Sans parti pris

 

Telle est l’étiquette de ce blog. Même si ce n’est qu’un idéal difficile à respecter, il manifeste la volonté de ne pas s’enfermer dans l’une ou l’autre idéologie.

Celle-ci est l’outil de base pour un parti ou même un régime autoritaire, qui doit fédérer le plus possible de citoyens autour d’une présumée vérité, d’autant plus inviolable qu’elle est douteuse. A titre d’exemple : « la dictature du prolétariat sauvera le monde », « les Aryens sont le peuple élu » « la main invisible du marché optimise le production » « tout ce qu’a fait la Nature est bon sauf l’homme qui la pollue », « la civilisation judéo-chrétienne est supérieure aux autres ».

On s’est battu et on est mort pour ces phrases auxquelles des foules ont cru aveuglément. Elles expriment cependant quelque chose de la réalité, mais sous une forme simpliste qui suscite tous les mensonges, contrefaçons, falsifications. Ce n’est que de la politique au niveau le plus bas, une simplification outrancière de la réalité interprétée à travers un filtre qui arrête le moucheron et laisse passer le chameau.

Plus près de nous : « une taxe qui frappe de même riches et pauvres est injuste », « les primes d’assurance maladie devraient être proportionnelle au revenu » , « les étrangers commettent plus de crimes que les Suisses » , «  les routes sont encombrées à cause des immigrés » , « les minarets menacent la sécurité du pays », « les masques ne servent à rien dans une épidémie » , « il ne sert à rien de se vacciner », etc…

 

« Sans parti pris » signifie que toutes ces affirmations massives polluent le débat politique, empêchent de réfléchir aux véritables solutions, qui ne sont pas un compromis entre les obsessions de la droite et de la gauche, mais la soumission à la réalité concrète qui est complexe et qui exige autre chose que des solutions simples. C’est-à-dire une ouverture initiale d’esprit qui accepte de considérer les choses telles qu’elles sont et non pas telles qu’on voudrait qu’elles soient. Une bonne politique s’élabore dans la réflexion et non dans le réflexe conditionné. Voici un siècle Charles Péguy l’avait bien vu dans un de ses passages les plus célèbres :

« Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C’est d’avoir une âme toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée. »

A titre d’exemple manifeste, le pire de nos âmes habituées consiste à regarder d’un œil rond les naufrages de réfugiés en Méditerranée ou dans la Manche, comme si c’était un spectacle de cirque où meurent des gladiateurs plus ou moins volontaires. Pour notre âme habituée, chaque pays est responsable de régir sa politique et son économie. Ceux qui échouent font le malheur et la mort de leurs citoyens. Mais c’’est en dehors de nos frontières et donc ce n’est pas notre responsabilité. Cette attitude n’est pas de la perversité, mais de l’habitude. Cela fait moins mal à l’âme.

Les institutions suisses comportent plusieurs garde-fous contre la pensée toute faite. Alors que les autres pays démocratiques se gouvernent dans l’alternance gauche-droite, un coup d’un côté, un coup de l’autre, comme le pagayeur d’un kayak qui plonge la pagaïe alternativement de chaque côté en déterminant un sillage sinueux, la Suisse se gouverne à tous les échelons dans la concordance. Des adeptes d’idéologies opposées se retrouvent dans le même exécutif et sont forcés de collaborer. Ils déterminent le sillage rectiligne d’une barque avec deux rames de part et d’autre.

Et donc le Suisse a de la peine à avoir une pensée toute faite parce qu’elle est constamment confrontée à une autre pensée toute faite. Parfois ces deux pensées se défont tout naturellement et libèrent la réflexion. Parfois elles se polluent mutuellement jusqu’à produire un monstre informe, avec une tête de droite et une queue de gauche. Ces deux cas de figure illustrent  la grandeur et la servitude du consensus recherché à tout prix.

 

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

31 réponses à “Sans parti pris

  1. J’adore la formulation de vos exemples de simplification. Elle est juste ce qu’il faut de simpliste pour stigmatiser la minorité qui ne pense pas comme vous, donc pas bien.

    Je m’élève donc contre cette simplification ad hitlerum.

