Vous n’aurez jamais mon pass

Quelques jours après l’annonce du Conseil fédéral, les mots me viennent. J’avoue avoir été secoué par une mesure liberticide que personne n’aurait imaginé se produire dans notre pays. En regardant la situation chez nos voisins, nous étions fiers de dire que cela ne pourrait jamais se produire dans notre pays, si attaché à ses libertés.

 

Pourtant, depuis le 13 septembre 2021, la Suisse vit un funeste scénario. Cette mesure du Conseil fédéral est celle de trop, celle dont nous ne pouvons comprendre ni le sens, ni la rationalité. En quelques mois, nous sommes passés de la généralisation du traçage à la généralisation du passeport COVID. En quelques mois, le Conseil fédéral a réussi à inverser le fardeau de la preuve du « vous risquez d’être malade ces prochains jours » à « prouvez-nous que vous êtes en bonne santé ». Dans son communiqué de presse du 23 avril 2021 le Conseil fédéral mentionnait que « lorsque tous les adultes qui le souhaitent auront été pleinement vaccinés, la phase de normalisation pourra commencer. Le Conseil fédéral estime que les restrictions sociales et économiques ne se justifieront plus dans ce cas (…) Cette stratégie sera maintenue même si, contrairement aux attentes, la propension de la population à se faire vacciner reste faible ». Qu’a-t-il bien pu donc se passer pour qu’en 5 mois le Conseil fédéral change ainsi de fusil d’épaule ? Comment pouvons-nous encore leur faire confiance ?

 

 

Ne pas renoncer

 

Finalement l’annonce du Conseil fédéral aura même réussi à produire l’effet inverse chez un grand nombre de concitoyens et, au contraire, renforcer leur intime conviction de ne jamais accepter ce pass de la division.  J’ai définitivement renoncé à me faire vacciner depuis quelques temps. Il en ira de même de l’utilisation de tests rapides implémentant un quelconque pass électronique. Si je devais contracter le COVID, je n’utiliserais pas non plus mon « passeport guérison ». Nous devons réussir à faire abstraction de la crise du COVID et nous demander si nous souhaitons ce modèle de « société QR ». En écrivant cet engagement, je ne peux que penser à cette citation de Benjamin Franklin : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »

 

Le biais d’induction

 

Alors que le peuple suisse refusait l’identité numérique à plusieurs reprises dans les urnes, le Conseil fédéral a réussi de manière fort sournoise à l’introduire. A ceux qui tenteront de me dire que la mesure est passagère, je dirai qu’à chaque crise des instruments sont mis en place d’une façon passagère et finissent par durer. Dans le cas de la Suisse, nous pouvons naturellement penser à l’IFD (impôt fédéral direct) introduit lors de la 1ère Guerre mondiale sous le nom « impôt de guerre » qui a changé de nom à plusieurs reprises (taxe de crise, impôt de défense nationale…) pour ne jamais disparaître. Et pourtant, la guerre est finie. Cette mesure a pu être conservée par un phénomène de biais d’induction. Ce principe explique que la population n’accorde que peu d’importance à la constitution d’un précédent. Tolérer le pass COVID, c’est accepter la généralisation du contrôle numérique pour les décennies à venir. Sous le bénéfice de la peur, le pass pénètre notre quotidien pour ne plus jamais s’en aller et certainement être amené à se généraliser dans d’autres secteurs. Tout comme l’IFD, le pass-COVID changera de nom en fonction des aléas. Pour renforcer mes dires, je vous invite à aller sur le site de l’OFSP : il y est déjà annoncé que le passeport COVID ne sera valable que 365 jours après l’administration de la seconde dose. Surprenant, pour une mesure qui ne devait durer que jusqu’en janvier 2022 !

 

Vous ne sauverez pas des vies avec un QR code

 

C’est une erreur de croire que le pass sanitaire puisse sauver des vies alors que de plus en plus d’études révèlent que le vaccin ne permet pas d’empêcher la transmission du virus. Depuis le 13 septembre, les mesures de précaution dans les rassemblements soumis au pass ne seront qu’histoires anciennes, de quoi permettre au virus de reprendre vigueur. L’inverse aurait été difficile à digérer pour le citoyen qui a accepté d’effectuer une thérapie génique souvent pour unique motivation de « reprendre une vie normale ».

 

La Suisse, contrairement à ses voisins, a attendu quelques semaines de plus avant l’introduction d’un passeport sanitaire. Elle n’a malheureusement même pas cherché à en tirer des enseignements. En France et en Italie, les bénéfices sanitaires s’avèrent faibles. Au contraire, les conséquences sociales et professionnelles s’avèrent catastrophiques et irréversibles. Pour les personnes qui s’imaginent que l’introduction du pass sanitaire est l’unique moyen pour ne pas fermer à nouveau les commerces, elles devraient prendre conscience que ce n’est pas le virus qui ferme les établissements mais bien nos autorités souvent de manière arbitraire comme lors de la seconde vague. En attendant de pouvoir se prononcer dans les urnes le 28 novembre 2021, les opposants au passeport de la division se doivent de tenir, boycotter et manifester afin de refuser le changement de société que le pays veut nous imposer. Ils doivent aussi se regrouper et contester en Justice toutes les mesures arbitraires.

