Où regarder la série mettant en scène le président ukrainien

Avant d’être élu président de l’Ukraine en 2019, Volodymyr Zelensky a créé, produit et joué dans une satire politique intitulée «Serviteur du Peuple».

Il joue le rôle d’un professeur d’histoire divorcé vivant chez ses parents, élu inopinément président de l’Ukraine, après qu’une vidéo virale filmée par un de ses élèves le montre en train de fulminer contre la corruption du gouvernement de son pays.

La série a été diffusée en 2015 par une chaîne Ukrainienne et par Netflix dans certains pays. Mais on peut retrouver des épisodes mis à disposition gratuitement sur ARTE sous titrés en français ou sur YouTube sous-titrés en anglais. On peut s’attendre à ce que Netflix les diffuse à nouveau globalement.

Volodymyr Zelensky a capturé nos coeurs et notre admiration depuis le début de cette guerre entre l’Ukraine et la Russie pour sa bravoure et son humanité. Dans des vidéos en t-shirt khaki, depuis les zones de conflits, il s’adresse quotidiennement à la population avec un timbre de voix grave semblable à celle de Russel Crowe, les exhortant à résister. 

On a envie d’en savoir plus sur lui. Cette série qui a connu un immense succès donne un éclairage sur sa carrière de comédien et ses vues politiques et c’est bien cette série qui l’a propulsé président de son pays. A voir absolument.

Sur ARTE :  https://www.arte.tv/fr/videos/104351-002-A/serviteur-du-peuple-1-23/

Sur YouTube: https://www.youtube.com/watch?v=GZ-3YwVQV0M

Emily Turrettini

De nationalité américaine et suisse, Emily Turrettini publie une revue de presse sur l'actualité Internet depuis 1996 et se passionne pour les nouvelles tendances.

9 réponses à “Où regarder la série mettant en scène le président ukrainien

  1. Pourvu que le président Zelensky ne confonde pas la réalité avec le cinéma, nous n’aurons plus envie de manger des pop-corn en assistant à sa bravoure et son humanité quand il aura mené son peuple au carnage, le ton de Russel Crowe résonnera autrement dans nos cœurs.

    À revoir aussi absolument : « Romper Stomper », 1992, dont voici la présentation extraite de Wikipédia : « Russel Crowe incarne un personnage sauvage, ancré dans ses idées, que rien n’arrête, tout simplement étonnant de froideur et de haine ».

    1. Vous ne confondez pas par hasard Zelensky avec Poutine? Le portrait que vous dressez semble lui correspondre à 100%!

      1. Avec ironie : il y a un malentendu, mon commentaire est une critique concernant le cinéma (véritable sujet de l’article), pas la politique. Je m’abstiens donc de faire un pronostic prématuré sur la remise des Oscars.

        Sans ironie : je déplore que l’on identifie l’un ou l’autre des présidents de ces deux pays avec des acteurs ayant procuré des émotions dans un film de guerre. Combien de films à succès ont donné une vision toute fausse de la guerre en offrant le stéréotype du héros, en particulier le cinéma américain (avec quelques exceptions comme « Full metal jacket »). Les combattants du monde réel qui ont réussi à vaincre expriment naturellement leur soulagement et leur joie, mais cela ne dure pas, ils se souviennent ensuite de la souffrance, la leur, celle de leurs ennemis, cela peut continuer à les hanter toute leur vie. La vraie guerre inspire le film construit pour nous procurer des émotions, souvent sans soucis de réalisme. À l’opposé, « Full metal jacket » montre des scènes de détresse insupportables, ou de terrible solitude qui peut affecter un groupe entier se sentant abandonné et impuissant. Les brèves victoires, quant à elles, déclenchent l’euphorie, pas la joie que l’on nous montre dans la majorité des films, cette euphorie permet d’oublier les blessures déjà faites. Pour certains celles-ci ne guériront pas, même en temps de paix. Pensons aux vétérans de 14-18 qui témoignaient 60 à 75 ans après, d’abord calmement, puis se mettaient subitement à pleurer… Ils ont été heureux aussi à la fin de la guerre, ont commémoré, et même rencontré leurs anciens adversaires pour tenter de cicatriser ce qu’ils ont réciproquement enduré.

        Entre la mise en scène de certains hommes politiques, et la mise en scène cinématographique, je vois en commun le déni ou la manipulation volontaire, mais dans un cas comme dans l’autre rien de valeureux, même si le ton de la voix de l’acteur ou du vrai président procurent de mêmes émotions, et je déplore que l’on développe des opinions sur ce ressenti, à moins que ce soit par désespoir ou grand optimisme, ces deux états d’âme pouvant être proches.

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