Aujourd’hui, on rase gratuit

L’État de Vaud a annoncé récemment qu’il mettait à disposition, gratuitement, des produits menstruels dans les lieux de formation. L’extrême gauche vaudoise se bat pour des transports publics gratuits pour tous. Les exemples sont nombreux…. Le terme “gratuit” est aujourd’hui devenu à la mode en politique.

Clientélisme? Populisme? Certainement, à moins d’une année des élections cantonales.

Pour les partis à gauche de l’hémicycle, les finances cantonales étant saines, il y a lieu de distribuer. Alors, arrosons! Car oui, il s’agit d’arrosage réalisé sans aucun ciblage. Avec au final, certains bénéficiaires privilégiés mais surtout de nombreux frustrés.

Non! Pas d’arrosage mais aidons et soutenons ceux qui doivent l’être. Ciblons les mesures afin de n’oublier personne.

Quelle valeur prône-t-on en privilégiant le “tout gratuit”? Certainement pas celle du travail qui devrait pourtant, encore aujourd’hui, être valorisée notamment auprès des jeunes.

Car non, rien n’est jamais gratuit, même l’amitié car elle s’entretient. S’il est en effet la tâche de l’État de fournir un filet social suffisant, celui-ci n’est pas gratuit. Et la population doit s’en rendre compte. Lorsque le canton de Vaud dépense CHF 100, près de CHF 30 sont consacrés au social. Et s’il peut se le permettre, c’est notamment grâce aux contribuables dont l’effort – certes trop important dans ce canton, j’y reviendrai – y contribue fortement. C’est grâce à ceux que la gauche nomme “les riches” et qu’elle dénigre régulièrement.

A l’avenir, promouvons plutôt, notamment au travers de nos décisions politiques, l’incitation, la valorisation, le ciblage des soutiens plutôt que d’arroser ou “d’offrir” car il ne s’agit, pour la plupart, d’aucun cadeau car créera immanquablement des injustices et des mécontents.

 

 

 

Florence Gross

Quarantenaire, Florence Gross est députée PLR au Grand Conseil Vaudois depuis 2017 après avoir baigné dans la politique communale dès sa naissance. Un parcours professionnel atypique: master de psychologie, MMBA en gestion de projet et management, diplôme fédéral de Directrice d'institutions sociales et médico-sociales. Des valeurs: liberté, responsabilité. Des plaisirs: le bon vin et bien manger.

13 réponses à “Aujourd’hui, on rase gratuit

  1. Donne du poisson à un homme, tu le nourriras un jour;
    Apprends à pêcher à un homme, il nourrira sa famille chaque jour.

    Le “c’est gratuit, c’est l’Etat qui paie” détruit notre civilisation. Nous n’avons plus de croissance, plus d’enfant, plus d’iďéaux; nous vivons dans le mensonge de la manipulation de notre monnaie par la BNS.

    Demain, quand il faudra payer, qui en aura les moyens?

    Qui saura encore pêcher pour nourrir sa famille ?

    1. La vision d’Adam et d’Eve est belle sur les cartes postales , mais n’a jamais existé …

  2. Lorsque j’étais scolarisée – à Genève -, nous allions demander à la Direction de l’établissement une protection menstruelle que nous recevions gratuitement … c’était dans les années 50 / 60. Il y avait une tirelire et aucune obligation d’y déposer quelques centimes !

    Aucune d’entre nous n’en abusait et tout se passait très bien.

    1. Pour ma part également, il y avait l’infirmière scolaire ou la mise à disposition en cas de besoin auprès d’une personne dans l’établissement scolaire.
      Le message est tout autre aujourd’hui

  3. Les fameuses mesures ciblées…Qui sont toujours pleines de trous, sont un monstre de loi, règlement, fonctionnaires au pouvoir semi discrétionnaire pour les appliquer.
    Effectivement, elles donne bien du travail à toutes sorte de fiduciaires, d’avocats. En laissant toujours les mêmes sur le carreau. Quels sont donc vos propositions concrètes ?
    (parce que votre parti, on le connais bien ; le libéralisme – auquel je peux souscrire – n’y est appliqué que lorsque il sert directement les intérêts bien compris d’un tout petit nombre, ce qui est certes un moyen pour marcher sur la têtes des autres, mais reste immoral à mes yeux)

    1. Cibler plutôt qu’arroser. Il s’agit d’une politique des moyens et non des besoins car eux sont interprétés de manière tellement larges par certains.
      Les politiques publiques doivent être mise en place de manière efficiente et il y a lieu de s’assurer régulièrement qu’elles ciblent le bon public. Mais les contribuables, qui participent très fortement au financement de celles-ci doivent également être “récompensée” au travers de déductions par exemple. Les déductions sont incitatives et la plupart créent de l’emploi.
      Distribuer de l’argent sans en cibler les bénéficiaires c’est forcément se tromper.

  4. Vous promettez de revenir sur l’effort très ou même trop important des contribuables vaudois. Merci de ne pas trop attendre ! 😉😇

    1. Promis! Même si rien n’est simple avec les majorités tant au Gouvernement qu’au Parlement. Mais à nouveau, les déductions sont un moyen de cibler plus justement.

  5. On a du pq dans les toilettes gratuitement; pourquoi pas un distributeur de tampons? Et de pillule du lendemain ?

    Ce qui me gêne c’est qu’il faut en mettre aussi dans les toilettes pour hommes, afin de ne pas discriminer…

    1. Je suis contre l’occupation illégale de bâtiments ou terrains.

  6. Je pense qu’il faut les déduire des primes d’assurance maladie des femmes. Les compagnies d’assurances gagnent un fric fou & indécent, de plus, nous n’avons pas le droit de nous assurer à l’étranger.

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