Camus n’en reviendrait pas: les Etats-Unis toujours affectés par la peste bubonique

Si Albert Camus était encore vivant et qu’il vivait aux Etats-Unis, il aurait pu trouver des éléments pour réécrire et actualiser son roman La Peste. La maladie sévit en effet toujours en Amérique, où elle fut introduite par l’intermédiaire de rats qui étaient à bord de bateaux à vapeur qui débarquaient dans les ports américains en provenance d’Europe ou d’Asie. Elle n’a bien sûr pas l’ampleur de la Peste noire du XIVe siècle qui ravagea l’Europe. Elle n’est pas aussi virulente que la dernière épidémie qui se déclara en milieu urbain à Los Angeles en 1924.

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Les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) estime qu’il y a eu 14 cas de peste bubonique dans le pays en 2015 à l’échelle nationale. Mais le Département de la santé du Michigan a annoncé à la mi-septembre qu’un cas est apparu dans cet Etat du Midwest auprès d’un habitant résidant près du Lac supérieur. Apparemment la personne affectée serait revenue du Colorado. Or c’est surtout dans les Etats du sud-ouest américain, Nouveau-Mexique, Arizona et Colorado. Au Colorado, un adolescent et un adulte sont toutefois décédés de la maladie. Or celle-ci peut tout à fait être soignée avec des antibiotiques.

Les Etats-Unis connaissent en moyenne 7 cas de peste par an. En 2015, ce chiffre a toutefois doublé. Dans 80% des cas, il s’agit de peste bubonique et non pneumonique. 50% des cas touchent des individus entre 15 et 45 ans, selon les CDC. La peste se transmet par une piqûre de la puce d’un rat ou d’un rongeur infecté. Les parcs nationaux de Yellowstone ou de Yosemite ont connu ces dernières années des cas de peste auprès de touristes et randonneurs. La puce est porteuse du bacille yersinia pestis. Certains experts anti-terroristes se sont même demandés s’il y avait un risque un jour de voir des armes biologiques constituées du bacille de la peste. Il semblerait que ce soit un processus très difficile.

A l’échelle mondiale, la peste bubonique sévit toujours. L’Organisation mondiale de la santé estime le nombre de cas entre 1000 et 2000 par an. Mais faute de données très précises, le chiffre pourrait être plus élevé.

 

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