L’enseignement du pangolin ou l’unité de toutes choses

Que se passerait-il si, plutôt que de considérer la séparation comme étant le fondement de la vie, nous choisissions l’unité, le Tout ?

Que se passerait-il si nos actions, nos projets, nos rêves étaient basés sur l’unité ?

Que se passerait-il si nous prenions en compte dans nos entreprises, cette idée du Tout.

Que nous le voulions ou non, tout est interrelié. C’est une vérité essentielle. Tout est relié par le temps et l’espace. Tout est relié par la chaine des causalités.

Nos actes d’hier définissent ce que nous sommes aujourd’hui. Que ce soit sur le plan individuel ou collectif, nous héritons du passé de notre famille, de notre pays, ainsi que des croyances de notre civilisation.

 

Notre corps a le goût de la pomme que nous venons de manger,

il est aussi limpide que l’eau que nous buvons.

 

Nous retrouvons dans le sang de nos enfants

les pesticides interdits en Suisse…

vendus par nos entreprises …

dans des pays lointains.

Peut-on vraiment maltraiter ainsi la terre sans en payer nous-même le prix ?

Tout est secrètement relié.

Les émotions de milliards d’êtres humains ne sont-elles pas liées à un pangolin qui vivait sa petite vie tranquille de pangolin ?

Un pangolin… un désir, un braconnier, un marché, un éternuement…

et puis le lent embrasement….

L’économie mondiale à genoux, des centaines de milliers de morts, des drames et des faillites, des peurs et des doutes, des divorces et des mariages… Tout cela parce qu’un pangolin a rencontré la route d’un homme, quelque part, dans un pays lointain.

Il était bien tranquille le pangolin, mais il a croisé le cœur noir de l’homme, le cœur affamé d’une créature qui en veut trop… beaucoup trop. Ou peut-être, plutôt, qui veut mal.

Séparation ou unité…

L’homme s’est éveillé, mais pas encore assez, semble-t-il.

Il se sait séparé, mais il ne se sait pas encore un.

 

Que se passerait-il si, plutôt que de considérer la séparation comme étant le fondement de la vie, nous choisissions l’unité, le Tout ?

Prendre en compte le tout, n’est-ce pas partir d’une base plus saine, plus vraie ?

Prendre en compte le tout, c’est chercher l’action qui s’harmonise le mieux avec ce qui est juste et vrai. C’est prendre en compte notre futur, c’est prendre en compte la nature, c’est prendre en compte la vie, les hommes et les femmes et les enfants qui vivent à l’autre bout de cette planète merveilleuse.

Prendre en compte le tout, c’est chercher à incarner un peu de sagesse. Faire sa part dans cette symphonie miraculeuse de milliards d’années, de myriades de créatures et de phénomènes.

 

 

 

 

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Quel sera ce héros, qui mangera le dernier animal sauvage ?

Les quelques lignes qui suivent mettent en lumière une réalité, une réalité choquante, certes, mais que nous ne pouvons pas ignorer.

En ces temps de confinement, peut-être certains d’entre nous souhaitons méditer sur ces chiffres ?

 

De tous les mammifères sur la terre,
seuls 4 % sont des animaux sauvages.

Le reste, c’est vous et moi,
le chat et le chien,
le lapin dans sa cage et le hamster
qui, dans son roue,
tourne en rond.

Et puis, bien sûr,
il y a les poules et les cochons,
les chevaux et les vaches…
tous ces animaux
que l’on mange.

De tous les mammifères sur la terre,
seuls 4 % sont des animaux sauvages.

Un, deux, trois, quatre,
Une main suffit pour compter,
Une petite main… d’homme.

Vous me direz : non,
c’est six ou sept ou dix !
Vous me direz,
tu as tout faux. Tu…
Quelle tristesse !

L’humanité est affamée,
elle consomme plus de 2’000 animaux à la seconde.

2’000 animaux à la seconde,
c’est difficile…
à digérer !

L’homme ou l’ogre ?
Je ne sais pas, disons l’hogr’mme

Chaque année, l’hogr’mme
mange plus de 65 milliard d’animaux !
65 milliards !
Y’a pas à dire,
c’est difficile…
à digérer !

Vous avez un chat,
Imaginez-en 65,

cela fait déjà beaucoup de chats.
Imaginez maintenant 65… milliards d’animaux
que l’on mange par an.

Doit-on continuer ainsi ?
Peut-on continuer ainsi ?

Je vous en prie, dites-moi non !

Dans la publicité, on nous montre
de belles vaches gambadant dans les prés.
Heureuses, elles contemplent les trains qui passent,
mâchouillant leur chewing-gum, avec nonchalance.
Mais est-ce vraiment ainsi ?

En 2019, 2’406 tonnes de viande chevaline ont été importées en Suisse.
Des images, que je n’ai pas regardées, montrent
« Des chevaux battus, insultés
et électrocutés dans les parties génitales ».

Doit-on continuer ainsi ?
Peut-on continuer ainsi ?
Je vous en prie, dites-moi : Non !

Bientôt l’on se battra
pour manger le dernier animal sauvage.
Dites-moi, quel sera ce héros, qui mangera
le dernier animal sauvage ?

Seuls 4 % des mammifères sont des animaux sauvages.
Un, deux, trois, quatre,
Une main suffit pour les compter,
Une petite main… d’homme.