    Comme si les fondations nauséabondes du nazisme reposaient sur les mêmes fondements que la vidéo udc de cette petite fille qui regrette une surreprésentation des étrangers dans certaines statistiques, dans le tram, etc.

    1. Ce sont des exemples de “pensée toute faite”, de réflexe plutôt que de réflexion. Ce que le blog essaie de faire c’est de sortir des idéologies et de proposer devant chaque problème de réfléchir. En ce sens oui, toutes ces pensées simplistes ne sont pas les miennes. Et ce n’est pas une pensée toute faite que de refuser les pensées toutes faites. Sinon tout est dans tout et rien n’est dans rien.

  2. En résumé, pas facile de vouloir être “objectif”, voire impossible, ou narcissique, même pour les meilleurs des journalistes.

    Les mêmes critiquant les congés pour les pères, soutiennent l’achat d’avions, pour raison d’endettement covid, c’est assez coquasse (ou caucasien) 🙂

  3. PS. Mais où ça devient vraiment inquiétant, outre la campagne des chiffoniers américains, c’est Apple capitalisé à USD 2.000 milliards et Tesla devant Toyota!!!!!

    1. P.S.2 Ayant travaille bcp dans la pub, Apple etait, et reste incontournable pour ce secteur (et d’autres).

      Petite anecdote, des specialistes, il y a trente ans, me juraient dur comme fer, qu’Apple n’en avait plus que pour quelques annees.

      Y a-ti- pas de grands visionnaires, en Suisse?
      🙂

      P.S. je n’ai malheureusement plus les moyens de me payer du Mac… Intosh (ah, ces ecossais).

  4. “Les étrangers commettent plus de crime” ne passe pas dans le filtre de l’intelligence de vos lecteurs à côté des autres faits invérifiables comme le masque et les routes encombrées. OUI les étrangers commettent plus de crimes et cela ne relève pas d’un sondage mais d’un recensement de l’Office Fédérale de la Statistique. Ledit office ne pousse pas le bouchon assez loin pour nous dire qu’en plus probablement les 4/5 des suisses qui sont en prison sont des naturalisés, récemment naturalisés. Ce qui est révoltant dans la criminalité des étrangers est le fait que son existence est connue par l’Histoire et l’expérience des autres pays ainsi que par les statistiques. J’aurais bien aimé écouter un seul représentant du peuple ou des cantons à Berne, y compris ceux de l’UDC défendre l’idée que cette année nous voulons allouer un tel nombre de millions pour accueillir un tel nombre de réfugiés qui ne font pas la demande avant d’arriver chez nous selon la loi, parmi lesquels il y a aura un tel nombre de distributeurs de drogue qui travaillent pour la mafia et d’autres qui vont commettre des vols, des viols, sans parler de la possibilité de nourrir des cellules terroristes dormantes. Ils nous cassent les oreilles à Berne avec des sujets de petite importance pour laisser la place à la “somalisation” du pays pour être en phase avec les 2, voire les 3 grandes puissances qui nous entourent et qui mettent la pression sur nous. C’est la Suisse que les élus suisses imposent aux suisses. De ma part le 27 septembre si la libre circulation restera en vigueur je vais arrêter d’écouter les informations suisses pour me consacrer à trouver un endroit sur la planète qui sera plus sûr pour mes descendants.

    1. Dans le blog il est bien dit que les pensées toutes faites comportent une base réelle mais que leur expression est simplifiée et exagérée. La population étrangère comporte plus d’hommes mâles et jeunes que la population suisse, ce qui explique en grande part mais pas totalement ce biais. Les arguments que vous développez contiennent une part de réalité et beaucoup de fantasmes. Si vous consultez les véritables statistiques de criminalité dure (meurtres) mondiales, les deux pays les plus sûrs sont la Suisse (0.5 pour 100 000 habitants) et le Liechtenstein. Les trois grands pays avoisinants sont pires (Italie 0.8) (Allemagne 1.2), pour ne pas parler des Etats-Unis (5.4) ou de la Russie (10.8). La Colombie (25.5) est 50 fois plus dangereuse que la Suisse. Il faudrait de temps en temps consulter les statistiques pour cesser d’imaginer un monde irréel.

