Les forêts suisses meurent-elles cette année? Si elles vivent encore, sauvons-les maintenant!

Les arbres de nos forêts meurent

Au printemps passé, des pins ont bruni par-ci par-là dans le Chablais. En été, ces arbres ont pris une teinte rousse et leur mort est devenue apparente.

Ils ont apparemment succombé aux bostryches, mais ceux -ci attaquent en priorité les individus tombés ou affaiblis, par exemple par la sécheresse.

Cette année les pins sur les collines environnantes semblent trop bruns contre le vert frais des jeunes feuilles autour d’eux. Là, ce n’est pas un pin sur dix, mais une grande partie, la moitié de la forêt peut-être. J’ai peur qu’ils ne meurent, que la moitié de la forêt ne dépérisse cette année.

Cubly-Belvédère, Vaud, le 10 mai 2020

Et les arbres meurent partout autour de nous. En France, dans l’Est de la France, un dépérissement important des sapins pectinés a été observé l’année passée. Affaiblis par les changements climatiques, les végétaux succombent aux insectes. Dès qu’ils rougissent, ils sont condamnés. Les sapins blancs du Jura ont aussi été touchés, ainsi que des forêts de hêtres. Les arbres meurent du réchauffement climatique en Afrique, en Amérique du Sud, les séquoias en Californie, les genévriers au Moyen-Orient, les chênes en Espagne et en Grèce. De nombreuses forêts pourraient disparaître ces prochaines années (lien).

Les arbres sont essentiels à notre biosphère

Les bois modèrent le climat, attirent la pluie, purifient l’air, abritent les animaux. La mort des arbres est un signe de plus de la mort de la Nature, de la fin de notre monde. Elle survient après la disparition de la majorité d’insectes, d’oiseaux, de hérissons de notre environnement. Tout meurt autour de nous, remarquons-le.  L’ampleur des changements dépasse les prévisions. Serons-nous épargnés?

Actuellement, certains essayent de mettre un prix sur les services que la Nature rend à l’Humain. Mais quel est le prix réel de l’air, de l’eau, du climat modéré dont nous avons absolument besoin pour vivre? Combien serons-nous prêts à payer pour respirer ou pour ne pas être exposés à 60°C? Réaliserons-nous assez tôt que ces éléments absolument nécessaires à notre survie sont menacés? Nous avons besoin de la Nature de maintes autres façons, nous ne comprenons que partiellement la façon dont les différents éléments de la biosphère interagissent entre eux. Bien de fois par le passé, la disparition d’un animal ou d’un insecte a permis de constater une perturbation de l’environnement dangereuse pour l’Homme aussi.

La mort des arbres ajoutera à l’effet de serre. Ces végétaux maintiennent en place le sol de la forêt, grâce à l’arbre, tout l’écosystème forestier existe et prolifère, animaux, insectes, mycorhizes millénaires. Le sol n’est pas du sable, mais un enchevêtrement de racines, de feuilles mortes et d’insectes et de micro-organismes vivants.

SI les forêts de montagne disparaissent, bien de rochers ne tiendront plus, des coulées de boue encore plus importantes se produiront, s’ajoutant aux effets des les précipitations de plus en plus intenses.

Les modèles climatiques prévoient que le réchauffement causera la disparition totale de l’épicéa , du hêtre, et des problèmes climatiques pour le sapin et pour le chêne dans les collines et les montagnes où ces arbres subsistent encore (lien).  Actuellement, la Nature change plus vite que prévu.

Arbres menacés dans les zones montagneuses où les forêts subsistent encore. Pour l’épicéa le risque est encore plus important.

Il est probablement inutile de planter des hêtres et des chênes, mais que faut-il prévoir? Des bambous? Des eucalyptus? Des palmiers? S’ils survivent aux températures de 50°C, y arriverons-nous? Le pays sera-t-il alors balayé de tornades et d’ouragans?

Il faut un plan d’urgence pour les arbres

J’aimerais que les forêts actuelles soient sauvées, qu’elles survivent le plus longtemps possible, dix ou vingt ans, jusqu’à ce que nous ayons repris nos esprits et remis le climat sur la bonne voie. Il faudrait aussi planter le plus des arbres possible, au-dessus des trottoirs, au-dessus ou à la place des parkings, partout où un mètre carré est disponible. Nous serons bientôt heureux d’avoir de l’ombre.

Les pins sont apparemment attaqués par des insectes, des bostryches, quand ils sont affaiblis par la sécheresse. D’autres arbres succombent directement au manque d’eau.

Il faut former un organisme chargé du sauvetage des forêts, déclarer le pays en état de catastrophe naturelle, et déployer des moyens suffisants pour sauver les forêts. Des chômeurs, il y en a,  et je veux bien aller creuser bénévolement pour sauver les forêts.

Combien de forêts pourraient être sauvées avec un réseau de réservoirs et de bisses qui éviteront la sécheresse au printemps? A bien d’endroits, la fonte des neiges fournirait suffisamment d’eau.  Un arrosage artificiel modéré pourrait être considéré aussi. Pouvons-nous préparer des canaux d’arrosage pour le printemps prochain pour des forêts qui montrent des signes de sécheresse cette année mais où les arbres survivent encore?

La forêt est un écosystème ancien et très diversifié, elle abrite des milliers d’insectes et elle fonctionne ainsi, dans l’équilibre de nombreux êtres vivants. Un arrosage d’insecticide décimerait la vie de la forêt.

