Trump, un casse-tête pour les Service secrets

Les Services secrets sont à cran. La sécurité de Donald Trump, qui prendra officiellement ses fonctions à la tête des Etats-Unis le 20 janvier, n’est pas une mince affaire. Il suffit de faire un tour du côté de la majestueuse Trump Tower de 58 étages – elle s’érige en pleine 5e avenue à Manhattan – pour s’en rendre compte. C’est là qui vit Donald Trump, lové dans un clinquant penthouse qui occupe les trois derniers étages. C’est aussi là que se réunit son équipe de transition, en train de constituer sa nouvelle administration.
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Samedi soir, Donald Trump a changé mes plans. Alors que j’essayais de me rendre chez Patsy’s, le restaurant italien préféré de Frank Sinatra, il a fallu changer de trajectoire. La 5e avenue, une des plus prestigieuses de la ville, était en partie bloquée par la police, entre la 56e et la 57e rue. Pour contenir les protestataires anti-Trump et les amateurs de selfies qui cherchent à s’agglutiner devant ce nouveau symbole du pouvoir.
Check-points et policiers en grappe. Avec des membres de l’unité antiterroriste armés jusqu’aux dents. Le New York Post n’hésite pas à dire que Midtown pourrait devenir, sur le plan du trafic,  «un cauchemar pour ces quatre prochaines années». Et s’il fallait vraiment bloquer des rues à proximité de la Tour de façon quasi permanente, ce sont des boutiques de luxe, comme Gucci et Tiffany, qui pourraient en souffrir. Les habitants de la Tour noire font aussi grise mine. Et les touristes, habilités à entrer dans l’enceinte, doivent montrer patte blanche.
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Mais depuis ce mardi, une autre question, qui concerne également les Services secrets, agite les médias américains. L’équipe de transition aurait demandé que les trois enfants aînés de Donald Trump, ainsi que Jared Kushner, le mari d’Ivanka, puissent avoir accès aux secrets les mieux gardés de l’administration américaine. Du jamais vu et jamais fait. La demande soulève de nombreuses questions, alors que ses enfants doivent reprendre ses affaires. Et pourrait, si elle se concrétisait, violer la loi de 1967 contre le népotisme. Alors que la polémique prend forme, l’équipe de transition a tenu à préciser qu’aucun formulaire nécessaire à une telle démarche n’a pour l’instant été signé.

Valérie de Graffenried

Valérie de Graffenried est la correspondante du Temps aux Etats-Unis.

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