Les femmes à la tête de l’extrême droite

En cette époque, où le genre influence de plus en plus les choix politiques, un phénomène est largement passé inaperçu. Longtemps considérée comme un bastion masculin, l’extrême droite s’est largement féminisée. Bien qu’elle ait toujours laissé une place de choix aux femmes, reproductrices attitrées pour assurer le repos du guerrier, elle ne leur a jamais accordé une position dominante et dirigeante. Le temps, où Renaud osa encore chanter que femme je t’aime parce que tu vas pas mourir à la guerre, parce’ que la vue d’une arme à feu fait pas frissonner tes ovaires, paraît bel et bien révolu. Désormais, l’extrémisme de droite se conjugue également au féminin, non par exception à la règle, mais par calcul politique, voire par expression d’une égalité des sexes, à laquelle la droite extrême s’est admirablement conformée.

Même si le vote extrémiste demeure majoritairement masculin, il appartient de nuancer cette affirmation. C’est notamment le cas pour la France, où selon une enquête de l’IFOP, publiée en son temps, pour le magazine Décideurs, les résultats obtenus au premier tour de la présidentielle de 2022 par l’actuel président de la République et par sa rivale du Rassemblement national sont plus élevés chez les femmes que chez les hommes. Dans les deux cas, la différence est de 4 points : 29 % contre 25 % pour Emmanuel Macron et 25 % contre 21 % pour Marine Le Pen. En revanche, Éric Zemmour cartonne beaucoup plus chez les hommes qu’il ne le fait chez les femmes. Alors que ce dernier incarne encore l’idéologie la plus réactionnaire qui soit, la présidente du RN est parfaitement « systemo-compatible ». D’ailleurs, elle sait parfaitement incarner cette image de mère intentionnée, de femme divorcée et libérée et, cerise sur le gâteau, d’amoureuse des chats. Que l’on ne l’aime ou pas, elle a su apporter une touche de glamour à une extrême droite qui, jusqu’à présent, n’avait pas jugé utile de se parer de cet attribut.

Marine Le Pen n’est pas la seule à avoir réussi ce tour de force. Plus encore, Giorgia Meloni a pris les rênes du pouvoir en Italie. Présidente d’un parti auquel personne n’accordait la moindre chance de salut il y a quelques années, elle est à la tête de la coalition la plus à droite depuis la fin du fascisme. Admiratrice autoproclamée de Mussolini, elle a même plus ou moins soudoyé l’hymne national de son pays. Plus connu sous le titre Fratelli d’Italia, à savoir sous le même nom que le parti présidé par Meloni, ce chant a toujours incarné l’esprit démocratique instauré après 1945. Triste et amer constat à la fois :  aujourd’hui, l’extrême droite récupère à son avantage tous les symboles nationaux et républicains qu’elle n’a eu de cesse de piétiner, de salir et de calomnier durant de longues décennies.

Qu’une femme de grande qualité puisse en cacher une autre, ne doit plus rien au hasard. C’est ce qui vient de se passer en Finlande, où l’icône de la social-démocratie Sanna Marin a dû admettre sa défaite aux élections du 2 avril dernier. Battue par le parti conservateur, elle l’a également été par ledit « Parti des Finlandais », à la tête duquel on retrouve Riikka Purra, une diplômée en science politique, âgée de 45 ans. Là aussi, la parole féminine s’est imposée, arguant du danger que les hommes immigrés, originaires du Sud et basanés pour la plupart d’entre eux, représentent pour les femmes scandinaves.

