Cette semaine une vague de chaleur a balayé l’Europe. Elle a amené des nombreux records de chaleur et des températures supérieures à 45°C en France. Cette canicule est dangereuse pour la vie humaine. Ces chaleurs surviennent tout au début de l’été, en juin.
D’après l’Organisation Météorologique Mondiale, il est trop tôt pour attribuer cette vague de chaleur au réchauffement climatique, mais elle est tout à fait cohérente avec l’effet de serre causé par la quantité élevée de CO2 dans l’atmosphère.
Les études statistiques qui déterminent si une vague de chaleur aurait pu se produire en absence du réchauffement prennent un certain temps. Celles qui traitent des vagues de chaleur de 2018 sont tout juste terminées.
Une étude publiée récemment a prouvé que la vague de chaleur au Japon en juillet 2018 aurait été impossible sans réchauffement climatique. Elle paraissait alors que ce pays étouffait sous une nouvelle canicule, très inhabituelle, en mai 2019.
Une autre étude récente menée par des scientifiques de l’ETHZ (Martha Vogel, Sonia Seneviratne) montre que la vague de chaleur de mai-juillet 2018 qui a touché une grande partie de l’Europe simultanément, est, elle aussi, certainement due au réchauffement climatique.
Certains spécialistes des changements climatiques sont d’ores et déjà convaincus que cette canicule est inhabituelle et imputable aux émissions humaines de carbone. Jean Jauzel, l’ancien président du GIEC l’affirme clairement.
Prof. Martine Rebetez de l’UNINE déclare que l’accumulation des années chaudes, de vagues et de records de chaleur est clairement due au réchauffement climatique.
La Planète se réchauffe, alors les canicules deviennent plus fréquentes et plus fortes.
Plusieurs scientifiques estiment que le réchauffement climatique s’accélère et se produirait plus vite que les prévisions du GIEC (voir blogs précédents). Si le système Terre s’emballe, et que le réchauffement cause des émissions de carbone des écosystèmes naturels, nous pourrions bien voir des phénomènes encore plus spectaculaires et inquiétants se produire bientôt. Les températures pourraient être encore plus élevées, les saisons plus perturbées encore, et les inondations plus importantes et beaucoup plus graves. Combien de jours par année pourrons-nous sortir de la maison sans y être consignés par des catastrophes naturelles? Combien d’années ces maisons tiendront-elles? Qu’allons -nous manger? Ce sont les vraies questions à poser aujourd’hui et les décideurs doivent s’atteler à y répondre.
photo Michal Jarmoluk de Pixabay