L’être humain – un miracle égaré

Notre cerveau est un instrument d’une complexité infinie, les capacités de notre corps et de notre volonté semblent sans limites, notre créativité elle aussi peut être sublime, et puis il y a le monde des émotions, des instincts, des intuitions, les sens, les qualités du cœur, l’humour, l’éthique, la raison, le sens esthétique, les mystères de la conscience… Tout cela et bien plus encore est mis à notre disposition à la naissance.

Comment utilisons-nous cette « complexité divine » ?

Et que se passerait-il si nous consacrions cette « complexité divine » au service de l’harmonie et de la joie de tous et du tout ? Que se passerait-il si nous consacrions notre précieux temps à développer nos capacités, à transformer nos limitations, à servir le monde et à l’accompagner dans sa sublimation ?

Que se passerait-il si l’humanité – plutôt que d’utiliser son génie, ses forces, son argent et ses connaissances à fabriquer encore plus d’objets, à acquérir plus de pouvoir ou de renommée, à assouvir ses insatiables soifs irrationnelles – consacrait son temps avec sagesse et discernement ?

La terre nous miroite nos incohérences avec de plus en plus d’insistance.

Et ni la science, ni l’économie, ni la politique ou la technologie ne sauront résoudre à elles seules notre propre énigme. Toutes ces choses ne sont que le reflet désorganisé de notre propre monde intérieur. Sans y mettre de l’ordre, le chaos est certain.

L’être humain n’est-il pas un des « instruments » les plus extraordinaires et complexes qui soit ?

 

À l’orée d’une tempête,

un miracle de l’univers somnole.

 

Toute la nuit,

sans modération,

il a fêté sa propre naissance.

 

Le soleil va se lever,

le pilote et les membres de l’équipage

sont priés de s’éveiller.

 

 

 

Fabrice Dini

Fabrice Dini est cofondateur de deux écoles et l’auteur d’un ouvrage préfacé par Matthieu Ricard "Une éducation intégrale pour grandir en s'épanouissant". Il intervient dans de nombreuses écoles et entreprises en Suisse romande. Fabrice s’est formé au CFM de l’Université du Massachusetts et enseigne la pleine conscience, la gestion du stress et l'éducation intégrale.

8 réponses à “L’être humain – un miracle égaré

  1. « Et que se passerait-il si nous consacrions cette « complexité divine » au service de l’harmonie et de la joie de tous et du tout ? »

    Le monde deviendrait alors invivable et la vie d’un ennui mortel.

  2. l’être humain est le pire fléeau de la terre et sa vermine la plus destructrice

  3. Le monde devenu paradis n’est plus monde. Le bien n’existe que comme contraire du mal. Le monde est le lieu de l’épreuve de la vie sous tout ses aspects contradictoires. Donc il n’est pas possible dans ce monde que tous les humains se comportent de la manière que vous proposez. La liberté de faire le mal fait partie intégrante de la “complexité divine”. Jusqu’à l’extinction de l’humanité il y aura toujours à faire le deuil des victimes du mal dans tous les domaines des relations humaines et de la relation de l’humain avec la Terre. Mais que cela n’empêche pas les humains de bonne volonté et de bonne gouvernance d’œuvrer pour le but que vous trouvez juste de chercher à atteindre. En temps que Quaker, je participe de toute manière volontiers à votre “projet”.

  4. Je suis tombé sur ces quelques lignes de Léa Waters en lien avec ce biais pour la négativité qui est si prononcé dans nos sociétés….

    « L’accent sur le négatif a permis la survie de l’espèce.
    L’accent sur le positif nous aide à nous épanouir ».

    1. Vu les temps difficiles qui s’annoncent, la survie de l’espèce risque bien de revenir au premier plan des préoccupations de la grand majorité des êtres humains.

