Des chercheurs auraient démontré scientifiquement l’identité de celui qui se cache derrière le nom de Banksy, l’artiste célèbre du «street art».
Pour tenter de cerner l’identité du célèbre artiste de rue et activiste Banksy, des scientifiques britanniques de l’université Queen Mary ont appliqué une technologie de profilage géographique. Ils ont pris en considération 140 de ses œuvres présumées, réalisées à Londres et à Bristol, puis ont calculé la probabilité de sa résidence dans la zone d’étude. Parmi les «hot spots»: un pub, des terrains de jeux et trois adresses résidentielles à Londres, tous fréquentés par la même personne: Robin Gunningham. Le même Robin Gunningham qui a été publiquement pointé du doigt comme Banksy en 2008, suite à une investigation du journal britannique The Daily Mail.
Le « profilage géographique », une technologie prometteuse pour retracer l’origine des maladies infectieuses lors d’une épidémie, est aussi utilisé par les criminologues pour définir la zone de résidence probable d’un récidiviste.
Il fonctionne en prenant en compte tous les lieux où ont été commis une série de crime, puis effectue une analyse mathématique qui permet de revenir en arrière jusqu’au lieu de domicile du criminel.
Selon la BBC, les avocats de Banksy auraient contacté l’université demandant des précisions sur l’étude et la terminologie du communiqué presse. Le document aurait été placé une semaine “en attente” jusqu’à ce que les conversations entre les avocats aboutissent. Ensuite l’étude, sans modifications, à été publiée dans le Journal of Spatial Science, en date du 3 mars 2016.
D’après le blog technologique Gizmodo, la méthode du géo-profilage appliquée ici est imprécise, car elle prend en compte des œuvres attribuées à Bansky qui ne le sont pas forcément. Comme son art se réalise de manière anonyme, il ne peut pas être déterminé avec certitudes quelles pièces sont les siennes, ou si elles ont été réalisées par un artiste différent ou même plusieurs autres personnes.
Certains mystères méritent de rester ainsi. Un tour de force dans le monde d’aujourd’hui où l’anonymat est en voie de perdition. La véritable identité de Satoshi Nakamoto, le fondateur de la monnaie virtuelle Bitcoin n’a toujours pas été confirmée non plus, malgré des soupçons qui se sont d’abord portés sur un japonais, puis un homme d’affaire australien basé à Sydney.
Exposition Banksy à Genève du 10 mars au 9 avril, 2016
Mais pour revenir à Banksy, sachez que dès le 10 mars, jusqu’au 9 avril, une exposition de l’artiste aura lieu à la Galerie Bel-Air Fine Art, 7 rue de la Corraterie. Il y aura une trentaine d’oeuvres dont des sérigraphies, des pièces uniques sur toiles et panneaux. Signées et non signées. On pourra enfin les voir de près!
Bonjour,
Fascinant travail d’investigation sur un personnage qui ne l’est pas moins. A New York, en 2013, Banksy s’est fait l’auteur d’un jeu de pistes qui a tenu la ville en haleine pendant un mois entier. Mon fils, qui avait 3 ans à ce moment-là, a sans doute joué avec Banksy, caché dans une bétaillère pleine d’animaux en peluche garée sur Broadway…
Bien à vous
Stéphane Bussard
Sympa que vous ayez été si près 🙂 Je me souviens de la bétaillère à peluches et d’avoir suivi toute cette aventure dans la presse. Pendant ce fameux mois à NY il y avait aussi un homme qui s’est mis à vendre des “oeuvres de Banksy” pour $ 60 sur un trottoir près de Central Park. Les passants pensaient que c’était des faux. Mais il étaient authentiques et signés!
Si jamais vous souhaitez replonger dans cet épisode, voici les liens à deux posts que j’avais rédigés à l’époque. Meilleurs messages
https://blogs.letemps.ch/etats-unis/2013/10/25/la-banksymania-sempare-de-new-york-2/
https://blogs.letemps.ch/etats-unis/2013/10/25/la-banksymania-sempare-de-new-york/