Pardon d’insister

Dès le début, plusieurs de mes blogs ont insisté sur le fait que le masque, s’il est porté par tout le monde, protège tout le monde. Ils se heurtent au déni des autorités de la Confédération.

Un correspondant m’a adressé une note technique, citée ci-dessous :

« Si quelqu’un projette en éternuant ou en toussant, ou même simplement en respirant, des gouttelettes contenant des virus sur une personne qui lui fait face, ce dernier, s’il porte un tel masque, n’est pas protégé, pour deux raisons : 1) les gouttelettes l’atteignent aux yeux, que le masque n’abrite pas, et 2) les gouttelettes rencontrent son masque qui se comporte comme un papier buvard, elles mouillent le tissu, s’étalent, s’évaporent, et déposent les virus qu’elles ont transportés sur le masque.

En revanche, si la personne qui émet les gouttelettes porte ce masque devant sa bouche, l’effet buvard se fait sur son propre masque, les virus restent sur son masque, et ne contaminent donc pas. Comme la source des gouttelettes (la bouche) est très proche du barrage que forme le masque (10-20 mm), la dispersion des gouttelettes hors du masque est peu probable, en tous cas faible.

L’énorme avantage du simple port des masques les plus simples, ceux qui ne font que protéger les voisins, est ainsi le suivant : si tout le monde en porte dans l’espace public, il n’y a plus de virus qui volent dans l’air ambiant, il n’y a plus de virus qui se déposent sur le visage d’autrui, il n’y a plus de virus qui se déposent sur les poignées de porte, les rambardes, les mains-courantes, les aliments, les journaux, etc. »

Le Conseiller fédéral Berset vient de répéter en Valais que le port généralisé du masque ne protège pas les personnes saines : «Le port généralisé du masque, partout et tout le temps, ne protège pas les personnes saines et peut même avoir un effet contre-productif, en relâchant les comportements».

Il a tort. Il le sait, mais il le répète parce que la Suisse n’a pas constitué à temps des stocks suffisants et que cela met le Conseil fédéral en position d’accusé. Le peu dont nous disposons doit évidemment être réservé au personnel médical. Un message honnête consisterait à dire que le port universel du masque protège tout le monde et à avouer que la Suisse n’en a pas suffisamment pour adopter cette politique.

Il ne s’agit en aucun cas de renoncer aux autres dispositions prises par nos autorités et nos administrations. Il s’agit d’ajouter une contrainte très modérée : imposer que toute personne qui en rencontre d’autres, ou qui est en situation d’en rencontrer d’autres, porte un masque.
Cette mesure est maintenant prise par plusieurs pays européens après l’avoir été en Asie avec de bons résultats. Elle permettrait à la Suisse de sortir du confinement, sans courir de risque d’une seconde vague. Elle permettrait d’éviter une crise économique. Le Conseil fédéral finira pas avouer la vérité. Le plus tôt serait le mieux.

Jacques Neirynck

Jacques Neirynck est ingénieur, ancien conseiller national PDC et député au Grand Conseil vaudois, professeur honoraire de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), d'origine belge, de nationalité française et naturalisé suisse. Il exerce la profession d'écrivain.

47 réponses à “Pardon d’insister

  1. Mais si la Suisse n’a pas de stock suffisant pour tous, comment résoudre l’équation.
    Autrement que par un acte de contrition et mettre une écharpe sur le nez?

      1. Cher Monsieur Neirynck,

        Il n’y a pas d’évidence scientifique actuelle que le masque simple ou chirurgical soit protecteur contre une contamination par aérosol d’un virus respiratoire. Au mieux, il agit comme talisman et renforce le sentiment de protection personnelle, au pire il se transforme en un redoutable contaminant de l’environnement immédiat.

        Les porteurs de masque non instruits ne seront que plus efficaces à contaminer leur environnement dans le cas où ils seraient porteurs asymptomatiques: En portant les mains au contact du masque, en le remettant en place, en le disposant sous le menton pour se désaltérer, etc. sans observer immédiatement des règles strictes d’hygiène par désinfection ou lavage précautionneux des mains.
        Klompas et al. NEJM 2020, https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMp2006372

        Observant qu’une frange non-négligeable de la population ne respecte pas le lavage des mains après une simple visite aux toilettes, je redoute en tant que médecin les conséquences d’une généralisation du port du masque à la population.

