La main de velours dans un gant de fer

 

 

Dimanche passé, deux conseillers fédéraux ont gentiment morigéné les habitants de ce pays en leur demandant de respecter les consignes de sécurité, très légèrement renforcées, et, surtout, étendues à tout le pays pour mettre un terme à la cacophonie des consignes cantonales. La force des choses impose à la Confédération de reprendre doucement la main, même si la gestion de la santé est en principe l’affaire des cantons. Mais elle le fait avec circonspection, en disant plus qu’en faisant, en menaçant plus qu’en agissant, en gourmandant plus qu’en contraignant. Le gant semble de fer, mais la main n’est que de velours. Il n’y aura de résultat que si les citoyens se plient scrupuleusement aux règles. Et cependant, le temps presse.

Une seconde fois, nous sommes entrés tête baissée dans une croissance exponentielle de l’infection. Tout le monde n’est pas sensible à ce que ce mot d’exponentiel signifie. Précisons. Si une croissance est linéaire, chaque semaine ajoutera le même nombre d’infections à ce qui précédait : 1, 2, 3, 4, 5 etc. Cela croit lentement à un rythme constant. Si elle est exponentielle, cela croit d’autant plus vite que l’épidémie est déjà élevée. Lorsqu’un malade en infecte deux, ceux-ci en infectent 4, qui en infectent 8, puis 16, etc.. A  la longue, les services médicaux seront débordés et devrons choisir ceux qu’il sera encore possible de sauver. Lors de la première vague c’est ce qui s’est passé en Italie et ce qui a été épargné à la Suisse au prix d’un confinement, strict mais tardif, désastreux pour l’économie. Celle-ci n’est pas une entité abstraite : elle est faite d’entreprises qui partent en faillite et de travailleurs qui perdent leur emploi. Il en résulte un appauvrissement global qui selon une règle implacable impacte surtout ceux qui étaient les plus démunis.

Cette tactique molle et irrésolue du Conseil fédéral est-elle satisfaisante ? Une routine bien établie dans les médias veut qu’on le félicite pour sa gestion de la première vague et que l’on garde donc confiance pour la deuxième. Est-ce fondé ? Quelle fut la réalité ? Prenons pour simple critère le taux de mortalité, le nombre de morts par million d’habitants. Avec un taux de 247, la Suisse est mal classée par rapport à la moyenne mondiale à 145. Pour comparer des chiffres comparables, non suspect de manipulation, l’’Autriche est à 145 et l’Allemagne à 118. Il y a bien pire évidemment, l’Italie avec 606 et la France avec 515. Nous nous situons donc dans une moyenne entre les pays limitrophes. C’est acceptable sans être glorieux. Il y avait mieux à faire.

La gestion de l’épidémie est donc très sensible à l’adéquation de la gouvernance. Il n’existe pas en Suisse quelqu’un qui ait le pouvoir, le prestige et le charisme d’Angela Merkel. Tout est agencé pour que nul n’y parvienne. Comme dans la plupart des pays, comme dans la plupart des régimes, l’exécutif est surtout composé en Suisse de ceux qui l’ont conquis, moins de haute lutte qu’à l’usure. Ce ne sont souvent (pas toujours) ni les plus intelligents, ni les plus compétents, ni les plus dévoués. Ceux qui réussissent se sont consacrés en priorité à leur carrière dans le cadre étroit du système. Par réflexe, ils se fréquentent pour nouer des alliances occultes et combiner des tactiques subalternes. Ils n’ont pas de convictions parce qu’ils réfléchissent en termes de programmes, de manifestes et de harangues. Le temps de l’étude est sacrifié à des parlotes, où ils doivent s’exhiber. Si la politique helvétique est singulière, les politiciens suisses ne se distinguent guère du modèle universel. Le défi consiste à construire le pays avec le tout-venant humain, à ramasser n’importe quel galet pour en faire la pierre angulaire, à incorporer le péché lui-même dans l’œuvre de salut. Mais intelligemment à consentir tellement peu de pouvoir aux dirigeants qu’ils ne peuvent guère faire de tort.

Les ministres sont élus individuellement par les deux chambres réunies à la majorité absolue, ce qui signifie que des votes proviennent de tous les partis quel que soit le parti de l’élu. C’est donc un fantôme de gouvernement : sans chef, sans programme préalable, sans équipe ministérielle cohérente, sans majorité parlementaire. Selon les normes habituelles, c’est plutôt une délégation parlementaire, expédiant les affaires courantes.

Faute d’une cohésion inexistante, le Conseil fédéral bute sur les problèmes graves : il ne parvient ni à les prévenir, ni à leur donner une solution réfléchie. Cette approximation de gouvernement ne jouit forcément pas de la cohésion nécessaire pour des décisions impopulaires en situation de crise : des dossiers récurrents sont en souffrance perpétuelle : les pensions, la santé, la formation, les relations avec l’UE. La pensée de l’exécutif s’énonce ainsi : mieux vaut ne pas gouverner que mal gouverner. A force d’attendre, certains problèmes deviennent solubles ou même ne se posent plus. Un excellent principe de politique dit que s’il n’est pas urgent de légiférer, il est urgent de ne pas légiférer. Mais parfois le temps presse. Si, en janvier 2020, le port du masque avait été rendu obligatoire partout, peut-être que le confinement n’aurait pas été nécessaire comme il ne le fut pas dans plusieurs pays d’Asie. Il y aurait eu une dizaine de morts et non deux mille.

