Médecine : les objets connectés sont inutiles

 

Pouvez-vous améliorer votre santé en utilisant un objet connecté, un capteur d’activité par exemple ? Si l’on regarde ce qui s’écrit sur le web et ce qui se like et se retweete sur les médias sociaux, la réponse ne fait aucun doute, les objets connectés ont déjà révolutionné la médecine. Si l’on recherche les preuves scientifiques confirmant cette hypothèse, c’est moins évident.

 

Les objets connectés dont on parle mais qui n’existent pas

Le dernier exemple en date est le soutien-gorge connecté qui détecte les cancers du sein. Une information diffusée largement par un très grand nombre de médias. Il est vrai que l’histoire est touchante : l’inventeur est un jeune mexicain de 18 ans dont la mère a souffert d’un cancer du sein. L’image de ce soutien-gorge rose diffusée partout n’est qu’une image de synthèse, ce projet n’est qu’un concept qui a (malheureusement) de grandes chances de ne jamais voir le jour.

 

Les objets connectés, commerciaux ou médicaux ?

T’as fait tes 10’000 pas ? Le capteur d’activité le plus célèbre est sans aucun doute le podomètre. Je passerai sur le fait que cette limite des 10’000 pas n’a aucune valeur scientifique. Connaître la distance que l’on parcourt chaque jour peut à l’évidence avoir un côté stimulant, pour preuve les conférences consacrées à la santé numérique où un sportif connecté vient vous expliquer à quel point la « mesure du soi » est utile et qu’en plus il a perdu 5 kilos. Génial. J’aimerais juste rappeler qu’une étude qui a inclus 471 personnes qui souhaitaient maigrir a montré qu’après 2 ans le groupe qui avait un podomètre avait perdu moins de poids que le groupe comparatif qui n’en avait pas.

J’aimerais aussi au moment où l’on réfléchit à l’utilité santé des capteurs d’activités que l’on n’oublie pas les très nombreuses personnes qui ont investi dans l’acquisition d’un tel appareil et qui après quelques semaines l’abandonnent, déçues de ne pas atteindre les 10’000 pas espérés.

 

Les objets connectés sont-ils fiables ?

Il y a évidemment autant de réponses que de capteurs. Une étude de l’Université de Stanford a par exemple montré que la plupart des capteurs mesurent la fréquence cardiaque avec précision mais que le calcul des dépenses énergétiques était très imprécis, avec des erreurs allant selon les appareils de 27 à 93 %. Dans un article publié dans la Revue Médicale Suisse, le Dr Mathias Tschopp rappelle qu’il est difficile de baser une intervention médicale sur la base de données récoltées par du matériel non certifié pour un tel usage. Les différents exemples présentés dans cet article montrent les possibilités mais aussi les limites actuelles de l’utilisation des objets connectés en médecine. L’exemple de l’analyse du sommeil pour la détection des apnées du sommeil est dans ce sens illustratif, les capteurs peuvent détecter des apnées mais au prix de nombreux faux négatifs, avec comme conséquence des examens coûteux pour des suspicions d’apnées qui n’en sont pas.

 

Big brother is watching you…

Si vous en doutez encore, lisez l’article Comment le Big Data façonne nos vies publié dans Le Temps pour vous rendre compte du nombre de données que nous créons chaque jour, le plus souvent même sans nous en rendre compte.

Nos données santé sont le plus souvent stockées à l’étranger, rendant leur contrôle d’autant plus difficile. Ce danger n’a pas échappé au Préposé fédéral à la protection des données pour qui le risque d’une perte de contrôle, et donc d’une atteinte à la protection des données, est bien réel. Un matelas pouvant servir à autre chose qu’à dormir, l’entreprise qui vous a vendu votre capteur de sommeil connait certainement la durée et la fréquence de vos ébats amoureux.

 

Des preuves scientifiques

L’utilisation médicale des objets connectés va certainement se développer. Il est pour cela indispensable que leur utilité soit prouvée par des études scientifiques. Plusieurs entreprises travaillent dans cette direction, à l’image du suisse DomoSafety qui fournit des services de détection et de surveillance à distance pour le suivi des maladies chroniques.

Mais déclarer partout que x pourcent de la population a un capteur d’activité et que les objets connectés vont révolutionner la santé ne suffit pas. Une réflexion un peu plus poussée est indispensable, qui porte en particulier sur l’utilité des mesures effectuées, que ce soit pour le patient ou pour le professionnel de la santé. Dans ce sens, une voie prometteuse est celle des objets connectés qui faciliteront la communication entre patients et professionnels de la santé.