Quoique non directement touchée par l’imminence d’une renaissance extrémiste, l’Allemagne est aussi concernée par la présence de femmes aux postes clés de l’AFD, à savoir de l’Alliance pour l’Allemagne. Propageant à renfort de slogans et de publicité l’image de la femme traditionnelle allemande, elle compte dans ses rangs plusieurs dirigeantes de renom. D’origine noble, Beatrix von Storch met ses connaissances juridiques au service de son parti et de ses activités de lobbying. Ces dernières semblent dorénavant porter leurs fruits dans les Länder de l’Est, à savoir dans une région où les femmes ont été souvent déclassées depuis l’unité du pays en 1990. Pourtant, c’est sur Alice Weigel que se portent tous les regards. Co-présidente du groupe parlementaire de l’AFD au Bundestag, cette ancienne boursière de la Fondation Konrad-Adenauer et docteure en économie de la santé a plusieurs cordes à son arc. Fidèle à l’extrême droite depuis les débuts de sa carrière, revendiquant ouvertement son homosexualité, elle jouit d’une popularité que ses adversaires les plus résolus auraient bel et bien tort de sous-estimer. Sortie d’affaire pour avoir apparemment payer un temps ses impôts en Suisse, elle a gravi tous les échelons de l’AFD et pourrait apparaître, le cas échéant, comme la figure de proue d’un parti en pleine ascension.

Ce ne sont là que des exemples. Et les exemples ne prouvent rien. Ils ne font qu’illustrer certains propos qu’il est néanmoins utile de tenir désormais. Le temps où l’extrême droite n’était représentée que par des hommes à la Giorgio Almirante, Jean-Marie Le Pen, Jörg Haider, voire beaucoup plus récemment Matteo Salvini, sont derrière nous. Aujourd’hui, quelques femmes se sont taillé la part du lion dans un milieu qui leur a été longtemps hostile. C’est là un nouveau défi qui se pose à la démocratie dans son ensemble, mais aussi, et plus précisément, à nombre de mouvements qui, naïvement ou non, croient toujours à la potion magique du féminisme.

 

 

 

Gilbert Casasus

Gilbert Casasus est professeur émérite en Études européennes de l’Université de Fribourg. Politologue, diplômé de l’IEP de Lyon et docteur du Geschwister- Scholl-Institut de l’Université de Munich, il est spécialiste des processus historiques et politiques en Europe.

49 réponses à “Les femmes à la tête de l’extrême droite

  1. Est-ce un hasard si Athena Parthenos et sa consoeur latine, Minerve, étaient déesses de la guerre?

    Les contemporains disaient que c’est grâce aux femmes, dont on ne se méfiera jamais assez et que ses discours mettaient en chaleur, que Hitler a été élu. Et qui mieux que leurs épouses et compagnes, bien à l’abri derrière leurs casseroles et machines à laver, s’y entendent pour pousser leurs hommes à la guerre?

    Depuis le retour en force de la c…, de quelque parti qu’il se revendique, l’extrémisme ne montre-t-il pas depuis toujours une singulière dominante de l’élément femelle?

    Mais les Marine Le Pen, Georgia Meloni, Riikka Purra, Alice Weigel, Beatrix von Storch et autres “Gott mit Uns” ne ressemblent-t-elles pas aux “inc’oyables”, mot qui désignait dès 1789 les boniches et autre valetaille qui croyaient imiter l’accent de leurs maîtresses nobles, connues pour faire abstraction du “r” dans le mot “incroyable”, après les voir dépouillées de leurs atours, ou encore aux précieuses ridicules et autres femmes savantes poujadistes? N’ont-elles pas encore bien du chemin à parcourir avant d’atteindre la cheville d’une Catherine La Grande ou d’une Elizabeth 1ère, dont un de mes anciens professeurs de lettres disait qu’elles étaient “de toutes grandes nanas”?

    De même, un Giorgio Almirante, dont j’ai pu interviewer comme journaliste indépendant l’alter ego milanais, le sénateur Gastone Nencioni, chef du “Movimente Soziale Italiano” (MSI) en Italie du Nord, pendant les émeutes entre partisans du MSI et Brigades Rouges à Milan, en 1973, avaient une toute stature que leurs avatars petit-bourgeois, qu’ils méprisaient et dont on peut se demander ce que la plupart, né(e)s après-guerre, savent ce qu’était l’extrémisme de droite autrefois.

  2. L’avantage d’être femme dans un parti d’extrêmedroite, c’est d’avoir les coudées franche.
    Un homme qui parle d’avortement, de famille, est vite taxé de machiste, de faire la politique patriarcat contre les femmes. Et si c’est une femme qui en parle en tant que chef de parti, c’est vu comme une opinion sans lié au genre. Pour la gauche, c’est difficile à étouffer par la morale genrée, ce genre de discours.