 

Références

https://www.pnas.org/content/115/25/6506

https://www.rts.ch/info/suisse/11096690-de-la-viande-de-chevaux-maltraites-en-australie-est-importee-en-suisse.html

 

Éveillons notre cœur,
Il est l’heure.

Mangeons les produits de la ferme,
les produits de la ferme d’à côté.

Aimons la terre, aimons les animaux,
aimons les femmes et les hommes et les enfants de demain.

Éveillons notre cœur,
Il est l’heure.

Nous sommes responsables de nos actes, nous créons, tous ensemble, notre futur et le futur de nos enfants. Je ne pense pas que tout le monde doive devenir végétarien. Je ne crois pas qu’il y ait une solution toute simple. Par contre, il est certain, que nous avons tous un rôle à jouer. Chacun de nous.

 

 

 

 

 

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Vous reprendrez bien un peu de Teflon ?

Alors que je viens de consacrer trois articles au sens éthique, comment ne pas mentionner Robert Bilott, l’avocat qui a inspiré le réalisateur du film actuellement au cinéma : Dark Waters.

 

 

Dans ce film, Robert Bilott dénonce l’usage d’acide perfluorooctanoïque (PFOA). Cette molécule a été créée dans le cadre du développement de la bombe atomique. D’abord utilisée pour étanchéifier les chars d’assaut de l’armée américaine pendant la seconde guerre mondiale, elle est actuellement utilisée dans de nombreux revêtements anti-adhésifs, particulièrement dans le domaine alimentaire.

Le PFOA est indéfiniment persistant dans l’environnement et le corps. Selon le réalisateur du film, 99 % d’entre nous en avons dans notre sang, où il s’accumule. Produit toxique et cancérigène avéré chez l’animal, on en trouve même chez les oiseaux marins, les phoques et les ours polaires.

Selon la fédération romande des consommateurs, au sujet du Teflon (contenant du PFOA) : « À partir de 360°, le revêtement se dégrade et des vapeurs toxiques risquent de se former. (…) D’après l’EFSA (l’autorité européenne de sécurité des aliments), l’exposition d’une partie importante de la population, notamment les enfants, dépasserait les nouvelles valeurs tolérables… ».

 

« Misère ! Maintenant, il dit : je sais les choses,

Et va les yeux fermés et les oreilles closes. »

Arthur Rimbaud

 

Robert Bilott se bat depuis 1999 pour que la vérité soit révélée. On ne peut être qu’inspiré par le courage, la méticulosité et la persévérance dont il fait preuve depuis plus de vingt ans.

 

Voici deux interviews où les acteurs et M. Bilott témoignent, ainsi que l’article publié plus tôt dans votre journal : « Dark Waters », au milieu coule une rivière polluée.

 

Une classe aménagée de façon créative et esthétique – pour que les enfants aiment l’école

Imaginez entrer dans la salle de classe de votre enfant et vous sentir merveilleusement bien. Imaginez un espace aménagé de façon créative et esthétique.

Imaginez une abondance pédagogique vous invitant à découvrir une multitude d’univers passionnant et éveillant en vous l’envie d’explorer, de lire, d’être créatif et d’étudier.
Telle fut ma découverte lors d’une de mes interventions dans une école du canton de Neuchâtel. J’ai été conquis par la magnifique atmosphère qui régnait dans la classe ; on se sentait bien, à l’aise, confortable, heureux d’être là. J’ai passé une journée entière dans cet espace chaleureux et vivant, cet endroit capable de se transformer comme par magie, au gré de nos activités, pour répondre à nos besoins.

Souhaitant partager cette expérience avec vous et peut-être inspirer d’autres enseignants et écoles à offrir des lieux aussi propices à l’apprentissage de la vie, j’ai interviewé les deux enseignantes, Caroline Herrli et Tiffany Tavel.

Qu’avez-vous souhaité changer dans votre classe ?

Ces tables en rangs d’oignons, îlots ou autres formes géométriques prenant beaucoup de place pour peu de choses selon notre enseignement.
Les affaires des élèves rangées sous les tables de façon peu visuelle et peu pratique pour certains élèves ayant des difficultés d’organisation (que nous devions toujours finir par ranger nous-mêmes).
Les places attitrées pour chaque élève ne nous convenaient plus non plus. Nous n’y voyions plus la finalité, nous avions besoin d’une classe où les élèves se sentent investis, comme dans une petite communauté et apprennent à travailler à des endroits différents et pas toujours entourés des mêmes élèves. Cela devait être leur classe. Surtout qu’ils y passent un temps considérable. Il était important pour nous qu’ils s’y sentent bien.

Qu’est-ce qui motivait ces changements ?

Une certaine lassitude de notre part, mais aussi le fait que nous n’étions pas vraiment en accord avec le fait de leur demander de rester sagement assis sur des longues périodes. On voyait bien que les élèves avaient besoin de bouger, d’être assis autrement que sur des chaises durant toutes les leçons, mais surtout d’avoir le choix d’où et sur quoi ils allaient travailler.

Même nous, nous avions besoin de pouvoir nous asseoir sur différents supports, de moduler la classe selon les activités, d’avoir un coin où nous nous retrouvions en début et en fin de leçon ou de journée. Selon nous, cela favorise l’esprit de collégialité et de partage, tant au niveau du matériel à disposition de tous que des histoires que relatent les élèves.

