Dire ou faire ?

Nous nous promenions l’autre jour dans le haut Val d’Hérens. Pas là-haut, sur le plateau où, il y a 40 ans, s’unissaient les glaciers du Mont Miné et de celui de Ferpècle et où, aujourd’hui, ceux qui ont aimé le lieu reçoivent comme un coup de poing au ventre à la vue de la brutale disparition des glaces, cette année, plus dramatique que jamais. Pour le moment, j’ai un problème de jambes  – il passera sans doute – alors,  nous étions simplement en promenade dans les prairies du haut de Villa. Nous rencontrons un couple qui faisait comme nous. La suite est inscrite dans la tradition du lieu ; un premier s’exclame : « Comme c’est beau ! » et chacun répond, par le silence ou en essayant de formuler le sentiment ressenti en face de la Dent Blanche, la Dent d’Hérens, le Pigne et la masse écrasante des Veisivi. Après quoi, la conversation s’engage ; on se souvient de s’être déjà rencontré, on pense à des amis communs et, ainsi, s’établit un moment de plaisante rencontre sociale.

C’est la mi-été ; cette année, la situation impose le sujet de la conversation. « Jamais, nous n’avons vu une telle sécheresse, il n’y aura pas de regain, c’est la catastrophe !». Et voilà, c’est parti, la crise du climat, la mort de la vie, chacun s’y met à sa manière, chacun y va de son petit couplet, l’oraison est sans limite. C’est sûr, nous avons tout compris, l’humanité fonce droit dans le mur, visiblement il nous tient à cœur de le dire, encore et encore.

Malheureusement, j’entends surtout celui qui assure que le problème est trop grand, qu’on ne peut rien y faire, mais que lui, contrairement à d’autres, éteint toujours la lumière en sortant des toilettes et s’achètera bientôt une voiture électrique. Il y tient à sa bonne conscience. Il l’affirme et la défend.

Pour une fois, je ne suis pas monté sur les grands chevaux de ma diatribe habituelle. Elle énerve tout le monde et ne sert à rien. J’ai plutôt parlé de l’expédition que nous avons fait récemment avec mon petit-fils au secours des têtards de Ferpècle (cf. la photo). J’en ai profité pour présenter l’association Les Grands-parents pour le climat:

https://www.gpclimat.ch/fr/.

Mes partenaires en avaient entendu parler, ils jugeaient le mouvement plutôt sympathique quoique la participation à des manifestations de rue n’était pas leur tasse de thé. Je n’ai plus souvenir des détails de la suite de la conversation, toujours est-il qu’ils ont décidé de s’enregistrer sur la liste de distribution de Quoi de neuf, le bulletin d’information de Gpclimat :

https://www.gpclimat.ch/actualites/quoi-de-neuf-n-58-lete-sera-chaud/#

J’ai bon espoir qu’ils viendront nous rejoindre au club.

https://www.gpclimat.ch/adherer/.

Nous restons en contact.

Pour moi, cette décision, qui peut sembler minuscule, est fondamentale. Elle marque la différence entre celui qui dit et celui qui fait.

Oui, la situation est dramatique. Sauf changement fondamental de la société humaine, la vie de nos petits enfants s’annonce terrible. Nous le savons, là n’est pas la question. La seule ouverture porte sur ce que nous en faisons. D’une part, nous pouvons constater l’horreur, et vivre avec, comme nous l’avons toujours fait. Alternativement, nous pouvons dire « NON !».  La destruction du monde n’est pas une fatalité, nous pouvons faire autrement, nous savons même exactement ce qu’il faut faire.

À toi, grand-parent – ou qui pourrait l’être – qui a lu jusqu’ici ma petite histoire, je demande, instamment, ici et maintenant, de venir aussi nous rejoindre à GPclimat afin d’affirmer avec nous que « OUI » nous voulons que ça change. Nous le ferons pour nous – c’est notre affaire – et nous l’exigeons de ceux qui nous dirigent.

Ami !  GPclimat, c’est ici :

https://www.gpclimat.ch/adherer/.

La prochaine manifestation, c’est là :

https://maintenant-agir.ch.

Ce sera le samedi 3 septembre à 14h, à Lausanne, place de la gare, c’est facile, c’est sympa, c’est autorisé par la police.

Je me réjouis de vous y retrouver

Jacques Dubochet

Jacques Dubochet, professeur honoraire à l'UNIL. Il a développé, dans les années 80, les fondements de la cryo-microscopie électronique qui lui ont valu un prix Nobel de chimie en 2017. Citoyen actif, il est préoccupé par l’impact de la science sur la société. Il croit que c'est la jeunesse qui surmontera la crise du climat et de la vie.

63 réponses à “Dire ou faire ?

  1. Et que dites vous à quelqu’un qui a simplement un doute sur le narratif du réchauffement anthropique?

    Notez, je ne dis pas que c’est faux. Peut-être que c’est vrai après tout. Qui sait? Seulement voilà: on a menti à nos grands mères sur la thalydomide, on nous a menti sur l’amiante, pendant très longtemps, on nous a menti sur le fluor, on nous a menti sur l’Europe, on nous a menti sur la mort des forêts, on nous a menti sur le 11 septembre, on nous a menti sur les armes de destruction massive en Irak, on nous amenti sur plusieurs guerres déclenchées par suites de mensonges , on nous a menti sur le partenariat enregistré qui devait exclure le mariage homo, on nous a menti sur le Covid, on nous a menti sur le vaccin, on nous a menti sur les masques, on nous a menti sur tant de choses. Alors pourquoi, justement sur ce sujet là, qui arrange tellement les mondialistes, on nous dirait la vérité?

    Donc, moi je n’y crois pas. Et j’ai peut-être tort, car peut-être que là dessus, pour la première fois, on nous dit la vérité, On ne sait jamais. Mais comment le croire? On nous a tant menti.

    1. Une manière assez simple, je trouve, de savoir si on nous ment (pas une science exact mais une bonne première approximation) : A qui profite le crime et où se trouve l’équilibre des puissances actuelles en rapport avec celui-ci?
      L’amiante par exemple, des recherches avaient été menées par les entreprises qui l’utilisent et ont ensuite été étouffées. Il a fallu attendre des années pour que des scientifiques indépendants tirent la sonnette d’alarme et soient crédibles, car une étude sérieuse coute cher et ceux qui les financent ne sont pas toujours bien intentionnés (remplacer l’amiante par le tabac, le sucre, les pesticides, les néonicotinoïdes, les effets de l’alcool, etc……).
      L’europe, une belle idée malheureusement mise en place par les banques pour les banques pour priver le peuple et les états du droit de contrôler leur monnaie, sous couvert de l’accès à un marché commun. etc, etc.
      Le climat, on nous a justement menti durant des années, des études frauduleuses ont été financées pour contredire toutes les découvertes scientifiques possibles et prôner une approche économique et technologique au problèmet. Grâce à ces investissements massifs, nous avons perdu environ 40 ans durant lesquels l’inaction était de mise.
      A qui profiterais le crime de mentir et d’être inutilement alarmiste? certainement pas aux puissants qui prient tous les jours pour pouvoir continuer le business as usual. Vous souhaitez qu’on arrête de vous mentir? arrêter de vous laisser prémâcher le travail et aller lire les études plutôt que de croire que tout est dit dans un résumé oral promulgué par un pseudo journaliste. Allez regarder qui finance les études qui contredisent le consensus scientifique actuel, regardez qui empêche la mise en place de mesures qui pourraient s’avérer utiles.
      Avec tout ça, douter du réchauffement climatique et son petit frère l’effondrement de la biodiversité s’apparente vite à de la mauvaise fois.