  Naïvement, pourrions -nous tenter un élevage à grande échelle de pics qui seraient libérés dans la forêt? Le WSL a la liste des ennemis des scolytes (lien). Pouvons-nous organiser des lâchers d’insectes protecteurs?

Nous devons nous mobiliser pour sauver les bois, créer un organisme d’action et investir des moyens suffisants. Ce sera vite rentabilisé par l’évitement de glissements de terrain, sans parler d’un climat supportable.  Signalez aussi tous les arbres jaunis qui apparaîtront de plus en plus clairement ce mois-ci.

Le mois d’avril a été exceptionnellement sec, l’hiver très doux: https://www.meteosuisse.admin.ch/home/actualite/infos.subpage.html/fr/data/news/2020/5/bulletin-climatologique-un-mois-davril-extremement-chaud-ensoleille-et-sec.html

La mort des grands arbres condamne les forêts tempérées

 

 

Un revenu citoyen disponible pour chacun

Le revenu inconditionnel, une excellente solution à la crise actuelle

Le revenu de base inconditionnel apparaît comme la meilleure solution dans une situation difficile, et a été récemment adopté par l’Espagne. Aujourd’hui l’économie est freinée par le coronavirus, de nombreux lieux de travail sont fermés, et les déplacements sont interdits ou découragés, le revenu inconditionnel évite donc des difficultés insurmontables à l’Etat et des nombreux drames humains. Or, ce niveau de perturbation deviendra probablement de plus en plus fréquent à l’avenir.

Un revenu de base permettrait de faire des pauses dans un parcours professionnel, de rester avec ses enfants, de repeupler des villages et des petites villes qui se désertifient, de retaper les maisons, de cultiver son jardin. Il éviterait des contrats à courte durée, des déménagements, des séparations pour le travail, et aiderait les personnes au chômage de longue durée à vivre dignement. Si l’exigence absolue d’avoir du travail disparaît, une partie de la population s’orienterait peut-être vers leurs activités favorites. Certains choisiraient des activités réellement utiles à la société.

Au niveau financier, un revenu inconditionnel peut remplacer le chômage,  les aides aux entreprises moribondes et l’aide sociale. Il résoudrait les lourdeurs techniques dues au chômage et les frais inhérents, diminuerait les frais de construction de route, les déplacements, et les émissions de carbone des entreprises.

Au dix-neuvième siècle,  on voulait occuper les hommes de crainte qu’ils ne sombrent pas dans l’alcoolisme. Notre société a quand même évolué, les citoyens d’aujourd’hui qui ont été bien nourris et  n’ont pas subi de maltraitance sont plus sains et plus responsables. De plus, l’école devrait inclure un cours de citoyenneté, et un cours d’hygiène de vie qui donnerait les bases d’une une vie saine. Un enseignement d’écologie, de l’effet des agissements de l’Homme sur son environnent, serait aussi utile.

La solution du revenu de base inconditionnel est pourtant difficile à accepter pour certains, alors même que certaines entreprises réussissent à obtenir des financements importants en promettant des développements économiques illusoires, irréalistes, malhonnêtes, et polluants.

Dans notre société, de nombreuses personnes ont toujours vécu de leurs rentes ou du fruit de leurs investissements.   Nous pourrions peut-être perpétuer cette tradition et octroyer à chaque Suisse une rente à vie générée par le fonctionnement du pays et par sa propre consommation.

Un revenu citoyen assorti d’obligations

Une autre approche du problème serait un revenu citoyen, accessible à chacun mais incluant une obligation d’un travail d’intérêt public de deux ou trois demie journées par semaine.

Les personnes qui en bénéficient accepteraient de consacrer un peu de temps à des activités utiles pour la société.
Ils devraient donc effectuer les tâches demandées sans pouvoir forcément les choisir, et sans qu’elles soient nécessairement liées leur formation professionnelle.
La société aurait aurait deux ou trois types de travail: les indépendants ou les employés qui travailleraient selon le système actuel, qui pourraient gagner plus, et pour qui rien ne changerait, et les titulaires du revenu citoyen, disposant de beaucoup de temps libre à aménager de façon indépendante.

Ces personnes seraient aussi une force de travail disponible immédiatement dans le village. Il faudrait créer un registre de leurs compétences.

Les personnes au bénéfice de ce revenu auraient aussi des formations très diverses, mais il serait peut-être quand même pratique de disposer rapidement d’une main-d’oeuvre pour des tâches utiles. Dans la crise actuelle, l’armée a été appelée pour aider le corps médical.  De nombreuses personnes apporteraient volontiers leur aide à la communauté un ou deux jours par semaine.

Aujourd’hui, il faut de toute urgence capter du carbone, régénérer les sols, développer une agriculture à cet effet, aider les agriculteurs, replanter des arbres. La rénovation et l’isolation des bâtiments anciens me paraît aussi une priorité. Les citoyens devraient pouvoir jardiner et produire au moins leurs salades, ils devraient aussi pouvoir récolter les surplus agricoles, pour éviter le gaspillage alimentaire et nous protéger ainsi des pénuries.

Actuellement, l’engagement d’une personne pour ramasser les feuilles mortes peut nécessiter l’élaboration d’une offre d’emploi publique par des commissions. Serait-il plus pratique de disposer constamment d’un contingent de personnes qui pourraient être facilement appelées? Je suppose que les personnes choisissant le revenu citoyen quitteraient le chômage et réduiraient fortement leurs recherches d’emploi, leur emploi de temps et celui des entreprises en serait allégé. Les serveurs informatiques et les réseaux internet seraient désengorgés sans ces activités inutiles.