Qu’avez-vous mis en place de nouveau dans votre classe ?

Nous avons un coin de regroupement avec des palettes et des tapis de yoga épais au centre où nous nous retrouvons tous en début de chaque leçon et en fin.

Des étagères Ikea Kallax ont été installées et chaque élève a un casier pour lui. Des petites tables ont été mises à disposition pour travailler. On y trouve aussi des plateaux d’ordinateurs, des plateaux déjeuners ainsi que des ballons et des coussins.

Des petits tableaux sont à disposition pour expliquer de nouvelles notions en groupes restreint ou pour que les élèves puissent s’exprimer durant les pauses. Un coin tisane (et café pour les adultes) a été installé en fond de classe afin que nos élèves restent hydratés. Chacun a sa propre tasse qu’il a décorée en début d’année et peut aller se servir librement.

Sur les bords de fenêtres se trouvent toutes nos collections de livres ainsi que des mouchoirs. Chaque élève se sert quand il le souhaite. Bien entendu, nous avons gardé des tables pour ceux qui préfèrent y travailler.

Quels sont les retours des enfants ?

Ils sont très variés et ce qui nous semble important de relever en premier lieu, c’est l’honnêteté de nos élèves. Cela nous touche beaucoup qu’ils se montrent si francs avec nous. C’est un signe qu’ils sont en confiance ; et ça c’est primordial.
Ce qui ressort le plus, c’est le fait de pouvoir changer de place, de position, de matériel pour travailler ainsi que d’oser bouger librement (tout en respectant le cadre établi). Ils apprécient aussi beaucoup le coin thé, les multiples livres ou encore le vélo. Les choses les moins appréciées sont, pour certains, le fait d’avoir le choix et de ne pas avoir de table attitrée car ils se sentent moins en sécurité.

Est-ce que cela influence le climat de classe ?

Sans aucun doute ! Plus de prises de tête concernant la posture des élèves car ils choisissent seuls leur position et leur assise. Cela permet également aux élèves d’être plus à l’aise et fidèles à eux-mêmes. Nous veillons toutefois à ce qu’ils aient une posture qui soit bonne pour leur colonne et adéquate pour travailler. Nous interdisons le port du training en classe car nous souhaitons inculquer aux élèves un respect passant également par la tenue vestimentaire. Nous pensons que ce vêtement confortable pourrait influencer la façon d’être des élèves, peut-être trop de nonchalance, dans une classe où ils ont beaucoup de liberté et le choix de l’assise.

Quels conseils donneriez-vous à un enseignant qui souhaiterait mettre en place un projet similaire ?

Lancez-vous ! Regardez les blogs sur internet, lisez le livre « Enseigner en classe flexible » des éditions Retz, réfléchissez, mais pas trop ! Le plus gros pas est celui d’entamer la démarche. Une fois qu’on est décidé, ça va tout seul, pour autant que cela fasse partie de nos convictions. On ne doit en aucun cas le faire pour “suivre la mode des pays du Nord” comme nous l’avons déjà entendu. Cela doit être une volonté ancrée en nous, une conviction. Aussi, il ne faut pas vouloir révolutionner l’enseignement ni vouloir tout changer d’un coup. Il faut rester ouvert et accepter de faire des adaptations souvent, selon les retours des élèves. Après tout, ce sont eux qui travaillent dans cette classe toute la journée. Ils sont donc le plus à même de savoir ce qui est bon pour eux, ou ce qui l’est moins. Pour les élèves qui se connaissent un peu moins bien ou qui ont des difficultés, l’enseignant est toujours là comme boussole. Cela ne change pas. Quoi qu’il en soit, nous sommes ravies de ce que nous avons entrepris et bien plus à l’aise avec ce que nous voulons faire passer comme message.

Quelques pistes pour un monde plus éthique

Peut-on enseigner l’éthique ?

Enseigner l’éthique est difficile, d’une part parce que le monde actuel n’y attache pas grande importance (elle est plutôt perçue comme une saboteuse d’ambiance), mais aussi parce que chaque situation est unique. Il est donc délicat d’édicter des règles absolues, infaillibles, chaque circonstance, chaque action demandant une compréhension, une réponse spécifique.

S’inspirer des femmes et des hommes qui brillent dans le firmament de l’humanité

Il est des femmes et des hommes qui brillent dans le firmament de l’humanité, des étoiles splendides qui nous accompagnent et nous guident à travers les nuits sans lune ; ils éclairent le monde de leur grandeur et de la pureté de leur aspiration, inspirons-nous en !

Inspirons-nous de personnages historiques qui ont fait preuve d’éthique ou qui ont fait de grandes choses pour le bien de leur communauté ou de l’humanité : les Rosa Parks et Wangari Maathai, Martin Luther King et Mandela, etc., des prix Nobel de la paix, ou des grands hommes/femmes du passé tels Socrate, Confucius, Vivekananda, etc. Inspirons-nous d’eux à travers des lectures, des biographies, des films, des pièces de théâtre, des reportages, des présentations, des poèmes.