      1. @ Vik
        Les “puissants qui prient tous les jours pour pouvoir continuer le business as usual.”
        Certes.
        Le hic, c’est que le pétrole s’épuise.
        Et les puissants le savent très bien!
        Donc la question des puissants est plutôt: “Comment garder le contrôle de la situation dans une crise très grave?”
        La réponse est simple – il faut que tous les petits commencent à se serrer la ceinture pour que les gros puissent s’adapter. Il faut aussi une religion pour que les gens acceptent des sacrifices douloureux.
        Pour le reste, la crise écologique est réelle! La crise du pétrole aussi.

        1. Entièrement d’accord pour la crise du pétrole (et des hydrocarbures en général). Mais je ne crois pas que les puissants soient conscient de ce qu’il se passe (il n’y a qu’à voir Macron qui tombe des nus lorsqu’il apprend que les EAU ne peuvent pas augmenter leur production pour satisfaire les besoins européens).
          Si les puissants étaient conscient des enjeux la crise à venir serait beaucoup moins effrayante.
          Pour en cotoyer certain c’est surtout une ignorance chronique de ces enjeux qui les défini à quelques rares exceptions.

          1. Les puissants sont très conscients des enjeux (je ne parle pas des PME ou des petits politiciens).
            Ils sont très bien informés – par les multinationales du pétroles, par les renseignements stratégiques. Donc Macron sait très bien cela.
            Et si les dirigeants occidentaux poussent les états du Golfe à pomper au maximum, c’est afin de gagner un peu de temps et faire baisser les prix à très court terme (1-2 ans max).
            Mais c’est artificiel et n’a aucun avenir. Les Etats du Golfe ne veulent pas abîmer leur puits et ils ont raison.
            En revanche, la population va tomber des nues quand elle va comprendre n’y aura plus jamais d’essence bon marché à la pompe – et cela n’est pas lié à l’Ukraine, mais au pic pétrolier.
            L’ignorance chronique des enjeux est au sein de la population.
            Témoin encore l’autre commentaire qui m’est adressé et qui parle d’immenses réserves.
            Où sont-elles? Les découvertes de pétroles sont au plus bas et nous avons déjà franchi le pic!
            https://peakoil.com/production/the-status-of-global-oil-production-part-1
            Il faut dire la vérité à la population. Nous allons affronter une grave pénurie d’énergie et nous devrons nous adapter en une décennie.
            C’est vital de débattre de cela et de trouver des solutions équitables.

        2. Les réserves de pétrole sont loin de s’épuiser, on n’exploite qu’une faible partie des réserves existantes, cela fait 50 ans qu’on nous prédit la fin du pétrole et on sait qu’ils y a des réserves immenses non exploitées sans compter les zones que l’on n’a pas encore exploré.
          Les lieux communs ont la vie dure.

          1. “On sait qu’il y a des réserves immenses”
            Non, justement, vous imaginez cela.
            Sinon prouvez votre assertion avec des faits. Où sont vos réserves farmineuses?
            Oui, cela fait longtemps que l’on a prédit le pic pétrolier. Il n’y a rien d’erroné là-dedans.
            L’être humain a déployé des trésors d’ingénierie pour exploiter le pétrole offshore profond, pétrole de schistes, toujours plus loin, etc. Ce qui a retardé l’échéance de plusieurs décennies – avec l’exploitation des pétroles non-conventionnels.
            La crise économique de 2008 a suivi directement le pic de pétrole conventionnel (2005).
            Maintenant, il n’y a plus de marge de manœuvre. Les réserves accessibles se raréfient et ne suffiront plus jamais à satisfaire la demande actuelle, et celles qui sont inaccessibles ne seront jamais exploitées – car il faudrait trop d’énergie pour aller les chercher.
            Le pic général du pétrole semble avoir eu lieu fin 2019.
            La production va continuer de décroitre. Et cela va engendrer beaucoup de conséquences sur le plan économique – car sans énergie bon marché, la décroissance économique va être à marche forcée.
            La question est donc – comment décroître sans guerre, ni guerre civile, ni famine, ni émeutes?
            La première chose à faire, c’est de dire la vérité aux populations. Ce que personne ne semble pressé de faire parmi les dirigeants.
            On nous parle de décroître pour sauver la planète – c’est un mensonge pieux.
            Nous devons le faire car nous n’avons pas d’autre choix énergétique.
            Ensuite, sincèrement, c’est peut-être aussi une bonne chose de vivre différemment, en respectant l’environnement et en consommant moins. Je soutiens cela. Mais pas de mensonges, svp.

          2. Lier la crise de 2008 au pétrole il fallait oser le faire…
            Quels mélanges et raccourcis. Les bras m’en tombent!

          3. Vous pouvez lire cet article:
            http://www.cadtm.org/Du-petrole-dans-les-crises
            Le prix et la disponibilité de l’énergie est un indicateur clé pour la croissance économique.
            Sans énergie bon marché, il n’y a plus de production possible dans de nombreux secteurs.
            Cela ne signifie pas que l’augmentation importante du prix du pétrole soit la seule cause de la crise économique de 2008, mais une des causes assurément.

          4. Samy, ne vous battez pas contre des moulins. Ceux qui se renseignent savent, ceux qui refusent de voir demeurent ignorants.
            Même dans les milieux économiques (peut être pas chez Goldman Sachs mais dans les milieux de réflexion économique du moins) les liens entre énergie et crises sont avérés, 2008 ne fait pas exception.

            Ce qui me surprend est le temps passé par certains à écrire sur le sujet sans pour autant avoir la moindre notion de ce qu’il se passe. J’avais tendance à penser que c’était une forme de malhonnêteté intellectuelle, mais je crois finalement que c’est un biais cognitif plus profond qui limite la compréhension de l’information pour éviter une existence anxiogène. On ne peut pas les blâmer, juste les plaindre.

            https://theshiftproject.org/lien-pib-energie/ (avec un R2 de 98.985%, pour ne pas voir il faut vouloir ne pas voir…. laissez-les, ils changeront d’avis par eux-même le jour où ils seront prêts.)

          5. Visiblement le terme “sub-primes” ne doit rien vous évoquer ni la faillite de Lehman-Brothers. Alors affirmer que la crise de 2008 est due à une crise de l’énergie… Je ne sais pas où vous puisez vos informations. Certainement sur les forum complotistes qui affirment également que l’on n’a jamais marché sur la lune (c’est quoi votre position ? ). C’est juste affligeant de lire vos certitudes qui vont à l’encontre du simple bon sens et des réalités. Vous êtes prisonnier d’une secte ?

          6. Les subprimes sont effectivement la raison mainstream du crash économique, mais pourtant cette vision n’explique rien si ce n’est que le libéralisme n’est pas adapté à des sociétés complexes.
            Dans un monde en croissance constante, il n’y a pas de raison pour qu’un système tel que celui des subprimes s’effondre. En revanche lorsque l’économie se grippe c’est effectivement le premier rouage qui va sauter car extrêmement fragile car très dépendant à l’aversion au risque des banques.

            La question n’est donc pas : Est-ce que les subprimes ont fragilisé le système et amplifié massivement une crise existante, sur ce point nous sommes d’accord.
            La question est : Qu’est-ce qui a déclanché la crise et sur ce point les subrimes n’offrent aucunes explications. Lehman Brothers ne sont pas non plus responsable de la crise, leur chute ne fait que montrer l’aveuglement et le manque de compréhension globale du système et de vision long-terme de leurs investissements financiers, tant des banques que des agences de notation (notez que ce sont les seuls leviers d’action climatique sur lesquels nous misons notre avenir actuellement puisque nous refusons toute forme d’interventionnisme étatique).