Ce revenu citoyen pourrait remplacer totalement les indemnités chômage, ce qui simplifierait le système mais causerait alors une diminution des revenus de certaines personnes dont le salaire était précédemment élevé par rapport au système actuel. L’aide à la recherche d’emploi devrait cependant subsister, à la demande des personnes.

J’ai l’impression que cette solution simple serait très pratique, et résoudrait de nombreux problèmes qui se posent actuellement.

Commentaires le plus informatifs et potentiellement utiles:

Marc Isenschmid: Bonjour, j’ai beaucoup de respect pour la manière dont vous exposez la situation. Je suis pour le revenu inconditionnel moi aussi. J’ai beaucoup réfléchi à notre futur et il me paraît clair qu’avec la robotisation nous allons avoir de plus en plus de chômeurs. Songez aux voitures autonomes par exemple, qui vont mettre les taxis aux chômage ainsi que les livreurs. Songez aux robots médicaux qui seront de plus en plus performants et exiger ont moins de laborantins. Ou encore aux intelligences artificielles qui remplaceront les informaticiens, des ingenieurs ou même des médecins. Et j’en passe ! Les métiers du futurs qui ne seront pas robotisés seront ceux des intellectuels (et encore), des artistes, des thérapeutes, des inventeurs, des philosophes qui ne seront pas aisément remplacés par des machines. Tout cela va forcément changer la société ! Alors inutile de se demander si votre plan madame va bouleverser les habitudes, c’est la technologie qui va le faire. Il nous faut donc réfléchir à un autre type de vécu. A des solutions econoniques et sociales pour aider ou occuper une population toujours plus nombreuse. Nous avons besoin de réinventer notre quotidien.

Brinde Lucidité: … les néo-comico marxistes proposent le SAV (salaire à vie) et pas le RBI ! Les néo-comico-libéraux proposent le QE ou hélicoptère money et pas le RBI. Les néo-comico-socialos proposent l’AGR (allocation générale de revenu) et pas le RBI, et d’autres amis le RTE (STE réalité) et pas le RBI… Le RBI ne représente pas de l’infra-politique (droite contre gauche le malheur des uns contre le malheur des autres), donc ni un projet néo-comico-capitalo-libéral ni néo-comico-marxo-socialo mais un projet de société, un contrat social et économique ou civilisationnel- (Rousseau repose tranquille le RBI modernise apaise et oxygène le contrat social) permettant la dignité et la liberté- versé mensuellement ! Le RBI représente une mesure et un outil souple et adaptable à toutes les situations (toutes sortes de crises ou sans crise) moderne, intelligent, adapté, adaptable, aisément finançable, raisonnable, rationnel, judicieux, pacifique, pacifiant, simple, efficace, pertinent, réaliste, réalisable et équitable dont l’implémentation et mise en place peut se réaliser en 1 semaine ! Avec la caisse RBI le micro-prélèvement, modernise et simplifie le fonctionnement de la nation et l’interdépendance des citoyens en garantissant le respect de la sphère privée, on assure un socle de vie décent à tous les habitants, retraités inclus, on valorise toutes les activités non-rémunérées, bénévolat, éducation des enfants, tâches ménagères, personnes à charge, etc…
C’est bien le RBI qui représente l’outil permettant la transition écologique car il ne coûte (contrairement au RTE- SAV- AGR et autres revenus de base conditionnés) pas un sou à la collectivité ! Pas un seul fonctionnaire pour remplir la caisse RBI et pas 1 seul fonctionnaire pour la dis-tribution du RBI !
Le RBI est simple, écologique, efficace et solidaire !
Le RBI l’essayer c’est l’adopter !
Le RBI parce que nous le valons bien !
Le RBI pour moderniser, oxygéner et apaiser aisément le contrat social, économique et écologique
Le RBI est nécessairement inconditionnel, apaisant et bienfaisant pour chacun-e !

Dorota Retelska: Ce revenu serait financé par le budget du chômage, de l’aide sociale, des investissements pour l’emploi et des infrastructures pour l’emploi. Une partie viendrait probablement des impôts de ceux qui gagnent plus. En fait, avec les avancées technologiques, une journée de travail ou deux suffisent à produire ce dont nous avons besoin (nourriture, bâtiments, habits, santé). Actuellement, par exemple, des tonnes d’habits sont produites, envoyées dans le monde, stockées dans des entrepôts et exposées dans des magasins construits à cet effet, puis finalement détruits car en excès. Cette partie de l’économie et du travail, (habits en excès, bâtiments et transports à cet effet) est inutile et nuit dangereusement à notre environnement.
De nombreux emplois dans la publicité et dans la compétition sont dus à cette surproduction. Il vaudrait mieux exiger la qualité, étendre la durée de vie d’un objet produit mais diminuer leur nombre.
Apparemment, des personnes dans la finance travaillent à revendre des titres entre filiales d’une entreprise pour cacher les gains (documentaire Arte)…
Et parfois nous nous laissons tenter par une publicité efficace à acheter des objets inutiles ou même nuisibles.

