… alors que tout le monde était au courant.
Voir aussi mon blog du 30 avril passé (2019)
Avertissement
J’aime profondément la police mais les déclarations d’amour ne se font pas en public. Toutes les semaines, j’ai l’occasion de proclamer, yeux dans les yeux, ce que je pense des concernés et de leur travail.
Oui, je me concentre sur ce qui ne va pas en police comme tout policier se concentre sur les infractions ; tout en ayant parfaitement conscience que la grande majorité des résidents et usagers se comporte très bien. Il en est de même pour la grande majorité des agents qui sont exemplaires.
Alors pourquoi un tel scandale de la part d’agents de police ?
Un Corps faible est commandé, un Corps fort obéit.
Parce qu’aujourd’hui pour gagner une campagne électorale vous devez investir le champ sécuritaire et l’image fantasmée d’une certaine police.
Depuis 16 ans que j’arpente ces milieux et réceptionne des centaines de témoignages, je constate qu’il est plus facile pour un ministre cantonal ambitieux – avec (peu ou prou) la complicité de son chef exécutif – de commander un Corps de police prétendûment malade plutôt qu’un Corps sain ou en voie de guérison… qui vous résiste.
Comment ?
Les institutions sont faites pour la critique.
Critiquer l’institution c’est épargner l’individu.
Un Corps institutionnel public, d’uniformisation et assermenté (c’est-à-dire couvert par le secret de fonction) entretient sa santé
1. en offrant des espaces de paroles, libres et protégés, à ses membres – surtout s’agissant de professionnels confrontés à la face sombre de notre société –
2. en facilitant les voies de service, plus de transversalité, de souplesse et moins de hiérarchie.
3. En accueillant les innovations, les propositions et les contestations jusqu’à leurs validations.
Enfin, ne soyons pas ridicules, il est urgent et nécessaire de composer une inspection des services indépendante et neutre comme il se doit dans l’exercice démocratique de notre tradition helvétique de séparation des pouvoirs.
Avec des jambes comme celles de votre pic, cher Frederic, qui ne serait pas paralysé, dites-moi?
Ouais. Ben force est de constater que la médecine est un corps bien plus malade que la police.