            La raison pour laquelle les prêts n’ont plus pû être remboursé est parce qu’il y a eu un ralentissement de l’économie mondiale. Ralentissement de l’économie mondiale signifie, dans un pays ultra-libéral comme les US, une augmentation très rapide du chômage. Les banques étant risque-averses recommencent à demander des garanties un peu plus sérieuses avant d’occtroyer des prêts qui étaient malheureusement nécessaire au remboursement des prêts précédents et au maintient de la bulle spéculative immobilière américaine.
            Aussitôt les premier prêts non-remboursés, c’est une part importante du portefeuille d’actif de nombreuses banques qui ne valent soudainement plus rien ou presque avec l’éclatement de la bulle immobilière, ces banques elles aussi fragilisées par un libéralisme et un manque de contrôle chronique des états sur leur gestion et leur bilan (ainsi qu’un gros coup de pousse de Clinton qui a définitivement enterré les accords de Glass-Steagall en 1999, bien qu’elles ne le respectaient pas beaucoup déjà à cette époque).

            Donc qu’est-ce qui a provoqué ce ralentissement de l’économie? Justement une crise économique, plus précisemment le pic du pétrole conventionnel entre 2006 et 2007 (soit environ 1 an avant la crise des subprimes…).

            Après c’est évident que ce ne sont pas des explications qui vont être transmisent au journal de 20heures, cela n’intéresse malheureusement pas les foules et on semble préférer se laisser berner encore et encore par des explications simplistes qui peuvent être transmisent en 3 minutes plutôt que de risquer de pouvoir comprendre et traiter les causes véritables.
            Ma propre explication est ici simplifiée autant que j’en suis capable, je vous conseille d’aller lire sur le sujet (même si vous risquez de devenir un peu moins “rouge-averse” à mesure de l’augmentation de votre compréhension).

            Pour le fun, sachez que nous sommes actuellement dans une situation relativement identique: ralentissement de l’économie réelle depuis quelques années (car stagnation énergétique) et bulles spéculatives à outrance (car l’argent injecté ne peut plus aller dans l’économie réelle, elle manque de ressources. Donc il retombe sur les marchés financiers qui sont de plus en plus décorrélés de l’économie et cela crée des bulles par afflux massifs de fonds sans augmentation des actifs tangibles en contrepartie).
            La seule différence est que pour l’instant celle-ci n’est pas portée par des banques privées (qui auraient déjà retiré leur billes), mais portée à bout de bras par un endettement massif des états. Le jour où ils ne jouent plus le jeu (soit parce que les peuples en ont marre de payer pour les pots cassés de ceux qui ne respectent pas les règles, soit parce qu’ils ne le peuvent plus) il y aura de très très belles crises à l’horizon.

          7. Petite correction, à écrire trop vite (outre les nombreuses fautes d’orthographe) il y a une petite coquille (au moins):
            Donc qu’est-ce qui a provoqué ce ralentissement de l’économie? Justement une crise **énergétique**, plus précisemment le pic du pétrole conventionnel entre 2006 et 2007

          8. Je pense que @REALISTE et @SAMY on les deux raisons.

            Il y a effectivement des réserves immenses qui restent. Et pourtant, le pic de production n’est pas loin dans le futur. La réalité est comme SAMY l’indique que l’EROEI des gisements non conventionnels se réduit de plus en plus. Cela signifie que les coût de production augmentent, et donc les marges descendent.

            Le financement du schiste américain à été possible uniquement par les taux zéro, et même avec ça, la rentabilité est basse car les coûts de production sont haut. Lorsque les prix seront trop haut pour les consommateurs et trop bas pour les producteurs, le pétrole restera dans le sol et l’ajustement se fera par la destruction de la demande.

            La question n’est pas tant : quelles sont les réserves.

            Mais : quelles sont les réserves exploitables à un prix supportable pour le producteur et le consommateur. Et dans cette optique, la situation est celle d’une décrue du pétrole. Autant l’AIE que les Majors sont clairs sur ce point.

            Toute cette problématique est connue depuis 2005 et bien décrite dans le rapport Hirsch. Une transition semi-ordonnée demande 10ans à marche forcée. On a perdu 20ans dans nos délire néolibéraux, et gagné 10ans grâce au schiste (mais sur le plan climatique…).

            Avec les taux qui remontent, je doute qu’un second “Shale Play” soit possible. Et même si il l’était, à quel prix sur le plan environnemental ?

            Pour rajouter une couche, la transition vers les énergies renouvelables va nécessiter un investissement énergétique considérable, sur un fond de contraction fossile. Ça ne va pas être facile.

            Ne pas faire la transition est un choix possible. Celui de manger le grain de semence et de laisser les générations suivantes avec des moyens limités ou nuls en terme énergétique sur un fond de changement climatique survitaminé.

          9. C’est certain qu’en citant “theshiftproject” comme base de réflexion, votre vision n’est pas biaisée 😉 , c’est comme demander un vision de référence sur l’industrie automobile à GreenPeace. Un peu de sérieux svp!

          10. Venant de quelqu’un qui semble se baser sur CNews pour ses réflexions je trouve ce type de remarques assez ridicules… D’autant que le Shift est très transparent sur les données utilisées, libre à vous de vous y attaquer.

            Mais si ce sont des sources différentes mais concordantes qu’il vous faut vous pouvez également lire le blog (sourcé) de Monsieur Horvath: https://www.2000watts.org/

            Mais j’imagine qu’à partir du moment où il vous faut exclure la quasi totalité de la littérature scientifique (je dis bien scientifique, pas les élucubrations de Mr. Gervais par exemple), considérer les rapports du GIEC comme du mensonge et mettre votre bon-sens en sourdine pour pouvoir rester droit dans vos bottes, j’imagine que même vous savez pertinemment que vous êtes dans le faux.

          11. Prendre Mr Horwath et son site web comme référence faut oser, c’est pareil, c’est une personne qui affiche clairement son orientation politique verte et militante et refuse tout débat et contradiction dès qu’on lui oppose des arguments qui ne lui plaisent pas…
            Désolé, mais visiblement vous prenez toutes vos référence chez des personnes ou organismes militantes qui ne peuvent être qualifiées de neutre dans un débat sur ce sujet.
            Sans des sources neutre vous n’avez aucune crédibilité et tous vos raisonnements sont biaisés.
            L’honnêteté intellectuelle et scientifique est de partir sur des bases et sources neutres et non militantes. Celles que vous citez n’ont malheureusement aucune crédibilité.

    2. En citant le 11 septembre vous avez affaibli votre démonstration. Le 11 septembre: des terroristes ont attaqué et détruit des sites civils et militaires, ils ont tué des milliers de nos semblables, en déviant des avions de leurs trajectoires. Prière de l’admettre, et de nous dire à quel niveau, selon vous, il y a eu mensonges?