Nous vivons une période extraordinaire, analogue à celle d’une guerre. Que se serait-il passé si le 30 août 1939 le parlement n’avait pas élu Henri Guisan au grade de général ? Ce fut fait à temps, la veille de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne. Comment Guisan aurait-il galvanisé l’esprit de résistance sans le rapport d’armée du 25 juillet 1940, écho de l’appel lancé par Charles de Gaulle le 18 juin ? Dans ces circonstances, la Constitution fédérale suisse reproduit une institution romaine : en temps de paix, il y a deux consuls, en temps de guerre un imperator. C’est la définition de la démocratie tant qu’elle est possible et de la dictature quand il le faut.

Aujourd’hui en Suisse, on peut estimer qu’il y a au moins deux personnes qui pourraient jouer un rôle analogue dans la guerre contre le coronavirus : une femme politique, Karin Keller Sutter, et un médecin, Didier Pittet. Et même si on se refuse à nommer l’équivalent d’un général, on devrait au minimum lancer une commission d’’enquête. Il est étonnant que le Genevois Pittet ait été chargé de cette mission pour la France avec un résultat éclairant et qu’il ne l’ait pas été déjà pour la Suisse. Il y va de la mortalité dans les mois à venir.

PS. Mon dernier roman vient de sortir “La carrière de craie”, Editions l’Harmattan. Se commande dans les bonnes librairies.

 

 

 

 

 

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

59 réponses à “La main de velours dans un gant de fer

  1. Monsieur,

    Vous citez des données statistiques dans votre 3ème paragraphe. Quelle est la source de ces données?

    D’avance merci pour votre réponse et belle journée.

    Timothée Rapin

      1. Pour être exact, le site est Worldometers (https://www.worldometers.info/coronavirus/). D’ailleurs, ce n’est qu’un détail car ce n’est pas le fond de votre article, mais vous citez des chiffres faux, et l’un d’eux à tel point que ça mériterait une correction de votre texte. Selon cette source, l’Autriche a un taux de mortalité de 99 par million d’habitants, et non de 145. Quant à la moyenne mondiale (encore faudrait-il la définir: moyenne arithmétique des taux par «pays/territoires»? moyenne sur l’ensemble de la population mondiale?), je ne comprends pas par quelle méthode vous êtes arrivé à cette valeur de 5. Avec quelque 1,1 million de morts (au moins!) pour 7,8 milliards d’habitants, le taux est plutôt de l’ordre de 140 par million. Le tableau vous donne d’ailleurs directement ce paramètre à la ligne «World» dans la colonne «Deaths/1M pop»: 143,4.

        1. J’ai cité le site où je me suis renseigné qui mentionne une moyenne de 5. Il note maintenant l’Autriche à 101. Il est probable que d’autres sites mentionnent des chiffres différents, relevés à un autre moment. Le but du blog est de montrer qu’un pays voisin, très semblable a été plus efficace.

          1. Pardonnez-moi d’insister, M. Neirynck, mais il doit y avoir un malentendu. Votre source est manifestement celle dont j’ai donné le lien ci-dessus: les chiffres correspondent parfaitement. Ceux que j’ai cités étaient d’ailleurs légèrement datés, de deux jours, car j’ai omis de réactualiser la page avant de les relever. (Il se trouve que j’ai en permanence un onglet de mon navigateur ouvert avec cette page depuis le mois de mars.) Si j’avais pensé à le faire, j’aurais constaté que le «145» que vous citiez pour l’Autriche correspondait en réalité au nombre de cas graves (colonne «Serious, Critical»), mais il n’était que de 135 lorsque j’ai regardé la première fois. Vous avez donc simplement relevé la mauvaise colonne pour l’Autriche: rien de bien grave, l’ordre de grandeur, par coïncidence, restant à peu près le même.

            En revanche, je reste surpris par cette valeur de 5 que vous donnez pour la moyenne mondiale du taux de mortalité par million d’habitants. Outre le fait qu’elle est loin de la réalité (ou alors, comme dit en introduction, nous ne nous entendons pas sur les termes), puisqu’il y a en effet 1,13 million de morts sur 7,82 milliards d’habitants (soit 144 par million), je ne comprends pas où sur ce site vous avez trouvé cette valeur. Une explication qui me semble possible: vous avez par mégarde relevé, sur la ligne «World», la valeur du nombre total de cas par million d’habitants – dans la colonne voisine du taux de mortalité – qui était ce même jour de «5,214» (notation anglo-saxonne signifiant bien «cinq mille deux cents quatorze», mais qui chez nous est interprétée comme «cinq virgule deux…», d’où cette possible confusion). Quoi qu’il en soit, je tenais simplement à vous rendre service en vous signalant une coquille pour que vous puissiez la corriger – quitte à appuyer votre propos avec des chiffres, autant qu’ils soient à peu près corrects, n’est-ce pas? au moins vos adversaires dans le débat ne pourront pas vous attaquer là-dessus –, mais vous faites évidemment comme vous l’entendez.

  2. on devrait plutôt parler de courbe en S ou sigmoïde que d’exponentielle , bien qu’elle comprenne une partie exponentielle :
    La sigmoïde démarre doucement et selon une progression exponentielle , puis suit une ligne droite et enfin se stabilise à un maximum ( pour le nombre de cas positifs enregistrés ).
    On peut voir que les cas de la deuxième vague en Allemagne ont commencé à se stabiliser …
    https://aurga.wordpress.com/2012/08/11/methode-des-courbes-en-s-sigmoide-ou-gestion-de-la-valeur-acquise-earned-value-management/
    Un “général” médecin ne servirait à rien puisque nous vivons dans un monde globalisé où les sciences ne connaissent pas de frontières , les virus non plus … Le fonctionnement est celui d’une architecture en réseau , non en pyramide …
    Ce qui me désole est que les experts n’ont pas beaucoup progressé depuis le début de l’année , toujours incapables de dire quand quelqu’un est guéri du virus … et probablement que plus de 20% l’ont déjà subi …alors que pour les maladies virales typiques (grippe) , elle est terminée quand les symptômes ont disparus …

  3. La vérité c’est qu’on teste 9 fois plus aujourd’hui qu’il y a quelques mois. C’est le nombre de tests qui a crû exponentiellement (avec des tests non fiables qui génèrent beaucoup de faux positifs qui ensuite doivent se mettre en quarantaine alors qu’ils n’ont aucun symptômes et ne sont même pas contagieux, ce qui cause énormément de dommages à l’économie).

