L’analyse par le Financial Times et Business Insider de dizaines de brevets récemment accordés à la société mère de Facebook, révèle comment Mark Zuckerberg compte tirer profit de nos données personnelles dans le métavers.
Presque tous les brevets concernés envisagent le port d’un casque, de lunettes ou même un bandeau pour accéder au monde virtuel. Ils sont dotés de technologies pour traquer le regard, la dilation des pupilles ou le froncement du nez – autant de signes d’expression qui seront exploités pour générer des revenus.
Un des brevets en particulier décrit l’analyse du suivi oculaire recueilli dans un casque par de minuscules caméras, afin de déduire les intérêts de l’utilisateur. Par exemple, si ses yeux s’attardent sur une image, cela pourrait indiquer qu’il s’y intéresse et du coup ce qu’il voit dans le métavers pourrait changer en conséquence.
Un brevet étudie comment personnaliser la publicité en réalité augmentée, en fonction de l’âge, du sexe, des centres d’intérêt et de «la façon dont les utilisateurs interagissent avec les réseaux sociaux», notamment d’après leurs likes et commentaires.
Une autre technologie décrit comment produire un avatar ultra réaliste en trois dimensions, d’après la photo d’une personne.
«L’ambition de Meta est de pouvoir simuler chaque pore de la peau, chaque mèche de cheveux, chaque micro-mouvement… En vérité, ils sont en train d’entreprendre un programme mondial de clonage humain», selon Noelle Martin, une activiste-juriste qui a passé plus d’un an à faire des recherches sur les ambitions de Meta, depuis l’Université Western en Australie.
Il parait évident que Facebook essaie de créer un environnement en trois dimensions beaucoup plus réaliste que la version actuelle, où des avatars représentés comme des personnages de dessins animés se déplacent maladroitement. Le futur métavers sera peuplé d’avatars capables de bouger les yeux, changer d’expressions et adopter différentes postures avec des vêtements qui feront des plis à chaque mouvement. Dans cet environnement virtuel, les objets pourront être saisis, déplacés et modifiés.
Mais l’examen par Business Insider des brevets de Meta n’a révélé jusqu’à présent aucune technologie liée à la protection des données, bien que M. Zuckerberg et d’autres dirigeants ont insisté sur le fait que le métavers serait conçu dans cette optique.
«Il est très inquiétant que la sécurité et la confidentialité ne soient pas présentes dans les brevets», a déclaré Owen Vaughan, directeur de la recherche chez nChain, leader mondial de la recherche et du développement blockchain. «Elles devraient l’être. Les intégrer après coup pourrait s’avérer impossible».
Fascinating & scary – good work!
C’est qui Mark Zuckerberg?