Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Chaque semaine, l'ECAL/Ecole cantonale d'art de Lausanne vous propose une image originale réalisée par l'un-e de ses étudiant-e-s.

Enfin l’été – ou presque: vite aux valises! Il faut penser à tout. Montrez-nous donc comment vous pliez bagage et vous aurez un aperçu éclairant du design. Dans toute son ampleur. A commencer par les malles, les sacs à main, les sacs à dos, les trousses et autres moyens pratiques qui vous permettent d’emporter toutes les choses dont vous avez besoin. Tenez, toutes ces choses viables et fiables qui font l’objet d’une habile création de «design». En un tournemain le terme s’applique même à la brosse à dents, au peigne fin et aux lunettes de soleil que vous avez trouvées à Portofino l’année passée. Parapluie ou parasol, transats, rames et voiles, c’est le même enjeu. Raquette de tennis, crosse de golf, piolet, mountainbike, casque, casquette, canne à pêche, les baskets, palmes et tubas … toutes ces choses qui présagent un bel été sont le fruit d’un processus créatif de design. Bien vu – bien fait!

Prévoir – prévenir –  imaginer – dessiner – désigner – produire –  refaire le monde: les designers entreprennent le voyage avant vous. Ils pensent à toutes les éventualités et aventures que vous allez rencontrer. Ils se mettent dans votre peau. Servir à quelque chose, joindre le beau à l’agréable, le sublime à l’utile, la forme à la fonction, le savoir au faire – tout le secret du design est là. Artisans et designers industriels sont des passeurs: à partir d’une matière première ou d’un déclic ingénieux, ils donnent forme à toutes ces choses qui vous rendent service et vous facilitent la vie. En voiture, Simone. Zut, où est le foulard Hermès?

La rose des vents
Les plans, les prospectus, les guides de voyage, les tickets d’embarquement et autres supports d’information lancent un signe précurseur à votre trajet de rêve. Noir sur blanc –  vous les avez sous la main ou sous les yeux –  à l’écran. Les designers graphiques vous prennent par la main avec leurs systèmes d’orientation et de représentation. Aimez-vous les cartes postales avec leur attrait tactile ou préférez-vous envoyer vos impressions prises sur le vif par SMS ou courriel? Supports nostalgiques ou nouveaux médias ? Expressions graphiques par excellence!

Faites comme bon vous semble, comme cœur vous chante, allez: envoyez-nous un petit message, une trace tangible de votre périple magique. Nous aimerions bien partager vos expériences et avoir écho de vos découvertes. Vous vous souvenez de ce petit bar déniché en fin d’après-midi au bout de la lagune bleue  – une trouvaille! Il y avait un panneau avec un logo hilarant qui saute aux yeux; votre cadette l’avait montré du doigt.

Qui dit signe, dit signalétique et infographies. Les designers graphiques se mettent à votre place. Telle une boussole, leurs indications et les médias qui les transportent assurent les repères de reconnaissance pour vous  retrouver. En chemin vous ne perdez pas le nord. Ils ont mis en page aussi ce polar, ce nouveau roman ou cet ouvrage consacré à Christophe Colomb que vous aurez envie d’ouvrir après une sieste à l’ombre. La couverture promet; la typographie se tient d’aplomb. Bonne lecture!

Main dans la main
Avant de larguer les amarres, les étudiants et étudiantes à l’ECAL présentent la moisson annuelle de leurs projets de diplôme. La pratique et le professionnalisme obligent. Avec leur savoir-faire acquis les adeptes de la Communication visuelle créent des signes et des sites remarquables, des systèmes d’information et d’orientation, alors que les Designers industriels imaginent et réalisent des outils et des objets qui s’insèrent dans vos habitudes au quotidien. Comme des passagers clandestins, ils se glissent dans vos bagages. Ils vous sont tellement familiers que le mot Design n’effleure même pas votre esprit. Vous avez la tête ailleurs, cela va de soi. Vivent les vacances!

Or, jamais vous ne pourriez vous passer de tous ces objets visuels et matériels qui vous accompagnent et que vous empoignez les yeux fermés. Ils sont à la portée de vos mains; précis et précieux ils s’adaptent à vous-même comme une deuxième peau. Qui dit Arts, dit Métiers. Bon vent, les estivants, n’oubliez pas votre passeport, prototype d’une empreinte graphique et d’un signe de représentation sans lesquels nul ne saurait voir ou dire qui vous êtes, avec ou sans bagages.

André Vladimir Heiz

En marge de mon travail de designer, j'enseigne le design de produit à l'ECAL depuis 7 ans. Cette expérience est pour moi très enrichissante, particulièrement dans le contexte du Master en Design de Produit car l'enseignement y est principalement axé sur le développement d'une démarche personnelle.

Les étudiants viennent du monde entier: Coréens, Mexicains, Chinois, Finlandais, Japonais, Allemand… en moyenne une vingtaine de nationalités pour trente étudiants, avec comme point commun une passion pour le design.

L'ECAL étant une école exigeante, peu d'étudiants ont le temps d'explorer les terrasses du Lavaux ou les alpages de la Vallée de Joux pendant leur Master. Parfois, à mon grand désespoir, ils repartent même sans avoir rien découvert de la région. A la rentrée de septembre 2012, je décide de prendre le taureau par les cornes: les étudiants de première année reçoivent comme sujet de concevoir un produit avec un artisan local et de réaliser une petite production en vue d'une vente au marché.

Pas facile a priori: une bonne moitié ne parle pas français, ce à quoi s'ajoute la timidité, ainsi que la différence de culture. Sans compter que la plupart des étudiants ont plus l'habitude de travailler derrière un écran que de battre la campagne.

Après une première visite à la bourse aux sonnailles de Romainmôtier en guise d'introduction, les étudiants dépassent leur appréhension initiale et partent à la découverte du terroir vaudois. Au fur et à mesure des rencontres, leurs mines s'éclairent: le chocolatier, le savonnier, le fromager, le meunier, le confiseur, le boulanger, l'herboriste, la forgeronne sont avant tout des passionnés, tout comme eux. Dès lors, j'étais le plus heureux des profs, puisque la séance hebdomadaire avec les étudiants se transformait en grande dégustation !

Le travail se poursuit avec la conception des stands du marché lors d'un workshop dirigé par Adrien Rovero en partenariat avec les étudiants du Master Espaces et Communication de la HEAD à Genève.

Arrive le temps du premier test au marché de Lausanne en décembre. La vente démarre un peu timidement, puis les étudiants qui ont un peu plus la «tchatche» commencent à faire l'article, et très vite ça prend. Chacun fait déguster son produit, le détaille, l'explique. On s'approche, on demande ce que c'est. Et les produits ont du succès, autant auprès des seniors lève-tôt, des familles, que des plus jeunes qui viennent prendre leur petit-déjeuner au café.

Sushis au chocolat, pâtés au chèvre, savons taillés à la main ou meringues aux graines rôties, toutes ces créations uniques sont à (re)découvrir samedi 27 avril pour le lancement de la saison d'été du marché de Renens.