Boire ou conduire, il ne faudra peut-être plus choisir

DIGITALE ATTITUDE : L’alcool réduit la capacité de conduire, mais au volant d’une voiture autonome, le conducteur devient simple passager. Faut-il alors modifier les lois qui sanctionnent un chauffeur en état d’ébriété?

La voiture autonome n’est plus une fiction. Les plus grands constructeurs automobiles dont Audi, General Motors, Mercedes-Benz, Tesla, Peugeot, Citroën et Toyota parmi d’autres, travaillent sur des modèles qui devraient prendre la route en 2020.

Si la technologie progresse, il faut encore que les législations évoluent et définissent la responsabilité en cas d’accident. De même que les assureurs devront revoir leurs contrats pour baisser les primes, comme les collisions devraient être beaucoup moins nombreuses.

Mais une autre question fait l’objet d’un vif débat, celle de la conduite en état d’ébriété. Faut -il changer la loi?

La voiture totalement autonome fonctionne sans l’intervention d’un conducteur, alors théoriquement, un individu ne devrait pas être tenu d’être sobre au volant. Mais ce principe ne fait pas l’unanimité.

L’Allemagne est l’un des premiers pays à avoir réglementé cette nouvelle technologie pour permettre à son industrie automobile de se développer. Sa nouvelle loi, qui devra être revue tous les deux ans pour faire face à l’évolution de l’intelligence artificielle, stipule que le conducteur d’une voiture autonome devra être assis derrière le volant et être prêt, à tout moment, à reprendre le contrôle du véhicule – donc en pleine possession de toutes ses facultés. Mais en mode pilotage automatique, il pourra quitter des yeux la route et faire autre chose, comme consulter Internet ou envoyer des messages. Et pour régler tout litige, une boîte noire enregistrera tous les paramètres de conduite qui seront conservés six mois, précise Le BlogAuto

Par contre en Australie, la Commission Nationale des Transport (NTC) est en faveur d’une législation qui exclurait des sanctions envers les conducteurs en état d’ivresse. Elle affirme que les lois sur l’alcool au volant ne devraient pas s’appliquer à une personne se trouvant dans un véhicule complètement automatisé – puisqu’elle ne conduit pas, rapporte le journal ReadWriteWeb.

La NTC argumente également qu’il faut encourager une personne qui a consommé trop d’alcool de prendre un véhicule automatisé afin d’améliorer la sécurité routière, et éviter qu’elle appelle un taxi ou un Uber, ce qui ne ferai qu’aggraver le trafic et la pollution.

Et une autre question se pose, aurons-nous même besoin de passer un permis?

Emily Turrettini

De nationalité américaine et suisse, Emily Turrettini publie une revue de presse sur l'actualité Internet depuis 1996 et se passionne pour les nouvelles tendances.

3 réponses à “Boire ou conduire, il ne faudra peut-être plus choisir

  1. Votre poste et très intéressant “boire ou voter, il faut choisir”!

    Non, vous sous-estimez comme “américaine” la lenteur de la démocracie suisse.
    Le changement climatique nous aura tous emporté, avant que vos assistants virtuels aient le temps de dire “quick get out”,

    bon, les dits assistants résistent-ils au moins aux ouragans et à l’eau?

  2. Je suppose que nos députés français, eux, vont tout bonnement attendre que la question se pose concrètement, soit attendre que nous ayons les premiers accidents dus à l’alcoolémie d’un “conducteur passager” qui aura été dans l’incapacité de reprendre le contrôle de son véhicule.

    Désespérant à l’avance !

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