Addendum: Le pape a appelé le dimanche de Pâques à l’introduction d’un revenu universel: lien

Addendum le 16 avril: Le récent Bulletin du Centre patronal Suisse déclare: ‘Il faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses: beaucoup moins de circulation sur les routes, un ciel déserté par le trafic aérien (…) ‘ J’y vois  deux problèmes principaux : tout d’abord, moins de bruit et d’agitation, de trafic aérien ne sont pas des apparences insidieuses mais de conséquences réelles de notre réduction de mobilité actuelle.
Surtout, ‘iI faut éviter que certaines personnes soient tentées de s’habituer à la situation actuelle, voire de se laisser séduire par ses apparences insidieuses’: là, le libre-arbitre est refusé, à la population, il semblerait que le Centre Patronal veut la maintenir dans la travail à plein temps de peur de la laisser goûter à autre chose, parce qu’alors elle pourrait souhaiter une réduction du temps de travail ou le télétravail. Il ne veut pas laisser la population découvrir un autre style de vie, décider en connaissance de cause, et donc il veut la manipuler. De nouveau, il ne s’agit pas d’ apparences insidieuses mais une augmentation de la qualité de vie réelle pour certains.
Finalement, je trouve qu’il n’est pas indispensable que l’activité économique reprenne rapidement et pleinement ses droits, qui devraient être conditionnés par la sécurité de la population. Selon le président du GIEC: ‘ Nous pourrions voir bientôt des événements météo auxquels nous ne pourrons pas nous adapter. Nous avons besoin de réduire immédiatement les émissions de carbone. Si nous le faisons tout de suite, nous pourrons encore nous adapter au changement climatique de façon durable, sans coûts excessifs.’ Dans le cas contraire, les coûts pourraient être très élevés, 600 000 milliards de dollars, et les coûts humains énormes.

Le monde change aujourd’hui

Certaines mesures actuelles pourraient sauver le climat

Les écoles sont fermées depuis deux semaines, et nous réduisons nos déplacements au minimum.

De nombreuses personnes ont modifié leur planning pour travailler de chez eux, les enfants sont à la maison toute la journée. Nous ne sortons pas le soir ou le weekend, et ne voyageons pas. De nombreux lieux de travail sont à l’arrêt. Les frontières sont fermées. L’Italie a interrompu l’activité de ses usines et seules les biens de premières nécessité sont y fabriqués actuellement. Ce pays produira moins de d’objets superflus pendant un certain temps.

L’épidémie est survenue au moment même où le président du GIEC annonçait en décembre 2019 que les conséquences du réchauffement sont plus sévères que prévu, et que nous pourrions bientôt voir des événements auxquels nous ne pourrons pas nous adapter.

Il conseillait de réduire immédiatement les émissions de carbone pour nous permettre de nous adapter au changement climatique de façon durable (traduction de son discours ).

Le Secrétaire-Général de l’ONU avertissait que nous étions en train de perdre la course. Nous allions droit à la fin de l’Humanité.

Certains changements actuels sont bénéfiques dans ce contexte et devraient être encouragés dans le Futur.

Le trafic aérien est un des secteurs les plus polluants. Il se développait depuis quelques années d’une façon incompatible avec la survie de l’Humanité.

Aujourd’hui, les avions se sont posés, la pollution diminue en Chine, en Lombardie, à Paris. Les mesures actuelles sauvent autant de vies par la diminution de la pollution que par la maîtrise de l’épidémie, et peut-être plus encore parce qu’elles évitent d’immenses catastrophes climatiques.

Le télétravail, une réduction des déplacements, des voyages, de l’activité industrielle et de la consommation constituent d’excellentes solutions. Le télétravail devrait être généralisé et les vols en avion fortement limités.

Pourquoi travailler?

Actuellement, plusieurs initiatives dans le monde demandent le versement d’un revenu minimum à la population plutôt que des investissements dans des entreprises polluantes et inutiles.

Il faut changer le système qui encourage les citoyens à ouvrir un magasin d’électronique ou de jouets pour chien et à les vendre à des personnes crédules en utilisant la psychologie, le mensonge, des publicités omniprésentes, bref des procédés nuisibles.

Une grande part de la population affirme vouloir du travail, est prête à faire des nombreux sacrifices (études, déménagement, invitation de son patron à dîner, etc, etc) pour y parvenir. En conséquence, nous nous conditionnons nous-mêmes à aimer l’économie, l’informatique, les graphiques excel.  Autant dire qu’un chien aime sa laisse. Sans la nécessité de trouver du travail et la l’existence de postes dans la banque ou la vente, nous aimerions moins le commerce, les partis de droite, les cravates…  Nous croyons à tort qu’ils nous sont bénéfiques.  J’essaie d’exprimer l’idée que les demandes mêmes d’une grande partie de la population sont issues du système existant et de son discours dominant. Si nous changeons les règles du jeu, les souhaits de la population évolueront aussi.

Vouloir travailler nous a été inculqué, et défini comme une vertu. Aujourd’hui, nous devons cesser de nous employer à la vente d’objets polluants. Nous pouvons avoir des activités bénéfiques et utiles dans le bénévolat, dans le jardinage, dans le bricolage, dans les relations humaines.

Le monde change aujourd’hui

La Terre a subi un bouleversement radical en mars 2020. La moitié de sa population a simultanément modifié son mode de vie.  Nous pouvons le faire, puisque nous l’avons fait hier. Nous devrons changer aussi pour le climat.

Un monde sans pollution mortelle dans les villes, où les citadins marchent dans les rues calmes, et où le nécessaire prime sur le superflu serait un monde meilleur.

Actuellement, de nombreuses frontières sont fermées, l’aviation et les voyages pourraient subir des restrictions pendant un an au moins.  Les activités industrielles sont aussi perturbées.  Le géant de la vente en ligne Amazon limite les entrées de ses entrepôts aux biens essentiels.