      1. Il n’existe aucun lien entre nationalité et criminalité. Les chiffre statistiques s’expliquent par des liens familiaux, des écoles du crime, des opportunités ou d’autres facteurs sociaux.

        Il existe en revanche un lien certain entre une faible criminalité et une politique migratoire stricte.

        C’est injuste mais les frontières nous protègent des personnes qui présentent un danger pour l’ordre public (récidiviste, déviants, trafiquants de drogue…). Et je peux vous assurer que le risque d’une expulsion renchérit le coût intérieur d’un passage à l’acte. C’est d’ailleurs pour cela que nos chiffres sont meilleurs que nos voisins, soit parce que nos autorités ont expulsé un criminel avant qu’il ne commette un crime encore pire (meurtre) soit parce que la certitude d’une expulsion a dissuadé le mari de tuer sa femme, etc.

        1. La Suisse est un des pays où l’immigration est la plus élevée, autant que l’Australie, bien plus que nos voisins, et aussi un pays à la criminalité la plus faible. Si vous estimez que les lois existantes nous protègent, en ce sens qu’elles permettent de filtrer les bons et les mauvais immigrants, il n’y a aucune raison de les changer lors de la votation du 23 septembre.

          1. “Les lois existantes nous protègent” vous avez touché le point le plus sensible Monsieur. Les parlementaires votent des milliers d’actes législatifs chaque année, afin que notre loi reste en page avec l’évolution, ils la bichonnent, ils l’astiquent, ils la font briller mais hélas la loi est par la suite piétinée par beaucoup de politiques, procureurs, chefs de police, juges, avocats, etc. Prenons l’exemple du désordre actuel à Neuchâtel; où une bande de jeunes algériens sans -papiers commettent massivement des actes criminels, 500 rien que le mois passé selon le 19:30 du 21 août. Si on emprisonne les criminels et nous les expulsons après, en leur interdisant le territoire helvétique le problème sera réglé. Mais ceux qui veillent à l’application des lois ne l’appliquent pas. licencions un procureur et deux ou trois juges en les sanctionnant parce qu’ils manquent à leur devoir, ainsi les autres juges dans tous les cantons feront à ce moment là leur travail, rien de plus simple. Le laxisme de la justice va couler toute l’Europe. Les lois sont là, il suffit de les appliquer.

          2. Il y a un Conseil d’Etat à Neuchâtel régulièrement élu par la population. Si par nature, il ne remplit pas sa fonction, de même que les pouvoirs exécutifs et judiciaires à travers toute la Suisse, qu’en déduisez-vous? Que le peuple est incapable de voter? Qu’il faut changer de régime?
            Je prétends le contraire. La Suisse est à la fois le pays comportant le plus d’immigrants et à la plus faible criminalité. Cela signifie qu’elle a de bonnes lois qui sont bien appliquées.

          3. Vrai. Et faux.
            Actuellement, nous souffrons d’une criminalité itinérante, avec des délinquants très majoritairement domiciliés à l’étranger. Les nôtres sont globalement expulsés et/ou encadrés à un niveau suffisant.

            Pour simplifier, comme vous le faites dans votre réponse, nos États voisins ont, par leur refus d’expulser des criminels (le mensonge de Sarkozy de la “double peine” dont la suppression de l’expulsion des étrangers criminels est un crime contre la raison !), fini par les naturaliser… Et ces délinquants exercent la libre circulation non pas pour venir travailler légalement en Suisse mais pour profiter de l’absence de frontières pour écumer nos villes et campagnes.

            Contrairement à ce qui a pu être écrit, nos policiers, procureurs et juges agissent fermement contre eux mais seulement quand ils sont pris. Or la frontière n’existe plus pour les délinquants mais toujours pour la police… C’est une course de vitesse perdue pour la police suisse…

            (pour ne pas m’apesantir)
            Il faudrait clairement dire: la Suisse et l’UE n’ont pas conclu d’union douanière. Nous avons donc le droit souverain de contrôler les marchandises qui traversent la frontière. Nous avons donc le droit de procéder à des contrôles systématiques des marchandises à la frontière (à défaut de le faire pour les personnes). Et donc d’y avoir une présence physique.

