Ballers : dans les coulisses bling-bling de la NFL

La saison 2 de ‟Ballersˮ vient de débuter sur HBO. Trois raisons de siroter sans complexe cette série bling-bling qui dévoile les coulisses de la NFL. 

Si vous avez aimé : Entourage, Empire

Ballers : bande-annonce saison 1bande-annonce saison 2

L’histoire : Ancienne gloire de la NFL, Spencer Strasmore s’est reconverti dans le management financier de joueurs, à Miami. Avec son associé Joe, il espère signer de nouveaux contrats en s’appuyant sur ses poulains, deux joueurs aussi talentueux qu’ingérables.

Ballers © HBO

« You need to grow up, start conducting yourself like a professional. No more phone calls. No more meetings. No more nightclubs. No more fucking girls in the bathroom. And no more fucking Twitter. »

1. C’est l’été
Les sorties événement de ce mois de juillet étant plus sinistres les unes que les autres (que ceux qui ont envie de suivre des histoires de crimes sordides en ce moment lèvent la main), penchons-nous sur une série légère et inoffensive. Diffusée depuis le 17 juillet sur HBO, la saison 2 de ‟Ballersˮ constitue le divertissement idéal de cette période estivale. Une immersion bling-bling dans les coulisses de la National Football Ligue, qui permet de découvrir un milieu fascinant tout en laissant ses neurones au vestiaire.

Ballers © HBO

Ballers © HBO

Ballers © HBO 3

Générique entraînant, bande originale 100% hip-hop, défilé de voitures de sport, villas de rêve et belles pépées, tout n’est que luxe, frime et volupté dans cette production rutilante. Bonne nouvelle pour qui n’aurait pas encore vu la saison 1 : ses dix épisodes de 27 minutes filent à la vitesse d’une Lamborghini Aventador. Quant aux autres, ils peuvent se réjouir : la saison 2 est encore plus réussie que la précédente. Bref, vous n’avez aucune excuse.

2. ‟Ballersˮ est la petite sœur d’‟Entourageˮ
Inspirée de l’histoire de l’acteur Mark Wahlberg, la série ‟Entourageˮ a, durant 8 saisons, fait les beaux jours de HBO, explorant le microcosme hollywoodien avec un humour corrosif et un réalisme captivant. Une production devenue culte qu’un long-métrage – hélas complètement raté – a définitivement enterrée en 2015.

Entourage © HBO 2
Inspirée de l’histoire de Mark Wahlberg, ‟Entourageˮ a dépeint la jungle hollywoodienne avec génie pendant 8 saisons. © HBO

Reprenant la formule magique qui fit le succès de leur premier projet, Stephen Levinson et Mark Walhberg s’immergent cette fois dans l’univers très fermé de la NFL. Un milieu où, comme au cinéma, l’argent est roi et les carrières hautement volatiles. Tous les ingrédients d’‟Entourageˮ sont repris à la lettre : ‟Ballersˮ est essentiellement filmé en extérieur, dans les lieux ultra branchés que fréquentent réellement les joueurs de la NFL. De nombreuses stars font des apparitions pour jouer leur propre rôle. Tout est fait pour coller au plus près de la réalité et permettre au spectateur de pénétrer dans des lieux auxquels aucune caméra n’a jamais accès.

Ballers © HBO 2

L’autre qualité de ‟Ballersˮ réside, comme dans ‟Entourageˮ, dans ses personnages secondaires hauts en couleur. Si Ari Gold, incarné par le génial Jeremy Piven, reste irremplaçable et ses répliques cultes, ‟Ballersˮ met en scène un agent tout aussi hystérique, Joe Krutel (Rob Corddry), ainsi qu’une palette de joyeux lascars reflétant à la perfection la superficialité de Miami. Notons également l’apparition dans la saison qui vient de débuter d’Andy Garcia, à qui Stephen Levinson et Mark Wahlberg ont eu l’excellente idée de confier le rôle du méchant.

3. ‟Ballersˮ aborde avec légèreté un sujet sérieux

Ballers © HBO

Mais ‟Ballersˮ n’est pas aussi décérébrée que son vernis pailleté peut le laisser penser. Son héros (interprété avec sensibilité – si, si – par Dwayne ‟The Rockˮ Johnson) incarne le cauchemar de tout sportif : une carrière triomphale stoppée en un éclair par un choc frontal sur le terrain. Hanté par son accident, accro aux antidouleurs, Spencer Strasmore tente de se reconvertir dans la gestion de fortune de jeunes footballeurs, dont il a à cœur de préserver l’équilibre autant que l’argent.

Ballers © HBO 7

« You better wise the fuck up. ‘Cause you got one contract left and when it’s done, you’ll be out here in the streets with the rest of us. You keep fucking up like this, you keep acting like a little kid, when it’s done and you’re done, you’re gonna be broke and miserable. And you know what the worst part about it is? Nobody will give a fuck about you. »

Car les stars de la NFL sont des cibles faciles. Ces jeunes hommes, qui consacrent leur vie au football depuis l’enfance, se retrouvent du jour au lendemain à la tête de fortunes ahurissantes, suscitant toutes les convoitises. Difficile de gérer les tentations et de garder la tête froide, lorsqu’on est entouré de nuées de jeunes femmes sublimes et de proches pas toujours bienveillants.

Ballers © HBO 8

Ballers © HBO 9

Ballers © HBO 5

Les pièges de ce milieu dans lequel vos ennemis sont vos amis, Spencer Strasmore ne les connaît que trop bien, lui qui a brûlé la chandelle par les deux bouts et se retrouve à la retraite sans un sou. Avec une sincérité qui détonne dans cet univers de faux-semblants, il emploie son énergie à préserver ses poulains des pétages de plomb et du risque de perdre tout contact avec la réalité.

Ballers © HBO

En filigrane plane pour ces jeunes hommes le spectre de la fin de carrière. L’angoisse tenaille ces sportifs à la fleur de l’âge, qui savent qu’ils n’ont qu’une poignée de belles années devant eux et sont tentés d’enfouir la réalité sous une débauche de luxe, de sexe et de drogue. Des excès qui se retournent fatalement contre eux, s’ils sont mal entourés et refusent de songer tôt ou tard à la question qu’aucun sportif d’élite n’a envie de se poser : que vais-je devenir, lorsque tout sera terminé ?

Emilie Jendly

Emilie Jendly est spécialiste en communication et journaliste RP, de nationalité suisse et française. Passionnée de séries télévisées, elle présente ici les nouveautés à ne pas manquer. Spoil prohibé.