La consommation de pétrole et les investissements dans ce domaine ont été immédiatement réduits (blog). Aujourd’hui des nombreuses institutions très influentes, y compris Goldman-Sachs, supposent que certains changements comme le travail à domicile pourraient s’installer de façon permanente, que la consommation de pétrole baissera de façon permanente et que nous vivrons de façon plus écologique.

Le Forum Economique Mondial relève qu’il est possible de changer de modèle du jour au lendemain, qu’il n’y a plus aucune raison de subventionner le pétrole et que que nous devrions développer l’agriculture régénérative.

Plusieurs initiatives demandent le revenu minimum pour la population, soit pour la situation d’urgence actuelle, dans laquelle il est impossible de sortir pour chercher du travail,  et où de nombreuses entreprises sont fermées, soit de façon permanente (WeMove, les Jeunes Verts). Signez-les!

Le soutien de l’Etat devrait être réservé aux entreprises durables (pétition Greenpeace signez-là aussi).  La fermeture des compagnies les plus polluantes devrait être favorisée.

De nombreux emplois devraient être créés dans des domaines utiles à la population. Nous devrions mieux assurer une production locale de biens de première nécessité, tels que l’alimentation, le matériel médical et l’énergie. Tous ces changements sont à notre portée. Nous pouvons les accomplir bientôt et assurer un Futur durable.

 

Le climat, comme la pandémie, doit être maîtrisé le plus vite possible

Un monde déstabilisé

Enfant, j’ai appris le monde qui m’entourait. Les mois se succédaient, attendus, des hivers blancs, des printemps fleuris, des étés aux nombreux jours frais et pluvieux. Je croyais vivre sur une Planète où le cycle des saisons était immuable, mais ces dernières années j’ai vu des températures de presque vingt degrés en hiver, des pluies tropicales, des chaleurs sans précédent, des automnes qui d’attardent jusqu’à Noël.

Je ne veux pas de cette Terre-là, je veux de la neige en hiver comme par le passé. Je ne veux pas de ce film de science-fiction où une phalange en combinaison étanche répand un nuage de désinfectant dans la rue.

J’aimerais surtout que le monde soit constant et prévisible comme il semblait l’être auparavant.

J’aimerais pouvoir planifier mes prochaines vacances et sorties sans prendre en compte les épidémies, les catastrophes climatiques, les frontières fermées.

Malheureusement, cela deviendra de plus en plus rare, puis quasiment impossible. Nous avons atteint plusieurs limites du système planétaire: la disparition d’écosystèmes, la déforestation, la pollution des sols, le réchauffement climatique (Stockholm Resilience Center) empêcheront désormais la vie sur Terre de se dérouler comme elle l’a fait jusqu’à présent. Des catastrophes et des états d’urgence de plus en plus fréquents nous attendent, et pourraient devenir extrêmement graves.

Nous entrons dans une période de turbulences. L’Etat doit organiser l’alimentation, la santé, la sécurité face aux différents dangers qui nous menacent. Il doit mieux les anticiper et préparer des plans d’urgence pour toutes les catastrophes prévues par les experts.

Au niveau personnel, nous devons peut-être aussi inventer un nouveau mode de vie adapté à ces circonstances. Il faudra désormais nous focaliser sur la survie et sur l’essentiel.

Pas ce monde-là                                             Ce monde

Mieux vaut prévenir que guérir

Lors de l’épidémie actuelle, nous voyons défiler en accéléré quarante ans de politique climatique. Les experts ont prévu le changement climatique, mais très peu a été fait jusqu’à ce que ses effets se fassent réellement sentir.

Les scientifiques chinois ont prédit la pandémie et son évolution.  Le gouvernement a peut-être sous-estimé tout d’abord la gravité de la situation, puis, confronté à la multiplication rapide du nombre de cas, a pris des mesures pour l’arrêter. Dans l’allocution du vendredi treize par exemple, le Conseil Fédéral avait annoncé qu’il agirait en fonction de l’évolution de la situation, à mesure que des nouveau cas se présenteraient.

Pourtant, la suite des événements était déjà prévue et annoncée par certains experts, je l’ai lu dans les journaux.  Au tout début, il aurait probablement été possible d’isoler seulement les personnes qui sont entrées en contact avec les malades. Une semaine plus tard, le virus a contaminé bien fois plus de Suisses, et tout le pays finit en semi-isolation. Les hôpitaux se remplissent actuellement de patients contaminés avant l’instauration des mesures actuelles (écoles fermées, télétravail généralisé, interdiction de réunion de plus de cinq personnes). Espérons que celles-ci portent leur fruits et que la contagion s’arrête bientôt.  Elles devraient éviter qu’il n’y dix fois plus de malades à la fin de la semaine prochaine, et cent fois plus dans deux semaines.

Et encore, la prise de conscience de l’épidémie de covid-10 a été incomparablement plus rapide que celle du climat, qui est attendue depuis quarante ans.  Comme pour le coronavirus, la situation doit être maîtrisée très vite car elle deviendra de plus en plus difficile à contrôler. Plus les mesures tardent, plus l’action devra être énergique. Récemment, nous avons déjà perdu quelques personnes dans des rivières en crue, dans des forts orages et dans des grandes avalanches. Que ferons-nous quand il y aura plus de victimes du climat? Selon l’ONU, il nous reste environ un an pour mettre en place des solutions efficaces pour la réduction des émissions de carbone.  Si nous tergiversons quelques années encore, le problème deviendra si grave qu’il faudra alors par exemple recourir à l’arrêt de toutes les voitures et du chauffage des appartements pour rester en vie.

