En “tournée d’adieux” en Floride, un Etat clé, Barack Obama fustige Donald Trump

A mois de trois mois de la fin de sa présidence, Barack Obama n’a pas perdu son énergie de grand orateur. A Miami, il l’a déclaré: “Ce sera probablement ma dernière visite à Miami en tant que président. Mais ne vous inquiétez pas, je vais revenir, mais je ne serai plus président et je m’amuserai davantage. Mais c’est ainsi que fonctionne la démocratie.”

“Michelle et moi n’avons qu’un contrat de bail de huit ans. Nous louons, nous ne possédons rien. Nous nous assurons maintenant que nous n’avons rien cassé, que Bo et Sunny n’ont pas endommagé les tapis. Nous effaçons les marques sur le mur montrant comment Malia et Sasha ont grandi, car nous voulons qu’on nous rembourse la caution.” Il a déclaré à quel point il a été honoré d’exercer la fonction de président, même s’il estime ne pas avoir été parfait, mais avoir fait ce qu’il a pu pour le peuple américain.

Visiblement content, enjoué, bénéficiant d’une cote de popularité de plus de 50%, Barack Obama a abordé des thèmes plus sérieux. Il a promu de façon très vigoureuse Hillary Clinton: “Il n’y a qu’une candidate qui a consacré sa vie entière à améliorer le sort de l’Amérique.” Le président a exhorté les gens de Floride qu’il n’était pas nécessaire d’attendre le 8 novembre pour aller voter. Le vote anticipé a en effet déjà commencé et selon les premières indications, les démocrates semblent davantage mobilisés qu’il y a quatre ans quand Barack Obama remporta la Floride face à Mitt Romney. “Je sais qu’elle peut être une grande présidente des Etats-Unis.”

Barack Obama a ajouté: “Elle sait de quoi elle parle…” Elle ne regarde pas la télé-réalité, elle ne participe pas à (des émissions de ) la télévision réalité, elle fait son travail et ce qu’on veut d’un président.” Au sujet de Donald Trump, il a rappelé qu’il ne paie pas d’impôt fédéral et qu’il s’estime malin de le faire. Le républicain, souligne Barack Obama, évite ses responsabilités. “Il ne fait dès lors pas partie de la solution, mais du problème.” Le président ne s’est pas privé de décocher des flèches empoisonnées en direction des républicains qui ont été incapables de dénoncer les outrages de Donald Trump. Il s’étonne que les républicains se soient montrés choqués seulement lorsqu’ils ont découvert une vidéo où Donald Trump se vante d’avoir agressé sexuellement des femmes sans leur consentement. Si, relève-t-il, vous êtes un républicain qui croit aux valeurs de la famille, pourquoi ne pas avoir désavoué Donald Trump il y a des mois déjà?

Barack Obama Joe Skipper/Getty Images/AFP
Barack Obama Joe Skipper/Getty Images/AFP

A propos des accusations proférées par Donald Trump au sujet d’un système électoral corrompu et du fait que le candidat républicain pourrait ne pas reconnaître le résultat de l’élection, Barack Obama a voulu rétablir la vérité. Selon une étude, a-t-il renchéri, il y a eu 31 cas de fraudes sur près d’un milliard de votes au fil des des dernières années. La probabilité, a-t-il ajouté, de déceler un électeur qui fraude est à peu près la même que celle d’être frappé par la foudre ou de gagner le “Power Ball”, une loterie aux Etats-Unis.

Puis ces quelques phrases, fortes, prononcées avec force contre la personne même de Donald Trump: “Vous ne devez pas être un mari ou père pour défendre les femmes, vous ne devez pas avoir un handicap pour dire que c’est mal de se moquer d’une personne handicapée, vous ne devez pas être un musulman pour défendre un autre citoyen qui est juste aussi patriotique que nous, vous devez simplement être une personne décente et aimer ce pays.” 

Pour Barack Obama, il n’y a qu’un seul moyen d’éviter une élection catastrophique de Donald Trump: “Il faut aller voter”.

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