    L’extrême droite semble donc plus efficace avec une femme. La gauche et les féministes perdent un angle d’attaque. Il ne reste que ce qui est purement politique. Or l’immigration n’est pas populaire et cette gauche n’est plus seul à défendre les femmes. La gauche ne défend plus que les femmes de gauches.

    Je n’avais pas remarqué ce tournant à l’extrême droite. Visiblement ça désarme la gauche et ça adoucis l’image de l’extrême droite pour les électeurs, d’autant qu’il y a une porosité entre l’extrême gauche et l’extrême droite.

    1. Une femme de gauche est tout aussi dangereuse qu’un homme de gauche et vice-versa.
      GC

  3. Eh bien oui: les vieilles idéologies gauchistes, comme le féminisme, finissent par se dissoudre dans l’humus général et ne plus avoir du tout la signification émancipatrice voulue au départ par ces mouvements.

    Aujourd’hui, tous les ingrédients sont là pour qu’un mouvement politique parvienne au pouvoir, s’il est centré sur la sauvegarde des acquis: acquis sociaux menacés par la crise économique qui vient ; niveau de vie menacé par la paupérisation dûe à la mondialisation qui tourne mal ; déclassement des “locals”et des “natifs” menacés par l’immigration massive ; identité et modes de vie menacés par le changement de population ; exaspération des gens ordinaires à cause des idéologies gender fluid, et des revendications LGBTQIA exorbitantes et aberrantes, qui ne sont pas du tout acceptées dans les classes laborieuses etc., etc., etc. Dans ce contexte, le principe de l’égalité des sexes étant entériné et n’ayant plus aucune signification “progressiste”, et par dessus le marché la féminisation des sensibilité causée par les attaques constantes d’esprit post-68ard contre toute forme de masculinité, présentée comme “toxique”, rien d’étonnant à ce que les leaders femelles aient un avantage compétitif sur les leaders mâles. En fait c’est un résultat tardif de mai 68, du féminisme, de l’immigration, du regroupement familial, de Maastricht, de l’Euro, du consensus de Washington, bref de tout ce que les élites progressistes ont voulu faire et en quoi ellesw ont cru.

    Jean-Marie Le Pen ayant bientôt 100 ans mourra immanquablement dans quelques temps. (Il a eu un malaise aujourd’hui paraît-il). Sa fille, qui n’a pas hérité de son brio, et qui est de manière générale une personnalité assez médiocre, mais dans laquelle la Française moyenne peut se reconnaître, finira bien tôt ou tard par être élue par défaut et de guerre lasse. Evidemment les tempéraments droitiers et fachos seront très déçus et les idéaux des anciens d’Algérie comme des anciens antigaullistes passeront à la trappe. Personne ne sera content, car même si Marine Le Pen n’incarne plus du tout une rupture réactionnaire ( tout au contraire, elle est au fond de gauche) pour les vraies gens de gauche, ancrées dans cette vision du monde, même s’ils sont modérés et raisonables comme par exemple monsieur Gilbert Casasus, la seule présence d’une dame Le Pen à la tête d’un grand état européen sera perçue comme une menace. Menace illusoire, certes, mais certains ne pourront jamais l’avalaer.

    Si l’on voulait éviter cette arrivée au pouvoir inéluctable de femmes comme Giorgia Meloni, Marine Le Pen et Alice Weigel, c’était possible, mais il aurait fallu faire une politique diamétralement opposée à celle qu’on a suivie depuis 40 ou 50 ans. Il aurait fallu pratiquer une politique d’immigration TRES restrictive. ll aurait fallu refuser le regroupement familial. Il aurait fallu appliquer fermement et systématiquement un principe de préférence nationale à l’embauche. Il aurait fallu s’abstenir de ce sans-frontiérisme et de cette libre circulation des personnes qu’on a au contraire imposés avec un acharnement idéologique obtus, dans une illusion humaniste progressiste. La véritable cause de l’accession au pouvoir de ces dames qu’on a tort de qualitfier d’extrême droite, est dans les politiques progressistes d’ouverture qui ont été voulues par la gauche et les libéraux.

