Aujourd’hui vient de s’ouvrir la 47ème édition d’Apimondia, la rencontre internationale d’apiculture, qui réunit amateurs, scientifiques et professionnels du monde entier autour de l’abeille mellifère. Jour après jour vous trouverez mes impressions sur cette page
24 août 2022: Cérémonie d’ouverture
La cérémonie d’ouverture a débuté par un grandiose ballet autour du thème de la ruche, avec une reine entourée de ses ouvrières, qui la poussent à essaimer, qui la remplacent par une jeune vierge, courtisée par une horde de mâles, ces derniers étant finalement chassés de la ruche, une fois leur tâche de fécondation accomplie.
Le congrès a été ensuite officiellement ouvert par le président, Jeff Pettis, qui a rappelé, les circonstances exceptionnelles de cette conférence. Initialement attribuée à la Russie pour 2021, elle a d’abord été reportée à 2022 pour cause de Covid-19 et finalement annulée pour cause d’invasion de l’Ukraine. En quelques mois seulement, l’Association turque d’apiculture a organisé un congrès avec pour thème : les abeilles unissent le monde, un slogan plus que jamais d’actualité. Jeff Pettis a également salué la délégation ukrainienne, une vingtaine de participants en costume national.
La cérémonie s’est poursuivie par une série de discours, dont ceux du ministre de l’agriculture et du président de l’Association turque d’apiculture, tous deux en turc, encadrant les interventions des présidentes et présidents des sept commissions scientifiques.
Par ordre d’intervention, la Dr. Cristina Mateescu, de Roumanie, présidente de la Commission d’apithérapie a invité les participant à pas moins de cinq symposia, durant les trois jours du congrès. La Prof. Geraldine Wright du Royaume Uni, présidente de la Commission de biologie de l’abeille, a attiré l’attention des participants sur les nouveaux résultats obtenus dans ce domaine, alors que la Dr Fani Hatjina de Grèce, présidente de la Commission de santé de l’abeille a prévenu les auditeurs qu’il ne fallait pas s’attendre à des miracles ou a des résultats spectaculaires dévoilés lors de ce congrès. L’apiculture restera dominée par les problèmes de parasites, de pesticides et de manque de nourriture durant ces prochaines années. Norberto Luis Garcia, d’Argentine, président de la Commission d’économie de l’apiculture a indiqué que l’accent serait sans surprise mis sur les progrès des travaux permettant de lutter contre la fraude et les miels adultérés. Quant au président de la Commission Pollinisation et flore mellifère, Lucas Alejandro Garibaldi, aussi d’Argentine, il a évoqué les énormes enjeux liés à ce thème et discutés dans deux symposia. En tant que présidente de la Commission du développement rural, la Dr. Nicola J. Bradbear, du Royaume Uni, a invité les participants à suivre les discussions sur ce thème et attiré l’attention sur l’importance de l’apiculture dans les pays en développement. Enfin,Etienne Bruneau du CARI en Belgique, qui préside la Commission technologie et qualité a relevé les immenses défis auxquels l’apiculture aura à faire face dans le futur, à commencer par les effets du réchauffement du climat. Les technologies comme l’Intelligence artificielle, les balances connectées et le développements de normes ISO pour les miels seront abordées dans différents symposia.