        Si généralisé, le port du masque doit auparavant être enseigné scrupuleusement: comment le mettre et comment s’en débarrasser en sécurité, etc

        Certes, il diminue la projection de postillons potentiellement contaminés lors d’un éternuement ou d’une diction éloquente, mais pas les aérosols contaminés qui survivront plusieurs heures (selon les différentes résultats en milieux expérimental). En résumé, le porteur d’un masque est éventuellement protégé d’un postillon contaminé, mais il n’y a aucune évidence scientifique que les aérosols inspirés à l’intérieur de votre masque soit libres de charge virale, donc il reste probable que, même si la charge virale soit légèrement amoindrie, les muqueuses seront tout de même contaminées et votre système immunitaire fera son travail.

        Les mesures de distanciation sociale et les mesures d’hygiène priment pour l’instant.

        A votre disposition si vous souhaitez en parler

        1. Le masque protège les autres et pas soi-même. Cela parait dans la note technique. Si tout le monde le porte, tout le monde est protégé.

          1. Pardon d’insister: merci de d’indiquer les références scientifiques de cette note “technique” sur laquelle vous appuyez votre discours.

            En effet, un masque porté ne permet pas l’évaporation des gouttelettes en raison de l’humidité de la respiration. Et même si une partie des contaminants reste captive du buvard, l’autre sera inévitablement inspirée lors d’un prochain cycle respiratoire!

            Le masque n’est donc qu’un barrage grossier au virus, et c’est ainsi que recommandations actuelles du CDC ne sont pas de le faire porter par l’entier de la population, mais bien par les groupes choisis: le personnel hospitalier en contact avec les malades, les personnes malades ou présymptomatiques.

            https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/using-ppe.html

            Les recherches tendent à démontrer que les aérosols passent sans problème à travers les masques…Par exemple celle-ci:

            “When donning a mask, these submicrometre particles can reach the wearer’s nose and mouth either by directly penetrating the mask’s filter, or by passing through leaks at the face-seal.”

            Romney, Journal of Hospital Infection (2001) 47: 251–256

            « Some healthcare workers exposed to SARS with minimal precautions did not contract the disease, while there were anecdotal reports of those who used the N95 mask and contracted SARS. The reality is that we may never be able to determine the best protective gear to wear for SARS, MERS-CoV or other emerging infections, as it is practically impossible to conduct any randomised controlled trials.»

            Chung et al., Singapore Med J 2014; 55(6): 294-297

          2. Monsieur Neirynck, je suis d’accord avec vous. Portez un masque est un signe de respect aux autres.
            Tout en essayant de se protéger. Mieux une petite protection que rien.
            J’ai fait des masques en tissu coton avec un filtre HEPA à l’intérieur. Ce n’est pas bien difficie à faire et le filtre HEPA protège aussi bien que les masques chirugicaux (97% de rétention contre 100%). Une étude de l’unversité de Cambridge l’a démontré.
            https://smartairfilters.com/en/blog/best-materials-make-diy-face-mask-virus/?fbclid=IwAR34GPZWaaD6vaYqv_pfs1rNUYU73VmWH6MFcRmIU3t1MnEdQaW59eMors0
            Même un soutien gorge rembourré fait l’affaire. Et recommandé par des médecins en Uk et USA, si des personnes n’ont rien sous la main. Une soutien-gorge = deux masques avec la partie élastique autour de la tête. Reste à fixer un crochet. J’ai essayé, cela prend exactement la forme du visage, sur le nez et en dessous du mention.
            Quand je suis dehors, beaucoup me regarde avec mon masque en tissu fait maison. Mais presque personne n’en porte un. C’est effarant.

  2. Même avec des stocks de masques, cela ne suffirait pas. Un masque pour être efficace ne peut pas être réutilisé. Il en faudrait 1 milliards par mois.

    1. Les pays d’Asie réussissent à approvisionner la population en masques. Pourquoi ne le pourrions-nous pas? Vous brandissez le chiffre d’un milliard par mois pour croire que c’est impossible. Ce chiffre sort de nulle part. Il correspond à quatre masques par jour pour toute la population y compris les gens qui ne sortent guère de chez eux.

  3. Merci pour cette précision fort utile pour la suite juridique que tout un chacun pourra donner “sur la responsabilité juridique” de nos gouvernants qui pourraient par leurs décisions mettre en danger la vie d’autruis.
    Berset et consort on pris la responsabilité de nous mentir en toute connaissance de cause.
    Donc toutes personnes lésées, ou futurs lésées par la maladie qu’ils pourraient contracter devraient donc pouvoir agir devant la justice non?
    Qui serait responsable? les conseillers fédéraux, conseillers nationaux, conseillers d’états et fonctionnaires fédéraux qui fixent actuellement les règles ?