    Comme on fait son lit on se couche.

    1. Je n’y avais pas pensé: si on avait appliqué auparavant une politique d’extrême droite, il y aurait eu une politique d’extrême droite depuis belle lurette!
      GC

      1. Je comprends votre sentiment. Mais est-ce qu’il ne faudrait pas d’abord se poser la question de savoir ce que l’on veut?

        Si ce que l’on voulait c’était d’empêcher les héritiers de l’extrême droite historique de se rapprocher à nouveau du pouvoir, il ne fallait pas leur donner des armes. Or, on leur a donné toutes les armes, qui rendent leur retour presque impossible à éviter.

        Selon vous, si l’on avait eu cette sagesse de ne pas donner des armes à l’extrême droite, c’eût été que l’on eût mené une politique d’extrême droite. Objection votre honneur. En quoi une politique d’immigration prudente est-elle d’extrême droite? En quoi le maintien des acquis sociaux de l’après guerre eût-il été d’extrême droite?

        Je prendrais un seul exemple, mais à mon avis il suffit à clore le débat, dans le sens de mon argument.

        Rapportez-vous svp aux propos du regretté chancelier Helmut Schmidt sur l’immigration. Vous les connaissez, vous êtes un expert de la politique allemande. Eh bien, ce que j’ai préconisé revenait à suivre les avis du chancelier Helmut Schmidt, SPD , dont le père était juif.

        Si on vous suit, Helmut Schmidt était d’extrême droite. Je vous réponds que non, il ne l’était pas. Simplement il était lucide, ce que n’ont pas été ceux qui ont été antifascistes, et par antiracisme stupide ont importé en Europe des millions d’extrèmistes de droite antijuifs musulmans.

        1. Aussi du temps d’Helmut Schmidt, la RFA était en train de devenir un pays d’immigration à laquelle son économie doit tant!
          GC

          1. Donc vous ne voulez pas voir que l’immigration, et les problèmes d’intégration réels de ces populations, nourrissent l’ascension de l’AfD.

            De toute façon, je crois avoir démontré, par l’exemple de Helmut Schmidt, qu’une position anti immigration n’est pas forcément d'”extrême droite”, ni même de droite.

          2. Oui c’est vrai. Ca fonctionne toujours comme ça. L’immigration suscite une crainte et un rejet dans les pays qui sont moins envahis que d’autres. Les Länder qui sont déjà “multikulti” servent de repoussoirs aux autres, ce qui fait monter l’AfD, parce que l’ancienne RDA ne veut pas ressembler à l’Allemagne multikulti. Donc, au bout du compte, c’est toujours l’immigration qui fait monter le populisme de droite.

            Ceci dit, je ne serais pas certain que les Bundesländer déjà multikulti ne risquent pas de devenir brusquement très racistes, à partir du moment où il y a une récession et une paupérisation, causées par la destruction de Northstream II, la perte de l’industrie automobile, etc. Pour le moment l’ancienne RFA est plus riche, mais pas pour longtemps. Alice Weigel n’est pas une Ossi, elle a beaucoup de succès.

    2. Avant d’être de droite, Mussolini et Hitler n’étaient-ils pas de gauche? En sens inverse, Mitterand n’était-il pas d’abord pétainiste? Lénine et Staline séminaristes?

      On peut être à la fois Peppone et Don Camillo. Le danger n’est-il pas, non dans la personne, pur instrument des forces qui l’ont menées au pouvoir, mais dans l’illusion de fausse sécurité que procure un régime totalitaire, de quelque bord qu’il soit et auquel un grand nombre de gens dépassés par le progrès – au meilleur et au pire sens du mot – font mine de croire? A la mort de Mussolini, le même peuple qui criait encore la veille “Viva il Duce!” ne le pendait-il pas par les pieds, avec sa maîtresse, à des crochets de boucher?