            La libre circulation des personnes, sans union douanière, n’est pas prioritaire. Ce sont en revanche nos politiciens qui ne veulent pas exercer pleinement notre souveraineté et assumer ses conséquences économiques. Ils préfèrent donc mentir à la population et laisser une frontière ouverte en s’en remettant à la police pour “gérer” la délinquance frontalière. C’est suicidaire car nous sommes globalement beaucoup trop attractifs sans frontières pour les gangs organisés des banlieues de Lyon, Mulhouse, etc.

            Nous ne pouvons pas rester nus face à cette délinquance itinérante. Nous avons besoin:
            1.
            – d’un accord avec l’UE et les États voisins pour mener les opérations de police dans la zone frontalière (sans annonce préalable des ministères);
            – d’un accès automatique aux registres des délinquants européens + des plaques de voiture volée (ce n’est pas le cas !, ce qui est un scandale)
            2.
            (ou)
            – contrôle systématique des marchandise aux frontières (donc d’une présence physique).

            La France a introduit des contrôles systématiques à la frontière avec l’Italie. Elle devrait comprendre que l’on ne peut pas tolérer à nos frontières des zones d’ensauvagement et que l’on introduise des contrôles systématiques à sa frontière. Le covid a montré que c’est simple, efficace. Et la population de ces régions regrettent le calme de mars-avril !

            Je ne me prononce pas sur le vote de l’ALCP. Mais je pressens des surprises dans les zones frontières dont la population a pu regouter au calme quelques semaines…

          4. Les contrôles que vous souhaitez supposent un personnel suffisant. Empêcher des truands de Lyon ou Grenoble de faire des incursions en Suisse est quasiment impossible. Il existe déjà une collaboration entre les polices des deux pays. Mais comment couvrir une frontière du du canton de Genève qui fait près de cent kilomètres? Il faut donc renforcer les corps des gardes-frontières qui actuellement ne peuvent pas garnir tous les postes. Cela a un coût.
            Vos critiques à l’égard des politiciens ne débouchent pas sur une proposition pour en changer le mode d’élection. Ils représentent le peuple tel qu’il est. On ne va pas changer de peuple.

  5. Une minuscule fuite d’eau d’un tuyau commence par une petite goutte et quelques années plus tard il faut pomper deux mètres cubes d’eau pour qu’un londonien en reçoit 1. Nous sommes dans la phase de la première goutte en Suisse mais ça peut aller très très vite. Le fantasme est un rêve agréable, ici vous pourriez me dire “vos cauchemars”. Suis content que vous n’avez pas réfuté mon argument que les budgets alloués, pour donner corps à la délinquance des sans-papiers, ne sont pas spécifiés en tant que tels dans le budget général de la Confédération, et encore moins dans ceux des cantons. Après le 27 septembre vos BLOG vont me manquer !

    1. Ce graphique montre que la Suisse a décroché lorsqu’elle a cru qu’elle ne survivrait pas sans l’EEE/UE… Les mesures qu’elle a prises par craintes a conduit à un appauvrissement de nos fondements.

      https://blogs.letemps.ch/cedric-tille/wp-content/uploads/sites/97/2018/10/Figure-3-PIB-habitant.png

      Si vous voulez une votation, c’est le vote pour une Suisse sans armée de 1989 qui a incité “nos colonels” du CF à faire des compromis avec la gauche, puis l’UDC et qui nous coûtent globalement très chers aujourd’hui. Il faut avoir vécu le traumatisme de cette journée pour comprendre.

      Nous avons quitté un modèle de société qui avait fait de la Suisse un Etat prospère pour devenir un centre mou (passé au centre gauche l’automne dernier).

  6. Un petit commentaire ?

    https://www.vosgesmatin.fr/faits-divers-justice/2020/08/21/une-adolescente-tondue-par-sa-famille-parce-qu-elle-frequente-un-chretien

    J’imagine que vous proposeriez que, vu qu’ils sont là depuis une éternité (2017) et vu qu’ils risquent leur vie dans leur pays d’origine (sauf pendant leurs vacances), l’on dépense 50’000 fr./mois et par parent délinquant pour les éduquer et leur permettre de nous pardonner pour notre culture stigmatisante et esclavagiste ? Ma question est trop simpliste?