    1. Le minimum sera de mettre en place une commission scientifique qui élucidera les conditions dans lesquelles cette pénurie s’est installée. Qui était chargé de la prévenir?
      Si un membre du corps médical est mort faute de disposer des protections nécessaires cela ouvre la possibilité d’une action judiciaire et d’une réparation.

      1. Il y a urgence. Que faire ? Vite, créons un groupe de travail, une taskforce, une commission scientifique pour élucider ce que nous savons déjà… mais diluer notre responsabilité. Pas de doute, vous êtes un homme politique 🙂

        Le problème est simple:
        L’administration a sonné l’alarme (plan pandémie);
        Le politique a répondu: cela coûterait trop cher de stocker pour une éventuelle pandémie des millions de masques (avec obsolescence programmée);
        L’économie privée a répondu: c’est moins cher à produire en Chine ou à Taiwan (vente de 3M, etc.);
        Personne s’en est souciée;

        2020
        Passons commande, vite.
        L’Allemagne, l’Italie et la France bloquent nos commandes… puis les laissent passer.

        Et, pour être honnête, merci de signaler que les pays asiatiques sont dans la même situation que nous. Ils portent, certes, des masques d’hygiène (donc pas mieux qu’une écharpe)… Mais le gouvernement japonais s’est p. ex. ridiculisé en proposant de livrer deux masques par foyer.

        https://www.20min.ch/ro/news/monde/story/Deux-masques-par-foyer–Le-Japon-eclate-de-rire-24088104

        Il y a rupture partout en Asie… merci aux Occidentaux qui rachètent tout à 3x,30x,300x leur valeur…

      2. Croyez-vous donc qu’il soit nécessaire de créer des commissions pour juger des modes de management? Les stocks ou capital dormant désigné comme le péché (capital) par le néolibéralisme a été combattu par tous les gouvernements en place et à peu près toutes les entreprises. Les gouvernants comme les autres dirigeants suivent les modes de peur d’être accusé de faire faux.
        Au-delà des modes, c’est sans doute de foi qu’il convient de parler. Et cette foi a ses prêtres extrêmement jaloux de leur autorité. Prenons un exemple de miracle généré quotidiennement par cette foi: vous voulez faire construire une maison. Pour cela vous avez besoin d’un crédit hypothécaire. Vous allez trouver votre banquier qui, si tout va bien vous ouvrira un compte immeuble avec la somme demandée dessus. Cette argent n’est jamais entré dans ses coffres: il vient de le créer sous vos yeux. Peu importe que vous y croyiez : l’important est que les ouvriers qui se précipitent pour vous construire votre maison y croient. Et voilà comment la foi dans une banque permet d’ériger une maison. Evidemment, ce miracle aura un coût. Et si le banquier perd la foi, alors gare à la crise.
        Bon, une grande partie des réponses à vos questions sur la gestion des stocks se trouvent dans un rapport parfaitement accessible. Ce qui n’est pas dit dans le texte se trouve entre les lignes:

        https://www.bwl.admin.ch/dam/bwl/fr/dokumente/themen/pflichtlager/bericht_zur_vorratshaltung.pdf.download.pdf/2019-10-15%20Vorratshaltungsbericht-f.pdf

  4. Voici un texte,je dirais courageux en Suisse,dont la presse et les T journaix(au moins dans les titres qui sont à la portée de M et Mme tout le monde)qu’on pourrait voir sur France 2 et sur LeMonde ou Le Figaro ou Mediapart)assoifés de subventions publiques pour survivre ,ne feront pas relais:

    “Il a tort. Il le sait, mais il le répète parce que la Suisse n’a pas constitué à temps des stocks suffisants et que cela met le Conseil fédéral en position d’accusé. Le peu dont nous disposons doit évidemment être réservé au personnel médical. Un message honnête consisterait à dire que le port universel du masque protège tout le monde et à avouer que la Suisse n’en a pas suffisamment pour adopter cette politique”

    Et ça:

    “imposer que toute personne qui en rencontre d’autres, ou qui est en situation d’en rencontrer d’autres, porte un masque.
    Cette mesure est maintenant prise par plusieurs pays européens après l’avoir été en Asie avec de bons résultats. Elle permettrait à la Suisse de sortir du confinement, sans courir de risque d’une seconde vague. Elle permettrait d’éviter une crise économique. Le Conseil fédéral finira pas avouer la vérité. Le plus tôt serait le mieux.”