    3. @SCEPTIQUE On nous a menti sur le covid, ah bon ? Le sars-cov-2 ou le covid déjà ? Et comment pouvait-on mentir sur un virus qu’on ne connaissait pas ? Bref, on nous ment tout le temps, tout est un complot, c’est un peu facile comme postulat. Alors soyons sérieux comme dirait Aurélien Barrau, et au-delà des études du GIEC qu’on peut mettre en doute étant la seule actuelle de cet ampleur, il y a eu, il y a, et il y aura toujours des évidences, je cite M. Barrau: “nous en sommes à un point où nous devons choisir si nous voulons continuer à détruire des forêts, fût-ce de façon complètement verte, pour y mettre un parking ou si nous voulons commencer à prendre en considération la planète.” Les lanceurs d’alerte n’ont jamais manqué, ils n’ont pas été censuré non plus ; Le désert solitaire d’Edward Abbey par exemple, ou les propos d’Elisée Reclus au 19ème siècle: “La Terre devrait être soignée comme un grand corps, dont la respiration accomplie par les forêts se réglerait conformément à une méthode scientifique ; elle a ses poumons que les hommes devraient respecter puisque leur propre hygiène en dépend.”

  2. Ah j’oubliais, on nous a menti aussi sur le tabac, et sur tant d’autres choses…

  3. Il y a aussi la venue de Rob Hopkins à Genève le Lundi 29 août pour la Conférence d’ouverture d’Alternatiba.

  4. Et si tout cela n’était que des faux espoirs? Qui donnent l’impression de faire quelque chose, mais qui sont très en dessous des véritables enjeux.
    Il y a eu 26 COP et l’accélération de l’anthropocène s’accentue encore…
    Toujours plus d’humains sur une planète de plus en plus petite, cela ne peut que mal finir, non ?

    D’autre part un monde plus complexe nécessite plus d’énergie et plus d’énergie rend les choses plus complexes. Au final, l’effondrement, c’est lorsque nous sommes forcés de simplifier, car nous n’avons plus assez d’énergie pour maintenir le luxe de la complexité. Cet hivers, il faut préparer les bougies et le réchaud à gaz nous encourage le CF… N’est-ce pas le signe de décroissance forcée?
    Qu’en sera-il du hobby de notre cher Alain Berset?
    L’exemplarité est un mot devenu étrange à notre société – pour être remplacé par – faites ce que je dis, pas ce que je fais.

    Nos élites ont toujours mis l’économie au dessus de l’écologie. Et l’économie est un système hautement entropique. Il faut toujours plus de croissance, sinon le système s’écroule…L’entropie de l’économie a fini par ronger le monde réel (la nature). Vite il faut acheter de l’immobilier, des actions, il faut gagner de l’argent pour ne pas perdre au jeu du Monopoly.
    La BNS et les banques investissent dans les énergies non renouvelables, elles précipitent la déforestation.
    Il faut bien quelques sacrifices pour gagner quelques milliards pour satisfaire les actionnaires. Les multinationales ferment les yeux sur les externalités négatives (pollution globale, corrosion sociale, montée du populisme…). Elles sont au dessus de tout, intouchables. Elles ont su corrompre médias et politiciens. Qui ne cachent même plus leurs liens d’intérêt et les promotions dorées qui les attendent une fois leur mission accomplie.

    Le nombre de riches millionnaires et milliardaires n’a jamais été aussi nombreux. C’est la fête lorsque la bourse monte (stimulée par les banques centrales), les yachts et jet privés se vendent comme des petits pains…Certains nantis soucieux achètent aussi des bunkers dans des régions au climat tempéré. Car certains anticipent la catastrophe, mais se comportent ainsi d’une manière immorale. Ils ont une responsabilité, mais ne l’assument pas (domicile fiscal aux îles Caïmans). D’autres amassent les terres et ressources (Bill Gates possède plus de 100’000 hectares de terres arables en bordure de rivière…). Sûrement pour nous fourguer ses OGM résistants au réchauffement climatique.

    Etc, etc, etc,

    Pour résumer, seul un regard lucide sur la dégénérescence de notre monde permet de ne pas s’illusionner. Le capitalisme est très résilient, c’est donc la nature qui risque de lâcher en premier, donnant ainsi raison à la sagesse amérindienne : une fois le dernier arbre coupé, (…), on se rendra compte que l’argent ne se mange pas.
    J’ose encore espérer que notre destin collectif (hors nantis) ressemblera moins à Soleil Vert et plus aux utopies de sobriété (plus de liens utiles et moins de biens futiles). Mais ce monde là n’est pas encore incarné dans la réalité de notre monde, loin de là.

    1. Et c’est pourquoi la pression à agir doit venir de la rue! Toute société peut changer si suffisamment de monde exerce son droit à s’exprimer, entre autres dans la rue!
      Montrons à nos dirigeants économiques et politiques que nous sommes des milliers à vouloir ces changements… maintenant!

      1. Si vous voulez avoir un impact allez manifester en Chine, Inde et USA qui représentent à eux trois 80% des émissions de GES contre 0,1% pour la Suisse.

        1. Un Chinois ou un Indien moyen pollue bien moins que le Suisse moyen… faudrait gentiment arrêter de se déresponsabiliser avec cet argument! Et vos chiffres ne me semblent pas très réaliste si l’on prend en compte les importations, étant donné qu’une énorme partie des émissions de la Chine est due aux produits bon marché qu’ils nous fabriquent.

          1. 8 millions de Suisses et 3 milliards d’indiens et chinois ensemble…. Vous voulez que la Suisse change le climat du monde avec ses 0,1% de contribution ! Vous avez un réel problème avec les ordres de grandeur.
            Le climat ne s’occupe pas de la contribution par individu, mais si vous voulez changer quelque chose, attaquez-vous aux 80%, pas aux 0,1%

          2. Effectivement, il faut arrêter de se déresponsabiliser avec des arguments tels que ceux de REALISTE. Parce qu’avec cette logique, les habitant de Nanjing peuvent aussi dire, oui mais c’est pas à nous de faire des efforts de toute façon on est insignifiants. De même pour les habitants de Wuhan, Xi’an, Hangzhou et Shenyang.

            Une belle logique ou personne ne fait rien. Si les pompiers fonctionnaient sur cette logique, on laisse les maisons brûler parce que individuellement ils sont tous dépassés par le désastre.

          3. C’est si compliqué pour vous de comprendre que vos mesures quelle qu’elles soient ne changent rien au climat mondial quand on sait que la chine et l’inde ouvrent une centrale à charbon chaque semaine ???? Désolé, mais si cela vous amuse, essayez de vider le lac Léman avec des seaux , c’est ce que vos efforts représentent face au reste du monde. Vous aurez bonne conscience, mais cela ne changera rien de rien, 0,1% n’a pas d’impact face au 80%, 8 millions n’a aucun impacts face à plus de 3 milliards…
            Soyez un brin réaliste pour regarder en face les échelles et ordres de grandeur des chiffres en question.

          4. L’argument des « que 0,1% d’émission en Suisse » me devient insupportable. A a moins que l’on me confirme que ce chiffre tient compte de toutes nos importations, ce que nous consommons, avec quelles énergies elles ont été fabriquées et transportées . Si ce chiffre ne représente que les émissions faites en Suisse c’est de la malhonnêteté intellectuelle pure doit disparaître urgemment des discours pour pouvoir avancer

          5. 0,1% c’est pour la Suisse, 1% pour la france grâce au nucléaire… vous pouvez contester, mais vous jouez sur le 0,01%.
            Désolé si cela vous insupporte, mais c’est la réalité: la Suisse n’a aucun impact sur le climat et ne sauvera pas le monde!

          6. C’est donc bien un chiffre basé sur les émissions sur le territoire de chaque pays, donc il ne reflète pas du tout la réalité. Et surtout ce chiffre ne dit rien des autres pollutions engendrées par notre consommation de produits venus d’ailleurs. Il n’y a pas que le réchauffement qui va compliquer la vie des humains.