    1. Il s’agit d’un fait divers. Il y aura toujours des familles stupides et violentes. Il n’y a aucune réflexion générale à partir de cela. Si vous estimez que les délits d’une famille musulmane justifient l’interdiction de construire des minarets, il faudrait appliquer la même règle et détruire les clochers à cause des turpitudes du clergé catholique.

  7. Permettez que « je libère ma réflexion » en m’écartant quelque peu du sujet de votre dissertation. Vous pourriez faire de chaque phrase que vous citez un sujet de blog car chaque phrase est une simplification, mais aussi une synthèse qui cache des pouvoirs occultes. « La main invisible du marché optimise la production » Celle-ci me donne des frissons car nous allons contre le mur !
    J’achète des pommes en Suisse, ou je découvre, sur chacune d’elle, une petite étiquette « ROYAL GALA New Zealand Appels » La main invisible ? Coop, Migros, ou le petit malin qui « optimise » ses bénéfices pour nous faire bouffer des pommes qui ont parcouru 20’000 Km en avion ou en bateau ? Quel désastre écologique, que d’ENERGIE pour des pommes que nous savons produire en Suisse. Ou est-ce pour satisfaire nos Ames habituées au confort, à la consommation inutile, à nos privilèges ?
    « Nous allons contre le mur ! » Pour expliciter cette petite phrase simpliste je vous invite à suivre l’exposer de Jean-Marc jancovici sur l’énergie et le futur qui nous attend. https://www.youtube.com/watch?v=UM3EW01_PUY
    Sa présentation vous permettra de vous affranchir des sempiternels et constantes infos sur le covid-19-20 et pourquoi pas 21 qui je l’avoue me scient les oreilles.
    Cordialement

    1. Je n’ai pas le sentiment que la Suisse soit ensauvagée. Comme dit antérieurement la criminalité y est une des plus basses au monde. Il y a des incivilités mais elles ne sont pas dues exclusivement à des étrangers. La méfiance à leur égard est une façon simpliste d’attaquer le problème. Il faut plus de police et plus de magistrats. Et les payer!

      1. Pourriez-vous m’indiquer un moyen de bloquer les blogs du Temps du navigateur de mon téléphone ?? Je n’ai pas la force de ne pas répondre… Pourtant, je ne le souhaite pas. Addicted.

        La discussion est stérile car vous raisonnez par rapport à un temps passé et avec ce discours horrible de: la maison brûle mais regardez, il y a pire ailleurs. Ce discours est majoritaire chez les éditorialistes à la télévision mais je vous invite à considérer le réel.

        Quand une maison brûle, on ne se rejouit pas parce que ses occupants n’ont pas été tués et violés mais on fait tout pour que cela ne se reproduise pas (à défaut de pouvoir l’éteindre). Or le “si je cherche bien, je trouverai un indicateur pour vous montrez que cela pourrait être pire”, n’empêchera pas ce pire d’arriver vu la dégradation de la situation…

      2. Du dictionnaire; Ensauvager = rendre quelqu’un sauvage.
        Mon commentaire: Nous n’y sommes pas encore mais en voie de le devenir.

        1. Comment savoir que nous sommes sur cette pente puisque nous n’y sommes pas encore. C’est de l’ordre de la croyance.

          1. Paris a l’usage de l’émeute urbaine dans son ADN. CE n’est pas nouveau du tout. Même l’armée allemande a du plier en août 1944. C’est une façon d’exister. Le roi républicain n’est élu que pour se donner le plaisir de lui couper la tête.

  8. Quand on lit les raisonnements de monsieur Jacques Neirynck, ça fait penser à la chanson: “tout va très bien madame la marquise…”

    1. Effectivement en Suisse tout ne va pas très bien mais tout va mieux que dans beaucoup de pays mêmes voisins. Notre pays est en tête ou parmi les meilleurs pour le revenu par tête d’habitant, l’espérance de vie, le taux de chômage, la criminalité, l’endettement de l’Etat, la qualité des universités, l’excellence de l’apprentissage, la paix sociale, l’exercice de la démocratie. Parfois les institutions sont lentes comme dans la gestion de l’épidémie ou de la transition climatique. Mais tout compte fait tout va très bien et il n’y a pas de raison de gémir. ou de faire croire le contraire.