    Si on peut publier ce blog c’est parce que,malheureusement,ceux-ci ne son pas lus que par quelques centaines de lecteurs.Dommage

    Merci

  5. Une fois de plus, M. Neirynck a 100% raison, il est la sagesse et le bon sens même, et c’est pourquoi il ne sera entendu que trop tard, s’il l’est même. Moralité: là ou il y a une majorité d’imbéciles, les premières places sont toujours occupées. Et plus les diplômes universitaires sont distribués à n’importe qui, moins leurs titulaires n’ont de bon sens.

    1. Les hautes écoles sont plus obsédées par leur place dans les “rankings” internationaux que par le bon sens. Aujourd’hui, l’université est au savoir ce que l’imprimerie de Gutenberg était à l’art des copistes: une machine de production en chaîne – the “knowledge industry”, comme l’appelait son principal promoteur, l’ancien président de l’Université de Californie, Clark Kerr. Résultat: impossible désormais de distinguer entre un diplôme de mathématicien, de physicien, de chimiste ou même d’un philosophe ou historien, et celui d’une coiffeuse ou d’un fabricant de patins à roulettes.

      Voici d’ailleurs un exemple de style d’un docteur ès sciences de l’EPFL, trouvé sur son blog dans “Le Temps” de ce jour (abstraction faite de l’inévitable “frenglish” qui contamine d’ordinaire la prose scientifique): “…en 2018, Amazon était possédait 49% des parts du commerce de ventre en ligne aux USA.” Est-ce du texte produit par un générateur automatique ou la promotion d’un service de péripatéticiennes en ligne en période de confinement?

      Il fut un temps où les universitaires savaient écrire. Et même s’ils n’avaient rien à dire, ils savaient le dire.

  6. nous voilà d’accord pour une fois, M. Neirynck ! Vos commentaires désagréables et méprisants envers les autres Pays, tout en louant la perfection du système suisse, m’ont agacés plus d’une fois. Bienvenu dans le monde réel où les bons et les méchants sont équitablement partagés ainsi que les idiots, les tricheurs, les opportunistes etc., les saints aussi rarissimes partout !

  7. « On n’est jamais mieux servi que par soi-même »
    Vous serez tous d’accord de la pertinence de ce proverbe, n’est-ce pas !
    Alors, ! allons jusqu’au bout de la réflexion. Nous avons tous, dans nos abris atomiques, 10Kg de sucre, 10 litres d’huile 10 Kg de farine, 10 Kg de sel, des pattes, du riz, des conserves et
    peut-être 100 masques et 100 gants de latex puisque nous sommes plus prévoyants que nos politiciens !? (Il serait sage de rajouter 100 préservatifs pour éviter le baby-boom qui se profile)
    J’avoue faire partie des coupables insouciants.
    Comme vous et comme Alain Berset
    nous avons plus de bouteilles de Dézaley, de Pinot noir, de Syrah de Merlot (Liste non exhaustive) et autres objets inutiles dans nos réserves stratégiques.
    Non ! la critique est un peu facile…les gars. Avec un peu de bon sens et d’honnêteté, on peut imaginer que personne en Europe n’avait vu venir la pandémie et que personne n’avait des milliards de masques très utiles à disposition.

  8. M. Neirynck a peut-être raison sur un point , mais il oublie que certains médecins bien équipés et en contact permanent avec le virus sont finalement tombés malades !
    Cela prouve que le masque seul ne suffit et ne garantit pas une absolue barrière contre la maladie !
    Une distance suffisante avec les autres personnes remplace le port du masque quand on peut vivre confiné ou se contenter de rares déplacements .
    On ne sait pas non plus si à travers l’air le virus peut nous atteindre par d’autres orifices ou même simplement la peau . On ne sait pas non plus si la contamination est proportionnelle au temps passé dans un environnement infecté, ce qui semble assez logique , mais aucune mesure n’est faite pour établir les différents canaux de contamination . Prendre un bol dans un parc public est certainement moins risqué que faire ses courses dans un magasin où des centaines de personnes sont passées avant vous …
    Des contacts répétés avec des objets infectés aboutissent aussi à répandre la maladie .
    Au Japon, malgré le port répandu du masque, le premier ministre a décrété l’état d’urgence à Tokyo où la menace d’une vague épidémique se répand !
    Bref, M. Neiriynck se livre à une analyse réductrice à un seul objet emblématique en oubliant les autres aspects , comme d’habitude …

    1. “Il ne s’agit en aucun cas de renoncer aux autres dispositions prises par nos autorités et nos administrations.” Mon analyse n’est donc pas réductrice. Le masque n’est qu’un des moyens. Prétendre qu’il ne sert à rien est faux. Il ne se passera pas beaucoup de temps avant qu’on le rende obligatoire sans s’excuser d’avoir prétendu le contraire. C’est ce qui vient de se passer en France.

