Les chiens de thérapie confortent, calment et apaisent des victimes, des malades et même des athlètes olympiques – mais aux Etats-Unis, où il est très facile de faire certifier son animal en tant que tel, des individus abusent du système pour pouvoir emporter leur animal de compagnie partout avec eux.
Lors des qualifications pour les Jeux Olympiques de Rio qui ont eu lieu dans le Nebraska au mois de juin, l’équipe nationale de natation américaine à fait venir 30 chiens de thérapie pour aider les athlètes à se détendre. La douceur de ces animaux à quatre pattes, leur complaisance à se laisser caresser, ont contribué à diminué le stress dans un environnement aussi compétitif. L’opération a été couronnée de succès.
Les chiens de thérapie dans les hôpitaux
Il est reconnu que le contact avec l’animal a un effet calmant et les chiens de thérapie sont aujourd’hui couramment utilisés dans les hôpitaux pour enfants cancéreux, les bienfaits si indéniables auprès des jeunes malades que tous les grands principes sur l’hygiène en milieux hospitalier ont été assouplis. Des chiens se rendent régulièrement dans les EMS pour apporter affection et distraction aux personnes âgées. Ils font partie intégrantes des programmes pour aider les soldats à surmonter le stress post traumatique lors d’un retour de combat et contribuent à calmer les enfants autistes. Ils ont encore été dépêchés au mois de juin auprès des victimes de la fusillade d’Orlando pour les aider à évacuer leurs angoisses. Certaines races canines sont même autorisées à accompagner des mineurs et rester près d’eux dans les salles d’audience, afin de leur apporter un soutient lors de témoignages difficiles.
Plusieurs études démontrent que la seule présence d’un animal et le fait de jouer avec lui, ou simplement le toucher, calme les tensions et soulage l’anxiété.
Les chiens de thérapie vs les chiens d’assistance
Les chiens de thérapie ne sont pas dressés pour accomplir une tâche en particulier et en théorie ne bénéficient pas des mêmes avantages que les chiens d’assistance. Ces derniers, formés depuis leur plus jeune âge pour guider ou faire certains gestes au bon moment, viennent en aide aux personnes handicapés et sont admis dans tous les lieux publics auprès de leurs maitres. Mais les animaux de thérapie, qui soignent des invalidités invisibles comme les troubles émotionnels ou psychologiques, peuvent avoir eux aussi avoir le statut d’accompagnateur.
Autant les bienfaits des chiens de thérapie et d’assistance ne sont pas remis en cause, autant leur présence est à déplorer dans certaines situations ou des individus profitent du système pour pouvoir simplement prendre leur animal partout avec eux. Aux Etats-Unis, il suffit d’acheter un certificat de complaisance sur Internet, en précisant le type d’animal de compagnie dans le formulaire. Et ce, bien que la loi stipule que les animaux de services ne peuvent être que des chiens ou des chevaux miniatures.
Les animaux exotiques comme animal d’assistance
Ainsi les animaux les plus divers se retrouvent dans des lieux publics. Selon The Associated Press, une femme est entrée avec un kangourou chez McDonalds et un homme a déjeuné en compagnie de son boa dans un café. Tous deux ont insisté qu’ils étaient dans leur droit et qu’il s’agissait de leur animal d’assistance.
Pour illustrer les excès, un journaliste du magazine The New Yorker s’est baladé en ville alternativement avec un cochon dans une poussette, un dindon tenu en laisse et un lama à la main – en brandissant à chaque fois son certificat à l’entrée de l’établissement (un musée, un restaurant, un centre commercial). Les employés, puis leurs supérieurs aussitôt sollicités, ont à chaque fois laisser entrer l’individu et son animal – aussi bizarre que cela puisse paraitre, de peur d’enfreindre la loi contre la discrimination des personnes avec incapacité (The Americans with Disabilities Act ou ADA).
Les compagnies aériennes en particulier sont sollicitées par les demandes d’accompagnement d’animaux en cabine. Ils voyagent sur les genoux de leur maitres, sans payer de supplément et sans tenir compte du désagrément pour les autres passagers. Selon le site SantéVet, la compagnie Jet Blue, en 2014, a compté 20000 animaux de soutien émotionnel à bord de ses avions.
Mais mon anecdote préférée reste celle d’une cliente (une journaliste en l’occurrence) qui est entrée dans une boutique Chanel à New York et où le vendeur, imperturbable, a demandé avec courtoisie si elle souhaitait assortir le serpent enroulé autour de son cou aux couleurs d’un porte-monnaie.
Quel merveilleux article. ça change beaucoup de chose dans l’univers de l’athlétisme. Je ne pensais même pas que c’est faisable, j’affirme que c’est très réconfortant comme solutions pour ces athlète je pense.