    2. Amen.
      Toutefois, dans 5 milliards d’année la terre disparaitra engloutie par le soleil. C’est ce genre de réalisation qui me font me lever le matin. Oui nous détruisons, oui nous sommes imbéciles, ignorants, court-termistes et imbus de nous même, mais nous ne faisons dans le pire des cas, qu’avancer l’inéluctable.
      Quel gâchis énorme, c’est certain. Nous pourrions faire tellement plus, tellement mieux. Mais dans l’ordre des choses la vie n’est peut-être qu’une erreur de parcours, une bulle improbable vouée à éclater.
      Cependant, ne baissons pas les bras, essayons de convaincre, de changer, de transformer ce qui est dysfonctionnel. Si la vie n’a pas lieu d’être, essayons de lui donner du sens et de briser ces probabilités infimes qu’elle puisse réussir. Le seul moyen qu’elle puisse réussir serait d’amener nos sociétés vers un modèle plus durable, plus intelligent. De conserver ce savoir si durement acquis et d’en supprimer les dérives qui l’ont accompagnées.
      Ce changement de paradigme qui consiste à voir la vie comme une erreur et le néant comme la norme me permet, personnellement, de trouver de l’optimisme dans les actes anodins, de trouver du plaisir dans chaque victoire, aussi infime soit-elle.
      J’espère que ce message vous réconfortera, je ne connais que trop bien votre peine.

  5. Cher Monsieur,
    Je suis un peu dubitatif à la lecture de votre blog. En effet, vous êtes scientifique et donc maitrisez les chiffres et ordres de grandeur.
    Votre initiative est tout à fait louable, mais à quoi sert-elle ? Que peuvent 8 millions de Suisses face à 1,6 milliards de Chinois et 1,5 milliards d’Indiens qui ouvrent une centrale à charbon chaque semaine ? Que peuvent 8 millions de Suisses quand l’Allemagne ferme 2 réacteurs nucléaires en février 2022 pour ouvrer de vielles centrales à charbon pour compenser la réduction de gaz Russe (qui est émetteur de CO2 également) ?
    Votre blog me fait penser à l’histoire du colibri qui lâche une toute petite goute d’eau sur la forêt en flamme et dit j’ai fais mon devoir…
    Est-ce que c’est pour donner bonne conscience ou pour stigmatiser ceux qui ne sont pas de votre avis ? Quelle est la finalité de ces marches et autres manifestations ? Même si la Suisse devenait exemplaire et passait des 0,1% de CO2 mondial actuellement à 0%, cela n’aurait strictement aucun impact tant que Chine + Inde + USA qui à eux trois représentent 80% des émissions de CO2 mondial ne font qu’augmenter leur émissions. C’est à Pékin ou New-Delhi qu’il faut aller manifester, tout le reste n’a strictement aucun impact sur le climat et l’environnement.
    Du coup je ne comprends pas très bien la finalité de votre article.
    Bien cordialement

    1. Bonjour,

      Parmi le 5 ou 6 millions de suisses qui ont le droit de vote, êtes-vous de ceux qui utilisent ce droit ? Moi oui, j’espère que vous aussi.
      Bonne route.

      1. Eh ? Vous ne répondez pas à ma question? Le droit de vote Suisse ne décide pas de la politique Chinoise, Indienne, Américaine ou Allemande. À quelle conclusion voulez vous en venir?
        De la part d’un scientifique je m’attendais à une réponse un peu plus argumentée face à mes arguments.

        1. Avant de penser au monde, commençons par gérer ce qui peut l’être en Suisse.
          Vous ne voulez pas baisser les émissions de CO2 car pas significatif? Pourtant le réchauffement climatique n’est pas responsable de la mort de nos forêts, de l’artificalisation de nos sols, de l’effondrement de la biodiversité, de la pollution de nos champs et de la mort de nos insectes. Ce sont ici des pollutions locales, par les suisses pour les suisses.
          Nous pourrions commencer par règler le problème de la dépendance énergétique, de notre dépendance alimentaire, de notre dépendance industrielle, etc. Ceci au bénéfice égoïste de notre résilience économique face au changements à venir.

          L’inaction des uns sous prétexte de l’inaction des autres n’est que ça, un prétexte. La grande majorité des actions locales ont un impact local donc arrêtez de vous demander ce que ferait un indien dans notre cas, si nous avions le même régime alimentaire nous aurions beaucoup moins de problème avec la sécheresse puisque les terres cultivées seraient moindre, que les forêts seraient plus nombreuses et les cultures pourraient être plus adaptées et moins gourmandes en eau. Si nous avions l’intelligence de prendre des mesures fortes pour améliorer l’isolation des batiments existants nous ne serions pas anxieux pour l’hiver prochain. Si nous étions capable de cultiver nos propores calories sans détruire nos sols et nos écosystèmes, nous n’aurions pas peur pour nos enfants et petit-enfants. Si nous comprenions que l’éclairage nocturne détruit nos insectes pollinisateurs et nos oiseaux nous n’aurions pas besoin d’autant de persticides pour combattre les espèces nuisibles…
          Faisons déjà ça, nous réfléchirons au CO2 plus tard (et ça tombe plutôt bien, les solutions sont généralement les mêmes….).

          1. Le problème est que vous mélangez tout les sujets et changez de sujet quand il y en a un qui vous gêne. Difficile de débattre quand on ne traite pas les sujets 1 par 1…..

          2. Précisemment l’inverse. Les sujets sont interconnectés, ils ne peuvent être traités séparémment ce qui est également la raison de leur complexité.
            A essayer de les traiter séparément on se retrouve vite avec des solutions qui n’en sont pas (par exemple prôner les voitures électriques et la croissance verte sans tenir compte de la raréfaction des métaux, augmenter les rendements agricoles au détriment de la biodiversité qui sacrifie les rendements agricoles à long-terme, etc…).

            Je vous avance un argumentaire clair sur les raisons pour lesquelles les efforts en Susise ne sont pas inutiles.
            C’est évident que cela met un gros coup de frein aux climato-cyniques comme vous, je comprends que ce soit désagréable mais feindre le hors sujet est ridicule, d’autant plus lorsque les solutions pour règler un problème en règlent potentiellement un autre.
            Si vous souhaitez discuter des sujet 1 à 1 ce serait bien volontier, d’autant plus qu’à la vue de votre niveau de réflexion je ne doute pas que le résultat serait sensiblement identique, mais votre mauvaise foi m’interdit de sacrifier plus de mon temps.

            Je vous conseil de vous mettre à jour sur certaines lectures en amont (par exemple celles d’Aurélien Barrau) mais en l’état vous ressemblez trop à une de ces nombreuse personne que l’on recontre lorsque débattre de ces sujet nous anime, votre réflexion s’arrête à la première remise en question et pour qui le compromis sur notre mode de vie est hors de question.
            Inintéressant et inutilement chronophage.

          3. C’est typique des verts/rouges qui ne veulent pas débattre et passent directement aux attaques personnelles car en manque d’arguments.
            L’agressivité dont vous faites état ne vous grandit pas. Ouvrez les yeux et faites vous votre propre opinion si vous avez le baggage scientifique suffisant.

