Ce que les impôts que Trump n’a pas payés auraient permis de financer

Donald Trump s’est vanté, lors du second débat présidentiel face à sa rivale démocrate Hillary Clinton, d’avoir été “futé” de ne pas avoir payé d’impôt fédéral sur le revenu pendant des années. Il répondait ainsi à la diffusion, par le New York Times, de la déclaration d’impôt du républicain de 1995 qui mettait en évidence une perte de près d’un milliard de dollars. Or avec un telle perte, même s’il affichait un revenu de 50 millions de dollars par an, il aurait, selon les experts, pu ne pas payer d’impôt fédéral pendant au moins 18 ans. On reste dans la spéculation, car Donald Trump refuse toujours de ne pas publier ses déclarations d’impôts comme l’ont fait pourtant tous les candidats présidentiels depuis des décennies.

Le New York Times s’est amusé à calculer ce qu’auraient permis de financer les impôts que Donald Trump aurait dû payer s’il n’avait pas (légalement) tirer le maximum de profit de l’absurde code fiscal américain qui permet aux plus riches de contourner aisément le fisc. Le montant des impôts non payés (sur 50 millions de revenus pendant 18 ans) s’élèverait à 400 millions de dollars. Il serait même de 550 millions si l’on y ajoute les déductions que cette situation a permis au milliardaire d’entreprendre au niveau des impôts locaux.

550 millions de dollars auraient permis d’octroyer une aide au logement à plus de 40 000 familles avec enfants à hauteur de 10 000 dollars pour chacune d’elles. Ils équivaudraient à verser une indemnité de chômage à plus de 60 000 chômeurs touchant seulement 300 dollars par mois pendant six mois. Ils permettraient de financer l’octroi de bons alimentaires (food stamps) se montant à 126 dollars par mois à plus de 300 000 personnes. Mais aussi de financer 75 000 places pour des enfants dans des crèches. Avec un demi-milliard d’impôts supplémentaires, l’Etat fédéral américain pourrait garantir à un demi-million de travailleurs peu qualifiés de recevoir une formation afin de mettre à jour leurs compétences. Le journaliste Eduardo Porter ajoute: “Un enfant sur cinq aux Etats-Unis vit dans la pauvreté”. 33 enfants sur 100 000 aux Etats-Unis meurent avant l’âge de vingt ans. Au Royaume-Uni, ils ne sont que 12. Et, ajoute-t-il, les ados américaines ont quatre fois plus de chance d’avoir des enfants que les adolescentes en Espagne.

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