      Je crois que pour l’épanouissement, il va falloir attendre un peu …

  5. Bravo Mr. Dini, quel titre accrocheur; nous sommes tout simplement égarés par oubli, par torpeur cognitive.
    Sommeille en nous l’expérience de nos aïeux, cette expérience est immense, elle nous a fait devenir ce que nous sommes (merci Darwin) mais nous n’en sommes pas toujours au fait.
    Devant son arbre généalogique on peux difficilement s’empêcher de penser que 2 puissance xxxxx vies ont traversées le temps et traversent notre corps dans une simple goutte de notre sang.
    En considérant 3 générations par siècle, on arrive à 536 870 912 aïeux pour l’an 1000… un demi milliards d’aïeux dès le moyen âge qui ont transmis leurs savoirs et leurs craintes en droite lignes jusqu’à chacun d’entre nous. Les boudhistes appellent cela le Karma, les scientifiques la loi de cause à effet….
    Il faut bien considérer ces milliards de trillards de vies humaines comme un gisement fabuleux d’expériences qui ont permis à la civilisation de progresser. L’intelligence n’est-elle pas notre capacité à s’adapter !
    La science avance à grands pas … vous citez Lea Waters c’est bien car entre l’ethnologie, la psychologie, etc… petit à petit lucidité et sagesse apparaissent dans nos esprits. Nous n’en sommes pas toujours conscient car nous lisons un livre en commençant au chapitre 25 en ayant oublié le début de l’histoire et en lisant trop hâtivement mais restons optimistes et travaillons notre conscience pour nos prochaines vies.

  6. Monsieur Fabrice Dini, vous avez écrit les rêves d’un amoureux de la vie…

    Il est un épanouissement personnel bien possible quand on peut compter sur la volonté de survivre de ses vassaux, au château à une époque déjà lointaine, ou maintenant durant ses vacances sur une île de rêve (je ne dis pas cela en pensant à vous). Mais le paradis peut aussi exister dans une pizza grignotée à deux sous la pluie à un arrêt de bus. Alors pourrait-on fabriquer une immense pizza, exactement la même qui contient tout le bonheur du monde, et inviter les habitants de la terre entière à sa table ? Le vrai problème n’est pas le four trop petit, ni un porte-monnaie trop grand pour ce qu’il contient, ni un cœur qui ne résisterait pas à une telle générosité. Le vrai problème ce sera les invités dont certains n’aimeront pas les câpres, d’autres les anchois. Ceux qui trouveront cette pizza très bonne se disputeront avec d’autres qui la considéreront mauvaise. Et pour le joyeux qui criera « Oh c’est délicieux ! », il y en aura qui en riant lui répondront : « Pauvre type !.. » Toute la vie c’est pour chacun, la vie de l’humanité souvent beaucoup moins. Jamais nous ne fabriquerons cette pizza géante, et c’est tant mieux parce que cela ne servirait à rien. Par contre la recette d’une grande guerre nous la connaissons, le four est assez grand, tout le monde la partagera malgré les divergences de goût, puis vomira quand les restes seront froids.

  7. Bravo Mr. Dini, votre titre est juste car nous sommes tout simplement égarés par oubli, par torpeur cognitive…
    Chacun de nous a 2 parents, 4 grands-parents, huit arrières grands-parents et nos souvenirs s’arrêtent souvent là. Sommeille en nous l’expérience de nos aïeux, cette expérience est immense, elle nous a fait devenir ce que nous sommes (merci Darwin) mais nous n’en sommes pas toujours au fait.
    Devant un arbre généalogique on peux difficilement s’empêcher de penser que 2 puissance xxxxx vies ont traversées le temps et traversent nos corps dans nos gênes. En considérant 3 générations par siècle, on arrive déjà à un 536 870 912 aïeux dès l’an 1000 pour chacun d’entre nous. Un demi-milliards d’aïeux dès le moyen âge nous ont transmis émotion, savoir, crainte, etc… en droite lignes.
    Il faut considérer que des milliards de milliards de vies humaines, gisement fabuleux d’expériences, ont permis à la civilisation de progresser. L’intelligence n’est-elle pas notre capacité à s’adapte?Devons nous parler de survie ou plutôt d’évolution ?
    La science avance à grands pas, vous citez Lea Waters c’est bien. Grâce à l’ethnologie, la psychologie, etc… lucidité et sagesse progressent dans nos esprits. Nous n’en sommes pas encore conscients car nous lisons un livre en commençant au chapitre 25 en ayant oublié le début de l’histoire et en lisant trop hâtivement.

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