        2. Le lien est pourtant évident. Peut-être qu’en réfléchissant un peu plus…

          1. Faudra m’expliquer comment la Suisse va changer les émissions de 80% du CO2 mondial émis par la Chine+Inde+USA…

        3. En premier lieu, chacun peut décider pour lui-même… Ok, c’est jamais que 1 sur 9 milliards, mais on en est tous là. En second, l’évolution ou plutôt l’absence d’évolution des choses est frustrante pour un scientifique qui sait que des solutions existent. Ce que peuvent les Suisses, collectivement, c’est être intelligent et démontrer que des solutions existent, être un modèle comme startup nation. J’ai peu de confiance dans l’écologie politique (comme dans la politique en général), mais j’ai déjà plus confiance dans la somme des intelligences de notre nation. Il reste à mettre place des réseaux…

  6. Le 5 février 2014, j’ai eu la curiosité de participer à l’une des premières réunions publiques de fondation du Mouvement Les Grands-parents pour le climat. La séance, présidée par Monsieur Jacques Mirenowicz, se tenait dans les locaux du WWF à Lausanne, sous les auspices de La Revue Durable. Lors des questions, je suis intervenu pour dire que si je remplissais la première condition pour devenir membre – être grands-parents – je ne me sentais, par contre, pas prêt à accepter le second impératif: endosser sans sourciller la ligne climatique prescrite par les organisateurs, et son corollaire: utiliser l’alibi petits-enfants pour promouvoir en réalité une idéologie verte. Pas de réponse. Stupeur, silence glacial et consterné dans l’assistance. Vite, question suivante! J’étais l’intrus naïf qui n’avait pas compris où il mettait les pieds.
    Le lendemain, voici le compte rendu que j’adressais à deux de mes petits-enfants (texte intégral inchangé):

    “Chère J et cher A,

    Hier soir, j’ai participé à la première réunion du Mouvement de grands-parents pour la protection du climat, et je m’en félicite. A quelques réserves près, c’était très intéressant. Il y a eu quelqu’un qui pensait que la meilleure solution serait de ne pas avoir de petits-enfants. Pour vous, pas de frères et sœurs et pas de cousins. Mais l’assistance a vite réalisé que pas de petits-enfants, pas de grands-parents, et donc pas de Mouvement. Et tout le monde a bien ri. Il y a eu aussi quelqu’un qui prônait la décroissance. Je vous expliquerai une autre fois ce que cela signifie. Pour l’instant, il suffit de dire que les meneurs de jeu ont vite repris le débat en mains fermes. C’est vrai quoi, merde, on est là pour le climat, pas pour vendre des salades bio. Il y a eu encore un moment de flottement et un peu de temps perdu quand il a été question de filmer ou non les intervenants. J’ai levé le bras avec ceux qui étaient d’accord de filmer, car je m’étais lavé les cheveux le matin même.
    Ce genre de petits couacs mis à part, je le répète, la séance était très intéressante. J’ai appris que le dérèglement climatique tuait quand même 300 000 personnes par an sur la planète. Les promoteurs de la nouvelle annoncent encore beaucoup plus de morts dans les prochaines années. C’est très excitant. Oh, je vous fais peur. Non, ne craignez rien, vous n’êtes pas concernés. Cela s’applique juste aux pauvres types qui n’ont pas assez d’énergie (!double sens!) pour mettre en place des moyens de mitigation des événements tempétueux extrêmes. Pas de soucis donc.
    Un qui m’a fait très plaisir, c’est Hansen. Bon dieu, enfin quelqu’un qui ne donne pas dans les demi-mesures. Au lieu des timorés 2° du Giek*, il milite pour limiter à 1° le réchauffement de la planète. Et vite. Les 99% de CO2, 90 atmosphères et 450° C, c’est bon pour cette foutue Vénus. Bravo James, on te suit.
    Même si j’ai été un peu déçu par ces conservateurs du Giek, je reconnais qu’ils sont forts. Pas de doute, le prix Nobel était mérité. Avec l’apport de la contre-réaction positive, qui compète avec bonheur et élégance la théorie du forçage radiatif, ils ont mis un terme définitif à la modélisation théorique du climat. Je vous expliquerai aussi une autre fois plus en détail. Tout simplement génial.
    Après, je vous avoue que j’ai commencé à somnoler un brin. Mais aux mots de “manifs”, “désobéissance civique”, “affrontements”, j’ai eu la chair de poule. Une vision m’est soudainement apparue. Un groupe de vieillards chenus et décatis, en partie claudiquant, brandissant des banderoles au bout de leurs cannes et de leurs béquilles, les plus actifs n’hésitant pas à charger les cordons de police avec leurs déambulateurs et hurlant par sono de 150 décibels interposée, récupérée d’un vieux paléo, des slogans du style “Le CO2 ne passera pas”, ou “Sous les pavés, pas de gaz de schistes”, … Ah, quel pied ! Respect ! Là, vous ne pouvez pas me comprendre d’emblée. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai pensé à l’immolation par le feu, et j’étais sur le point de proposer une motion dans ce sens, quand, heureusement, je me suis ravisé à temps: pas bon pour le CO2.
    L’épisode m’a ramené à mes propres pensées, et j’ai par la suite vaguement entendu que l’on parlait de charte, de statuts, de définition d’objectifs, de comités, peut-être même de constituante et je me suis dit que les carottes étaient cuites.
    J’arrête ici. J’espère vous avoir un tant soit peu distraits avec ce petit pastiche. Vous connaissez votre grand-père: il ne supporte pas le foutage de gueule. Et, surtout, fermez les yeux sur mes gros mots.
    Je vais répondre au Mouvement ceci :
    “Adieu les amis, continuez sans moi, et bon vent. Force 3, pas plus, cool, ménagez-vous et ne sombrez pas dans le catastrophisme.”

    Je vous chéris tous les deux.
    Votre grand-père Pierre”

    * Ma façon d’écrire GIEC

    C’est certainement long, mais avec mes bons vœux sincères de succès pour votre prochaine manifestation.

    1. Vous résumez parfaitement ces mouvements qui sous couvert de “vert” prônent en fait une idéologie politique très rouge.
      Ce n’est plus de l’écologie mais du militantisme pour une société totalitaire où on vous dira ce que vous avez le droit de faire. Relisez 1984…

    2. Monsieur,
      vous traduisez mot pour mots mes interrogations,
      je n’ai pas eu un sentiment de clarté à la lecture du Prof. Dubochet
      Navré pour lui et pour nous tous les ignorants .robert Jaccoud
      Mais la nature dépasse toutes les idéologies,
      Avec toute ma considération.
      un Grand Père soucieux du climat (politique)

  7. Le changement fondamental de la société humaine n’existera pas, à moins qu’une dictature mondiale existe.
    C’est perdre du temps de parler de ça. L’avenir ce n’est pas l’apocalypse. A la fin de l’empire romain, le climat en Europe s’est refroidit, là ce fut dramatique puisque le rendement des cultures ont baissé.
    Dans notre cas, il s’agit de s’adapter tout en diminuant notre impacte sur la Nature afin de préserver l’économie qui nous donne les ressources pour accompagner la transition.

    J’ajoute que le chemin de la transition sera entre ce qui est accepté par la population et les contraintes.
    Le CF n’a aucun pouvoir là-dessus, c’est le peuple. Même chose dans les autres démocraties, parce que l’excès est un marchepied pour le populisme.

    Il faut redescendre sur terre. Le réchauffement implique des zones plus pluvieuses d’autre moins, ce n’est pas l’absence de pluie, bien au contraire. Ce qui décidera du climat dans les régions, ce sont les vents. La France a eu très chaud, l’Allemagne non.
    Chaque pays aura à s’adapter à de nouveaux paramètres. Genre, de la vigne en Scandinavie, la fin du maïs en France, …

    Il y a une évolution de notre planète, pas une destruction. Mais il faut faire un effort pour éviter une évolution trop importante donc inconnue.

