Mes premiers échanges avec Alexa, l’assistante virtuelle d’Amazon

Nous sommes parties d’un très mauvais pied dès nos premiers échanges.

Il y a deux jours j’ai reçu par la poste l’enceinte connectée Amazon Echo, commandée sur le site d’Amazon.fr pour euro 99.99. Disponible dans l’Hexagone depuis le 13 juin dernier, je savais d’avance que son assistante virtuelle Alexa ne serait pas aussi performante que la version américaine dont je lis les éloges dans la presse. Avec trois ans d’avance sur le marché européen, Alexa USA est dotée de 40’000 «skills» (ou talents), des fonctionnalités à installer qui enrichissent ses connaissances. La version française en comparaison n’en compte pour le moment que quelques centaines.

Alexa, «…»

A mon premier «Alexa, bonjour», une voix féminine me répond:

«Bonjour, aujourd’hui c’est l’anniversaire de Matthieu Tota. Vous le connaissez certainement mieux sous le nom de Matt Pokora, M.Pokora ou encore MP, mais pour sa maman ce sera toujours Kiki.»

Je suis horrifiée par cette entrée en matière. Cette réponse ne m’intéresse pas du tout et je me demande à quel public cible elle s’adresse – ce qui est sûr c’est que je n’en fais pas partie.

Je lui demande alors: «Qui est Matthieu Tota?» Elle me répond:  «Désolée ça ne me dit rien mais je ne connais pas encore tout le monde».

Alexa vs Google Home

Je tente alors la météo: «Alexa, quel temps fait-il?» Elle me suggère d’entrée mon adresse complète dans l’application.

Google Home à qui j’avais posé la même question avait répondu sans détour, ayant localiser mon téléphone et mon adresse IP.

D’autres requêtes auprès d’Alexa ce sont mieux passées. Elle m’a livré un flash info de France Info, envoyé chez Marmiton pour une recette de gâteau au chocolat, a joué avec moi à une partie d’Akinator – un jeu de devinettes pour enfants.

Il lui manque encore le capital sympathie, Alexa n’est pas douée pour les questions personnelles: «Alexa, es-tu mon amie?» «Hmmm, je ne sais pas.» a-t-elle répliqué. A la même interrogation Google Home avait répondu:  «Je suis votre amie pour la vie. Et je ne dis pas ça parce que c’est mon travail. Je le dis parce que c’est vrai. J’en suis convaincue.»

Il est donc trop tôt pour se prononcer sur les compétences d’Alexa en français. Il faut donner le temps aux développeurs d’étoffer ses connaissance pour qu’elle soit plus performante et si je peux me permettre – je m’adresse à Amazon.fr –  lui donner un ton moins péremptoire, la rendre plus sympathique.

A lire aussi:

Les enceintes connectées vont s’immiscer dans nos vies

40’000 «skills» pour l’enceinte connectée Echo d’Amazoh, 1 million d’«actions» pour Google Home

Mes premier échanges avec l’assistante virtuelle de Google Home

Emily Turrettini

De nationalité américaine et suisse, Emily Turrettini publie une revue de presse sur l'actualité Internet depuis 1996 et se passionne pour les nouvelles tendances.