  9. Mr Neirynck a tout à fait raison.

    C’est évident que ces masques sont très utiles et Berset ment (pour rassurer) parce que le pays n’a pas fait de stocks à temps. Ca n’est pas glorieux.

    Mais il y a un scandale encore bien pire. C’est la mise en danger de la santé de toute la population française par un gouvernement corrompu par Big Pharma, qui interdit la chloroquine et préfére laisser mourir les gens en attendant un vaccin, pour que Big Pharma fasse des superprofits. Le conflit d’intérêt est manifeste. Ces gens devraient être derrière les barreaux.

    Écoutez ce débat: https://m.youtube.com/watch?v=3DgCa_Zc5Kk

  10. Excellent blog qui dit enfin tout haut ce que tout le monde pense tout bas !

    Les masques, même simples, sont efficaces si tout le monde en porte. Dans tous les cas, ils sont plus efficaces que rien de tout, surtout en complément des mesures existantes !

    Pour avoir beaucoup voyagé en Asie, y compris durant la période SRAS, c’est même le meilleur moyen de s’en sortir. Nos amis en Corée, à Hong Kong, en Thailande, (…) en savent quelque chose.

    Difficile d’imaginer de sortir du semi-confinement sans porter de masque, à moins de risquer une nouvelle flambée des cas !

    Il y a pénurie ? Cherchons des solutions… peut-être ne pouvons nous pas produire les fameux FP3 en suffisance mais d’autres pays ont trouvé d’autres solutions un peu plus artisanales mais qui font l’affaire.

  11. Bonjour Monsieur Neyrinck, depuis longtemps vous nous faites savoir que ces masques sont primordiaux tout autant que les autres dispositifs. Je reviens en arrière, les informations que nous avions: le 31 décembre 2019, la Chine lançait l’alerte du covid-19 et le 31 décembre 2019 la Chine Avertissait l’OMS de l’épidémie du coronavirus, le 11 mars l’OMS annonçait la pandémie. Nous étions avertis, Ignorer pendant 2 mois 1/2 une épidémie puis la pandémie, n’avoir pas géré au 21ème siècle les stocks des resources médicales, logistiques et financières nécessaires pour faire face à la pandémie, relèvent d’une mise en danger d’autrui, d’un grand manquement d’efficacité de nos responsables gouvernementaux et dirigeants hospitaliers. Une commission d’enquête est nécessaire quant à la gestion du covid-19 en Suisse.

  12. Merci Monsieur Neyrink. Votre exposé est clair. Sans minimiser ni infirmer aucune des décisions
    prises par le Conseil fédéral, reste, comme vous le dites, qu’il serait ici impératif de dire la vérité,
    qui serait assez simple d’accepter en Suisse.

  13. Bonjour, soyons concrets!
    Je suis convaincu par vos discours et critiques, c’est tellement évident.

    Mais, qui peut dire comment et où acheter un masque sans sortir de chez soi en Suisse, aujourd’hui, à un pris raisonnable?… Je ne trouve que des sites indiquant des modèles épuisés.

    1. Effectivement les masques ne sont pas disponibles faute d’avoir constitué en temps opportun des stocks convenables. La meilleure des politiques ne peut donc être prescrite. Ce n’est pas une raison pour prétendre qu’elle serait mauvaise.

  14. Pourquoi toujours dépenser de l’énergie à dénoncer ou chercher des coupables ?
    (Cette question s’adresse à tous.)
    Cette jeune ingénieure textile, p.ex., proposent des solutions relativement simples au manque de masques “chirurgicaux” :
    https://coutureetpaillettes.com/mes-coutures/masques-tissus-prevention-coronavirus/
    https://coutureetpaillettes.com/mes-coutures/masques-tissus-prevention-spec-afnor/

    Je suis d’avis qu’une protection même imparfaite est mieux que rien. Cependant, je pense qu’il est crucial de se rappeler son imperfection et comme le souligne M. Vermeille, il est essentiel d’apprendre à bien utiliser un masque pour éviter que le remède soit pire que le problème.
    Enfin, des masques à usage unique relève de l’absurdité propre à notre époque “Kleenex”, en tout cas pour les besoins de la population. Que le filtre doive être changer OK, mais le reste peut-être stérilisé relativement aisément.