      N’est-ce pas cette foi aveugle et non le conservatisme, ni les idées “progressistes” en soi qui favorise la montée des dictatures? Quel exemple plus parlant à cet égard que celle, criminelle, de Poutine et de sa clique, aussi caricaturale de l’ancien empire russe que celle de Mussolini l’était de l’empire romain?

      1. Hitler n’était jamais un militant de gauche. Mais, qu’importe,ce n’est pas le sujet.
        La question de fond étant que l’extrême droite n’est pas ou n’est plus si masculine que communément admis et qu’elle a compris qu’elle doit laisser une place de choix aux femmes.
        GC

  4. En 2016 aux États-Unis, Trump a récolté 42% des voix des femmes toutes origines ethniques confondues; par ailleurs la majorité des femmes blanches ont voté pour lui (désolé je n’ai pas le chiffre mais ce sera facile à trouver). À noter que déjà à ce moment, Trump était très clair sur ses positions politiques d’extrême droite, notamment sur les questions liées à l’avortement…

  5. L’extrême-droite se nourrit aussi des problèmes sociaux pourrissants et de problèmes de représentativité des populations.
    L’AfD est un bon exemple, avec l’Allemagne de l’Est comme terreau fertile. Le problème de fond n’est pas l’étranger, mais une forme de déception sur le modèle social proposé.
    Sinon, Meloni est-elle vraiment plus à droite que Macron dans ses actes politiques?

    1. Comme pour tout phénomène politique, l’unicité des causes n’existe pas. Cela vaut aussi pour l’extrême droite.
      Macron n’est pas d’extrême droite; Melloni l’est. À ne pas confondre, même si Macron est de plus en plus à droite.
      GC

      1. Quelle est votre définition de “l’extrême-droite”?
        Telle est la question.
        La direction économique ultra-libérale, le populisme du en même temps, ainsi que la supression progressive de l’opposition et du débat avec Macron est une forme de glissement vers les méthodes de l’extrême-droite, même si tout cela est emballé sous un verni bien lisse au niveau de l’image publique.
        A part sur le rapport UE/nation, la politique de Meloni n’est pas vraiment différente.
        Macron représente une nouvelle forme d’extrême droite expérimentale qui se voudrait continentale, européenne (UE über alles), matinée de valeurs modernistes.
        Là où Meloni représente une vieille extrême-droite nationale (pro-américaine, pro-israélienne), héritée de la fin du XXe siècle.
        L’extrême-droite peut tout à fait être moderniste.
        Ce qui définit l’extrémisme politique à mes yeux, c’est la méthode violente préconisée et utilisée pour détruire toute forme d’opposition.

        1. La gauche, une partie de la gauche, doit apprendre à ne pas confondre la droite avec l’extrême droite, notamment à l’heure où une partie de la droite confond volontairement la gauche avec l’extrême gauche!
          GC

          1. Certes.
            Mais vous n’avez pas répondu sur ce que vous considériez comme de l’extrémisme politique!
            Pour le répéter, à mes yeux, c’est d’abord une question de méthode politique extrême et de recours à l’abus de pouvoir (violence, également verbale).
            Et de ce point de vue, les méthodes du président Macron me paraissent problématiques.
            Il ne s’agit pas de ses idées – qui pourraient paraître consensuelles, mais de la manière de les imposer, quitte à démolir la démocratie.
            L’union des contraires est aussi une façon de fonctionner également problématique – qui est une forme de refus du débat rationnel avec d’autres opinions politiques.
            En France, le débat d’idée était certes difficile bien avant Macron, mais à présent, il est devenu carrément toxique. Et ce n’est pas le hasard, c’est le résultat d’une politique délibérée d’instauration d’un tel climat politique.