 

Courage, vous n’êtes pas seuls !

Italie – Suisse : Deux salles, deux ambiances

Aujourd’hui aura lieu le deuxième match de notre équipe nationale. Elle s’en ira affronter l’Italie dans un match qui s’annonce, dans une certaine mesure, déjà décisif.

J’ai toujours été fasciné par ce que l’on appelle « le match dans le match ». La beauté du sport est ainsi faite qu’un match dure 90 minutes mais commence bien souvent quelques minutes ou heures plus tôt ; intimidations, motivation collective font partie des ingrédients indispensables à la cohésion et à la réussite collective d’une équipe.

C’est dans cette optique que je tenais à imaginer et décrire l’avant-match de ce soir.

 

Le moment des hymnes

Dans cette situation comment ne pas revenir à l’hymne national ? Tout d’abord place à l’hymne suisse chanté par certains, boycotté par d’autres, ignoré par la majorité. Le caméraman s’arrêtera sur Granit Xhaka, à deux doigts du clin d’œil à la caméra, pour présenter sa nouvelle coupe de cheveux « blondy » alors que la frustration d’un nul face au Pays-de-Galles m’aurait plutôt incité à me les arracher. Les légers mouvements des lèvres de certains joueurs permettront, au mieux, de distinguer dans quelle langue nationale l’hymne est chantée. Les dernières strophes sonneront puis quelques encouragements suivis d’un silence.

S’en suivra, un air bien connu, une mélodie vivifiante et des joueurs enflammés, chantant à tue-tête et non sans fausse note l’hymne de leur pays, galvanisé, en étreinte, le peuple italien n’en fera plus qu’un. Les poils sur mes bras, d’un téléspectateur pourtant acquis à la cause des Suisses, se dresseront. Des cris, des rugissements, les lions sont dans l’arène.

 

Le geste à connotation politique d’un pays neutre

Les équipes se rassembleront en cercle, s’encourageront sous les mots de leur capitaine une dernière fois avant de se placer sur le terrain pour le coup d’envoi.

Quelques secondes avant le début de match, se déroulera une anomalie pour un pays neutre. L’équipe de Suisse s’agenouillera au contraire d’une équipe d’Italie qui face à son histoire, face à son peuple restera droite et digne comme l’ont fait durant ce tournoi des pays comme la Suède, l’Espagne, la Croatie, le Portugal, la Hongrie, la Russie et la France, en raison de la pression politique et populaire mise sur l’équipe des bleus quelques heures avant la rencontre.

Rappelons que cet agenouillement au début de la rencontre a été instauré suite à la mort de George Floyd et se développe aujourd’hui comme un acte politique fort. Il est issu du mouvement BLM qui est devenu un véritable phénomène politique aux USA. Cette mouvance dispose d’important moyens financiers et multiplie les combats qui dorénavant ne se limite plus seulement à lutter contre le racisme mais s’immisce également dans les mouvements LGBT et altermondialistes.

Je demeure convaincu que les revendications politiques n’ont pas leurs places dans une compétition internationale encore davantage pour des joueurs qui représentent un pays neutre comme le nôtre. Peut-être que l’histoire me donnera tort et que dans un élan d’adaptation typiquement helvétique, et contrairement au match face aux Pays-de-Galles, la Suisse suivra l’Italie et ne posera pas non plus son genou à terre.

Si tel ne sera pas le cas, encore une fois, après le fameux « aigle albanais » face à la Serbie en 2018 le peuple suisse se retrouvera prisonnier d’un combat qui n’est pas le sien. Quel désaveu que de s’agenouiller et de renier la Suisse comme modèle en matière d’intégration et de respects des droits humains de la part des forces de l’ordre. Un pays, qui, soudain décide de manière humiliante de prêter allégeance à une forme de mondialisme américain culpabilisant et bien différent de nos réalités.

S’agenouiller en portant la croix suisse sur son torse, c’est engager l’entier du peuple Suisse dans une culpabilité présumée sans fondement aucun. Or les réussites d’intégration pourraient être l’une des principales fiertés de notre nation.

Un – zéro balle au centre, l’arbitre pourra dès lors donner le coup d’envoi. Pour le reste du match, je ne me prononcerai pas. L’émotionnel (souhaitant voir la Nati s’imposer) pourrait dès les premières minutes prendre le dessus sur ma lucidité d’avant match.