Ainsi donc, Donald Trump a de nouveau lâché des tweets ra(va)geurs contre les médias. Et on ne finit pas de s’étonner de la façon dont l’homme à la tête de la plus grande puissance mondiale livre ses états d’âme de manière intempestive. Façon coup de tête, coup de sang. Il y a eu le New York Times, CNN et voici maintenant Vanity Fair, la victime du jour. Le tweet du président élu est particulièrement agressif: «Quelqu’un a-t-il regardé les numéros vraiment piètres du magazine @VanityFair? En dessous de tout, grosse difficulté, mort! Graydon Carter, aucun talent, sera out!». Violent.
Has anyone looked at the really poor numbers of @VanityFair Magazine. Way down, big trouble, dead! Graydon Carter, no talent, will be out!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 15, 2016
Graydon Carter, l’homme dont Donald Trump veut la peau, est donc le rédacteur en chef du magazine, depuis 1992. Avec sa curieuse coiffure à la George Washington et son air espiègle, le Canado-américain, n’a, il est vrai, jamais vraiment épargné Donald Trump. En novembre, il publiait un article intitulé «Donald Trump: the Ugly American», où, lui, l’homme qui «observe depuis 30 ans ses singeries teintées d’orange», décoche des flèches empoisonnées contre Donald Trump et rappelle leur relation houleuse. Il se moque de ses petits doigts boudinés, photos à l’appui. Et publie notamment la série de tweets qui, déjà, demandaient sa peau.
Graydon Carter, whose reign over failing @VanityFair has been a disaster, has acted in two movies–both bombed & got bad reviews.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 décembre 2013
I have watched sloppy Graydon Carter fail and close Spy Magazine and now am watching him fail at @VanityFair Magazine. He is a total loser!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 novembre 2015
Sissy Graydon Carter of failing Vanity Fair Magazine and owner of bad food restaurants has a problem-his V.F. Oscar party is no longer “hot”
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 2 mars 2014
Dopey Graydon Carter, who is presiding over dying @VanityFair magazine, is also presiding over dying Waverly Inn—worst food in city.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 décembre 2013
Sauf que Donald Trump n’était alors pas encore élu président. La raison de sa toute dernière colère? Ce papier, qui laisse entendre que le Trump Grill, localisé dans la Trump Tower à Manhattan, pourrait être le pire restaurant des Etats-Unis. Avec en sous-titre: «Et il révèle tout ce que vous devez savoir sur notre prochain président».
Trump Grill could be the worst restaurant in America https://t.co/OR0mrmaSZD pic.twitter.com/HCQpmfYh11
— VANITY FAIR (@VanityFair) 14 décembre 2016
La journaliste y raconte sa soirée par le menu. «L’allure du restaurant Trump, est comme le candidat, une version cheap du riche», résume-t-elle. Elle décrit l’aspect «too much» qui finit par être inconsistant et écoeurant: «Les boulettes, par exemple, venaient avec de la sauce soja et de l’huile de truffe, et les crostinis étaient servis à la fois avec de l’houmous et de la ricotta, deux ingrédients exotiques qui ne devraient jamais être servis ensemble».