    Il est tout à fait normal que le nombre de cas positifs croissent exponentiellement sii le nombre de tests croît exponentiellement.

    Le nombre de cas positifs est IRRELEVANT. Le seul chiffre qui importe, c’est le nombre de morts. Or, il n’y a aucune croissance ni exponentielle ni aucune croissance du tout du nombre de morts. Il n’y aura d’ailleurs pas de surmortalité en 2020 par rapport aux chiffres statistiques habituels, ou alors à peine.

    Nous avons donc affaire à une propagande d’état fondée sur le mensonge qui entretient la panique pour favoriser le passage à une société de traçage généralisé style Xi Jinping, qui est voulue par la gouvernance mondiale puisque si on veut faire tomber les frontières nationales il faut avoir des moyens électroniques pour contrôler le bétail humain au niveau mondial. Accessoirement, on veut pérenniser l’état d’exception et donner à l’état, qui est au service du lobby Pharma, le pouvoir d’imposer la vaccination obligatoire.

    Ce n’est pas du complotisme. Ce sont des faits prouvés.

    Chacun peut se renseigner sur l’organisation GAVI, dont le principal sponsor financier est Bill Gates et dont le but est la vaccination obligatoire de la planète entière.

    Le conseil fédéral a accordé à cette organisation une immunité totale de juridiction ainsi que fiscale. Et M. Neirynck va encore nier que nos autorités soient soumises à des influences indûes d’organisations étrangères dont les intentions sont hautement suspectes.

    Il faut faire toute la transparence sur ces collusions et lien d’intérêts, au nom desquels on nous ment et nous oblige à vivre dans une dictature alors qu’il y a une épidémie qui ne fait quasiment plus aucun mort.

    https://www.gavi.org/

    1. Peut-être que certains vous prennent effectivement pour un c.. Pas moi. Votre complotisme n’est que le paravent de votre égoïsme économique et financier. Mal forgé d’ailleurs puisque, par votre opposition à toute mesure, vous militez sans le savoir pour le confinement.
      Quant aux morts, gouverner c’est prévoir et si vous ne vous y retrouvez pas dans les tests, qui doivent être compris avec plusieurs paramètres et dans leur dynamique, cela paraît vous dépasser alor laissez faire les grandes personnes.
      En attendant on a commencer à repousser les murs des hôpitaux, à moins bien traiter les patients et à maltraiter le personnel.

      1. @CEDH

        Donnez moi le nombre de morts?

        Y-at-il une progression exponentielle du nombre de MORTS ? Oui ou non.

        C’est la seule question. Tout le reste n’est que propagande d’état pour instaurer la dictature sous un prétexte mensonger.

        S’il y a progression exponentielle du nombre de MORTS, alors les mesures actuellement décrétées par le CF sont justifiées. Sinon, elles ne le sont pas et ce sont des ABUS DE POUVOIR.

        1. La progression des morts n’apparait que longtemps après celle des cas et des hospitalisations. On essaie pour l’instant de la prévoir et, surtout, la surcharge des hôpitaux.

          1. C’est ça: qui veut noyer son chien dit qu’il a la rage…

            On connaît la chanson.

          2. @On nous prend ..

            Désolé on serait plutôt en train d’essayer de ne pas noyer le chien et pour ce faire
            d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard.

      2. Gouverner c’est prévoir dites-vous.

        Eh bien prévoyons : lorsque les Etats se seront ruinés à vouloir contrôler et materner leurs populations et à tenter de compenser les dégâts économiques causés par leur décisions absurdes, lorsque ces mêmes populations, laminées par le chômage et incapables de se prendre en charge parce que corsetées par une multitudes de règles et de restrictions, seront affaiblies et démoralisées pour les mêmes raisons, que croyez-vous qu’il adviendra lors de la survenue des prochaines calamités (accélération du réchauffement climatique, nouveau virus, etc.) ?

        Vous vous apercevrez alors que nous n’aurons plus les ressources nécessaires, ni morales ni matérielles, pour nous en sortir et que cette moraline à deux sous qui sert de cache-sexe à toutes les dérives autoritaires n’aura contribué qu’à rajouter du malheur aux malheurs à venir. La liberté d’agir en moins.

        Et tous les pouvoirs forts auxquels aspire Monsieur Neirynck (et vous également semble-t-il) n’y pourront rien.
        Qu’ils soient suppléants de la démocratie ou non.

        «Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre et finit par perdre les deux.» (Benjamin Franklin)

          1. Je me réfère à votre réponse à Monsieur Wilhem : « les institutions fédérales ont de la peine à gérer les circonstances extraordinaires. Il serait opportun de les doubler par un pouvoir fort afin de maîtriser mieux la crise. »

          2. Il s’agit de gérer une crise pas de remplacer la démocratie directe par une dictature perpétuelle.

        1. Tout à fait d’accord avec Olivier Caillet et je trouve que M. Neirynck répond à côté du sujet en disant qu’il ne veut pas un pouvoir fort mais efficace.

          1. En temps de guerre et même de paix, une armée ne fonctionne pas comme une démocratie parce qu’elle vise l’efficacité. De même le pouvoir civil doit restreindre les libertés par le rationnement, le contrôle des changes, l’occultation des lumières, des couvre feux, etc. La démocratie n’est pas abolie mais suspendue pour des raisons d’efficacité. Ce n’est pas parce que le Conseil fédéral impose le port des masques aujourd’hui qu’il obéit à un pouvoir international du reste inexistant, ni qu’il vise à abolir les élections et les votations. Il s’efforce d’empêcher que le système médical s’effondre.