 

Cet article attend vos critiques, je serai en particulier très heureux de découvrir des objets connectés médicaux scientifiquement utiles que je ne connais pas encore, l’objectif étant je l’espère de faire mentir le titre de cet article.

 

Vidéo. Les objets connectés, pour votre bien (4 min 42)

 

A lire aussi: Comment nous avons découvert le côté sombre des objets de fitness connectés.

A écouter:  Mesurer pour mieux soigner… #oupas. RTS, Six heures – Neuf heures, le samedi., 20 mai 2017. Antoine Droux, Martine Galland et Théo Chavaillaz

 

Dr Jean Gabriel Jeannot

Médecin, spécialiste en médecine interne, avec un intérêt particulier pour l’utilisation des technologies de l’information et de la communication en médecine.

17 réponses à “Médecine : les objets connectés sont inutiles

  1. Un article prometteur mais qui selon moi est trop réducteur. La structure est en effet : 1. les objets connectés sont-ils utiles (dans le domaine médical)? 2a. Les podomètres sont des objets connectés 2b. Les podomètres n’ont pas de valeur ajoutée sur la perte de poids 3. Les objets connectés sont donc inutiles.
    Deux raccourcis sont en effet pris. Premièrement, les objets connectés sont réduits aux podomètres alors que le terme couvre, hors du domaine de la santé déjà, même une casserole qui indique à son utilisateur sa température de cuisson par notification sur smartphone. Plus restrictivement au vu du domaine, les objets connectés à prendre en compte comprennent les podomètres, les balances intelligentes, les bouteilles d’eau connectées, un bracelet de mesure de la glycémie, etc.
    Le deuxième raccourci est pris au niveau de l’utilité, résumée en perte de poids. Indéniablement, le surpoids est la cause principale de troubles cardiovasculaires majeurs, mais tout objet connecté ne vise pas la perte de poids. Ainsi, au vu de la grande diversité des finalités de ces produits et de leur qualité, il faudrait distinguer selon chaque catégorie. Au hasard : l’utilisation d’une bouteille qui sonne quand la personne n’a pas assez bu a-t-elle un effet positif sur la déshydratation estivale des personnes âgées? Autre exemple : un bracelet mesurant la glycémie notifiant le patient par smartphone, voire commandant automatiquement la prochaine ampoule d’insuline, a-t-il un effet positif sur la gestion du diabète? L’utilité serait dans ces deux cas bien autre que la perte de poids et l’effet sur la santé autrement positif.
    Une autre critique peut être faite relativement à l’étude citée : outre le fait que la perte de poids plus significative du groupe de contrôle était faite sur la base d’un poids médian plus élevé au départ, l’étude précise que les deux groupes ont vu des “améliorations significatives quant à leur composition corporelle, activité physique et régime alimentaire, sans différences significatives”. Le podomètre utilisé n’avait donc ici du moins pas d’impact négatif. De plus, l’étude a, dans sa méthodologie, utilisé pour les deux groupes un système de rappels par SMS et un site web pour motiver les participants à perdre du poids. Toute montre connectée qui se respecte fera exactement la même chose : rappeler régulièrement à l’utilisateur de se lever, bouger, courir, etc. Cela permet tout naturellement de rappeler un point soulevé aussi dans l’article : l’effet stimulant de tels objets. Libre à l’utilisateur d’en faire fi, mais si celui-ci est persévérant, nul doute qu’un petit écran le sommant d’être plus actif est utile.
    Quant à la partie sur l’utilité clinique de telles données, il va de soi qu’un gadget entre 30 et 300 francs n’atteint pas la précision de matériel médical à 100’000 francs. Une smartwatch n’est pas un hôpital de poche, et elle ne le prétend pas. Pour l’exemple de l’apnée du sommeil, il faudrait pondérer le coût des tests réalisés sur la base de faux positifs avec le bénéfice de cas qui seraient sinon non-détectés. Mais plus largement, cette réflexion relève plus du patient hypochondriaque 2.0 qui consulte sur la base de Doctissimo. Personne n’oserait cependant prétendre qu’internet est inutile parce qu’il n’a pas de valeur clinique suffisante.
    L’article n’est bien évidemment pas dénué d’intérêt : la problématique de la protection des données en est une, surtout en lien avec des questions de Big Data, de communication de données et de leur monétisation. C’est une problématique dont il faut prendre conscience, pousser par divers moyens les entreprises à respecter au mieux la protection des données, sans pour autant perdre de vue les avantages qui accompagnent de telles nouvelles technologies. De plus, l’article ne le dit peut-être pas explicitement, mais il va aussi de soi qu’une smartwatch ou une balance intelligente n’est pas une panacée. Si on se limite à nouveau à la simple perte de poids, les fondamentaux que sont changer l’alimentation et augmenter l’activité physique restent les mêmes, connectés ou non. Les objets connectés ne pourront eux qu’inciter le patient, en agissant sur un principe cependant encore plus fondamental dans toute poursuite d’une meilleure santé : la motivation et la persévérance.

