A l’approche de la présidentielle américaine, l’anxiété des New-Yorkais est présente dans toutes les conversations

A New York, à deux jours de la présidentielle américaine qui s’annonce plus serrée que prévu, tout le monde ne parle que de ça. En majorité favorables à la démocrate Hillary Clinton, les New-Yorkais ne cachent pas leur vive inquiétude de voir le milliardaire new-yorkais et candidat républicain accéder à la Maison-Blanche. Croisée sur Broadway dans l’Upper West Side, Ariel et sa fille de neuf ans font partie de ces New-Yorkais inquiets. Samedi, elles se sont rendues au siège de la campagne de la démocrate en tant que volontaires pour appeler des électeurs dans les Etats bascules pour pourraient décider du verdict du scrutin.

L’équipe de campagne de Hillary Clinton n’est pas en reste. Elle envoie plusieurs textos par jour pour avertir que l’écart entre la candidate et le républicain Donald Trump se resserre. Samedi soir, elle relevait que selon le statisticien Nate Silver du site Fivethirtyeight.com, Trump avait désormais une chance sur trois voir plus de l’emporter.

A Zabar’s, un café populaire de l’Upper West Side, un terme revient sans cesse dans la conversation: décence. La majorité de ses clients ne peuvent concevoir une présidence occupée par un être aussi peu “décent” que Donald Trump.

Une nouvelle du front semble réduire le degré d’anxiété présent dans les rangs de la démocrate. Le vote anticipé des Latinos dans plusieurs Etats clés comme la Floride ou le Nevada serait massif. La participation des Latinos, qui représente 14% de la population américaine, pourrait même être historique. Un signal plutôt positif pour la démocrate même si le vote des Hispaniques ne sera sans doute pas monolithique. En 2012, 11,2 millions de Latinos avaient voté, soit moins de 50% de l’électorat hispanique. Barack Obama avait obtenu 71% du vote hispanique. Cette élection pourrait dès lors être la première à montrer de façon aussi flagrante l’influence croissante de la première minorité des Etats-Unis qui devrait représenter, selon les estimations, 29% de la population américaine d’ici à 2065.

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