On a goûté le meilleur sandwich du monde

C’est un fait qui échappe à beaucoup de Lausannois: le meilleur sandwich du monde est né dans leur ville. Mieux, on peut même manger le «Chimbobazo» de temps en temps dans certains établissements. Que vaut le roi des sandwiches? Nous l’avons goûté.

Médaille d’or de la Coupe du monde 2016 Délifrance du sandwich (oui, ça existe), le Chimbobazo est donc ce qui se ferait de mieux dans l’univers de la nourriture à avaler avec les mains. C’est une Lausannoise, Ivalu Acurio, étudiante péruvienne à l’école hôtelière, qui l’a inventé en s’inspirant d’un plat traditionnel des pêcheurs péruviens de Callao, et qui a raflé la mise lors de ce concours en mars dernier à Paris, nous apprend 24heures.

Ne cherchez pas la viande, le chimbobazo est garni de cabillaud. Ivalu l’agrémente d’une escabèche d’oignon rouge et de piment ainsi que d’un chimichurri – une sauce sud-américaine à base d’herbes et de piments – de huacatay, une herbe qui m’a fait penser au basilic thaï. Le tout avec un peu de salade de type sucrine et un pain rustique aux graines de quinoa rouge: dépaysement garanti.

Le verdict

Voilà pour le papier. Mais que donne-t-il ce sandwich attendu au tournant? Et bien le mariage des saveurs est maîtrisé à la perfection. Alors que 99% des sandwiches se contentent d’accumuler les ingrédients sans aucune réflexion, celui-ci propose un assemblage de goûts et de textures d’une précision chirurgicale: on est face à un véritable plat de professionnel. Les délicieux piments s’expriment pleinement, adoucis par la fraîcheur du chimichurri et de la salade, et surtout n’empêchent pas le cabillaud de s’exprimer. La tendreté de ce poisson est bien contrebalancée par le côté croustillant du pain (commercialisé par Délifrance donc, organisateur de la compétition mais surtout grossiste en boulangerie).

Sauces obligent, il faut bien garder le Chimbobazo dans son papier d’aluminium pour ne pas en mettre partout. C’est un peu dommage, car il est aussi beau que bon. On ressort de cette dégustation avec une agréable chaleur pimentée en bouche, et surtout l’envie irrépressible d’en manger un autre, puis un autre.

Bravo donc à cette jeune cheffe qui est bien partie pour perpétuer l’héritage de son papa qui n’est autre que Gaston Acurio, l’un des meilleurs chefs au monde.

On peut trouver le sandwich dans les enseignes Sucrésalé, mais pas tout le temps: le Chimbobazo est disponible seulement pour une semaine, de temps en temps. Ouvrez l’oeil…

Fabien Goubet

Du piment, du citron vert, et la vie est belle!