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Top 5 des génériques de séries

Alors que Twin Peaks s’apprête à faire son retour sur les écrans, revenons sur les génériques qui ont marqué l’histoire et parions sur ceux qui feront date. Classement (subjectif) des cinq meilleurs génériques de séries.

1. The Sopranos

La qualité d’un générique se mesure à sa capacité de plonger le spectateur dans l’univers d’une série tout en contextualisant l’œuvre. À ce titre, The Sopranos n’est pas que la plus grande série de tous les temps (à égalité avec The West Wing, qui reste plus que jamais d’actualité). Son générique constitue un point d’entrée magistral dans l’œuvre de David Chase.

« Well, you woke up this morning, got yourself a gun
Your mama always said you’d be the chosen one. »

Durant 90 secondes, nous suivons le trajet en voiture de Tony Soprano de Manhattan à sa maison familiale de North Caldwell, au son de « Woke Up This Morning » du groupe Alabama 3. La séquence, filmée caméra à l’épaule depuis le siège passager, réussit l’exploit de faire pénétrer le spectateur à la fois dans l’intimité du héros, dans le milieu de la mafia et dans l’atmosphère du New Jersey.

Relevons enfin les clins d’œil à deux œuvres qui ont inspiré la série jusque dans sa typographie. Le logo de The Sopranos qui clôt le générique fait allusion à la couverture mythique de « The Godfather » créée par Neil Fujita et reprise par Coppola. Autre hommage : les crédits de The Sopranos défilent à la façon du générique de « Goodfellas », conçu par le légendaire graphiste Saul Bass. Le film de Martin Scorsese s’ouvre en outre également sur une scène au volant.

2. The Twilight Zone

Programmée en 1959 sur CBS pour concurrencer Alfred Hitchcock Presents, The Twilight Zone a marqué l’histoire de la fiction par son style novateur, son atmosphère effrayante et sa qualité formelle. La série fantastique de Rod Serling a réussi, un demi-siècle avant Black Mirror, à saisir des millions de téléspectateurs en livrant une vision sombre de la société américaine.

« You are about to enter another dimension. »

Les trois génériques qui se sont succédés durant cinq saisons s’ouvrent sur la musique iconique de Bernard Herrmann, appuyée par une succession d’images hypnotiques et surréalistes. La voix-off de Rod Serling prévient :

« You unlock this door with the key of imagination. Beyond it is another dimension – a dimension of sound, a dimension of sight, a dimension of mind. You’re moving into a land of both shadow and substance, of things and ideas. You’ve just crossed over into the Twilight Zone. »

3. Monty Python’s Flying Circus

Diffusée durant quatre saisons sur BBC One, la série des Monty Python mêlant sketches, parodies d’émissions et reportages improbables a marqué la télévision par son humour burlesque typiquement anglo-saxon (le nonsense). Réalisé par Terry Gilliam, le générique décliné en 4 versions en illustre à la perfection le surréalisme.

Le cinéaste mêle croquis, coupures de magazine et peintures célèbres, qu’il anime selon la technique cut-out, jouant sur le décalage d’échelle. Le résultat est aussi délirant que brillant. À noter que le pied de Cupidon, devenu l’emblème des Monty Python, provient d’une œuvre du peintre florentin Agnolo Bronzino.

4. Mission: Impossible

Diffusée de 1966 à 1973 sur CBS, la série d’espionnage Mission impossible est entrée dans la légende grâce au thème de son générique, composé par Lalo Schifrin (Grammy Award 1968) et identifiable dès la première seconde.

La séquence est également devenue célèbre grâce à une trouvaille graphique : une allumette met le feu à une mèche qui traverse l’écran de gauche à droite, estampillant la série du sceau du suspens.

Rajoutez quelques éléments de langage géniaux (« Your mission, should you decide to accept it », « This tape will self-destruct in 5 seconds », etc.) et vous obtenez une série culte.

5. Black Sails

La série de pirates Black Sails ne marquera sans doute pas l’histoire, mais son générique est un chef-d’œuvre. Imaginée par Michelle Dougherty et Karin Fong, cette splendide séquence plonge dans l’histoire de l’art pour en extraire un langage sculptural, où la mort côtoie la beauté.

Blacks Sails convie des chefs-d’œuvre de l’art baroque : ici, L’Enlèvement de Perséphone de Bernini. © Starz

Grâce à un extraordinaire travail de modélisation 3D, bas-reliefs et statues de marbre et de bronze convient Kris Kuski, Auguste Rodin ou Gian Lorenzo Bernini dans un univers macabre, où se mêlent esthétique baroque, gothique et rococo. Appuyé par la musique de Bear McCreary (The Walking Dead, Outlander), le générique réussit à plonger immédiatement le spectateur dans l’univers de la piraterie, tout en lui offrant un spectacle éblouissant.

 

Et vous, quels sont vos génériques de série préférés ?

 

 

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