Pour atteindre l’éthique ultime, le don de soi absolu, nous devons garder vivant et nourrir dans nos profondeurs secrètes cette flamme de vérité qui miraculeusement brûle, cette intense aspiration qui s’élève vers le Bien ultime, cette quête suprême vers la vérité. Quelque chose en nous sait, par-delà nos conceptions et nos habitudes ; quelque chose en nous aspire à la vérité, à la bonté, à l’amour et à l’unité. Elle est là, voilée derrière l’agitation de surface, prête à nous amener vers une noblesse de l’être inimaginable ; cette flamme splendide nous guidera à travers les méandres de la nuit ignorante jusqu’à la frontière libératrice, jusqu’à l’aurore de l’être.

Une invitation à une attitude éthique

Invitons les enfants à être à l’écoute de leurs intuitions, leur sens de ce qui est juste et bien et à agir en accord avec cela. Consacrons du temps à l’introspection et à la réflexion personnelle afin qu’ils apprivoisent leurs pensées et leurs émotions, qu’ils prennent conscience et transforment les différents mouvements en eux qui résistent à ce qu’ils perçoivent comme juste et éthique. Cultivons les qualités qui les encouragent à vivre une vie qui a profondément du sens. Encourageons-les à écouter profondément à l’intérieur d’eux-mêmes et à faire preuve d’humilité, de patience et de bienveillance, à suivre leur sentiment profond, intime, tout en gardant le discernement et la raison comme gardiens. Encouragerons-les à être à l’écoute de leur ressenti profond mais aussi du sentiment de culpabilité, du sentiment d’avoir fait quelque chose de faux ou de mal : malaise intérieur, tension, tristesse, découragement. Demandons-leur de regarder si des intérêts, des préférences personnelles, des désirs influencent leur raisonnement, leur ressenti et leur action ; encourageons-les à être et rester purs, vrais, et à penser et agir avec sincérité.

Ils découvriront ainsi par une expérience directe que la santé psychologique, le fait d’être aligné avec les valeurs humaines fondamentales est tout aussi important, si ce n’est plus, que l’opulence matérielle et la satisfaction des désirs. Nous leur ferons découvrir la légèreté, le bien-être, l’assise sûre qui résultent d’une conscience claire, et puis la paix qui nous habite lorsqu’on a fait une action juste.

Quelques idées supplémentaires

Bien que ce texte soit adressé aux enfants, il est bien clair qu’il faudra commencer par travailler sur nous-même en tant qu’adulte.

  • Habituons et encourageons les enfants (et nous-même) :
    – à tourner leur regard vers l’intérieur et à écouter et suivre leur ressenti, à faire confiance en la guidance venue de l’intérieur (sentiment de malaise après une action ou une parole ; élan spontané d’aider son voisin ; sentiment que quelque chose est faux ou « mal » ; sentiment que les choses ne sont pas à leur juste place et besoin d’ajuster une situation ; besoin de s’excuser pour une parole, une action, une erreur ; besoin de demander réparation quand un sentiment d’injustice se fait sentir) ;
    – à prendre conscience des émotions (fierté, timidité, peur) qui empêchent la connaissance de ce qui est bien et juste de se manifester dans l’action et à transcender ces limitations en explorant diverses stratégies ;
    – à discerner entre les intuitions (de ce qui doit être fait ou dit) et les désirs, les souhaits, les peurs, les réflexes et impulsions (qui quelquefois simulent une intuition) ; à faire la distinction entre les besoins et les caprices.
  • En tant qu’adultes, évitons de tout diriger et de tout contrôler dans leur vie :
    – en leur faisant confiance ;
    – en les aidant à comprendre les limites à ne pas franchir et les besoins des autres ;
    – en les encourageant à être responsables, autonomes et à suivre leur propre chemin (en fonction de leur âge et de leur maturité)
    – en les accompagnant afin qu’ils deviennent des êtres de plus en plus conscients et au service de ce qui est juste.
  • Soulignons les circonstances où ils ont fait preuve d’éthique. Quand ils font quelque chose de bien, félicitons-les, encourageons-les : quand ils font preuve d’honnêteté, de franchise, qu’ils aident quelqu’un, qu’ils respectent la nature, qu’ils font un effort pour être justes, etc. Explorons avec eux :
    Comment l’impulsion t’est-elle venue ?
    Comment t’es-tu senti en faisant la chose juste ?
    Quelle force de caractère as-tu utilisée ?
    Comment pourrais-tu reproduire cette attitude dans d’autres circonstances ?
  • Protégeons les enfants des trop nombreuses pressions auxquelles ils sont exposés de plus en plus jeunes de la part des parents, du système scolaire, des médias, des réseaux sociaux, d’internet : être performant à l’école, dans le sport, subir, etc. car dans ce contexte il leur est parfois difficile de garder leurs valeurs, leur authenticité. Régulons les heures de télévision, l’exposition à certains médias, l’utilisation d’internet, etc. et encourageons le sport, les jeux, la lecture, l’amitié, l’art, la nature et la créativité.
  • Observons leurs tendances naturelles et encouragerons-les à développer leurs centres d’intérêt. Aidons-les à découvrir et développer leurs qualités intrinsèques et à accorder le même privilège à tous ceux qui les entourent (en utilisant leurs forces de caractère ils s’approcheront tout naturellement de la vérité de leur être).

 

Les deux premiers articles sur le sujet :

Sans culture morale, aucune chance pour l’humanité

Est-ce éthique de suivre les règles ?

