Jacques Prévert : poète, scénariste et plasticien surréaliste

Choses et autres : en toute liberté

« Ce Jacques Prévert, voilà qu’il devient doucement, mégot après mégot, un classique de la littérature française, de la poésie universelle » écrivait Gérard Guillot, dans le journal Le Monde, à la parution du dernier recueil publié du vivant du poète. L’un de ses livres les plus surprenants, où il osait son seul texte autobiographique tout en se livrant à des expérimentations audacieuses et en renouvelant son style avec une étonnante liberté.

Ainsi commence Choses et autres :

 « 1906, Neuilly-sur-Seine.

Souvent, au Bois, un cerf traversait une allée. Un peu partout, les gens mangeaient, buvaient, prenaient le café. Un ivrogne passait et hurlait : «Dépêchez-vous ! Mangez sur l’herbe, un jour ou l’autre, l’herbe mangera sur vous !» »

Jacques Prévert : un anticlérical convaincu

A Pâques, je me suis penchée sur l’ouvrage du diacre Jean-Marc Leresche. Afin d’équilibrer les tendances, à l’Ascension j’ai eu envie de publier un poème de l’impertinent anticlérical qu’était Jacques Prévert.

Jacques Prévert : un poète qui s’adonnait à tous les arts

Redécouvert dans ma bibliothèque, Choses et autres est paru en grand format en 1972.

Mon exemplaire de poche est daté de 1976, soit un an avant le décès du poète. La couverture est illustrée par un collage de Jacques Prévert lui-même. L’actuelle première de Folio Gallimard, que l’on peut voir en haut de cette page, est également l’un de ses collages.

L’édition Folio de 1976.

Le grand public a découvert Jacques Prévert à travers ses poèmes, ses scénarios et ses dialogues pour le cinéma. Il le connaît moins pour son talent d’artiste plasticien et pour ses œuvres surréalistes aussi poétiques qu’étonnantes. En effet, vers le milieu des années 1940, encouragé par Joan Miró et Pablo Picasso, suite à un accident qui l’oblige à garder le lit, il se passionne pour la pratique du collage. « Jacques s’exprime de plus en plus par les collages, comme il a fait par les poèmes. Mais je pense que ces collages, au fond, sont des poèmes », disait son éditeur, René Bertelé. « Et d’autre part, il se rend compte maintenant que certains de ses poèmes sont en quelque sorte des collages de mots, si on veut. » Dans le film sans paroles de Bruno Pollacci, vous pourrez découvrir son travail de plasticien.

 

En janvier 2019, j’avais déjà présenté ce poète dans cet espace. Pour vous rendre à l’article qui vous permettra d’accéder à davantage d’informations sur Jacques Prévert, cliquez ici.

 

Sources :

  • Choses et autres, Jacques Prévert, Collection Folio Gallimard
  • Fondation Michalski
  • Matière et Révolution