  4. Bonjour,
    comment expliquez-vous la flambée des cas actuelle?
    Il n’y a plus de pénurie de masques et ceux-ci sont obligatoires en Suisse romande depuis au moins 6 semaines (pour les deux derniers cantons). Ces deux cantons (Jura et Valais) sont d’ailleurs largement touchés à l’heure actuelle, alors qu’ils semblaient relativement épargnés jusque-là.
    Qu’a-t-on encore à apprendre des pays asiatiques? Port du masque tout le temps, partout, y compris en extérieur? Le risque de contamination est-il si élevé à l’air libre?
    Merci.

    1. Le port du masque est à Genève, contrairement à Vienne en Autriche, fort mal respecté, les genevois se baladant nez à l’air dans leur supermarché. Le droit genevois exige la désinfection des mains et là aussi les grands magasins s’en foutent.
      De plus nombre de contaminations ont lieu en privé. Il faut faire comme en Angleterre, plus de mélange de foyers en la demeure d’un foyer. Qu’ils se rencontrent en un lieu sûr : dehors ou restaurant ou halle communale aménagée. Et pour en assurer le respect : couvre-feu, un peu plus tard pour ceux qui sortent d’un spectacle, cinéma ou restaurant. Voilà qui ne coulerait pas l’économie. Quant à la liberté individuelle elle peut, dans ces conditions et en tenant compte des cas particulier (amants ou famille recomposée par morceaux) céder, pour quelque semaine devant le droit à la vie et l’évitement de l’effondrement économique due à un confinement vers lequel on s’achemine.

      Et si c’est un confinement. Tout de suite. Le plus tôt, le moins longtemps il durera.

  5. Vous avez raison, mais il n’y a pas de solution. Chaque démocratie est confronté à son système (US, France,…), et les crises font apparaître les limites.
    Faut-il un groupe de sages d’une intelligence supérieur, humanistes qui connaissent le fonctionnement humain afin de diriger la société ver une perfection compte tenu de l’imperfection humaine ?

    Certains peuples font le choix volontaire d’un guide pas trop démocratique (Poutine, Bolsonaro,…)
    Mais l’européen aurait de la peine à supporter même si c’est un groupe de sages éclairés qui chapeauterait la démocratie. L’idée même d’avoir un statut d’enfant face à ces sages, ne serait pas accepter, même pour une meilleure prospérité.
    Et c’est ce qui se passe avec la pandémie, et cela oblige les gouvernements a marcher sur des oeufs. Beaucoup de citoyens n’aiment pas être traités comme un enfant

    La grogne face aux mesures contre la pandémie, est plus une histoire d’égo, que de liberté, il y a quelque chose d’irrationnel. Revenir a un statu d’enfant, c’est un coup à l’égo pour certain.
    Face aux égos, il n’y a qu’une personne charismatique qui peut s’imposer, et il n’y en a pas en Suisse. L’autre solution est de transformer l’ “enfant” en acteur qui aide à lutter contre la pandémie, mais ça ne marche pas avec tout le monde.

    Il faut accepter l’imperfection de notre démocratie, et ne pas s’occuper des caliméro. La sagesse est de prévoir le pire et d’agir pour empêcher l’économie de s’arrêter et les hôpitaux d’être saturés.

  6. La vérité c’est qu’on teste 9 fois plus aujourd’hui qu’il y a quelques mois. C’est le nombre de tests qui a crû exponentiellement, avec des tests non fiables qui génèrent beaucoup de faux positifs, qui ensuite doivent se mettre en quarantaine alors que le plus souvent ils n’ont aucun symptôme et ne sont même pas contagieux. Tout cela, en plus, cause des dommages incalculables à l’économie.

    Il est tout à fait normal que le nombre de cas positifs croissent exponentiellement si le nombre de tests croît exponentiellement.

    Le nombre de cas positifs est IRRELEVANT. Le seul chiffre qui importe, c’est le nombre de morts. Or, il n’y a aucune croissance du nombre de morts. Il n’y aura d’ailleurs pas de surmortalité en 2020 par rapport aux chiffres statistiques habituels, ou alors à peine.

    Nous avons donc affaire à une propagande d’état, fondée sur le mensonge, qui entretient la panique pour favoriser le passage à une société de traçage généralisé style Xi Jinping.

    Ceci est voulu pour les besoins de la gouvernance mondiale, puisque si on veut faire tomber les frontières nationales il faut avoir des moyens électroniques pour contrôler le bétail humain au niveau mondial.

    Accessoirement, on veut pérenniser l’état d’exception et donner à l’état, qui est au service du lobby Pharma, le pouvoir d’imposer la vaccination obligatoire.

    Ce n’est pas du complotisme. Ce sont des faits prouvés.

    Chacun peut se renseigner sur l’organisation GAVI, dont le principal sponsor financier est Bill Gates et dont le but est la vaccination obligatoire de la planète entière.

    Le conseil fédéral a accordé à cette organisation une immunité totale de juridiction ainsi qu’une exemption fiscale. Au nom de quoi? On attend les justifications de cette décision choquante.

    M. Neirynck va-t-il encore nier que nos autorités soient soumises à des influences indûes d’organisations étrangères dont les intentions sont hautement suspectes ?

    Il faut faire toute la transparence sur ces collusions et lien d’intérêts, au nom desquels on nous ment et nous oblige à vivre dans une dictature alors qu’il y a une épidémie qui ne fait quasiment plus aucun mort.

    https://www.gavi.org/

  7. Cher Jacques, l’on ne vous tiendra pas rigueur, une fois d’encenser la Suisse, la suivante de la déblatérer.

    Nous suisses, les siècles nous ont appris ce que l’on devait faire, pour résister au temps qui passe, comme le chien aboie aux caravanes.