Est-ce éthique de suivre les règles ?

En réaction à l’injustice sociale, aux scandales politiques et économiques, à la consommation dévorante, aux catastrophes écologiques qui se profilent à l’horizon, en réaction à l’égoïsme et au cynisme, nous voyons partout sur la terre des centaines de milliers de femmes et d’hommes qui s’éveillent pour cultiver et incarner de vraies valeurs. Ils font fleurir partout sur la terre une myriade de projets éthiques, sociaux et solidaires. Nous voyons de nouveaux courants éthiques naître dans tous les domaines de la société : agriculture respectueuse de l’environnement, entreprise éthique, banque sociale et solidaire, etc. Des millions d’associations, d’artistes, de penseurs, d’activistes, d’hommes religieux et spirituels, de sportifs, d’amoureux de la nature, d’écoles œuvrent pour un monde nouveau, pour une femme/un homme nouveau.

Distinction entre morale et éthique

Les règles morales* se donnent pour but d’indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être, entre eux et envers ce qui les entoure ; Napoléon disait qu’elles sont le complément naturel des lois. Le sens éthique lui, nous vient du dedans ; selon Sri Aurobindo, un philosophe indien, le sens éthique obéit à un idéal intérieur, non à une norme extérieure. Son action est motivée par un appel de l’être, par l’exigence d’un idéal, l’image d’un principe absolu ; c’est la quête vers le Bien.

Selon des recherches récentes il semblerait que le sens éthique soit inné et que l’on peut déjà l’observer chez les enfants à partir de l’âge trois ans. Des enfants vont jusqu’à dire qu’une action peut être mauvaise, même si un adulte l’a ordonnée. Selon le psychologue Jonathan Haidt, le sens éthique procède principalement d’intuitions (« je sais simplement que c’est mal »), auxquelles s’ajoute a posteriori une réflexion résultant de processus conscients et de raisonnements. Ces recherches montrent que l’attitude la plus favorable à l’épanouissement de la maturité éthique est de cultiver dans l’interaction parent-enfant « une relation positive, coopérative et un lien positif mutuel ».

Une intuition, une lumière issue de l’idéal

Une personne éthique :

  • A une grande aspiration pour le Bien ainsi qu’une connaissance intuitive de ce qui est juste
  • Aspire à la pureté, au don de soi, à la vérité et à l’amour
  • Fait preuve de discipline, de caractère et de maîtrise de soi ; elle a la capacité de mettre de côté ses préférences, ses désirs et ses intérêts personnels
  • A un profond respect pour les autres et la nature ainsi que la volonté et le courage d’agir en conséquence ; ses actions, son travail, ses émotions et pensées sont empreints de la volonté de faire le bien et d’être juste

Les défis

Les règles de vie sont bien sûr nécessaires à la vie collective, mais nous le voyons dans tous les domaines, l’homme a développé une grande habilité à les contourner.

Il existe aussi des dangers inhérents à une éthique extrême. Nous pouvons en effet apercevoir, chez les personnes où le sens éthique prend trop de place, une tendance à la rigidité, un manque de légèreté et de joie. Pour éviter “d’assécher l’être”, Sri Aurobindo propose : « Nous pouvons élargir le sens éthique par le sens de la beauté et de la joie, et corriger sa tendance à la rigidité et à l’austérité en y introduisant un élément de douceur, d’amour, d’affabilité ». 

Si nous souhaitons créer un monde plus harmonieux, édicter des règles ne suffira pas. Il sera nécessaire de cultiver le sens éthique : développer l’habitude de tourner le regard vers l’intérieur et percevoir avec sincérité ce qui est juste et vrai, être à l’écoute de nos ressentis et de nos intuitions puis développer le courage de les suivre avec discernement.

 

Dans mon prochain article nous verrons différentes manières de cultiver l’éthique (pour nous mais aussi pour encourager les enfants et adolescents à le faire).

Mon premier article sur le sujet : Sans culture morale, aucune chance pour l’humanité

 

*Je fais une distinction entre ces deux termes : éthique et morale. Parfois considérés comme synonymes, leur définition varie selon les cultures. Ce ne sont pas les mots en eux-mêmes mais la comparaison de deux idées ou aspects très différents dont il sera question ici – merci de votre compréhension.

“Sans culture morale, aucune chance pour l’humanité”

Le manque de sens éthique de notre civilisation combiné avec les pouvoirs extraordinaires que la science nous met à disposition a des répercussions catastrophiques. En effet, l’homme libéré du garde-fou qu’est l’éthique semble prêt à tout sacrifier sur l’autel de son égo : l’air, l’eau, les forêts, les animaux, la terre, les hommes à l’autre bout de la planète et les générations futures. Il semblerait que tous les moyens soient bons – au nom de l’argent, de la gloire, du plaisir, du confort et du pouvoir.

Ces quelques mots d’Albert Einstein, « sans culture morale, aucune chance pour l’humanité », prennent tout leur sens à cette étape cruciale de l’histoire extraordinaire de la terre et de l’humanité. Une série d’articles seront dédiés à l’exploration de l’éthique, cet aspect si essentiel si nous souhaitons nous diriger vers un futur plus harmonieux.

