Italie – Suisse : Deux salles, deux ambiances

Aujourd’hui aura lieu le deuxième match de notre équipe nationale. Elle s’en ira affronter l’Italie dans un match qui s’annonce, dans une certaine mesure, déjà décisif.

J’ai toujours été fasciné par ce que l’on appelle « le match dans le match ». La beauté du sport est ainsi faite qu’un match dure 90 minutes mais commence bien souvent quelques minutes ou heures plus tôt ; intimidations, motivation collective font partie des ingrédients indispensables à la cohésion et à la réussite collective d’une équipe.

C’est dans cette optique que je tenais à imaginer et décrire l’avant-match de ce soir.

 

Le moment des hymnes

Dans cette situation comment ne pas revenir à l’hymne national ? Tout d’abord place à l’hymne suisse chanté par certains, boycotté par d’autres, ignoré par la majorité. Le caméraman s’arrêtera sur Granit Xhaka, à deux doigts du clin d’œil à la caméra, pour présenter sa nouvelle coupe de cheveux « blondy » alors que la frustration d’un nul face au Pays-de-Galles m’aurait plutôt incité à me les arracher. Les légers mouvements des lèvres de certains joueurs permettront, au mieux, de distinguer dans quelle langue nationale l’hymne est chantée. Les dernières strophes sonneront puis quelques encouragements suivis d’un silence.

S’en suivra, un air bien connu, une mélodie vivifiante et des joueurs enflammés, chantant à tue-tête et non sans fausse note l’hymne de leur pays, galvanisé, en étreinte, le peuple italien n’en fera plus qu’un. Les poils sur mes bras, d’un téléspectateur pourtant acquis à la cause des Suisses, se dresseront. Des cris, des rugissements, les lions sont dans l’arène.

 

Le geste à connotation politique d’un pays neutre

Les équipes se rassembleront en cercle, s’encourageront sous les mots de leur capitaine une dernière fois avant de se placer sur le terrain pour le coup d’envoi.

Quelques secondes avant le début de match, se déroulera une anomalie pour un pays neutre. L’équipe de Suisse s’agenouillera au contraire d’une équipe d’Italie qui face à son histoire, face à son peuple restera droite et digne comme l’ont fait durant ce tournoi des pays comme la Suède, l’Espagne, la Croatie, le Portugal, la Hongrie, la Russie et la France, en raison de la pression politique et populaire mise sur l’équipe des bleus quelques heures avant la rencontre.

Rappelons que cet agenouillement au début de la rencontre a été instauré suite à la mort de George Floyd et se développe aujourd’hui comme un acte politique fort. Il est issu du mouvement BLM qui est devenu un véritable phénomène politique aux USA. Cette mouvance dispose d’important moyens financiers et multiplie les combats qui dorénavant ne se limite plus seulement à lutter contre le racisme mais s’immisce également dans les mouvements LGBT et altermondialistes.

Je demeure convaincu que les revendications politiques n’ont pas leurs places dans une compétition internationale encore davantage pour des joueurs qui représentent un pays neutre comme le nôtre. Peut-être que l’histoire me donnera tort et que dans un élan d’adaptation typiquement helvétique, et contrairement au match face aux Pays-de-Galles, la Suisse suivra l’Italie et ne posera pas non plus son genou à terre.

Si tel ne sera pas le cas, encore une fois, après le fameux « aigle albanais » face à la Serbie en 2018 le peuple suisse se retrouvera prisonnier d’un combat qui n’est pas le sien. Quel désaveu que de s’agenouiller et de renier la Suisse comme modèle en matière d’intégration et de respects des droits humains de la part des forces de l’ordre. Un pays, qui, soudain décide de manière humiliante de prêter allégeance à une forme de mondialisme américain culpabilisant et bien différent de nos réalités.