    Le risque étant, quelle part de la Suisse appartient encore aux suisses????

    1. Le but du blog n’est jamais d’encenser ou de déblatérer mais d’apporter des faits à une réflexion qui est cette fois-ci : les institutions fédérales ont de la peine à gérer les circonstances extraordinaires. Il serait opportun de les doubler par un pouvoir fort afin de maîtriser mieux la crise.

      1. Bon, d’accord, mais vous voyez bien que personne ne sait rien dans ce terrible épisode covidien.
        Comme l’âne brayant que la seconde vague est une illusion, sissi, ici-même 🙂

        Alors mettre le sympathique, autant que médiatique Didier Pittet, ou la si élégante KKS aux commandes me parait superflu!

        1. Vous avez sûrement vu le dernier “Infrarouge”. Il est frappant de constater comme les intervenants restent prudents et marchent sur des oeufs.

          Car si on en sait plus, on n’en sait encore peu. La preuve, personne ne peut expliquer cette explosion soudaine.

          Sauf ceux dans le déni (ce sont toujours les mêmes climato-scepticos, braillant à la liberté individuelle) qui n’ont aucune solution à proposer.

          Donc, de là à trouver une ou deux personnes (le Guisan du covid), avec le courage d’endosser la responsabilité de la pandémie…

          Quand on voit que les cantons demandent à la Confédération des mesures plus strictes, alors qu’ils sont libres d’établir les leurs propres, comme le fait le Valais!!!!

  8. Bonjour,
    Je vois,depuis quelques mois,que vos blogs sont bine “réfléchis”et avec pas mal de donnés rigoureux.
    C’est pour ça que j’ose vous demander une réponse que depuis longtemps aucun moyen de communication suisse m’a fourni malgré mon insistance:

    POURQUOI CET ECART DE PRESQUE 300 DECES ENTRE LES CHIFFRES DE L’0FSP ET CEUX DE
    Coronavirus Update(2145 aujourd’hui)

    Merci d’avance

  9. Voilà une experte de haut niveau, que la Confédération devrait mandater pour conseiller la politique officielle. Ceux qui ont le temps devraient écouter l’interview en entier.

    1. Elle n’est pas invitée sur les plateaux de télévision parce qu’elle prend trop de temps, une heure, pour transmettre un message confus.

      1. Pas d’accord. Cette vidéo est un peu longue,c’est vrai. Mais la Dresse Stuckelberger est tout à fait capable de répondre de manière concise à des questions précises dans un débat. Elle est une experte des procédures de traitement des épidémies, qu’elle a contribué à mettre en place à l’OMS notamment. Donc elle n’est pas – contrairement à moi – quelqu’un qui conteste en bloc la légitimité des conventions internationales. Simplement elle constate que dans cette affaire nos autorités ont fait tout faux. Elle dit que les politiques menées n’ont aucun sens au point de vue médical et ne visent pas à résoudre les problèmes dans l’intérêt du peuple. Sans le dire trop explicitement, elle désigne la responsabilité de l’industrie Pharma dans ce désastre. Elle. Parle de mensonge d’état.

        C’est ça la raison pour laquelle on ne veut pas l’entendre. Pas autre chose.

        On ne veut pas entendre la vérité. On baigne dans le menonges officiel. C’est dégoûtant, révoltant, insupportable.

        Si le message de Mme Stuckelberger était confus, cette vidéo m’aurait pas été vue par plus de 200’000 personnes.

        1. Dans le blog il est dit clairement que le Conseil fédéral aurait pu mieux faire. De là à dire qu’il a fait tout faux il y a la marge entre l’analyse objective et l’exagération.

        2. Cette dame n’est pas doctoresse, c’est-à-dire médecin, elle est docteure en psychologie et en sciences de l’éducation et s’est vu décerner le titre de professeure honoraire de l’Institut de biorégulation et de gérontologie de l’Académie russe des sciences médicales de Saint-Pétersbourg.

          Elle a manifestement des compte à régler et s’entretient avec une révoltée marchande genevoise d’escarpin.

          Que nous dit-elle :

          – Prélever selon la procédure de Koch le virus dans le sang. N’importe quoi.
          – Les lymphocytes T produisent les anticorps. N’importe quoi.
          – 300 variants nécessitent 300 anticorps différents. N’importe quoi.
          – Ne pas nier que plus le virus est délétère moins il se transmet et vice-versa, tel qu’explicité par la gestuelle de la marchande d’escarpin. N’importe quoi.

          Vous êtes prêt à gober n’importe quoi.

          Sans doute avez vous gobé, l’explication, transmise par Fram, acolyte de la marchande d’escarpin, selon laquelle le vaccin contre le tétanos est inefficace parce qu’injecté dans le sang il n’atteint pas les nerfs, siège de la maladie.

          1. Si ça me plaît de dire doctoresse, je dit doctoresse. Non mais !

            Cette femme est docteur en médecine. Elle est en tout cas une experte dans les procédures pour combattre les épidémies auprès de l’OMS. Elle enseigne ou a enseigné à l’université de Genève. C’est une spécialiste, qui est révoltée de voir qu’en Suisse on a fait tout faux.

            Et vous, monsieur, ou madame, CEDH , quelles sont vos qualifications scientifiques qui vous autorisent à dénigrer plus qualifiée que vous?

          2. Elle n’est pas docteure en médecine. Elle n’est pas médecin. Elle n’est pas biologiste. Elle n’est pas scientifique. C’est une fonctionnaire internationale défroquée issue des rangs de la psychologie et sciences de l’éducation.

            Maintenant si vous voulez l’appeler scarabée d’or, c’est votre choix.

