Les avions en vol rejettent des résidus du carburant consommé. Ces particules favorisent la condensation de cirrus, fins nuages vaporeux, qui se forment dans certaines conditions atmosphériques. Ils empêchent la chaleur de se dissiper et contribuent au réchauffement climatique.
En 2020, la circulation aérienne a été fortement limitée par les mesures de confinement. Durant cette période, le ciel a été plus dégagé. En absence d’avions, le nombre de nuages cirrus a été réduit de 9%, et ceux qui se sont formés étaient un peu moins denses.
L’arrêt des avions a donc eu un effet bénéfique immédiat sur le réchauffement climatique. Sans ces nuages et leur effet chauffant, la température de la Planète pourrait diminuer un peu (phys.org). Au contraire, un arrêt brusque de la consommation du charbon au sol a pu augmenter légèrement les températures (blog). A long terme bien sûr, l’arrêt de l’aviation actuelle, aussi bien que celui de la consommation du charbon limite l’effet de serre pour les années futures.
Nous pouvons donc limiter l’aviation quasi-immédiatement, enfin dès que les personnes en déplacement seront rentrées à la maison. Des restrictions de vols pourraient constituer une solution valable de sauvetage d’urgence du climat. Au minimum, il faut mettre en place des améliorations telles que des vols sans escale, et des connections en train.
Avant la crise covid, l’aviation connaissait un essor rapide. Si cette évolution se poursuivait, les émissions de carbone des avions augmenteraient beaucoup le réchauffement climatique. De plus, ils provoqueraient la formation de plus de cirrus, et l’effet de serre provoqué par ceux-ci pourrait tripler vers 2050 (phys2). Il faut absolument le juguler avant, et en tenir compte dans conception de nouveaux carburants. Des combustibles plus propres pourraient limiter la condensation des nuages, mais les émissions de CO2 aéronautiques devraient aussi aussi être sérieusement limitées.
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