Alors que la rentrée est maintenant bien entamée, nous autres, étudiants, sommes tous à la recherche de l’emploi du temps parfait, nous permettant d’étudier comme il se doit mais également de profiter de moments de détente avec nos amis.
Les premiers projets sont arrivés, accompagnés, bien sûr, de leurs deadlines plus ou moins rapprochées, et il nous faut donc réussir à jongler entre les cours, les exercices, ces projets, sans oublier nos activités extra-scolaires. Nous arrivons donc à des journées bien chargées, où chaque minute compte et où nous voulons rentabiliser notre temps au maximum. Alors bien souvent, à l’approche de l’heure des repas, le choix de la facilité est immédiatement retenu et beaucoup d’entre nous laissent la préparation de petits plats aux oubliettes.
Cuisiner nécessite de l’organisation, de la réflexion pour trouver quel plat préparer et du temps pour la préparation. Or, ce temps est bien trop précieux et nous sommes souvent réticents à le gaspiller pour des tâches que nous considérons comme ne faisant pas partie de la liste de nos priorités. Nous finissons donc par nous habituer aux repas nécessitant peu, voire pas du tout de préparation.
Ces derniers ont généralement mauvaise réputation, et beaucoup pensent que le régime alimentaire d’un étudiant se compose principalement de spaghettis à la sauce tomate. Pourtant, bien que ce stéréotype soit vrai pour certains d’entre nous, il ne l’est pas pour tous, et avec un minimum d’organisation, des repas variés et équilibrés sont rapidement préparés.
Le début de l’université et de l’indépendance
L’entrée en études supérieures correspond dans notre vie à une période de transition durant laquelle un grand adolescent, ou jeune adulte se détache de son cocon familial. C’est généralement le moment où nous commençons à avoir de l’indépendance, où notre liberté n’a plus aucune limite, et où nous pouvons réellement faire nos propres choix.
Le constat est le même concernant notre régime alimentaire : alors qu’il provient généralement des habitudes alimentaire de notre famille, l’entrée à l’université apporte une liberté de choix infinie. Nous n’avons plus d’obligations concernant les repas, plus besoin qu’ils coïncident avec les goûts et nécessités du reste de la famille, et nous pouvons donc choisir totalement ce que nous voulons manger.
C’est aussi un moment où certains changent leurs habitudes alimentaires pour se rapprocher de causes qui leurs sont chères (végétarisme, véganisme, régime sans huile de palme…). Ce changement peut d’ailleurs se faire de manière consciente, mais aussi inconsciente, dû par exemple à la pression sociale du monde qui nous entoure.
En termes d’alimentation, l’entrée en études supérieures peut donc être considérée comme une phase de test où nous sommes les seuls à décider, sans contraintes, de ce que nous voulons manger.
Le choix de l’alimentation
Nos parents et enseignants nous l’ont toujours répété : pour être en forme, il est important d’avoir une alimentation saine et équilibrée. Ce mantra vaut également pour les étudiants : notre alimentation est notre carburant et il est important d’utiliser le bon pour que notre corps fonctionne correctement.
En tant qu’étudiant, notre routine est généralement particulière et notre rythme de vie est assez intense. Nous avons beaucoup de cours à suivre et à réviser, de travaux à rendre et de recherches à effectuer. Mais il ne faut pas oublier que nous voulons également profiter au maximum de la vie indépendante que nous venons d’obtenir ! Tout ceci nécessite donc de l’énergie, et cette dernière provient de notre alimentation et de notre sommeil (mais ce dernier est bien souvent laissé de côté).
Cela peut paraître étonnant, mais beaucoup de choix sur notre alimentation sont faits de manière inconsciente. En effet, beaucoup d’entre nous ne se posent pas de questions et se nourrissent comme il faut simplement pour être en forme pour suivre en cours et pouvoir enchaîner avec du travail personnel, quelques heures de sport ou de moments entre amis.
Cette référence aux choix inconscients est plus simple à imaginer à l’aide d’un exemple. Prenons un cours de 4 heures qui a lieu de 13 heures à 17 heures. Si vous mangez un plat copieux juste avant d’y aller, vous aurez très envie de faire une petite sieste car votre corps aura besoin de beaucoup d’énergie pour le digérer, et suivre ce cours sera assez compliqué. Nous en avons déjà tous fait les frais, et nous privilégions donc des plats plus légers pour pouvoir être attentifs après le déjeuner, mais aucun d’entre nous n’y a vraiment réfléchi et nous nous contentons d’appliquer cela par instinct.
L’importance de « bien manger »
Une alimentation saine et équilibrée permet au corps humain de fonctionner correctement et l’aide à nous maintenir en bonne santé, que ce soit intérieurement comme extérieurement. La nourriture a un effet sur notre physique (poids, peau, cheveux, ongles…) mais également sur des parties moins voyantes, comme les défenses immunitaires, la flore intestinale, le cerveau…
Bien manger nous aide à rester concentrés plus longtemps, réduit notre fatigue, et influence même notre humeur. Cela impacte également notre résistance aux maladies contagieuses comme les rhumes et les grippes, et autant vous dire que ce sont des choses que nous fuyons le plus possible. Une semaine de repos forcé et de travail perdu est vraiment quelque chose que nous souhaitons éviter à tout prix. Nous sommes donc forcés d’avoir de bonnes habitudes !
Alors nous ne faisons peut-être pas de recherches sur les caractéristiques spécifiques des aliments, et nous ne prenons peut-être pas le temps de préparer un gigot d’agneau sur son lit de légumes sautés, mais nous sommes généralement conscients de l’importance de l’alimentation dans ce passage de notre vie, et même si cela se fait de manière inconsciente, nous essayons tous de manger correctement et intelligemment pour rester en bonne santé et permettre à notre corps de fonctionner comme il faut.
India Simmenauer, HEConomist
Une association sur Genève pour aider les étudiant.e.s précaires avec des distributions de denrées alimentaires. http://www.lafarce.ch
Merci pour ce très bon complément à notre article!