            Mais au fond j’ai relevé quelques erreurs de sa part. Me suis-je trompé ?

      2. Contrairement à vous, j’estime qu’elle aborde une foultitude d’aspects qui méritent de l’être (désorganisation du début, impossibilité de savoir ce qui est réellement testé, risque encouru par le mode de prélèvement, absence de recherche au départ par interdiction des autopsies, engagement des pouvoirs publiques non tenus, procès à venir ou en cours, problématique du vaccin, influence de la pharma sur le taux d’amplification des prélèvement, etc… ) . Cela étant, elle a le mérite de poser quelques questions fondamentales: qu’est-ce que l’on test actuellement? que signifie un test positif? où est le seuil à partir duquel on peut considérer une personne comme contagieuse?
        Avant de s’affoler, réduire les libertés et détruire des pans entier de l’économie, il faudrait commencer par répondre à ces questions. D’une façon ou d’une autre viendra le moment de faire les comptes. Je ne serais pas étonné que l’on finisse par s’apercevoir que la légère surmortalité que l’on observe actuellement chez les personnes positives soit lié à l’effet nocébo.

        1. On ne peut pas répondre à toutes les questions que pose un phénomène inconnu et inattendu. La science n’est pas un mécanisme pousse bouton. La recherche prend du temps pour établir des connaissances à peu près sûres.
          Entretemps on peut et on doit enrayer le phénomène par des mesures forcément attentatoires aux libertés, prudemment dosées pour atténuer la crise économique. Si on laisse courir l’épidémie, le système médical sera débordé et la mortalité augmentera. Plusieurs médecins et infirmiers sont morts dans l’exercice de leur métier. Ils peuvent finir par l’abandonner.
          Les gouvernants sont engagés dans une opération très délicate qu’il faut éviter de brouiller par des déclarations à l’emporte pièce et des valanches de questions aux quelles personne ne peut répondre honnêtement.

          1. Nous ne sommes plus dans la première phase. Encore une fois, la mortalité attribuée à la maladie est très basse. L’intérêt de la pharma est largement à l’opposé de celle de la population. La panique est dangereuse de tous point de vue. Donc les pouvoirs publics doivent prendre le taureau par les cornes pour obtenir des réponses fondamentales si elles ne veulent pas être purement et simplement manipulées (comme cela avait été le cas avec l’étude publiée par le Lancet et probablement d’autres).

          2. Si ces réponses étaient disponibles dans le monde médical, elles auraient été instantanément diffusées. Il faut comprendre que tout ne peut pas être compris instantanément. Si on ne sait pas, on ne dit pas. On finira par apprendre à force d’accumuler des données. Mais on n’invente pas des réponses. Ma plus grande découverte au parlement fut cette capacité politique de répondre effrontément par des mensonges dont on s’était persuadé soi-même que c’était la vérité. Exemple du 5 avril dans la bouche d’Alain Berset : «Le port généralisé du masque, partout et tout le temps, ne protège pas les personnes saines et peut même avoir un effet contre-productif, en relâchant les comportements».

    2. Me suis fendu de passer une heure à regarder cette vidéo, cher Martin, et j’avoue avoir bien de la peine à croire que cette Dame a le pedigree que la journaliste lui invente.

      Aucune solution, seulement des approximations, sut tout, Ebola et bla, un hoax!

      A mon avis, elle n’a de scientifique que des titres achetés et d’avoir été belle, et gagne sa vie dans le lobbyisme (au vu de son âge)???

      1. La journaliste ? Non elle n’est pas journaliste. Elle est marchande de chaussure à carouge (GE) et grande potesse de Framery selon laquelle le vaccin contre le tétanos est inefficace parce qu’injecté dans le sang il ne peut atteindre les nerfs, siège de la maladie.

  10. L’exagération en l’occurrence est du côté des mesures insensées prises par les pouvoirs publics.

    On aurait voulu abolir la démocratie et la remplacer par une dictature, on ne s’y serait pas pris autrement.

    C’est pourquoi, dans une démarche scientifique, nous devons partir de l’idée que nos autorités et tous les gouvernements soumis à la fois aux réseaux de pouvoir mondialistes et au lobby Pharma, ont pour objetctif l’abolition de la démocratie et l’établissement d’une dictature – sous prétexte d’une épidémie qui ne tue plus.

    Nier cela c’est nier l’évidence.

    1. Rationaliste a écrit: «dans une démarche scientifique, nous devons partir de l’idée que nos autorités et tous les gouvernements […] ont pour objectif l’abolition de la démocratie et l’établissement d’une dictature»

      Eh bé! Il fallait l’oser, cette phrase-là! Chapeau! Belle vision de la démarche scientifique. 🙂

      1. C’est complètement idiot de supposer que le but du Conseil fédéral serait d’abolir la démocratie. C’est surtout dangereux parce qu’il a besoin du soutien de tous dans une opération délicate. Dénigrer le chef en temps de conflit porte un vilain nom : la trahison.

        1. Je suis désolé mais il n’y a pas d’excuse à la suppression des libertés individuelles qu’on nous impose. Par conséquent c’est être beaucoup trop indulgent envers nos autorités que de vouloir les excuser comme vous le faites.

          Il n’y a pas d’excuse non plus aux décisions scélérates comme celle d’interdire aux médecins de famille de prescrire un médicament: l’hydroxychloroquine, qui de toute façon n’est pas nocif puisqu’utilisé sans ordonnance depuis plus de 50 ans, et qui permet de diminuer la charge virale si prescrit au stade précoce. Il y a débat là dessus, (principalement à cause de la domination de l’industrie pharmaceutique sur les grandes publications scientifiques), mais de plus en plus l’efficacité de ce médicament est démontrée. Même si elle est contestée, il était choquant de l’interdire car c’est une violation des principes élémentaires du serment d’Hippocrate. Alors pourquoi ces décisions scélérates?

