Le “Schweizer Frauenlauf” se fourre le stiletto dans l’œil

Le droit de faire du sport a été une longue conquête pour les femmes – ce n’est d’ailleurs pas terminé: j’ai une pensée particulière pour les cyclistes afghanes qui ont dû se réfugier en France pour pouvoir s’entraîner. Depuis le film Free to Run (“libre de courir”) de Pierre Morath, même les plus allergiques à l’efffort savent que la participation des féminines aux marathons n’est pas toujours allée de soi. Avec le boom de la course à pied, on a tendance à se dire que les discriminations, c’était avant, dans une échelle temporelle située entre l’Âge de la pierre taillée et la fin du Moyen Âge. Et pourtant: le premier marathon féminin aux Jeux olympiques, c’était il y a 35 ans, en 1984 à  Los Angeles. Chez moi, on avait déjà la télé couleur.

En Suisse et dans le monde, a fleuri une série de courses réservées aux femmes, dans le but, d’encourager les nanas à se bouger et de leur montrer qu’elles en sont capables, intentions fort louables. Ces courses datent de l’époque où le pelotons étaient essentiellement masculins et où il n’était pas forcément facile de se faire sa place en tant que féminine. Le seul avantage de surnombre masculin (ou de cette sous-participation des femmes) était qu’il n’y avait pas de file d’attente devant les toilettes dames… (suite…)

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