Le passeport, un simple outil pour passer les frontières? Nous sommes tous des citoyens du monde et le passeport ne devrait pas être considéré comme autre chose qu'un "passe-porte", un document permettant aux voyageurs de passer des frontières.
Un attachement émotionnel à son passeport est le début du nationalisme si dangereux pour la paix entre les peuples. Être fier de sa nationalité, fier d'être Suisse, Français, Américain ou Coréen n'a pas de sens. Se vanter d'être d'une nationalité ou d'une autre est une aberration.
On n'a rien fait pour, où donc est le mérite? Le nationalisme, la fierté d'avoir un passeport rouge, bleu ou vert porte le grain de conflits. Peut-on se vanter d'être riche par héritage, de son intelligence, sa beauté ou la couleur de sa peau? Avoir réussi à un examen, être parvenu à s'arrêter de fumer, de boire ou de se droguer, avoir accompli un travail bien fait, rendu un service, retourné un portemonnaie trouvé dans la rue à son propriétaire, sauvé une vie, converti un ennemi en ami, sont des bonnes raisons pour être fier car on a dû travailler pour, renoncer à quelque chose pour y arriver.
Mais où est le mérite d'être né dans un pays ou dans un autre? Etre fier de sa nationalité, c'est comme être fier d'être homme ou femme, grand ou petit, brun, blond ou roux.
A lire également:
"Qu’est-ce qu’une nation?", par Guy Sorman