      1. D’après le CF Berset, nous avons 650 pauvres, d’autres disent un million de pauvres. La magie des statistiques gomme l’évidence, au point de permettre à un connaisseur de votre importance de nous dire que tout va bien. Si vous faites la moyenne de la fortune de 10’000.- clients de l’armée de salut avec Bill Gates, elle dépasserait le million par tête, ils seraient tous millionnaires !!!

        1. Il y a des pauvres en Suisse comme partout ailleurs sans que l’on puisse les compter, mais ils sont un peu moins à plaindre qu’en Syrie ou au Venezuela. A preuve il y a des migrants qui viennent de ces pays. Il n’y a pas de pays parfait, mais il y en a qui sont moins imparfaits que d’autres. Il est ridicule et odieux de les peindre sous un jour caricatural pour faire le procès des institutions et des gouvernants.

          1. “Il y a des pauvres en Suisse comme partout ailleurs sans que l’on puisse les compter, mais ils sont un peu moins à plaindre qu’en Syrie ou au Venezuela.”

            “En 2018, 7,9% de la population suisse ou quelque 660‘000 personnes étaient touchées par la pauvreté en termes de revenu.

            Les personnes vivant seules ou dans un ménage monoparental avec des enfants mineurs, celles sans formation postobligatoire et celles vivants dans un ménage sans personne active occupée comptaient parmi les groupes les plus exposés.

            En 2018, le seuil de pauvreté se situait en moyenne à 2293 francs par mois pour une personne seule et à 3968 francs par mois pour un ménage avec deux adultes et deux enfants de moins de 14 ans.”

            – Office Fédéral de la Statistique (OFS)

            Selon l’OFS, la population la plus touchée est celle des plus de 65 ans et des personnes seules vivant dans un ménage monoparental avec enfants mineurs. La Suisse vient en tête des pays d’Europe du nord et de l’ouest par son taux de pauvreté (près de 10 %). En revanche, la pauvreté y dure moins longtemps qu’ailleurs (https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/situation-economique-sociale-population/bien-etre-pauvrete/pauvrete-et-privations-materielles/pauvrete.html).

            Comment peut-on dire dès lors qu’on ne peut pas compter les pauvres? Entre les 650 pauvres rapportés par Alain Berset, selon votre commentateur, et le 7’9 à 8 % de taux de pauvreté, chiffre officiel fourni par l’OFS et les institutions caritatives, Caritas en tête, il y a tout de même une marge, non?

  9. La pensee unique et “l’idee toute faite”, c’est toujours l’autre.
    Quand on pense, on s’interroge sur un sujet, il y a forcemment un moment ou l’on prend parti. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste une realite. Le raciste dira du non-raciste que c’est un “bien-pensant”. Le liberal dira que le monde n’est pas assez liberal et qu’il est l’economie de marche est l’alpha et l’omega du monde. On voit a quoi ca nous mene !!!
    Quand, au sujet des retraites vous dites (dans vos blogs anterieurs) qu’il n’y a qu’a travailler plus longtemps ! C’est oublier que l’emploi ne se cree pas par generation spontanee. Les entreprises ou l’etat ont des politiques de recrutement ou de non recrutement qui leurs sont propre. Ce n’est pas l’employe qui decide de rester plus longtemps.
    Avec le developpement de l’intelligence artificielle et de la robotisation des taches, qui elle est deja bien avancee, on ne peut plus penser le travail comme dans les annees septante. Des millions d’emplois seront perdu a tout jamais.
    De plus, avec la montee du burn-out et la reflexion que font beaucoup d’employes sur l’utilite de leur job, dans des structures manageuriales qui deshumanisent les gens, je ne suis pas convaincu que cette armee laborieuse aie une envie folle de travailler dix ans de plus. Et pour ceux qui le veulent, les entreprises auront vite fait de les en dissuader. Un employe age coute cher. Les entreprises ont les yeux rives sur leurs charges.
    Ce que je veux dire, c’est que cette position est ideologique. Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste la realite. L’ideologue c’est toujours l’autre. Alors dire que l’on emmet une idee sans parti pris est totalement faux. Ou alors on se contente de debiter les rivieres d’eau tiede, qui n’apportent rien au debat.
    On a donc tous un parti pris !!!

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