    1. Bonjour,
      Merci Jonas Zaugg pour votre commentaire. L’unique objectif de cet article est de contrebalancer quelque peu le sentiment actuel qui est de nous faire croire que tout objet connecté est forcément utile médicalement. J’ai juste voulu dire qu’il y à une différence entre un gadget santé et un outil médical. Et mettre en garde contre quelques dangers, celui de la protection des données par exemple.
      Meilleures salutations.
      Jean Gabriel Jeannot

  2. Il serait intéressant d’analyser l’utilité réelle du détecteur portatif AVA pour femmes,
    voir http://www.avawomen.com, qui recueille les données physiologiques liés au cycle
    menstruel et qui n’est pas connecté en permanence avec le smartphone.
    Les données mesurées pendant la nuit sont transférées le matin par raccordement câble avec le smartphone, sur lequel une application spécifique permet d’en évaluer
    Globalement pour chaque nuit les valeurs épurées de erreurs de mesure.
    AVA est en vente aux USA depuis un an, mais le développement technologique en a
    été fait en Suisse au CSEM de Neuchatel.

    1. Bonjour Hugo Wyss,
      Merci pour votre commentaire. Je connais ce bracelet mais sans plus, je ne sais pas quels sont les preuves scientifiques existantes. Mais le CSEM jouit d’une excellente réputation, ils ont certainement fait un travail de grande qualité. On peut lire sur le site d’Ava “we conduct clinical studies and publish peer-reviewed papers”. Ce serait intéressant de connaître ces études.
      Meilleures salutations.
      Jean Gabriel Jeannot

  3. Bonjour Docteur Jeannot,
    Votre article met en lumière les aspects gadgets qui sont à la fois source de motivation à l’activité physique mais également responsable d’abandons si les résultats ne sont pas atteints. L’objet connecté doit avoir du sens pour le pratiquant (c’est un outil et seulement un outil parmi d’autre) sans en devenir esclave . Par contre je vous rejoins sur “Dans ce sens, une voie prometteuse est celle des objets connectés qui faciliteront la communication entre patients et professionnels de la santé.”Je vous invite à découvrir Vitalitrack (http://vitalitrack.com/) qui permet d’évaluer, de mesurer, d’analyser et d’assurer le suivi des capacités physiques, de bien-être des participants à des programmes santé bien être. Cette solution permet également à tous les acteurs (pratiquant, professionnels de santé, professionnels du sport, cadre institutionnel..) de partager des informations permettant un fonctionnement en réseau. A votre disposition pour échanger si vous le souhaitez.

    1. Bonjour Monsieur,
      Merci pour votre commentaire. Je suis convaincu que le numérique doit être utilisé en médecine, j’aimerais juste que l’on ne confonde pas technologie et utilité. Vous avez peut-être vu il y à quelques jours cette annonce “Contre le cancer, une appli rallonge la durée de vie” (http://bit.ly/2r9vHZm), très simple technologiquement, très utile médicalement. C’est dans cette direction que nous devons aller.
      Je vais regarder votre solution que je ne connaissais pas. Mais demandez toujours aux utilisateurs, patients et professionnels de la santé, ce qui leur est utile.
      Meilleures salutations.
      JG Jeannot

  4. l’utilité de la technologie ne peut se vérifier que si on a un retour d’expérience des gadgets que vous dénoncez . Seul l’usage éliminera automatiquement ceux qui n’en ont pas . On peut comparer cela à tous les espèces vivantes, le darwinisme élimine naturellement celles qui n’ont pas d’avenir.
    On peut donc considérer que la profusion de gadgets sera confronté à une sorte de darwinisme numérique , dont seuls les plus utiles survivront .