S’agenouiller en portant la croix suisse sur son torse, c’est engager l’entier du peuple Suisse dans une culpabilité présumée sans fondement aucun. Or les réussites d’intégration pourraient être l’une des principales fiertés de notre nation.

Un – zéro balle au centre, l’arbitre pourra dès lors donner le coup d’envoi. Pour le reste du match, je ne me prononcerai pas. L’émotionnel (souhaitant voir la Nati s’imposer) pourrait dès les premières minutes prendre le dessus sur ma lucidité d’avant match.

François Quennoz

Né en 1992 et diplômé d’HEC Lausanne, François Quennoz siège depuis 2018 à la Constituante valaisanne. En 2021, il élu député suppléant sous la bannière de l’UDC. Conservateur, il revendique avec conviction un Valais fier de ses racines.

3 réponses à “Italie – Suisse : Deux salles, deux ambiances

  1. Une compétition internationale n’est qu’un jeux, un sport, et non pas une assemblée nationale officielle représentant les intérêts du citoyen Suisse ou de son gouvernement à travers le monde ! J’ose espérer que vous ne voyez pas dans ces acteurs la représentation d’une quelconque position officielle de la Suisse, sinon ce serait dégradant pour votre groupe politique UDC.
    Je vous cite quand « Vous demeurez convaincu que les revendications politiques n’ont pas leurs places dans une compétition internationale encore davantage pour des joueurs qui représentent un pays neutre comme le nôtre. »
    Mais sans vous manquez de respect, vous semblez bien naïf sur un point que je vais devoir vous rappeler car il fait partie de l’histoire : La Suisse n’est plus neutre depuis belle lurette, et surtout depuis les sombres années 40 et de son comportement envers la Chine répressive ou d’autres gouvernements comme l’indonésie ou le Myanmar. En effet la neutralité a pris un certains nombres de coups de canif ….
    La neutralité est parfaitement décrite par les lois internationales et ne correspond plus à la neutralité tel que la pratique la Suisse et qui n’est qu’une légende que certains inculquent dans des régions “primitives” de la Suisse. J’englobe le Valais, car natif de ce canton, j’en connais les “qualités” et aussi ses « dérives » dictés par un repli sur soit depuis le début du siècle passé. Prémisses d’un parti UDC en Valais ou dans chaque membre PDC sommeillait déjà un futur UDC conservateur aussi ….
    Vous osez lancer une phrase qui je crois doit vous dépasser : « S’agenouiller en portant la croix suisse sur son torse, c’est engager l’entier du peuple Suisse » !
    Donc vous pensez vraiment qu’une équipe de football dont le degré d’instruction ne correspond pas à la moyenne engage le peuple Suisse ?
    Je ne peux que vous proposer d’éviter d’écrire de tels « sornettes » (pour ne pas dire de gros mots) car c’est dénigrer le peuple Suisse et surtout ceux de votre parti aussi qui j’en suis persuadé ne s’identifient pas vraiment en un Xherdan Shaqiri et autres Melingo Mbabu.

  2. Ramassis d’âneries sur une Suisse idéalisée qui n’existe plus. En plus vous ne pouvez pas vous empêcher d’égratigner l’Albanie, Granit Xhaka et les LGBT. C’est dans votre ADN d’UDC, vous haïssez et méprisez. Vous ne construisez rien. Vous détruisez les gens par vos préjugés, votre petitesse d’esprit. Vous parlez d’hymne national et vous vous prenez à faire des envolées lyriques sur notre équipe nationale, on en rirait même quant à la médiocrité de vos mots. Mais votre patrie c’est l’argent et le repli sur soi. La vraie Suisse sincère et métissée que vous n’êtes jamais arrivée à stopper, mérite mieux que vous et vos suivants.

  3. Mais comment pouvez vous dire que des footbaleurs représente le peuple Suisse ? Vous donnez beaucoup d’importance à un divertissement même si il est médiatisé. C’est preuve d’une méconnaissance de l’opinion du peuple.

Les commentaires sont clos.