Start up & down

Startupers de Suisse, exprimez-vous!

La Suisse prend enfin conscience de l’importance de ses start-up. L’administration fédérale a compris qu’elles méritent un soin particulier, et… elle demande leur assistance. Elle les consulte. Une petite révolution. Deux exemples récents illustrent cette nouvelle tendance salutaire.

Le Conseil fédéral veut aider les start-up, mais Economiesuisse n’en veut pas

D’abord, le Département des finances. Les fonctionnaires des impôts deviennent visionnaires… qui l’eut cru? Certes, le Parlement les a un peu bousculés, mais ils jouent le jeu. Ils nous ont donc consultés pour améliorer la fiscalité des start-up. Nous avons relayé vos revendications: défiscaliser l’investissement et les participations de collaborateurs. Etonnamment, lors de la séance, il a fallu se battre contre… économiesuisse. Qui estime qu’il faut aider tout le monde ou personne. L’administration veut soutenir les start-up, mais économiesuisse répond que ce n’est pas la peine… Le monde à l’envers. Il manque décidément une organisation faîtière des start-up suisses. Nous y travaillons. On a du pain sur la planche… 

Exporter nos start-up, importer des talents et du capital-risque 

Autre signe du réveil bernois: le soutien au développement international des start-up. Présence Suisse a lancé la campagne #SwissTech. Objectif: faire savoir que la Suisse n’est pas qu’un pays de banques et de montres, mais aussi le berceau des meilleures start-up dans la santé, la mobilité, la robotique ou la cybersécurité. Berne veut soutenir le développement international de nos start-up, et attirer en Suisse les meilleurs chercheurs, entrepreneurs, ou investisseurs. Exporter nos start-up et importer des talents. Et du capital-risque. Une remarquable initiative.

La campagne a démarré cette année au CES de Las Vegas. Elle passe aujourd’hui à la vitesse supérieure, avec une collaboration inédite entre les principaux acteurs du secteur: Présence Suisse, Switzerland Global Entreprise (S-GE), Innosuisse, et digitalswitzerland. Autour d’une même table, avec un objectif commun: la Suisse doit être visible dans les principaux salons internationaux avec ses meilleures start-up. 

Transformer l’usine à gaz en task force pour nos start-up

Reste à consolider la collaboration entre les acteurs publics. Présence Suisse, S-GE et Innosuisse dépendent de trois administrations différentes: les affaires étrangères, le secrétariat d’Etat à l’économie, et celui de la recherche. La coordination est faible (le mot est faible, lui aussi). Bien que chacun veuille mieux faire avec l’opération #SwissTech. Le Conseil fédéral lance justement une enquête de satisfaction sur S-GE à l’occasion du renouvellement de son mandat, c’est l’occasion d’améliorer le fonctionnement de l’ensemble. Renforcer le pilotage commun, et transformer l’usine à gaz actuelle en une vraie task force pour nos start-up. 

Une vraie politique d’innovation pour la Suisse

Définir une stratégie commune, avec un pilotage commun et un objectif commun. Soutenir nos start-up, les aider à s’exporter, et attirer en Suisse talents et investisseurs. Une politique d’innovation, en somme. Berne demande de l’aide? Aidons-là. Créons une organisation faîtière des start-up suisses. Participons aux consultations, et répondons aux questionnaires. Startupers de Suisse, exprimez-vous! 

 Participez à la consultation S-GE sur LeRéseau.ch

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