Nous devons tout de suite mettre en place plusieurs solutions pour réduire l’effet de serre et pour maîtriser le réchauffement climatique. Il nous reste peu de temps, mais nous pouvons encore y parvenir.

 

 

 

 

 

Vite, une économie durable sans émissions de carbone

De nombreux pays ferment leurs frontières, leurs entreprises et leurs lieux de villégiature pour éviter la transmission de l’épidémie de coronavirus.

Dimanche un article de journal annonçait qu’aucune compagnie aérienne ne résistera à la crise. C’est à priori une merveilleuse nouvelle,  car elles constituent actuellement un grand danger pour notre existence.

Les vols de plus en plus nombreux consomment énormément d’essence, émettent du CO2, et augmentent l’effet de serre.  Des graves catastrophes climatiques en découlent. Ces dernières années, nous avons connu des records de chaleur, des sécheresses, des inondations (Lausanne, Genève, Sion, Nyon, des milliers d’autres partout ailleurs) et des nombreux glissements de terrain.

Un jour prochain, nous verrons probablement des vagues de chaleur à 45°C, des rivières d’eau dans les rues, des tornades, et la mort de nos forêts ( décrits dans mes blogs précédents).
J’espère que ce jour-là l’épidémie sera passée et que nous pourrons nous réfugier dans des abris communs sans nous fuir les uns les autres et sans risque de contagion.  J’espère que ce jour-là, il y aura encore de la nourriture.

Nous devons agir rapidement pour  éviter ce Futur catastrophique.  Il est essentiel de réduire rapidement les émissions de carbone de l’aviation pour notre sécurité.

Dans ces circonstances, le directeur de Swiss demande à l’Etat Suisse d’entretenir cette compagnie nocive. C’est un réel scandale.  Les activités destructrices de l’aviation sont encore autorisées au nom de la liberté du consommateur. C’est  à mon avis une faille de notre législation, et les activités polluantes devraient être réglementées beaucoup plus sévèrement.

Aujourd’hui, partout sur Terre, les habitants sont confrontés à un danger, et leurs choix s’orientent vers l’achat de nourriture plutôt que vers  l’avion. L’humain a réellement besoin d’aliments plus que de vols long courrier, et aujourd’hui il en prend conscience. Et ce jour-là, on nous demande d’aider artificiellement à maintenir en vie une entreprise dangereuse pour nous. Non!

L’aviation doit être complètement reformée et ne devrait être soutenue que si elle permet une vie durable sur la Terre. Il y a plusieurs façons d’aborder ce problème. Des prototypes d’avions plus écologiques sont en développement. Les vols pour Madrid ne devraient pas inclure de changement à Londres; l’aviation pourrait être limitée aux vols sans escale, les vols ridicules Genève-Paris ou Genève -Zurich, devraient disparaître, remplacés par des trains ultra-rapides, et la compensation des dommages causés à la Planète devrait être inclue dans le prix du billet d’avion. Si le développement actuel de l’aviation continuait, nos enfants prendraient l’avion à 5 frs pour aller faire leurs courses chez Aldi Allemagne. Le vrai coût de ce trajet serait probablement la destruction de leur maison, ou des champs qui les nourrissent pendant un an.  Mais le changement climatique rendrait cela impossible avant, il est prévisible et prévu.

De nombreux domaines de l’économie devraient d’ailleurs être restructurés afin de permettre à la vie sur Terre de continuer. Les transports, la construction, la production de la viande et du plastique doivent diminuer. Le système ne pourrait pas continuer longtemps sans provoquer sa propre destruction catastrophique. Nous devons le dépoussiérer et le rendre viable et raisonnable.

Des branches entières de l’économie sont absurdes et devraient disparaître. De nombreuses personnes travaillent dans la publicité pour nous donner envie d’acheter des objets inutiles que d’autres produisent, transportent, pour lesquels sont construits des nombreux bâtiments.

Je propose que l’Etat n’aide que les entreprises à basses émissions de carbone, en privilégiant celles qui sont les plus utiles pour les citoyens. De nombreuses compagnies trouveront un moyen de s’adapter à ces exigences si elles y sont confrontées.

L’Etat devrait créer des emplois dans les secteurs cruciaux pour notre survie, l’alimentation, la médecine, l’énergie, la capture de carbone. dans le sol et dans la végétation.

Le temps de travail pourrait être sérieusement réduit, à une époque je proposais un temps de travail de base à environ vingt heures par semaine, avec éventuellement la possibilité d’en avoir deux.

Un revenu de base inconditionnel pourrait libérer certains de contrats précaires, de déménagements fréquents, de garde d’enfant compliquée, et repeupler des villages et des petites villes qui se vident faute de travail.

Il est bien possible que’à notre sortie de cette grippe nous trouvions le monde un peu différent. J’espère qu’il sera meilleur, organisé d’une façon plus durable. Nous devons maintenant mettre en place une nouvelle économie qui permettra notre survie sur la Planète.

 

Le mois de janvier le plus chaud de l’Histoire

Nous avons vécu un hiver plus doux que la normale. En Suisse, il a été le plus chaud depuis le début des mesures (Météosuisse). Il y a vingt ans environ, le mois de janvier apportait toujours des jours de vrai froid, de températures négatives, cette année les températures sont restées supérieures à zéro, excédaient parfois même dix degrés et les journées étaient souvent printanières.

