Il y a des films comme ça qui vous restent et vous travaillent au corps pendant des jours et des jours, comme s’ils vous avaient laissé des bleus à l’âme. Et il y en a d’autres qui vous restent dans les yeux, imprimés à chaque fois que vous y pensez. Galaxy (regardez le trailer ici : http://www.youtube.com/watch?v=OiTiKOy59o4) m’a fait cet effet là. J’étais allé le voir à reculons, un peu par hasard, n’appréciant pas particulièrement le cinéaste Alfonso Cuarón (j’avais détesté Children of God), et craignant d’autant plus ce «huis clos de l’espace»… Et puis, non, je m’étais trompé. Depuis que je l’ai vu (en 3D, bien sûr), je ne peux plus regarder le ciel sans penser à tous les satellites et bidules qui s’y déplacent à 40'000 km/heure et qui vous éclatent une tête mieux qu’un missile tomahawk. Depuis, quand je vois la photo d’un satellite dans le journal, je me mets à lire l’article (ce qui avant n’était pas vraiment ma tasse de thé). Et c’est là que j’ai appris que nous autres petits Suisses romands (l’EPFL) avions développé une sorte d’éboueur de l’espace : un autre satellite qui avec sa pince chope le satellite gênant et s’auto-détruit ensuite avec lui en rentrant dans l’atmosphère (en savoir plus là : http://www.youtube.com/watch?v=qTAv7TsnjzA); lancement prévu en 2018. Alors là je dis non. J’apprécie les efforts de nos grands génies de l’EPFL pour nettoyer l’espace, je comprends que c’est une mission sacrée pour nous autres Suisses d’être à la pointe de la propreté, même tout là-haut, mais de cette façon nous allons empêcher Hollywood d’exploiter un filon qui s’avère plutôt juteux. Imaginez plutôt : Gravity 2, le retour de Georges Clooney (il n’était pas mort et a été sauvé par une navette chinoise qui passait par là et avait envie de boire un café, what’s else), Gravity 3 – Sandra Bullock visite le Cloud, et Gravity 4 – Les Zombies de l’Espace… Bref, s’il vous plaît, laissez-nous cet espace comme le film nous l’a montré, plein de machins qui ne servent plus à rien mais rigolos en diable quand il s’agit de créer du suspense dans le vide intersidéral.
Galaxy et les éboueurs de l’espace