Le jeu de la mort

Le Jeu de la mort est un documentaire produit en 2009 par France télévisions mettant en scène un jeu télévisé fictif – La Zone Xtrême – durant lequel un candidat doit envoyer des décharges électriques de plus en plus fortes à un autre candidat (un acteur feignant de les subir), jusqu’à des chocs électriques pouvant entraîner la mort. Les décharges électriques sont fictives, et l’objectif est de tester la capacité à désobéir du candidat qui inflige ce traitement et qui n’est pas au courant de l’expérience. Le test commence et au fur et à mesure des mauvaises réponses, l’acteur simule de recevoir des chocs électriques. Sa souffrance apparente évolue au cours de la séance : à partir de 75 volts il gémit, à 120 V il se plaint qu’il souffre, à 135 V il hurle, à 150 V il supplie d’être libéré, à 270 V il émet un cri violent, à 300 V il annonce qu’il ne répondra plus. Lorsque l’acteur ne répond plus, l’animateur du jeu indique qu’une absence de réponse est considérée comme une erreur.

Au stade de 150 volts, la majorité des sujets manifestent des doutes et interrogent l’animateur qui est à leur côté. Celui-ci est chargé de les rassurer en leur affirmant qu’ils ne seront pas tenus pour responsables des conséquences. Si un sujet hésite, l’animateur lui demande d’agir. Malgré les hurlements, les pleurs, les supplications de l’acteur/victime plus de 80 % des personnes menèrent l’expérience à terme en infligeant à deux reprises les chocs électriques de 440 volts et plus (à l’aide des manettes intitulées XXX situées après celles faisant mention de Attention, choc dangereux).

Le documentaire Le Jeu de la mort, reproduisant l’expérience de Milgram, peut être trouvé sur internet.

Cette mise en scène reproduit une expérience réalisée initialement aux États-Unis dans les années 1960 par le psychologue Stanley Milgram. Il cherchait à évaluer le degré d’obéissance d’un individu face à une autorité qu’il juge légitime et à analyser le processus de soumission à l’autorité, notamment quand elle implique des actions qui posent des problèmes de conscience au sujet. Auprès des participants l’expérience était présentée comme l’étude scientifique de l’efficacité de la punition (par des décharges électriques) sur la mémorisation.

Après avoir visionné ce documentaire choquant nous nous apercevons à quel point l’influence d’une autorité quelconque enlève à quatre personnes sur cinq toute capacité à agir avec éthique. Par la même occasion, nous prenons conscience de l’importance et de l’urgence qu’il y a de cultiver le sens éthique en nous et chez nos enfants.

Car aujourd’hui, c’est la terre tout entière qui reçoit ces décharges électriques et malgré les cris d’alarme et de souffrance, celles-ci continuent à augmenter.

 

Mais qu’est-ce que l’éthique ? Dans un prochain article, je ferai une distinction entre l’éthique et la morale. Nous verrons aussi qu’il y a différentes manières de faire grandir ces valeurs en nous-même et dans la société et que les plus classiques sont souvent les moins bénéfiques.

Ps. Seul les commentaires constructifs seront publiés. Merci de votre compréhension.

Le Brainspotting, la thérapie qui a le vent en poupe

Il y a plus de 30 ans, une révolution a eu lieu dans le monde de la psychothérapie avec la découverte de l’EMDR. Tout d’abord utilisée pour traiter les traumatismes graves, cette thérapie permet aujourd’hui de traiter une large palette de troubles mais aussi de renforcer les ressources. Elle a fait ses preuves tant sur le terrain qu’au niveau scientifique et est recommandée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).

La naissance d’une nouvelle thérapie

Au cours d’une séance d’EMDR avec une patineuse artistique, le Dr. David Grand remarqua que le regard de sa patiente était resté figé sur un point précis. Pendant plusieurs minutes, la patiente a vu défiler des souvenirs difficiles de son enfance tout en ressentant une multitude de sensations corporelles, avant de se sentir soulagée et d’interagir à nouveau avec son psychothérapeute. Le lendemain, cette patineuse artistique a fait part à David Grand de sa joie d’avoir pu réaliser une triple boucle (triple rotation en l’air) qu’elle était incapable de mener à bien auparavant.

Sur la base de cette expérience, le Dr. Grand a exploré les possibilités de cette découverte.

C’est ainsi qu’une nouvelle thérapie était née : le Brainspotting.

Qu’est-ce que le Brainspotting ?

Le Brainspotting est une approche thérapeutique novatrice combinant une forme de pleine conscience focalisée, la direction du regard, les sons et la posture intérieure du thérapeute.

Elle permet d’accéder à des régions du cerveau qui sont inaccessibles par la parole et le raisonnement (par exemple le mésencéphale – une région du tronc cérébral) et de libérer les traumas qui s’y sont cristallisés.

Les séances de Brainspotting sont souvent surprenantes. Le psychothérapeute part du principe que le patient détient en lui-même toutes les clés permettant de résoudre la thématique et les défis qu’il rencontre. Le Brainspotting va donner un cadre très précis afin qu’un tel processus de traitement puisse avoir lieu.

Est-ce que cette méthode a fait ses preuves ?

Depuis sa naissance en 1987, l’EMDR a fait l’objet d’une multitude d’études et son efficacité n’est aujourd’hui plus à prouver.