  5. Bonjour Jean-Gabriel,
    Merci pour cet article qui a le mérite de mettre en avant un sujet qui doit être discuté. Nous manquons de recul, néanmoins, il existe certaines études qui doivent être prise en compte. Ton article ne cite qu’une seule étude négative en lien avec activité physique et obésité, il existe d’autres études qui montrent des impacts positifs.
    Liu & al (2015) a réalisé une méta-analyse sur l’impact des apps sur l’activité physique et la réduction de poids. L’IMC et le poids sont améliorés.
    (Liu F, Kong X, Cao J, Chen S, Li C, Huang J, et al. Mobile phone intervention and weight loss among overweight and obese adults: a meta-analysis of randomized controlled trials. Am J Epidemiol 2015;181(5):337-48. )
    Bort-Roig & al (2012) dans une revue systématique met en avant les apps et objets connectés qui ont le meilleur impact (profils d’activités physiques, objectifs, feedback, et réseau de soutien).
    (Bort-Roig J, Gilson ND, Puig-Ribera A, Contreras RS, Trost SG. Measuring and influencing physical activity with smartphone technology: a systematic review. Sports Med 2014;44(5):671-86. 60. Fanning J, Mullen SP, McAuley E. Increasing physical activity with mobile devices: a meta-analysis. J Med Internet Res 2012;14(6):e161)
    Ton article sera plus équilibré si tu peux le mettre à jour en ajoutant les résultats de ces études. En effet, en l’état, pour un public non averti, le texte pourrait laisser croire que ces outils n’ont pas d’utilité et qu’il ne faut mieux pas les utiliser.
    Au plaisir de continuer de discuter avec toi de ces sujets passionnants et un grand merci pour ton excellent blog,
    Cordialement
    Franck

    PS : D’autres études mettent en avant l’intérêt de certaines apps dans le domaine de l’activité physique et obésité.
    O’Reilly GA, Spruijt-Metz D. Current mHealth technologies for physical activity assessment and promotion. Am J Prev Med 2013;45(4):501-7.
    Stephens J, Allen J. Mobile phone interventions to increase physical activity and reduce weight: a systematic review. J Cardiovasc Nurs 2013;28(4):320-9.
    Wearing JR, Nollen N, Befort C, Davis AM, Agemy CK. iPhone app adherence to expert-recommended guidelines for pediatric obesity prevention. Child Obes 2014;10(2):132- 44.
    Les résultats de ces études sont repris par le document de la HAS : Référentiel de bonnes pratiques sur les applications et les objets connectés en santé (Mobile Health ou mHealth) paru en octobre 2016.

    1. Bonjour Franck,

      Merci pour ton commentaire très riche. Tu as raison, cet article est plus un “cri” qu’une revue systématique, mais j’insiste sur le fait qu’il y a actuellement une grande discordance entre ce qui est annoncé, promis (pour des raisons commerciales) et ce qui est médicalement utile, validé. Ce n’est qu’un exemple mais les fameux “10’000 pas” utilisés par de nombreux fabricants n’ont aucune valeur médicale.

      Plusieurs études que tu cites parlent d’applications, pas d’objets connectés, je pense que c’est encore un autre monde.

      Ceci dit, je suis convaincu que les objets connectés peuvent être utile en médecine, mais leur utilité doit être prouvé scientifiquement, comme pour n’importe quel appareil médical.

      Au plaisir de poursuivre la conversation 🙂

      Jean Gabriel

  6. Connaissant mes confrères (et leur “égrégore”), bons nombres sont sceptiques et réactionnaires face aux progrès techniques, certes habitués
    à des repaires pharmaceutiques qui font semblant d’évoluer,
    à certains aspects médicaux purement cosmétiques, mais aussi confrontés à une technologie qui débarque pour désacraliser et simplifier tout leur univers.. et leur enlever aussi du coup le pain de la bouche..
    De là leur absence de scrupules à faire des déclarations prônant la méfiance au nom de la prudence, et sur ce ton médical suffisant, se croyant souverain.

