Prix Nobel de physiologie ou de médecine

On m’a souvent demandé : « Votre cryo-microscopie électronique, pratiquement, ça sert à quoi ? » Le plus souvent, je répondais: « Un peu de patience, vous verrez bientôt !»

Et on a vu ; avec le Covid-19 par exemple. En février 2020, la cryo-microscopie électronique a révélé la structure de la molécule attaquante (le spicule du virus) à peine quelques semaines après que les Chinois aient communiqué l’identité génétique du virus. Depuis lors, à chaque nouveau variant, la cryo-microscopie est en première ligne pour dire s’il faut s’en inquiéter sérieusement ou pas trop.

On aurait aussi pu le voir le 6 octobre de cette année lors de l’annonce du prix Nobel de physiologie si la presse romande avait fait remarquer que c’est par la cryo-microscopie électronique qu’Ardem Patapoutian et Davis Julius ont pu révéler comment fonctionne la sensibilité au goût et au toucher. Pour l’apprendre il fallait aller un peu plus loin. Ici, par exemple : https://www.nature.com/articles/d41586-019-03955-w

Eh oui, la cryo-microscopie électronique, ça peut servir. Par exemple pour obtenir un prix Nobel. Oserais-je parier qu’il y en aura d’autres ? Un peu de patience, vous verrez bientôt.

Jacques Dubochet

Jacques Dubochet, professeur honoraire à l'UNIL. Il a développé, dans les années 80, les fondements de la cryo-microscopie électronique qui lui ont valu un prix Nobel de chimie en 2017. Citoyen actif, il est préoccupé par l’impact de la science sur la société. Il croit que c'est la jeunesse qui surmontera la crise du climat et de la vie.

2 réponses à “Prix Nobel de physiologie ou de médecine

  1. Merci pour la référence du journal Nature. Une fois de plus, la science avance.

  2. J’ai bien aimé le : ” Un peu de patience, vous verrez bientôt ! Et on a vu ; avec le Covid-19 par exemple…. et avec ses variants”
    Bon , on n’a peut-être pas encore tout vu … ou pas encore vu l’essentiel, celui qui nous concerne tous ou presque … la Vérité, la Réalité après cette période de folie “vaccinale” avec un “vaccin expérimental” qui n’en est pas un, et qui se révèle dans les mains de chercheurs Suédois comme extrêmement mutagène en laboratoire. Six mois auparavant des chercheurs du MIT avait démontré, toujours en laboratoire, que des polymérases humaines étaient capables de rétro-transcrire le coronavirus, tronqué ou non dans le génome humain…et même de semer la zizanie dans des tests faussement positifs. Et puis, d’autres chercheurs démontraient par cristallographie que certaines polymérases (et pourquoi pas toutes?) étaient capables de changer de conformation (comme le fameux prion), une conformation permettant de “transcrire” et l’autre de “rétro-transcrire” … démontrant pratiquement une sorte de “réversibilité” de la réaction … A ma connaissance, cette publication qui révolutionne la biologie moléculaire de grand-papa, (et qui pourrait poser quelques problèmes à nos politiciens, vaccinateurs hyper-mondialistes et “spécialistes médicaux” de la télé), n’a pas encore été confirmée par cryo-microscopie électronique, probablement (?) la technique la plus adéquate pour confirmer et valider cette découverte qui va renvoyer tous les “spécialistes des journaux télévisés” à un cours de biologie moléculaire moderne, un recyclage absolument nécessaire, s’ils veulent continuer d’être crédibles !
    “Donc un peu de patience”, nous verrons “bientôt”… comme dit le Professeur Jacques Dubochet.

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