Le Brainspotting, plus récent (2003), a fait l’objet de quelques études scientifiques. L’une d’elle*, datant de 2017, est une étude comparative entre le Brainspotting et l’EMDR. L’étude portait sur le traitement de 76 personnes atteintes de stress post-traumatique après avoir vécu un événement critique. Tous les participants ont bénéficié de 3 séances de 60 minutes. Une partie des participants ont été traités avec l’EMDR et l’autre partie avec le Brainspotting. Tous les participants de l’étude ont expérimenté une diminution significative des symptômes de stress post-traumatique juste après les séances et 6 mois après. Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes en termes de résultat.

Quand utiliser le Brainspotting ?

Comme pour l’EMDR, cette méthode est efficace pour traiter des souvenirs traumatiques, l’anxiété, les phobies, l’état de stress post-traumatique, le deuil et permet également de renforcer les ressources, les forces de caractère et améliorer les performances sportives ou artistiques.

Cette méthode puissante s’inscrit généralement (à l’exception des traumas complexes) dans le cadre de thérapies brèves.

 

 

Cet article a été écrit avec la précieuse collaboration de Linda McCarthy, Psychothérapeute FSP.

Ce livre écrit par le Dr. David Grand présente le Brainspotting : Grand, D. (2015). La thérapie Brainspotting. Paris : Trédaniel.

*Hildebrand, A., Grand, D., & Stemmler, M. (2017). Brainspotting – the efficacy of a new therapy approach for the treatment of Posttraumatic Stress Disorder in comparison to Eye Movement Desensitization and Reprocessing. Mediterranean Journal of Clinical Psychology MJCP, 5(1), 1-16. DOI: http://dx.doi.org/10.6092/2282-1619/2017.5.1376

 

Un futur viable passe nécessairement par le développement des compétences douces

Alors que l’intelligence émotionnelle, les qualités humaines fondamentales, la communication sont de plus en plus enseignées dans de nombreux systèmes scolaires à travers le monde, nous assistons à un changement correspondant dans le monde du travail.

En effet, les compétences valorisées sur le marché du travail aujourd’hui ne sont plus celles d’hier. Dans une interview au New York Times, Laszlo Bock, le vice-président du département des ressources humaines de Google expliquait que l’entreprise avait déterminé que : « Le GPA – la moyenne des notes annuelles – est sans valeur en tant que critère d’embauche, et les résultats des examens ne valent rien (…) nous avons constaté qu’ils ne prédisent rien. » Il a également commenté que la « proportion de personnes sans aucune formation collégiale augmente à Google au fil du temps »1.

Google est loin d’être un cas isolé ; cette tendance est globale : nous observons en effet une évolution dans le processus d’embauche de toutes les grandes entreprises, les « soft skills » ou compétences douces étant considérées comme un critère d’embauche plus sûr que les traditionnelles « hard skills » ou compétences dures (savoir théorique, technique, diplômes). Les études démontrent en effet qu’indépendamment du secteur d’activité, la maîtrise des compétences douces est importante pour le succès2. Dans un sondage mené par Career Builder, il apparaît que 77 % des recruteurs européens préfèrent des candidats émotionnellement intelligents plutôt que forts en diplômes3. La majorité des employeurs estiment que les futurs employés sont déficients en termes de compétences douces. Leur constat est clair et sans appel : « Même si les nouvelles recrues possèdent des compétences exceptionnelles sur le pan des technologies de l’information, les mêmes personnes manquent gravement de soft skills.»4

Les compétences douces désignent :

  • le sens de la communication
  • la capacité à travailler en équipe et le leadership
  • l’intégrité, l’éthique
  • l’optimisme, la confiance en soi et le sens de l’initiative
  • la capacité d’apprendre de nouvelles choses, la créativité
  • la capacité de raisonnement et de résolution de problèmes

Si nous souhaitons laisser un monde viable aux générations futures, il est clair que nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir des personnes qui excellent en math, en sciences et en langues mais qui n’ont pas développé l’intégrité et le sens éthique.

Dans les entreprises, la capacité à travailler en équipe, la communication et le leadership sont des compétences essentielles ; celles-ci peuvent être développées à l’école déjà, par exemple en encourageant les enfants à collaborer dans le cadre de projets qui les passionnent.

Le système scolaire se doit en effet d’accélérer son mouvement vers l’avant (initié en Suisse romande il y a quelques années déjà avec le nouveau Plan d’études romand) et continuer à accorder plus de temps au développement de ces compétences essentielles tant à la santé psychologique des enfants qu’à la co-création d’une société harmonieuse et pérenne.

En tant que parents, nous pouvons consciemment choisir de transmettre les compétences douces aux enfants. Comment pouvons-nous les leur transmettre ? La meilleure manière de transmettre ces compétences est de les faire grandir en soi-même, en choisissant d’y consacrer du temps et en utilisant les opportunités que la vie nous offre à chaque instant.

 

 

 

 

 

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Merci de votre compréhension 

1.Thomas L. Friedman (2014). « How to Get a Job at Google. » February 23, 2014, on page SR11 of the New York edition. Article inspiré de l’interview de Laszlo Bock, senior vice president of people operations at Google. Adam Bryant (2013). In Head-Hunting, Big Data May Not Be Such a Big Deal. The New York Times, June 19, 2013.