          On a vraiment l’impression que les gouvernements se font les défenseurs d’une industrie qui a besoin d’eux pour imposer la vaccination oblifatore, avec tous les risques que cela comporte. Le soupçon de corruption ne saurait être écarté a priori. Vous refusez de voir là le poids écrasant de l’industrie pharmaceutique, surtout en Suisse, dans la politique qui est menée. Pourtant c’est une évidence. C’est l’éléphant au milieu de la pièce.

          Attaché à un certain esprit républicain, vous ne voulez pas de mise en cause de l’autorité. Mais quand il y a trop de conflits d’intérêt, trop d’abus de pouvoir manifestes, la mise en cause de l’autorité dévoyée est nécessaire.

          Pour ma part, aussi longtemps que nous vivrons dans une dictature de fait, je considérerai empiriquement qu’il existe bien une volonté politique de transformer notre pays de libérté en dictature. Je me base sur le constat empirique des faits. C’est tout. Je ne suis pas fidéiste.

          C’est au pouvoir de donner la preuve qu’il n’a pas cette intention. Et pour cela il n’y a qu’une méthode: cesser immédiatement les mesures dictatoriales.

          1. Vous n’avez jamais vécu dans une dictature pour oser . comparer le fonctionnement des institutions fédérales à une autocratie. J’ai vécu sous l’occupation nazie et je puis vous affirmer que l’on vit la peur au ventre pendant des années. En Suisse les trois pouvoirs fonctionnent correctement, la presse est libre, il n’y a pas d’arrestation arbitraire ni de camp de concentration

          2. A l’âge de dix ans ma mère, Russe d’origine, après avoir vécu la révolution d’octobre 1917, est restée enfermée pendant deux semaines au cours de la terrible guerre civile qui l’a suivie, dans une cave avec un obus non explosé resté coincé au plafond, au-dessus de sa tête. C’était dans l’ancienne cité princière de Iaroslavl, alors assiégée par l’armée rouge. Elle et ses parents ont ensuite vécu pendant des mois les perquisitions, de nuit comme de jour, dans leur maison de Saint-Pétersbourg par la milice avinée, dont certains les tenaient en respect, plaqués au mur, à la pointe de leurs baïonnettes, tandis que leurs camarades mettaient leur intérieur à sac.

            Tous trois ont survécu à l’hiver rigoureux de 1918, quand les gens dépeçaient les cadavres gelés des chevaux dans les rues pour se nourrir et arrachaient montants de fenêtres et lamelles de plancher pour se chauffer. Ils ont survécu au scorbut, à la famine et surtout au régime de terreur d’Etat décrété sans aucune base légale par le nobliau de province Lénine.

            De tous ces dramatiques événements, ma mère a gardé une difficulté à trouver le sommeil toute sa vie. Comme le sous-entend M. Neirynck, qui a vécu l’occupation de son pays par les nazis, vous ne savez pas ce qu’est la dictature. De quelle cuvée êtes-vous donc – de la génération Pampers, née et élevée dans le coton?

          3. Monsieur Neirynck a raison : si nous vivions en dictature ces blogs (et donc vos commentaires) n’auraient même pas existé.
            Ou alors vous auriez déjà été arrêté ou pire.

            Par contre je vous rejoins dans ce sentiment diffus de glissement vers un système autoritaire, dont la crise du COVID sert d’accélérateur.
            Il est clair que les totalitarismes à l’ancienne (genre Corée du Nord, IIIème Reich ou URSS) sont voués à disparaître.

            Par contre, les systèmes illibéraux à la russe ou techno-totalitaires à la chinoise pourraient bien inspirer certains de nos démocrates qui, à l’époque des réseau sociaux et à l’aspiration à la « transparence », trouvent dans la crise actuelle une aubaine pour faire passer un nombre croissant de restrictions en tous genres et surtout pour préparer les populations à les accepter.

            Et contrairement à Monsieur Neirynck, je pense que beaucoup de ces restrictions seront amenées à perdurer sous différents prétextes et diverses formes bien au-delà des nécessités immédiates.

        1. @Olivier Caillet

          Je suis contre l’épistocratie dont vous parlez.

          Au sujet de la notion de rationalisme et j’ajoute d’empirisme, c’est à dire la méthode scientifique, j’ai explicité mon propos dans un commentaire à un propos de M. Neirynck que je viens de poster. Je me base sur les faits empiriques et non sur une croyance fidéiste dans la sainteté des intentions des autorités. Si les autorités nous plongent dans une dictature de fait, ce qui est le cas, je postule qu’il existe une volonté politique de nous faire passer dans une nouvelle normalité, qui sera dictatoriale. Je me base uniquement sur les faits.

        2. Non, je ne connaissais pas le concept; merci pour le lien.

          Cela dit, mon message n’était peut-être pas tout à fait clair. Il visait seulement à souligner, avec ironie, le contraste consistant à qualifier de «démarche scientifique» la proposition de partir d’une idée préconçue: «nos autorités et tous les gouvernements […] ont pour objectif l’abolition de la démocratie et l’établissement d’une dictature». Idée qui, par ailleurs (mais c’est là un point de vue personnel), tend à relever d’un conspirationnisme paranoïaque assez poussé.

    2. Si ça ce n’est pas du délire rationaliste ou du rationalisme délirant, alors en dépit de tout ce qu’on a pu dire, Ptolémée avait raison: le centre de l’univers n’est pas là-bas, quelque part au fond des espaces infinis, mais bien ici, au niveau de notre nombril.

      La seule dictature qu’on ne pourra jamais abolir est celle des imbéciles. Ils auront toujours le dernier mot.