Le mois de janvier 2020 a aussi été le plus doux que la Planète ait connu.

Réchauffement Janvier 2020 (jaune  < rouge < rose) James E. Hansen

En Janvier 2020, les températures les plus extrêmes ont régné dans le Nord de l’Asie et sur la Sibérie, le Nord-Est de l’Amérique a également connu des températures très élevées.

Les cerisiers ont fleuri en Suède, je crois me rappeler qu’en Suisse ils fleurissaient déjà en décembre. Le mois de février a aussi été très doux dans ces mêmes régions, et le deuxième plus chaud depuis le début des mesures (James Hansen).

Selon ses calculs, au cours des derniers cinquante ans, le mois de janvier est devenu beaucoup plus doux dans les régions tempérées du de l’hémisphère Nord, notamment dans le Nord-Est de l’Amérique, au Canada, où il régnait auparavant un froid spectaculaire, et dans l’Arctique.

Températures de Janvier 1970-2020 James E. Hansen Graphique de gauche: :Vert: températures des régions tempérées et Arctiques du Nord de la Terre, Rouge: Températures des régions tropicales, Bleu; températures des régions tempérées et polaires Sud de la Planète.  A droite la moyenne de ces changements pour la Terre.

La végétation réagit fortement à ces changements, les fleurs nous ont accompagné tout l’hiver.  Les roses fleurissaient encore en décembre, et les arbres fruitiers s’épanouissaient en décembre ou janvier.

 

Au cours d’hiver sans fortes gelées, les parasites et ravageurs des végétaux ne sont pas éliminés. Les hivers doux permettent aussi la prolifération de certains champignons nuisibles aux plantes, tels que l’oïdium. Le bourgeonnement précoce d’arbustes et fruitiers les expose aux gelées de printemps qui compromettent le développement des fleurs et les récoltes.

Le sol  et les roches qui dégèlent lors d’été de plus en plus chaud ne regèlent pas correctement lors de ces hivers doux, et la fonte du permafrost et l”effritement des montagnes pourrait accélérer.

Personnellement, je m’inquiète pour les arbres fruitiers, supporteront-ils longtemps des automnes et hivers de plus en plus doux?

Le printemps sera chaud et orageux

Les météorologues prévoient un printemps chaud. L’hiver nous a déjà surpris par sa douceur,  en particulier les mois de décembre et janvier ont dépassé les moyennes saisonnières en Suisse. Nous n’avons pas vécu de gel ni de températures négatives habituelles en hiver.

Au printemps, Les températures seront toujours plus élevées que la normale.

L’Organisation Météorologique Mondiale annonce que la surface des océans est plus chaude que la normale, ce qui entraînera des températures élevées au niveau planétaire, notamment dans les régions tropicales, et une multiplication de phénomènes météo extrêmes (communiqué).

Trente degrés au mois de mai

La chaîne météo américaine Accuweather annonce de la chaleur pour le prochain trimestre. Selon eux, les canicules toucheront en particulier le Nord et l’Ouest de l’Europe: entre autres l’Espagne, la France, la Belgique, le Nord de l’Allemagne, et la Scandinavie.
Une grande partie du continent européen vivra des températures plus élevées que la normale.  La chaleur et le soleil régneront sur la plupart des journées de ce printemps. Elles pourraient aussi être tropicales en Suisse.

Selon Accuweather, au mois de mai, le Portugal et l’Espagne dépasseront probablement les 30°C.  Dans la deuxième partie du mois de mai,  il en ira de même pour Paris, Berlin, et même à Londres, les températures s’en approcheront.

Orages, foudre, grêle et tornades

Des orages importants sont prévus sur l’ouest de l’Europe. Ils apporteront probablement la foudre, la grêle, mais des tornades pourraient survenir aussi. Ces dernières arrachent les toits des bâtiments, en déchiquettent certains et laissent souvent derrière elles un sillage de débris.

Ces tempêtes pourraient causer des perturbations des transports et d’approvisionnement électrique, mais recréeront des réserves d’eau. Ces intempéries pourraient être plus importantes que celles que nous avons connues jusqu’à présent, foudre mortelle, grêle destructrice des récoltes, tornades effrayantes.

Si celles dernières se multiplient avec l’aggravation des phénomènes météorologiques, il faudrait prévoir les dommages potentiels futurs et édicter des normes anti-tornades.

Météofrance prévoit aussi un printemps chaud, particulièrement sur le Nord-Est de l’Europe (lien).

L’année passée, à la fin du mois de juin,  une vague de canicule exceptionnelle se déversait sur l’Europe, y compris la Suisse. Un événement pareil se produira -t-il cette année dès le mois de mai? Et l’année prochaine, devons-nous nous attendre à la canicule dès le mois d’avril?

 

 

Le réchauffement climatique menace la plupart des animaux sur Terre

Disparition d’insectes

Ces dernières années, nous avons pris conscience d’une disparition inquiétante de la faune européenne:  les abeilles et les insectes en général disparaissent de nos paysages.

Le nombre d’insectes a diminué de 70%, un tiers d’espèces se sont probablement éteintes.

 

 

Oiseaux et hérissons

Les oiseaux et les hérissons se font rares en Europe. Un phénomène similaire se produit aux Etats-Unis. Les pesticides néonicotinoïdes sent probablement responsables, mais dans la forêt vierge du Costa Rica, les insectes disparaissent aussi aujourd’hui, probablement pour des raisons climatiques, parce qu’il y fait plus chaud et plus sec.