          2. Vous pouvez vous rapporter à d’autres textes que j’ai rédigés sur ce sujet.
            Ne me fais pas l’avocat de Macron, mais si je le confondais avec la droite extrême je me ferais le meilleur avocat de cette dernière.
            GC

          3. Je ne le crois pas.
            Ni Macron, ni l’extrême-droite n’ont besoin d’avocats – car ils on mis en place des mouvements très bien structurés, qui monopolisent l’attention.
            Macron se nourrit des extrêmes pour se rendre indispensable dans ce jeu de dupes, mais c’est un jeu perdant/perdant pour la démocratie, qui réduit progressivement le choix des électeurs à zéro.
            Et cela est inacceptable. Ce sont des méthodes malsaines, qui nous poussent vers des formes de gouvernements dangereuses.
            Le seul rempart, c’est la lucidité et la modestie, quitte à ne soutenir personne, faute de mieux durant un temps donné – histoire de faire se dégongler l’imposture d’un tel choix.

  6. A vous lire, le RPR était d’extrême droite car franchement, Charles Pasqua avait exactement le même discours que Zemour aujourd’hui.
    Pour vous tout ce qui est à droite de Macron est forcément d’extrême droite et fasciste alors que rien dans leur programmes ne va dans ce sens !!!
    Accessoirement j’aimerai vous lire sur la gauche et l’extrême gauche, sujet que vous occultez… Elle commence où l’extrême gauche pour vous ????

    1. Ce commentaire ne m’est pas adressé, su vous avez lui de près mon article.
      Quant à votre seconde remarque, veuillez svp vous rapporterà mon commentaire ci-dessous.
      GC

      1. Vous traitez Zemour d’extrême droite voire de fasciste donc je m’en étonne car rien dans son programme ou discours ne diffère de ce que disait Pasqua donc LR, De-Villiers Dupont-Aignan sont tous des fascistes d’extrême droite pour vous?

        1. Je ne confonds en rien les idéologies et les idéologues. Mais, parler de “grand remplacement”, c’est franchir une étape de plus.
          GC

          1. Vous le niez ? Même les scientifiques de l’INSEE le modélisent !
            Cela n’a rien à voir avec l’extrême droite ou le fascisme, mais simplement un constat démographique et mathématique…
            Pour une personne de gauche, tout ce qui est à sa droite est d’extrême droite, homme ou femme et c’est le seul moyen qu’ils ont pour les stigmatiser car la gauche n’aime pas débattre des idées et des réalités.
            Dire que l’Italie est gouvernée par l’extrême droite est pareil, comme elle a été élue par les italiens, vous en concluez que tous les italiens sont fascistes ?

          2. Ne pas tout confondre. L’histoire a prouvé que des électeurs, opposés au fascisme et au nazisme, ont voté pour ces partis. Idem pour le RN.
            GC

          3. Visiblement vous êtes totalement à côté de la plaque concernant le positionnement des partis et programmes en France….. Les électeurs du RN sont majoritairement des ouvriers qui votaient à gauche et qui fuient le fascisme woke etc….

          4. Lisez des ouvrages historiques sérieux!
            Vous aurez alors un peu plus de crédibilité dans vos jugements¨!
            GC

  7. C’est bien pour cela que l’on parle d’effort de guerre. Ce n’est pas parce que les hommes sont seuls mobilisés au front que les femmes ne sont pas moins partisanes de la dynamique.
    La même chose s’est produite tout récemment avec le COVID; les manifestants pour la « liberté » étaient majoritairement des hommes. Les femmes étaient les grandes absentes de ces attroupements et des clichés dans la presse. Or, les sondages sur les intentions de vaccination ont tous montré qu’il n’y avait pas de biais notables entre les deux sexes.

    Le féminisme rappelle fréquemment que la femme n’est pas différente de l’homme. Et vous mettez en évidence, à juste titre aussi, cette équivalence, aussi indésirable soit-elle chez l’un ou l’autre.

  8. Il y a aussi un autre aspect, c’est l’abandon par cette droite de l’agressivité gratuite, ce qui a aidé ces mouvements.

    A l’extrême gauche et la gauche radicale, l’agressivité est une composante marketing de l’idéologie révolutionnaire.
    Avec cette agressivité, ils sont dans une impasse électorale, ce qui réjouit leurs adversaires.

    Le fiasco Mélenchon et des autres mouvements radicaux de la gauche européenne le montre. Certains de ces mouvements essayent bien de se modérer, mais cela entraîne des scissions basé sur l’idéologie. C’est le serpent qui se mord la queue.

