Ça pique

Un petit bout d’Afrique…

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Mambo !

Bonjour de ce pays où les habitants se réjouissent de la fraîcheur que nous offre cette période hivernal (25°C).

Profitant de quelques jours de congé, j’ai filé dans le nord. Ces quelques journées de voyage pourraient constituer un roman à elles seules.

Le nord de la Tanzanie, ce sont de magnifiques paysages, des animaux à foison, zèbres, autruches, girafes, lions, caméléons…

C’est aussi le Kilimandjaro, plus haut sommet d’Afrique, avec son toit enneigé que l’on peut apercevoir si les nuages se décident à nous en laisser la chance.

Le nord, c’est le pays des Masaï que l’on croise, tout de rouge vêtus, ou parés de noir pour les jeunes hommes en cours d’initiation. Enfin, c’est une région ou l’on cultive le café. La préparation de ce breuvage se fait au rythme des chants collectifs. De la torréfaction à la mouture, la communauté se retrouve autour de ces graines à chanter pour encourager la personne qui pile ou chauffe.

Imaginez-vous sur les contreforts du Kilimandjaro, dans un village qui se mérite après quelques heures en bus (rempli d’un nombre inimaginable de personnes), quelques heures de marche dans des chemins qui se devinent plus qu’ils ne se dessinent. Vous vous retrouvez soudain au milieu de cultivateurs qui chantent joyeusement en préparant le café, vieux rituel chagga.

Il est des expériences qui ne s’oublient jamais. Celle-ci en est une.

J’ai envie de vous raconter encore mon retour dans la capitale.

Dix heures de bus, une télé qui impose sa présence inévitable par un son élevé et des films improbables. Un nzongo (blanc) présent dans le bus, de ceux qui ne répondent pas à ma salutation (étrange réflexe occidental ou vaine compétition du blanc qui se veut plus intégré, allez savoir), bref ce nzongo s’adresse en swahili pour demander un changement de programme, lassé de voir tourner en boucle les mêmes clips de bongo flava (RnB tanzanienne).

Tout le bus rit de son audace et peut-être de son accent. Ce rire est bienveillant. La faveur lui est accordée. S’enchaînent alors un mauvais film américain débordant de scènes sanguinolentes, une télénovela tanzanienne où de grosses mamas hystériques défient le sens du bon voisinage et enfin un film de karaté made in China. Tout cela au milieu d’un paysage sublime, des montagnes, de la verdure tropicale, de temps à autre des villages. Ma voisine, qui me parle, blague et apostrophe le chauffeur comme il est si bon de le faire ici, comme il est si rare de le faire chez nous. Bon sang que ce pays va me manquer.

Arrivée dans la capitale, les taximen se jettent sur moi et me proposent une course pour dix fois sa valeur. Après d’âpres négociations, c’est à un prix à peu près correct que je me fais emmener dans l’hôtel choisi. La nuit étant tombée, mon voyage s’arrête là pour aujourd’hui. Demain j’avalerai les derniers kilomètres nécessaires pour retourner à Bagamoyo.

Assise à la terrasse d’un restaurant local bondé, musique trop forte, chipsi kuku (poulet frites) de qualité médiocre, des voitures qui passent en pétaradant, une bière Kilimandjaro à la main, je suis saisie d’une indéfinissable émotion.

This is Africa, baby.

I’m gonna miss it.

Concours

Allez hop, je finis cet article en lançant un concours. Jouez et gagnez une carte postale de Tanzanie, un authentique porte-clé tanzanien pour vos enfants, des épices, du savon fabriqué par des handicapés, du café d’ici, des cacahouètes miam-miam, bref tout ce que j’arrive à glisser dans ma valise…

Pour ce, c’est très simple, il vous suffit de deviner ce que racontent les photos qui suivent, puis en haut de l’article sous l’item “laissez un commentaire” envoyez moi trois mots ou un roman. Les réponses les plus farfelues sont complètement les bienvenues.

Bien à vous, votre parasitaire qui commence à faire ses bagages, mouchoir à la main…

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