    Lorsque je vois comment les gens se sont jetés sur certaines denrées, je me dis que déclarer les masques peu utiles à ce moment-là était peut-être judicieux. On peut imaginer autrement la ruée, les esclandres dans les pharmacies, attroupements, vols, etc.

    Prenez soin de vous et restez chez vous autant que possible.

    1. Je réprouve le mensonge à l’égard du peuple même s’il remplit un rôle positif à un certain moment. Cela s’appelle de la manipulation.

    2. Quand je vois certains se vanter d’avoir fait des réserves de masques, qu’ils utiliseront très probablement à mauvais escient et ne leur seront guère utiles s’ils suivent les recommandations de l’OFS (rester le plus possible chez soi, garder les distances avec d’autres personnes) alors que ces mêmes masques en milieu hospitalier pourraient sauver des dizaines, voire plus, de vies, je trouve cela désolant mais bien typique de l’égoïsme desdites personnes. Sur une radio périphérique française, j’entends chaque jour que des personnes font don à du personnel soignant de masques qu’ils avaient à disposition; voilà qui est admirable et une vraie attitude citoyenne. On cherchera (et sanctionnera le cas échéant) les responsables de la pénurie plus tard.

  15. Mirage ou Masques ?
    Pour le prix d’un mirage de 140 millions de CHF, nous aurions pu acheter 560 millions de masques, soit 70 masques par habitant ! Qui sauve plus de vie ? Mais nous n’avons ni l’un ni l’autre.
    A méditer

  16. Il est certain que tous les gouvernements ont fait preuve d’impéritie dans cette affaire en ne faisant pas à temps des réserves de masques et en laissant perdre toute capacité locale de fabrication de ce genre de produits.

    Il est indispensable de désigner clairement la cause de ce désastre: l’esprit sans- frontièriste, européiste, pro gouvernance mondiale, qui prétend que la capacite de production nationale est une hérésie, moquée sous le nom d'”autarcie”, “protectionisme”, “repli sur soi” etc.

    Il faudra qu’on s’en souvienne et qu’à l’avenir on rabatte le caquet à tous les dévots de cette religion mondialiste.

    Ceci dit, maintenant que nous sommes dans la m. , que faut–il faire? On est obligé de commander les masques en Chine, seul pays producteur quasiment. Hier on a appris que la commande passée par la France sera livrée fin juin! On ne peut tout de même pas garder les gens confinés jusqu’à la fin juin. Ou alors c’est l’apocalypse économique garantie.

    Il paraît qu’un simple masque confectionné à la maison, en lin ou en coton, lavable, est tout aussi efficace. Alors pourquoi ne pas encourager les gens à se confectionner leurs propres masques ? En famille, à la machine à coudre. Ce sera parfait et en plus chacun pourra créer laisser libre cours à sa fantaisie et créativité, en variant les couleurs, et on verra apparaître toutes sortes de masques jolis et élégants. Ca égaiera les rues.

    Mais, sans doute, cette idée sera combattue par les féministes, qui ont toujours lutté contre l’enseignement de la couture à l’école, une activité “genrée” pour les filles. (Pourtant les masques pourraient aussi être cousus par des hommes). De toute façon il n’y a plus de familles, et plus personne n’a de machine à coudre chez soi.

    On n’en sort pas, quoi qu’on fasse on s’aperçoit qu’on est piègés, et plombés, par toutes ces idéologies gauchistes délétères, qui nous tuent.

  17. «  M. Berset et l’OFSP devront rendre des comptes (commission d’enquête parlementaire ?) sur l’état d’impréparation de la Suisse et leur gestion face à la pandémie: cette pandémie était prévisible et prévue par nombre d’experts, virologues, epidemiologues, infectiologues qui ont publié des multitudes d’articles et de rapports. Même le milliardaire (intelligent et philanthrope) Bill Gates prévoyait en 2015 exactement le scenario qui se déroule sous nos yeux dans une video qu’il faut absolument regarder sur youtube :
    https://www.youtube.com/watch?v=6Af6b_wyiwI , ce n’est pas un fake.
    Donc tout le monde savait, le Conseil Fédéral (CF), M. Berset, l’OFSP auraient du savoir que s’il était impossible de prévoir quand, il était certain qu’une pandémie arriverait un jour. Malgré ça la Suisse n’était absolument pas préparée : pas (assez) de tests de dépistage, pas (assez) de masques, pas (assez) de gel hydro-alcoolique et de vêtements de protection. Et après pour masquer cette impréparation coupable on nous a raconté des balivernes sinon de francs mensonges. Maintenant on est embarqués pour un sacré moment, stay safe

  18. Ca fera une belle jambe à tous ces jolis intervenants, dont une majorité sous pseudo, d’avoir un masque de protection, mais plus d’eau potable et des patates pourries à manger. Et vous pourrez toujours accuser Paul, Jacques ou Jean!