« One of the things we’ve seen from all our data crunching is that G.P.A.’s are worthless as a criteria for hiring, and test scores are worthless — no correlation at all except for brand-new college grads, where there’s a slight correlation. Google famously used to ask everyone for a transcript and G.P.A.’s and test scores, but we don’t anymore, unless you’re just a few years out of school. We found that they don’t predict anything.

What’s interesting is the proportion of people without any college education at Google has increased over time as well. So we have teams where you have 14 percent of the team made up of people who’ve never gone to college. (…) After two or three years, your ability to perform at Google is completely unrelated to how you performed when you were in school, because the skills you required in college are very different. »

2.Mitchell, G. W., Skinner, L. B., & White, B. J. (2010). Essential Soft Skills for Success in the Twenty-First Century Workforce as Perceived by Business Educators. Delta Pi Epsilon Journal, 52(1), 43-53. 

3.Grasz, J. (2014). Overwhelming Majority of Companies Say Soft Skills Are Just as Important as Hard Skills, According to a New CareerBuilder Survey. April 10, 2014

The national survey was conducted online by Harris Poll on behalf of CareerBuilder from February 10 to March 4, 2014, and included a representative sample of 2,138 hiring managers and human resource professionals across industries and company sizes. Carrier Builder (1995) est le plus grand site de recherche d’emploi aux Etats-Unis ; dans le monde, il compte plus de 24 millions de visiteurs par mois.

4.Mitchell, G. W., Pritchett, C. C., & Skinner, L. B. (2013). The Importance of the Integration of Soft Skills into the Curriculum as Identified by MBA Students. Academy Of Business Research Journal. 167-181. 

 

UN MONSTRE SANGUINAIRE DANS LE SALON

On estime qu’un téléspectateur français est exposé à 2 600 meurtres et 13 000 actes violents par an. Dans les programmes destinés à la jeunesse, on compte 14 scènes de violence par heure ; une étude conduite auprès d’enfants de neuf ans démontre que la réduction des heures de télévision a pour conséquence directe une diminution du niveau de violence à l’école1.

Les psychologues Dimitri Christakis et Frederic Zimmerman ont mis en évidence que les effets néfastes de la télévision persistent longtemps puisqu’une heure de programmes violents par jour quadruple la probabilité d’observer chez les enfants des troubles du comportement dans les cinq années suivantes2.

Brandon Centerwall, de l’Université de Washington, a évalué qu’aux Etats-Unis, 10 000 homicides, 70 000 viols et 700 000 agressions avec coups et blessures pourraient être évités chaque année si la télévision n’existait pas. De multiples études montrent qu’une exposition quotidienne à la télévision crée un comportement antisocial, une propension à déprimer, à trop manger, mais aussi que la consommation précoce d’images télévisées altérerait la formation du cerveau des enfants3.

CRÉONS UNE ATMOSPHÈRE PSYCHOLOGIQUE LUMINEUSE ET SAINE

Nous pouvons créer à l’école comme à la maison une atmosphère psychologique lumineuse et saine, conscients que tout ce que nous sommes influence secrètement l’atmosphère.

Nous pouvons transformer en nous tout ce qui esquisse la haine ou le mensonge, éteindre toutes les violences, les méchancetés et la peur ; remplacer la grossièreté et la lâcheté par une attitude noble et privilégier ce qu’il y a de plus élevé en nous : l’amour, le raffinement, le courage, la compréhension, l’intelligence, le don de soi, etc.

L’adulte peut inviter des habitudes saines chez les enfants : aller dans la nature, faire de la musique, du théâtre, de la peinture, du cheval, du sport, de la danse ; apprendre, comprendre, progresser, faire les choses avec tout son cœur, etc. ; il peut explorer avec l’enfant ce qui le passionne et lui offrir la possibilité de s’épanouir tout en apprenant les règles nécessaires à la vie collective et à la discipline.

L’adulte, quand cela est nécessaire, imposera des règles : aller au lit tôt, dormir huit heures au minimum, manger sainement, etc. En effet, la liberté absolue, tant que la maturité n’est pas acquise, n’est pas possible. Il se doit de protéger les enfants de la TV, d’internet et de l’électronique durant de longues heures.

DANS NOTRE RAPPORT AVEC L’ENFANT, NOUS POUVONS DEVENIR

UN AMI SAGE ET UN GUIDE,

REMPLI DE BIENVEILLANCE

ET

EXIGEANT QUAND CELA EST NÉCESSAIRE,

QUELQU’UN VERS QUI IL PEUT SE TOURNER À TOUT MOMENT.

 

 

 

 

 

1.Les informations de ce paragraphe sont tirées du livre de Ricard, M. (2013). Plaidoyer pour l’altruisme (p. 415). Editions Nil.
2.Christakis, D., & Zimmerman, F. (2007). Violent television viewing during preschool is associated with antisocial behavior during school age. Pediatrics, 120(5), 993-999.
3.Christakis, D. A., Zimmerman, F. J., DiGiuseppe, D. L., & McCarty, C. A. (2004). Early Television Exposure and Subsequent Attentional Problems in Children. Pediatrics, 113(4), 708-713. Browne, K. D., & Hamilton-Giachritsis, C (2005). The influence of violent media on children and adolescents : A public-health approach. Lancet, 365, 702-710. Etude citée par le Courrier international, « L’abus de la télé tue la créativité », docteur Manfred Spitzer, neurophysiologiste, janvier 2006.