    A l’extrême droite, ce virage est réussi. Probablement parce que l’idéologie, n’a rien de révolutionnaire, les chicaneries se réduisent à des confrontations internes sur des stratégies et parfois à des personnalités.

    In Fine, l’apport des femmes, complète la nouvelle stratégie de l’extrême droite.

      1. Laquelle ????? Où ????? quelle extrême droite, je n’en connais plus vraiment en Europe sauf en Allemagne, e reste c’est la droite pas l’extrême droite comme vous aimez la qualifier de votre point de vue de gauche 😉

        1. En tant que lecteur, vous devriez avoir des sources littéraires plus sérieuses, ce qui n’est visiblement pas du tout le cas!
          GC

          1. Les vôtres semblent n’être que d’un seul bord et pas du tout variées comme les miennes… Désolé, mais je ne suis pas sectaire du tout contrairement à vous où visiblement tout ce qui est à votre droite est forcément d’extrême droite.
            Relancer le fascisme historique des années 30 / 40 à tout va en 2023 montre que vous n’avez pas d’autres arguments factuels à opposer, rien sur les programmes des partis et candidats… Mais soutenir des partis qui ont supporté et n’ont pas condamné les millions de morts du communisme, marxisme, léninisme, maoïsme et ne pas les mettre dans l’extrême gauche ne vous dérange pas… CQFD

  9. Et que pensez-vous de l’extrême gauche ?

    Vous trouvez normal que nos impôts paient les “études” de cet homme, considéré comme dangereux par le SRC ?

    https://renverse.co/infos-locales/article/arsenal-repressif-anti-terroriste-deploye-par-l-etat-francais-a-l-encontre-d-un-3983

    Vous trouvez normal que la violence d’extrême gauche se massifie?, se régularise? et que nous assistons à la création de plus en plus de groupes d’action violente ?

    Le péril d’extrême droite est au centre de toutes les préoccupations sécuritaire et médiatique, à raison. Mais pourquoi cette impunité des groupuscules violents de l’extrême gauche? Pourquoi cette complaisance médiatique ?

    1. Il n’y a certainement aucune impunité actuelle à l’égard de l’extrême gauche, mais une appréciation erronée de ce qu’elle est. La NUPES n’est pas d’extrême gauche, mais Darmanin la traite de manière beaucoup plus violente qu’il ne le fait avec le RN.
      GC

      1. Il n’y a rien de plus d’extrême gauche que la NUPES qui ne reconnait pas l’ordre républicain, réclame la révolution, la désobéissance civile, soutient les black-bloks intègre les partis tels que le NPA & Co, les écolos wokiste pastèque qui soutiennent les violences… Quid de Mélanchon qui soutient Chavez et autres dictateurs dans le monde ? Cela ne vous gène pas ?
        Même le leader parti communiste français se désolidarise de la NUPES qui est totalement infréquentable et extrémiste.
        Je ne sais pas ce qu’il vous faut.
        Ni le parti de Zemour, ni la RN n’ont soutenu et été à l’origine de telles exactions, propos, et soutient des casseurs.
        Votre position démontre d’une haine viscérale de toute les droites alors que vous fermez les yeux sur tous les extrémismes de la gauche.

          1. Hahahaha, à cours d’arguement ?
            Désolé, mais je n’ai pas besoin de m’afficher publiquement pour exister.

      2. Je pensais plutôt à la Suisse.

        Le SRC décrit apparemment cette personne comme une menace pour la sécurité intérieure, mais on lui paie des études universitaires en Suisse ? Je parie qu’il a de plus une bourse, des subsides pour sa prime d’assurance-maladie, etc etc.

        Sommes-nous obligés d’assumer le poids de gens qui, selon nos propres autorités, sont un danger pour nos institutions ??

        Imagineriez-vous que la société tolère que nous payons les coûts d’une formation universitaire à une personne présentée par le SRC comme une menace d’extrême droite ? Là, rien… parce qu’il est de … gauche ?

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