Le fameux rocker bernois Polo Hofer est décédé hier à l’âge de 72 ans d’un cancer du poumon. Véritable star outre-sarine, cette figure majeure du «mundart-rock» chantait en dialecte avec une énergie et un humour très communicatif. Rien d’étonnant dès lors que l’un des cinéastes bernois les plus atypiques, Clemens Klopfenstein, ait fait appel à lui pour jouer la comédie sur grand écran au côté de son comédien fétiche (tout aussi bernois) Max Rüdlinger. Dans Das Schweigen der Männer, tourné en 1996, Polo Hofer accompagne Max dans une randonnée bien helvétique sur les crête de l’Oberland, à griller des cervelas en s’interrogeant sur le sens de vie. Au point de continuer le voyage un peu plus loin… du côté des Pyramides en Egypte. Une comédie qui vaut son pesant de suissitude ironique et qu’il vaut la peine de revoir pour connaître un peu mieux ce rocker jouissif.
En 2005, Dans Der Vogelpredigt, Klopfenstein a remis en scène le même duo dans une sorte de «suite» italienne où nos deux compères descendent cette fois en Toscane, sur les traces de Saint François d’Assise, pour jouer les moines qui parlent (ou chantent) aux oiseaux… Un nouveau joyeux délire dans lequel nos deux Bernois ont l’occasion de rencontrer une Madone tout aussi bernoise – et mondialement célèbre: Ursula Andress! Bref, si vous ne connais(i)ez pas Polo Hofer, et même si vous n’aimez pas le rock, allez découvrir l’acteur… Il vaut le détour.
Un petit extrait sur la montagne de Der Schweigen der Männer:
Un petit extrait bluesy de Die Vogelpredigt: