Les liens.
Avec l’avènement du digital dans nos vies, nos liens sont cartographiés digitalement. Les cartographes sont très habiles, puissants, rapides, envahissants, fougueux, collectionneurs de data mais ils restent très jeunes. Leur croissance exponentielle, la collecte incessante des données sur une population mondiale de près de 8 miliards d’humains peut susciter des interrogations sur l’essence de leur sagesse.
Tisser des liens durables devient donc une question centrale.
Comment intégrer ces cartographies digitales ? Comment relier ces couches digitales avec les liens physiques vitaux que notre espèce a tissé avec son environnement depuis des miliers d’années afin de survivre et prospérer ? Comment éviter que cette toile, cette cartographie digitale ne deviennent qu’une universelle aragne ?
Que sont 20 ans au regard des 3 à 5 millions d’années de la présence de notre espèce sur ce vaisseau Terre ? Que sont 20 ans au regard des 12’000 ans depuis les débuts de l’agriculture ? Que sont 20 ans au regard des 270 années depuis les débuts de la révolution industrielle ?
Le poids de tous les humains sur la planète est de 0,01% de la biomasse. Depuis 1970, les humains ont réussi à détruire 60% de la faune sauvage.
Ce lieu d’échanges est une fenêtre d’opportunité et il cherchera à donner une envie d’autres angles, d’autres perspectives, une envie de liens durables. Comprendre comment les créer, les maintenir, les préserver et les développer.
Le premier exemple sera une vidéo, ci-dessous.
Un Suisse au Brésil a pensé sa relation au vivant. Il développe l’agriculture syntropique. Son nom est Ernst Götsch. Il s’est installé au Brésil dans un terrain qui avait été dégradé par une déforestation importante. Là, patiemment, il a cultivé, replanté, élagué et créé un écrin pour produire un cacao d’excellente qualité. Il a une productivité supérieure à celle de l’agroforesterie qui utilise les produits de synthèse et son écosystème prospère naturellement.