Les syndicats genevois inventent la machine à fabriquer de la fonction publique

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Alors que le secteur public au sens large représente déjà le quart de l’emploi dans le canton de Genève, les syndicats ont inventé la machine à créer de la fonction publique en continu, avec leur initiative « 1’000 emplois ». Le système est simple : en fonction du taux de chômage, on crée un certain nombre d’emplois publics. La référence est de 1’000 emplois par an, pour un taux de chômage de 5%. Le système fonctionne de manière continue et n’a pas de fin. Seul le nombre d’emplois créés varie.

Le monstre de Frankenstein version syndicale

Peu importe que Genève occupe la 2ème place en termes de dépenses publiques par habitant et que ces dernières soient de 62 % supérieures à celles de la moyenne suisse. Peu importe également que le canton n’ait pas de problème d’emplois, avec 400’000 postes proposés aux 240’000 personnes actives du canton. Le fait est que son chômage s’explique par d’autres facteurs, liés notamment à des profils  inadaptés, et que l’initiative ne répond en rien à cette problématique. Le texte n’est qu’un prétexte à la création perpétuelle et exponentielle de fonctionnaires. Chaque année, des emplois sont ainsi artificiellement créés, et s’ajoutent à ceux déjà existants. La machine infernale en quelque sorte.

Les entreprises ne seront pas oubliées… pour financer ce régime grossissant perpétuel

On voit assez clairement la finalité du texte : que l’Etat déjà largement nourri à Genève devienne toujours plus gros. Mais rassurez-vous, l’économie privée ne sera pas oubliée, puisqu’il faudra bien alimenter  la bête. Car la plaisanterie a un certain coût, estimé à 100 millions de francs par an par les initiants. Outre le fait que ce montant est très certainement sous-évalué en regard du coût d’un emploi public (de 40% supérieur aux estimations syndicales), le montant est lui aussi exponentiel. Il faudra donc bien financer ce régime grossissant perpétuel et l’impôt des personnes morales notamment sera largement mis à profit. Et comme toute machine infernale bien conçue, le mouvement perpétuel fonctionnera aussi dans ce domaine, puisqu’en mettant toujours plus de charges sur le dos des entreprises, on entravera leur prospérité … au risque  de créer du chômage, qui engendrera la création de ces emplois artificiels. Machiavélique!  Suicidaire mais machiavélique !

Stéphanie Ruegsegger, directrice politique générale

FER Genève

La FER Genève est une organisation patronale et économique. Elle soutient les intérêts de plus de 80 associations professionnelles et de 28'000 entreprises membres. Elle promeut une économie libérale, conduit une réflexion continue sur l'évolution de la société et veille à garantir les conditions cadre nécessaires à l'attractivité de la place économique genevoise.

3 réponses à “Les syndicats genevois inventent la machine à fabriquer de la fonction publique

  1. Bravo pour votre article. Les entreprises n’auront plus qu’à déménager sur Vaud et rejoindre la Fédération Patronale Vaudoise

  2. “Genève est un canton extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts.”

    (Repris d’une citation de Georges Clemenceau)

  3. ahurissant !!! la créativité des syndicats en recherche d’adhérents est sans limites ! et bravo pour l’illustration de votre propos, totalement judicieuse.

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