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire.
      Je ne suis pas sûr que le terme de sceptique soit le plus juste, je dis uniquement que si l’on veut utiliser les objets connectés à des fins médicales, leur utilité doit être prouvée.
      Je vous invite à répondre à la dernière phrase de l’article:
      “Cet article attend vos critiques, je serai en particulier très heureux de découvrir des objets connectés médicaux scientifiquement utiles que je ne connais pas encore, l’objectif étant je l’espère de faire mentir le titre de cet article”.
      Au plaisir de vous lire.
      Jean Gabriel Jeannot

      1. Mais j’espère bien que vous êtes sceptique, tout comme je sais l’être ! Seulement notre corporation l’est encore souvent de manière cynique et doctrinale (donc mal informée) face à ceux qui lui sont étrangers. Quant aux études médicales, elles ne valent pas grand chose prises individuellement…c’est le paradigme de l’arbre qui cache la forêt, le même qui peut faire mentir des statistiques. Et les inférences sont purement inductives, donc les conclusions biaisées, donc discutables, donc “au mieux” vues, sous l’angle de l’euphémisme, comme provocatrices, donc non scientifiques. Et faire appel à votre génie pour devoir lire des titres d’article autant polémiques, et potentiellement nuisibles pour les investisseurs, c’est ne pas se rendre compte, ou alors se moquer, du mérite et du travail de pionniers effectué dans le monde, foisonnant certes, de l’ingénieurie en Suisse. Alors il ne faut pas s’étonner si le Venture Capital de l’innovation MÉDICALE en Suisse, est un processus aussi lent et itératif. Donc restons capable d’être sceptiques mais jamais réactionnaires !

      2. Vous provoquez cyniquement de la méfiance avec vos jugements de valeur presque gratuits (à mon sens pas délibérés de façon pleinement consciente) , et c’est encore à nous, qu’incombe le fardeau de la preuve..? pour faire mentir votre primum movens !? Non mais ! En voilà une façon de procéder. Alors oui , c’est un procès d’intention à l’encontre de votre article, et alors ? La rigueur est de mise, cher confrère.

  7. Bonjour,
    Je ne suis pas médecin mais ce que je peux dire c’est que tout le monde a ses idées. Si un objet connecté marche pour une personne, il peut ne pas marché sur pour une autre. Donc, normal que le Dr a son avis sur les objets connectés et la médecine.
    En tout cas, les articles de ce genre permet de soulever des questions et de trouver des réponses.

    1. Bonjour,
      Merci pour votre commentaire. Vous avez raison, l’utilité d’on objet connecté peut varier d’une personne à l’autre. Mais l’objectif de cet article était de dire que si l’on veut que ce soit un outil “médical”, il faut que son utilité ait été prouvé sceintifiquement.
      Meilleures salutations.
      JG Jeannot

  8. A priori, on doit toujours apprendre à vivre avec notre temps….ou pas .. c’est selon le paradigme du moment… celui du Résistant ou du réactionnaire ?

    Cet article est intéressant, bien qu’il soit journalistique.

    http://www.lebigdata.fr/big-data-soins-de-sante

    Et quand vous écriviez qu’un device doit être “prouvé scientifiquement” avant de conclure officiellement avant de conclure à son efficacité … vous imaginez le rythme ?? C’est comme s’il fallait chaque fois, bon j’exagère, attendre l’avis du comité Nobel pour s’assurer que la découverte fondamentale ou la technologie inventée étaient reproductibles ou particulièrement fécondes.

    Le monde des chercheurs, des ingénieurs et des investisseurs ne fonctionne pas comme le nôtre. Ils se placent en deçà (exprimé en temps) de la réglementation, ils n’attendent pas d’être validés, ils créent sans cesse jusqu’à trouver les bonnes formules. Ou plus ou moins les bonnes, mais la révolution numérique 3.0 se base sur des processus extrêmement fiables d’une récolte de données qui se veut exhaustive. Et malgré les défauts du “solutionnisme” comme Bertrand Kiefer nomme justement la doctrine qui est derrière, il n’empêche que la révolution renverse ou prend de court nos croyances qui rattache encore trop notre ego à notre stéthoscope et, il y a pas si longtemps que cela, à notre sphygmomanomètre… “ mais qui sont ces envahisseurs qui viennent chasser sur nos terres ?” cela étant, je suis sûr qu’on continuera à la Fac à différencier à l’oreille une sténose aortique, d’une insuffisance mitrale, à inspecter les conjonctives palpébrales inférieures à la recherche d’anémie, à chercher le Murphy, à pousser un maximum la sémiologie neurologique (qu’aucun robot ne pourra mieux maîtriser qu’un homme face à son semblable) etc.
    Bref, rappelez vous l’apparition d’internet fin des années 90, des natels, au début des années 2000, celle des smartphones (combinaison des deux) en 2008, …alors pensez donc en 2024… les objets connectés… les médecins aussi doivent le rester.
    😉

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