Depuis mon plus jeune âge, on m’a appris la valeur de l’argent (et du travail qui permet de le gagner). On m’a aussi enseigné de ne jamais dépenser davantage que ce que l’on possède. S’il existe certes de nos jours un certain nombre de possibilités (prêts bancaires, etc.) permettant par exemple d’acheter une maison ou encore d’acquérir une voiture, il semble que le bon sens voudrait qu’on ne dilapide pas tout – ou au moins pas plus que – l’argent que nous avons. En effet, il peut arriver que nous devions nous serrer la ceinture financièrement ou que nous soyons amenés à vivre des situations aussi dramatiques qu’inattendues dans lesquelles avoir un minimum d’argent de côté nous évitera bien des soucis (et des cheveux blancs !).
Non à une mentalité « open bar » en matière fiscale !
Mais qu’en est-il de l’argent public, autrement dit, de l’argent des autres (ou de toutes et tous, c’est selon – en toute relativité évidemment) ? Il devrait en être de même. Néanmoins, certaines personnes (généralement de gauche politiquement parlant) semblent penser qu’une trésorerie publique est un puits sans fond, une réserve infinie dans laquelle il est possible de puiser sans cesse puisqu’il suffirait simplement d’augmenter les impôts pour la remplir. Toutefois, ce raisonnement n’est absolument pas raisonnable.
Une hausse d’impôts revêt d’ailleurs un caractère symbolique évident. Elle trahit un appétit insatiable pour toujours augmenter les dépenses publiques et indique la volonté affirmée d’avoir recours sans fin au porte-monnaie des contribuables, avant toute autre alternative. S’il est clair que chacune et chacun est libre d’utiliser son argent comme il le souhaite, pour l’argent public, c’est une autre histoire. Il importe d’éviter à tout prix d’entrer dans la spirale infernale qui voudrait que les impôts augmentent à chaque besoin allégué – aussi noble soit-il – d’un accroissement des prestations, sans que ces dernières répondent à une nécessité impérieuse.
Le contribuable n’est pas une poule aux œufs d’or
En matière de financement de mesures, la gauche semble effectivement préférer rester les bras croisés et privilégier la solution de facilité en pratiquant son activité favorite, à savoir aller piocher dans le porte-monnaie des contribuables et ainsi augmenter la pression fiscale. C’est évidemment plus facile d’agir ainsi (sans agir vraiment en réalité) que de chercher et trouver des alternatives. Mais le contribuable n’est pas une poule aux œufs d’or et l’argent ne pousse (toujours) pas sur les arbres ! Le pire se produit lorsqu’une augmentation d’impôts est revendiquée sans but précis, sans proposition concrète – ou pour des motifs alibis. Ce qui est certain est que lorsqu’on a de l’argent à disposition, on en trouvera toujours à coup sûr un usage – pas pour autant indispensable. La hausse d’impôts doit être envisagée uniquement en dernier recours. Il importe de dépenser intelligemment et non à tout-va, en privilégiant les dépenses à la fois urgentes et impérieuses.