    La destruction de la Terre est juste un mensonge qui détruit la crédibilité de l’écologie.
    Sur notre planète, la cause première de l’impact sur la Nature, c’est la croissance de la population. En Suisse, le week-end impacte fortement la forêt avec tous les promeneurs, cyclistes, etc..

    Vous voulez un changement radicale en Suisse ? Alors commençons par stopper la croissance de la population qui demande plus d’énergie, de béton, d’aliments,…La logique serait que la Suisse a le nombre d’habitants qu’elle puisse nourrir en aliment et énergie.
    J’imagine que vous êtes contre, c’est la contradiction de beaucoup d’écologiste. Un mantra qui veut accueillir tout le monde alors que la Suisse en surpopulation ne peut pas se nourrir. Conséquences, on le voit avec une pression sur la Nature de la population qui s’échappe de la ville dès qu’elle peut, comme vous vers ce glacier.

    La société a commencé à évoluer chez nous, c’est en route. Donc la surpopulation est devenu le premier soucis écologique qui impacte en plus la qualité de vie.
    Ça devrait être le combat n°1

    1. La surpopulation n’existe pas – sinon dans la tête d’Européens qui ont peur de se faire envahir et de décliner. De fait, presque partout les populations vieillissent à présent. Nous allons vers une baisse des populations presque partout, sauf en Afrique.
      Ce qui est crucial, c’est d’adopter sans tarder un mode de vie qui ne bétonne pas tout, ne pollue tout, et ne rende les gens malheureux ou envieux.
      Vivons plus simplement, en arrêtant de consommer comme des malades, et avec un peu plus de partage qu’actuellement. Et l’on se rendra compte que la Terre est vraiment une belle planète, un petit paradis.
      Pendant des millénaires, les gens ont vécu modestement. Ils n’étaient pas malheureux.
      Personne ne demande de retourner dans des cavernes ou de renoncer à la médecine, mais d’arrêter de surproduire, de surconsommer, de jeter ce qui fonctionne, de vendre des aliments qui viennent de l’autre bout du monde, de faire du tourisme pour ne rien voir sinon son smartphone, etc.

      1. Qui êtes vous pour décrèter qui les gens “consomment comme des malades”, “ font du tourisme pour ne rien voir “, “sur consomment” etc.. ? Ne doivent plus manger de fruits exotiques qui viennent de l’autre bout du monde ( banane, ananas, mangue…,).
        Je vous vois bien au sein d’un comité “du vice et de la vertu écologique “ pour décider où vous aurez le droit d’aller en vacances, ce que vous aurez le droit d’acheter, manger, jeter etc…
        C’est le début du totalitarisme qui sévissait en RDA pour le sois-disant bonheur de son peuple…
        Sans vous en rendre compte (ou pas) c’est ce que vous prônez.
        Vous n’avez certainement jamais mis les pieds à l’Est avant la chute du mur pour tenir de tels propos. Documentez vous sur ce qu’était la vie là-bas à cette époque où l’état décidait de tout pour le sois disant bien être et bonheur de son peuple….

        1. Comparer l’arrêt des fruits exotiques et de l’avion avec un régime de l’ex URSS……….. je crois que c’est vous qui devriez vous renseigner un minimum avant d’écrire de telles inepties.

          Toutes les contraintes ne sont pas équivalentes, une limitation du choix des produits de consommation n’est pas semblable à une impossiblité de se chauffer ou de nourrir!

          Les limites planétaires sont un fait. Maintenant soit on agis, soit on s’en fiche mais par pitié ayez le courage d’appeler ça de l’égoïsme et non de l’intelligence !!

          1. Dans l’ex URSS c’est le pouvoir qui décidait de tout et en particulier s’ils importaient ou non des fruits exotiques, ainsi un jour il y avait des bananes dans les magasins puis plus pendant 3 semaines… vous n’avez visiblement pas connu cela sinon vous ne tiendriez pas ces propos. Quand l’état se mêle des la vie privée le gap vers le totalitarisme n’est plus très loin…

        2. @ Réaliste
          Limiter les absurdités en cas de grave pénurie d’énergie, cela n’a rien de “communiste” ou de “capitaliste”.
          C’est une principe de réalité – pour vous qui vous définissez comme “réaliste”.
          Quand une chose manque – ici l’énergie, – on l’économise et on l’utilise de manière réaliste.
          Cela demande parfois beaucoup de créativité.
          La nature fonctionne ainsi!

          1. C’est comme tout, on sait où ça commence mais pas où cela finit.
            Les uns diront qu’on peut se passer de bananes et donc réduire le transport de ces fruits exotiques, puis d’autres diront que 19 degrés c’est suffisant et d’autres 18 et certains demanderont des mesures coercitives voir des contrôles chez les gens… et 1984 arrivera sans s’en rendre compte… car chacun ne voudra pas que son voisin fasse ou possède ce qu’il ne considère pas lui-même comme essentiel. Lisez les doctrines des extrémistes verts, il n’y a plus que quelques pas pour y arriver.
            Hittler n’a pas fait de coup d’état pour arriver au pouvoir….

          2. Raisonner par l’absurde c’est super mais si ce sont vos seuls arguments ils risquent de ne pas suffir.
            C’est pourtant précisemment à ça que sert la démocratie. Décider, ensemble, de ce qui est tolérable ou non pour une vie en société.
            On ne peut pas tuer, on ne peut pas polluer le terrain de son voisin, on ne peut pas brûler la forêt (du moins volontairement). Ce sont également des privations de libértés que nous avons, collectivement, choisi d’appliquer.
            On ne demande pas à son voisin s’il est d’accord pour que nous prenions un bain plutôt qu’une douche. Mais si l’état instaure un rationnement de la quantité d’eau chaude par ménage pour éviter que certains ne meurent de froid et que, par conséquent, vous ne pouvez plus prendre de bain, ce n’est pas une dicature cela s’appelle le vivre ensemble.

            Là où je vous rejoins: il s’agit de définir ensemble ce qui est tolérable ou non.
            Problème: le seul moyen d’y parvenir est que nous soyons (plus ou moins) d’accord sur les causes que nous voulons éviter et sur les effets des différentes contraintes afin que nous puissions discuter de celles que nous serions prêt à nous faire subir.

            Le seul moyen de faire cela est d’informer la population de façon objective sur les risques que nous courrons afin de ne pas avoir à décider en catastrophe et de façon dicatoriale de ce qui est tolérable ou non, car lorsque les pénuries arrivent le business as usual n’est plus une option. Les pauvres ont la mauvaise habitude de ne pas se laisser mourir sans broncher quand leur voisins vivent dans l’opulence.

            Malheureusement avec des gens comme vous qui mettent les pieds contre le mur à chaque fois que quelqu’un propose quelque chose d’intelligent, la seule chose que vous allez gagner est justement ce que vous semblez craindre, une dicature sans concertation de la population car il faudra alors agir dans l’urgence la plus totale sans regards aux cas particuliers. Mieux vaut descendre le termostat à 19 degrés aujourd’hui que s’y prendre trop tard et chauffer à 24 tout l’hiver et passer le mois de février à 12.

            Et si vous me dites que c’est sur les prémices que vous êtes en désaccord (et donc que nous ne courrons aucuns risques puisque c’est le fruit de l’imagination des verts/rouges) je vous renvoie à mon commentaire précédent vous conseillant de vous instruire un peu avant d’écrire des inepties, vous avez de toute évidence le temps de le faire.

