DIGITALE ATTITUDE : La publicité devient virtuelle avec le placement de visuels ou d’objets après le tournage.
Le placement de produits dans les films, séries télé, clips musicaux, jeux vidéo et plus récemment dans le e-sport, fait partie intégrante de la stratégie marketing de nombreuses marques. Des partenariats très appréciés par les réalisateurs car ils leur permettent d’amortir en partie leurs frais de production.
Mais aujourd’hui, les studios comme NBC Universal, 20th Century Fox et la chaîne TF1 commencent à utiliser l’intelligence artificielle pour insérer numériquement, des produits virtuels ou des visuels dans des films et des sériées télé, une fois le tournage terminé et le montage accompli.
Le «in-vidéo advertising» est possible grâce à une intelligence artificielle développée par une start-up britannique, Mirriad, qui analyse le scénario et les décors de chaque scène, pour faire l’inventaire de toutes les surfaces potentielles où intégrer judicieusement un produit, une affiche ou un logo.
Par exemple, technologie a été utilisée pour insérer l’affiche virtuelle d’une voiture SEAT dans des épisodes de la saga Demain Nous Appartient, diffusés sur TF1: Elle apparaît un grand format sur un mur en ville, en plus petit sur la couverture d’un magazine posé sur un coin de table, ou encore en fond d’écran sur un ordinateur comme ici, dans cette scène de bureau dans un commissariat. Il peut encore s’agir d’un produit en trois dimensions, comme une boisson connue, ajoutés à l’image en réalité augmentée.
Dans un partenariat avec Tencent Video, une plateforme de vidéo à la demande chinoise aux 900 millions d’utilisateurs, Mirriad envisage d’aller encore plus loin, en produisant plusieurs versions de chaque spot virtuel, pour cibler les téléspectateurs selon leurs profils. Une fonctionnalité qui existerait déjà, mais qui n’a pas encore été testée commercialement.
L’insertion publicitaire en post production exige cependant de prendre certaines précautions, souligne le journal New Scientist. Pour ne pas tromper les téléspectateurs, ces derniers devront être avisés que des produits virtuels ont été placés dans un film, les annonceurs devront faire attention de respecter les contrats non concurrentiels des acteurs et avant tout, ils devront obtenir l’accord des réalisateurs pour altérer ainsi leur ancien contenu.
Ils en veulent à notre argent !
Les applications publicitaires de l’IA sont franchement désolantes. Ne reste plus que certains politiciens s’y intéressent et là, je le crains, on aura atteint le degré zéro.