    C’est vrai, ça libère de l’angoisse. Et si en plus, on est riche, on a de bonnes chances de survivre, mais pas sûr!

    Le changement climatique, on en parle, bien avant Bill Gates qui n’est qu’un opportuniste.
    Il a gagné des milliards, avec sans doute l’aide d’argent pas net et il offre cent millions, non pour aider mais pour un vaccin…! Remarquez, c’est déjà mieux que le susucre de son collègue, Zuckerberg.

    Non, mais le monde a perdu ses boules ou quoi?

  19. On parle et écrit beaucoup à propos des masques ! C’est une facette de la prévention du virus. Nous devons nous concentrer sur l’ensemble des précautions possibles, confinement, port du masque, distance de sécurité, etc. en admettant humblement que le virus est un futé malin qui ne nous a pas encore livré toutes ses astuces de propagation.
    En promenade au bord du lac, je croise deux jeunes filles venant à ma rencontre. A ma hauteur, elles respectent une bonne distance pour me dépasser à ma gauche et ma droite (env. 1,5m) lors que, surprise, à une distance de 3m env. suivant notre croisement, je détecte une odeur de parfum. (Guerlain, Chanel, là n’est pas la question) Cela signifie que quelques gouttes de parfum (peut-être un peu trop) sur le corps, sous des vêtements, libèrent des molécules capables, instantanément, de parvenir à mes narines (pas spécialement sensibles)
    Ramenons cette expérience aux virus pour affirmer que les menteurs qui laissent entendre que le virus ne se propage pas via l’atmosphère ?
    Permettez-moi encore une remarque plus significative. 32 commentaires sur quoi, comment et surtout, surtout, qui est responsable ?! Que va-t-il se passer lorsque nous débattrons de l’extinction de la biodiversité, je veux dire la responsabilité et la non préparation à une extinction probable de l’humanité ? Parce qu’enfin les scientifiques, et tous les spécialistes le disent depuis maintenant des décennies, nous allons contre le mur et dans cette perspective, ni les politiques ni nous tous nous préparons à cette funeste situation.
    Bonjour les dégâts.

    1. Votre observation à propos de la propagation du parfum dans l’atmosphère ne prouve pas que le SARS-COV-2 se propagent aisément via l’air. En effet, la taille des molécules (fortement) odorantes sont grosso-modo 100 à 1000 fois plus petite que la taille de ce virus. Largement moins d’une molécule odorante par million est généralement suffisante à stimuler notre odorat.
      D’ailleurs, porter un masque de type chirurgical ne vous aurait pas empêcher de sentir le parfum, car ceux-ci ne protège pas contre les aérosols (particules fines en suspension dans l’air). Sauf erreur de ma part, même un masque respiratoire de type FFP2 ne filtre pas certaines odeurs.
      De plus, le virus ne survit pas longtemps au contact direct de l’air. Il doit être dans une gouttelette (= plus lourde et grande que le virus seul).
      Au contraire de certains virus tels que celui de la rougeole, le SARS-COV-2 ne se propage pas (facilement) via le mode aérosol, sauf dans des circonstances particulières aux soins intensifs. Si c’était le cas, les masque de type chirurgicaux seraient encore moins utile. Le but de ce type de masque est d’empêcher la projection de gouttelettes contaminées depuis le porteur vers l’extérieur. Il ne protège pas des aérosols, ni vers l’extérieur, ni vers le porteur.