      Comme monsieur Neirynck vous l’a expliqué, en temps de guerre dénigrer le chef s’appelle trahison – affection qui se traite d’habitude devant un peloton d’exécution. Mais en temps de paix, on peut se contenter d’enfermer le patient entre quatre murs capitonnés pour l’aider à retrouver un peu de lucidité.

      Vous êtes encore libre de choisir le remède qui vous convient.

  11. suite à un bug, suite de mon commentaire : donc “on nous prend pour des c….”……l’est effectivement parce qu’il n’arrive pas à comprendre la différence entre nombre de tests et positivité des tests : si on fait 100 tests avec 1 % de positifs ça fait 1 cas si on fait 1000 tests avec 1 % de positifs ça fait 10 cas mais si on fait 1000 tests avec 15 % de positifs ça fait 150 cas. Or le niveau de positivité des tests augmente et augmente. Niveau école primaire….. Quant à la main de velours de M. Neyrinck, j’ai vu une conférence de presse hier où notre brave ministre de la santé a littéralement brassé l’air pendant 45′ sans annoncer la moindre décision alors qu’en même temps la France mettait en couvre-feu plus de la moitié de son territoire. Pour du velours c’est du velours.

  12. On m’a reproché d’avoir parlé de dictature pour désigner les politiques françaises et suisses, qui tendent au couvrefeu. (En Suisse comme toujours, on suit la tendance, mais de manière atténuée par rapport à la France. On a eu un confinement sans le dire. Là on va avoir un couvrefeu sans le dire. )

    Mes propos ont pu choquer des personnes qui ont connu la guerre ou de véritables dictatures, violentes.

    OK, le mot dicature n’est pas le bon.

    Ce que je critique est plutôt le glissement vers une nouvelle normalité qu’on veut nous imposer et qui se caractérise par une surveillance et un contrôle social omniprésent, soft, sans violence certes, pour le moment, par le traçage général des allées et venues, par des applications électronqiues insidieuses, par des brimades comme le port du masque ou la fermeture des bars, mesures totalement inapproriées mais qui habituent le peuple à la privation de ses libertés. Ce qui est le but recherché. Car on ne me fera pas croire que ce n’est pas une ruse du pouvoir pour nous habituer à un autre mode de vie. M. Neirynck, vrai porte parole du système nous a bien averti. que ça va se prolonger.

    Cela donne un sentiment d’espionnage insidieux des faits et gestes de chacun. Ca donne une ambiance de couvrefeu. Alors, oui, le couvrefeu ça fait penser à la dictaure. C’est ce que font les dictatures. Toujours.

    Pour le moment le pouvoir ne va pas faire le même usage de ces nouvelles possibilité de violer l’intimité de la vie privée, qu’en faisaient la Gestapo ou le KGB (qui avaient moins de moyens techniques pour espionner les gens 24 heures sur 24 ). Pour le moment… oui. Et puis on est en Suisse, heureusement. Mais c’est une tendance générale dans tous les pays soi-disant démocratiques, vers la société de surveillance totale, sans violence, mais surveillance totale.

    C ‘est très inquiétant.

    Lisez svp les articles de Mme Solange Ghernaouti, sur ces mêmes blogs. Elle est 100 fois plus alarmiste que moi. Elle est une experte en cybersécurité.

    Personne ne pourra m’empêcher de penser qu’il existe une vraie volonté politique de mettre le citoyen sous tutelle et sous contrôle, de l’infantiliser, de le mettre sous surveillance. Mauro Poggia a bien dit qu’il faudrait faire des contrôles même dans les familles pour vérifier que les gens se comportent bien même dans leurs appartements privés. Et on parle même d’amendes si les gens se réunissent trop nombreux pour Noël ou le réveillon !

    On va où la?

    Je suis convaincu que tout cela fait partie de l’agenda mondialiste. C’est la mise en application par petites touches de ce qu’Aldous Huxley, qui était au courant du projet déjà à l’époque, nous a annoncé dans son livre Le meilleur des mondes (Brave new world).

    Il faut barrer la route à ce mensonge d’état qui veut nous imposer la société de surveillance totale, sous prétexte d’épidémie.

    Il faut dénoncer la volonté politique qui se cache derrière toute cette ”mascarade”. C’est un devoir civique de la dénoncer, pendant que c’est encore possible.

    Car cette volonté politique existe. Ou alors, si on la nie, c’est vraiment qu’on nous prend pour des cons.

    Et si beaucoup de gens ne comprennent pas ce qu’il y a d’inquiétant dans tout ça, eh bien, je dirais, c’est ça qui est le plus inquétant.

    1. « une vraie volonté politique de mettre le citoyen sous tutelle et sous contrôle, de l’infantiliser, de le mettre sous surveillance »

      Je ne crois pas au complot mondialiste.

      Je parlerais plutôt d’un « Zeitgeist » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Zeitgeist), fait d’hygiénisme et d’un certain puritanisme moral et écologiste, peu favorable aux libertés en général et la liberté individuelle en particulier.

      1. Vous me décevez monsieur Caillet. Appelez ça projet, au lieu de complot. Je n’ai d’ailleurs jamais employé le mot complot. Il y a un projet de gouvernance mondiale. La gouvernance mondiale exige un contrôle des populations par des moyens électroniques de traçage, qui va jusque dans le détail de leur vie privée. Car c’est la seule manière de contrôler les gens, dans un monde sans frontières, alors qu’avant la police pouvait le faire dans le cadre d’états souverains avec des frontières. Si vous voulez faire tomber les frontières vous devez imposer aux gens de se soumettre à des intrusions électroniques dans leur intimité. C’est ça le projet. On tire parti de ce virus (si on ne l’a pas fabriqué exprès) pour avoir un prétexte de mettre en place la surveillance généralisée post moderne. CQFD.

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