          3. @ Réaliste
            C’est pour cela qu’il faudrait un débat de fond.
            Je déplore qu’on décide sans qu’il n’y ait un vrai débat de fond et surtout sans que le diagnostic, qui est connu des dirigeants – à savoir la pénurie énergétique inéluctable – ne soit présenté dans toute sa réalité à la population.
            Il ne s’agit pas d’une petite crise passagère due à l’Ukraine ou au Covid. Il s’agit d’un changement de paradigme qui va impacter l’économie et la société comme jamais depuis 100 ans.
            1984, c’est le règne du mensonge. Donc pour l’éviter, il vaudrait mieux dire les choses et en débattre publiquement.

          4. Encore une fois, mettez l’église au milieu du village, vous parlez de 8 millions de Suisses contre 1,6 milliards de chinois et 1,5 milliards d’indiens.
            Vos initiatives quelles qu’elles soient reviennent à vouloir vider la mer avec un seau.
            La Chine se moque de vos initiatives.
            Vous parlez de démocratie, lisez les programmes de EELV et de ce que proposent les plus radicaux, je vous assure que cela fait peur! Enfin vous semblez oublier que Hittler est arrivé démocratiquement au pouvoir! Quand l’état entre dans la sphère privée pour le bien du peuple, l’histoire a montré où cela risque de mener.
            Si vous trouvez mes propos ineptes, documentez vous sur la construction de l’URSS la RDA et les conditions de vie derrière le mur censé protéger la population pour son bien et son bonheur…(avec champs de mines, mitrailleuses automatiques pour empêcher ces citoyens de fuir le paradis communiste)….
            Quand je lis les programmes des écologistes, je trouve que le terme communisme convient mieux.
            Vous n’avez visiblement pas connu cette époque et le discours idéologique qui allait avec pour ne pas être capable de faire le parallèle avec le discours idéologique écologique. Voyez l’alliance des verts avec les communistes et trotskistes au sein de la NUPES, lisez les propos de S.Rousseau, si cela ne vous interpelle pas, je ne peux rien pour vous.

  8. Dans toute cette affaire de réchauffement climatique et des moyens pour limiter la casse, tout le monde est d’accord (sauf une fine élite de trumpistes purs et durs et quelques provocateurs) tant qu’on en reste à des généralités qui ne mangent pas de pain.
    Où les choses se corsent, c’est quand on arrive au concret. Je me suis dit que vous-même, Monsieur Dubochet, êtes allé chercher votre prix Nobel à Oslo en avion. Un geste concret aurait été de ne pas y aller du tout et d’être présent en vidéoconférence, en expliquant les raisons de ce choix: voilà du plus crédible que de soutenir des manifestants bloquant la circulation en agitant des banderoles !
    Laissons cette anecdote et soyons sérieux: quelles sont vos propositions au niveau suisse pour réduire l’émission de gaz à effet de serre ? Et quelle chance donnez-vous à ces propositions en cas de votation populaire ?
    Quant à diaboliser l’économie de marché, je vous ferai remarquer que les économies planifiées de type socialiste étaient encore moins regardantes sur les conséquences environnementales de leurs plans quinquennaux !

  9. Sous le titre “La peur politiquement correcte”, l’historien Chrsophe Vuilleumier écrit sur son blog, à propos de la peur suscitée par le Covid:

    “Mais si l’épidémie n’est pas terminée, le nombre de décès a suffisamment décru pour que notre inconscience collective se tourne vers d’autres passions morbides plus à même d’assouvir le besoin d’angoisse pulsionnelle de notre société. Et quoi de mieux que l’eschatologie renouvelée de notre environnement ; de cette promesse de fournaises et d’aridité pour ouvrir les portes aux démons de l’épouvante ?

    Soumis à la frayeur inconditionnelle de notre apocalypse annoncée et à un stress « pré-traumatique », voilà que nous tombons dans une urgence schizophrénique, en évoquant des centrales à pétrole en plein débat sur l’écologie pour garantir une production d’énergie que nous souhaitons par ailleurs restreindre. Annihiler l’économie de montagne en sapant sa première ressource le tourisme, simplement en interdisant aux remontées mécaniques de fonctionner, semble également pour certains une mesure d’une sagesse extraordinaire, alors que de fiers étendards publicitaires brillent de mille feux nuit après nuit dans nos villes. Les pistes cyclables et les voitures électriques mettront-elles un terme à la transformation climatique en cours ? Les opinions sont arrêtées, jusqu’à l’absurde, fondées sur une mathématique sélective. ”

    Que lui répondriez-vous – de s’inscrire à GPClimat?

    Par ailleurs, comme vous avez raison… “Assez de paroles, des actes!”

    Je dirais même plus: C’est bien parlé, ça.

  10. Si seulement on avait investi dans les centrales nucléaires et la recherche. Si seulement on n’avait pas écouté tous les donneurs de leçons au discours apocalyptique. Les boomers nous auront tout pris, jusqu’à la drnière goutte d’eau 😭

    Et ils veulent qu’on se sacrifie pour qu’ils puissent prendre nos dernières larmes !

  11. Bonjour. Je suis sidéré que certains se considèrent encore sceptiques : il suffit d’avoir un peu de bon sens , de regarder autour de soi ( pour quelqu’un qui vit à la campagne ou de s’informer pour les citadins ) pour se rendre compte qu’on est rentré dans une nouvelle ère : les phénomènes extrêmes nous touchent avec une force inégalée et dévastatrice : cette année , une sécheresse hors-norme , l’an dernier une goutte froide sur l’Allemagne-Belgique qui a occasionné des dizaines de milliards de dégats … Concernant les mais ( un lecteur dit qu’il faut arrêter les mais en France ) , il y a une solution pour remplacer : la silphie . Regardez cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=W29yuRpFnVw …..pour vous rendre compte de tous ses avantages .Dans cette vidéo , il y a des gens qui veulent faire bouger les lignes , ils me redonnent un peu d’espoir .

  12. Grande nouvelle pour vous tous.

    Je dois faire des économies, pour manger quelques fruits par semaine. Je vais dès lors suspendre mon abonnement internet à la fin du mois, vu la hausse constante des prix des pates.

    Vous n’aurez dès lors plus à supporter les commentaires d’une personne qui vit dans la réalité et n’a pas les moyens de vivre à boboland. Bonne chance à vous tous, quand les émeutes de la faim débuteront cet hiver.

    Internet était ma dernière dépense non obligatoire; je compte mes centimes et nous sommes seulement le 21…

  13. Remerciements.
    D’abord un grand merci à ceux qui, discrètement, se sont inscrits chez les Grands-parents pour le climat ; la personne qui tient la liste des membres m’a signalé un joli petit pic dans la statistique vers la mi-août. Ce succès me ravit.
    Merci aussi à Pierre Jacquot pour son témoignage remontant à l’origine du mouvement et pour ses encouragements. On continue !
    Soixante et un commentaires ont été apportés à mon article “Dire ou faire”. C’est un record. Jamais, on n’avait vu l’expression d’un tel intérêt. Je ne sais pas si j’ai tout compris, mais, en tout cas, j’ai tout lu. Merci aux contributeurs.
    Je suis quand même attristé que tant de textes portent en eux la marque de l’effet-écran. Il s’agit de cet étrange phénomène qui veut que le respect et la bienveillance disparaissent quand la communication se fait à travers l’écran de l’ordinateur. Des progrès sont sans doute possibles.

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