  20. Tout à fait d’accord avec vous, M. Neirynck. Non seulement nos autorités n’ont rien vu venir mais en plus elles ont été incapables d’anticiper nos besoins en masques, en tests de dépistages et gel ! Et pour masquer leur impéritie, elles nous racontent des bobards: les masques ne servent à rien !
    Si la procrastination était une discipline olympique, nos autorités obtiendraient sans aucun doute une médaille d’or ! Nous avons été incapables de prendre les bonnes décisions au bon moment (par exemple la fermeture de nos frontières au Tessin ou avec l’Alsace), et il est à craindre que nous serons également incapables de prendre les mesures de déconfinement lorsque l’heure sera venue. Nous perdrons à nouveau beaucoup de temps en tergiversations, ce qui aggravera inutilement les pertes économiques.
    Pourquoi ne pas avoir opéré une rocade au sein du CF ? I. Cassis, ancien médecin cantonal si je suis bien informé, n’était-elle pas la personne idéale pour devenir ex abrupto le ministre de la santé ? Quand j’entends Ramsès II à la TV, je ne puis que me prendre la tête entre les mains ? Et pourquoi ne voit-on jamais Pascal Strupler, le patron de l’OFSP ? Pourquoi se cache-t-il ?
    Il faut des années pour gagner la confiance de la population, mais 5 minutes pour la perdre. Et bien c’est fait.

    1. La première partie de votre commentaire est erronée. Les autorités étaient informées de l’état largement insuffisant des stocks de masques de protection. Il suffit de lire la page 46 du Rapport 2019 établi par l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays (OFAE). Les mesures étaient définies mais elles n’ont pas été mises en œuvre.
      https://www.bwl.admin.ch/dam/bwl/fr/dokumente/themen/pflichtlager/bericht_zur_vorratshaltung.pdf.download.pdf/2019-10-15%20Vorratshaltungsbericht-f.pdf

      1. Merci de l’information, mais c’est encore pire ! Elles savaient donc pour les masques et n’ont rien entrepris !

  21. Je suis ravi de vous lire. Je vis à Taiwan, le pays qui a le mieux contenu le virus au monde. Ici, tout le monde porte des masques, depuis 4 mois.

    Les discours de scepticisme tenus en Suisse et en Europe sont ahurissants vu d’ici.

  22. M. Bonzon, vous avez des masques à Taiwan, et en Suisse on aurait pu / dû en avoir. Cliquez sur le lien indiqué par M. Framer ci-dessus et allez aux pages 46 et 52. Vous serez édifié comme je l’ai été.

  23. Tout le monde tombe à bras raccourcis sur l’Etat, en oubliant que l’OFSP recommande depuis la grippe aviaire de 2007 que chaque ménage constitue un stock de 50 masques chirurgicaux par personne (à l’époque, ça valait 4.90 CHF à la Migros: la boîte de 50 masques, pas chaque masque).

    1. Pourquoi n’y a-t-il pas eu un rappel de cette recommandation en début d’année, soit par le CF, soit par l’OFSP ? Comme le disait Emile de Girardin: “Gouverner, c’est prévoir ; et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte”.

    2. Encore une remarque, logistique: les dimensions d’une boîte de 50 masques – j’en ai une à la maison – sont 10 cm X 10 cm X 18 cm; soit un volume de 0,0018 m3. Pour 8.5 millions d’habitants: 15’300 m3. Où sont produits ces masques ? En Chine. Il faudra donc les transporter. La capacité d’un Boeing 747-8F, un gros avion cargo, est de 692,7 m3, disons 700 m3. Il faudra donc effectuer 22 vols… avec probablement un retour à vide… Et en cas d’épidémie, ces 50 masques / personne ne seront pas suffisants? Que vous inspire une telle constatation, M. Francis Neirynck ?

      1. Il n’est pas interdit de les fabriquer en Suisse, nous sommes apparemment à la hauteur technologique.
        Mieux vaut avoir une réserve de 50 masques qui ne servent pas que de ne pas en avoir quand on en a besoin.
        J’ai depuis quarante ans un extincteur dans ma maison dont je ne me suis jamais servi. Si je vous comprends bien, il faut attendre l’incendie pour se le procurer.
        DE même j’ai une assurance responsabilité civile voiture dont je n’ai jamais eu l’usage. Encore une erreur?

        1. C’est ce que je voulais vous entendre dire: il faut les fabriquer en Suisse, comme tous les produits, et les services mutatis mutandis, que nous considérons comme absolument stratégiques. Il faut repenser la mondialisation ! Il faut repenser l’Europe ! Il faut repenser notre position dans une Europe forte, capable de dialoguer d’égal à égal avec l’Asie et les USA !

          1. Fabriquer des masques en Suisse c’est bien.
            Fabriquer des masques réutilisables serait encore mieux.
            Mise à part peut-être le “filtre” si un lavage à haute température dégrade trop ses propriétés.
            Ainsi, pas besoin pour la population générale d’en utiliser 50+ par personne.

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