 

 

Grenouilles

Une hécatombe frappe les grenouilles et les autres amphibiens, touchés par un champignon toxique.

Sous la surface du sols, les vers de terre se raréfient.  Certains de ces minuscules animaux sont très importants pour nous. Une étude de l’IPBES estimait que la pollinisation réalisée par les abeilles contribue à l’alimentation de 5 milliards de personnes, qui souffriraient la faim sans ces insectes (article).

 

Le climat s’attaque aux écosystèmes les plus riches du monde

Selon Anthony Barnosky, (vu dans le film Demain),  nous avons pris à la Nature les trois quarts des Terre de la Planète, et les avons transformé pour notre usage en champs, routes ou villes.Le changement climatique complique les choses, il est dix fois plus rapide que les changements précédemment supportés par les espèces vivantes. En 2100 les conditions de vie sur Terre seront inconnues de la plupart d’espèces actuelles. Même si ces espèces pourraient se déplacer très vite, il n’y aura peut-être nul part où aller. Le changement climatique fera probablement disparaître les habitats actuels les plus riches. Actuellement, les deux tiers d’espèces terrestres vivent dans les forêts tropicales et subtropicales et mais selon les modèles climatiques, le climat tropical qui fait vivre ces forêts disparaîtra et n’existera nul part sur terre.

Récifs coralliens

Les récifs coralliens et la forêt tropicale abritent les écosystèmes les plus riches du monde, la plupart des espèces vivantes.  Ces zones sont très menacées par le réchauffement climatique.

Récemment, des vagues de chaleur successives ont touché l’hémisphère Austral en 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019. L’océan a atteint des températures exceptionnelles une grande partie de la barrière de corail Australienne a blanchi, et ne récupérera probablement pas.  Ailleurs, les coraux avaient déjà beaucoup souffert de la surpêche et de la pollution.

Le récif Australien, le plus grand du monde, abritant l’écosystème le plus riche de la Planète, était encore bien préservé, mais comme prévu par le GIEC, il a largement succombé à la chaleur. Nous vivons peut-être là, déjà aujourd’hui, un des événements d’extinction les plus importants de la Planète.

Forêts Australiennes

Cette année l’Australie a été touchée par des vagues de chaleur et par la sécheresse dès le printemps (en octobre).  La météo exceptionnelle a provoqué d’immenses incendies, que le GIEC avait prévu et que l’Académie Australienne des Sciences lie clairement au climat (communiqué).

Un tiers des koalas est mort en un mois et plusieurs espèces uniques, datant de temps très éloignés, ont probablement disparu.

L’Australie sera exposée à des feux plus importants, des chaleurs plus importantes encore que leurs 48°C récents, et ces forêts et leurs habitants pourraient disparaître totalement au cours de cette décennie. Selon le GIEC, il pourrait un jour pleuvoir plus en Australie, mais ne sera-ce pas trop tard?  Les feux pourraient tout emporter avant cela, et les pluies torrentielles actuelles, où l’équivalent d’une année de pluie se déverse en un jour après une longue sécheresse,, ne sont pas exactement ce qu’il faut aux animaux.

Forêts tropicales

La forêt Amazonienne,une des plus riches du monde (WWF),  est menacée par la chaleur, la sécheresse et les activités humaines. Elle est très menacée par le réchauffement. Il y fers plus chaud et plus sec et elle pourrait disparaître.  Elle ressent déjà les effets du climat. Au cours des dernières années, les arbres ont cessé de grandir. Lors de l’année la plus chaude jusqu’à présent, en 2016, elle subi d’importants feux.  la forêt souffre maintenant des sécheresses, les arbres perdent leurs feuilles.

De nombreux feux sont causés par l’Homme et pourraient encore être arrêtés (lien), mais le réchauffement menace sérieusement ces régions.  Ces forêts maintiennent un climat modéré par leur masse, et la déforestation d’une partie d’entres elles pourrait signifier leur mort.

La forêt vierge du Congo, deuxième plus riche du monde, est aussi très menacée par les activités humaines et par le climat.  Elle souffre aussi de la sécheresse et de la chaleur croissante, et cède place par endroits à une savane sèche.

Si ces forêts tropicales, disparaissent,  nous perdrons les écosystèmes terrestres les plus riches.

Nous en entendons moins parler parce que cette région est dangereuse et difficile à étudier.

 

 

La sécheresse de cette année en Afrique a porté atteinte aux espèces menacées de girafes, aux hippopotames et aux éléphants des savanes Afrique.

Les experts prévoient aussi qu’il fera beaucoup plus chaud au  Proche -Orient et en Inde, ce qui pourrait provoquer une désertification totale de ces régions.

 

 

Si les glaciers Antarctiques fondent et que le niveau des mers monte de plus d’un mètre, les deltas et les mangroves seront inondés, comme cela s’est déjà produit pour le delta de l’Ebre lors de la tempête Gloria en janvier 2020. Nous perdrons probablement les deltas et les mangroves, les Sunderbans, le Bangladesh, et leurs écosystèmes. Les infiltrations d’eau de mer transformeront le désert et dunes de sable les plateaux côtiers.

 

 

 

 

Les écosystèmes polaires seront bouleversés par le dégel, les vagues de chaleur inconnues jusqu’à présent, la disparition de la glace et des maladies nouvelles.

 

 

Les forêts américaines subissent des infestations d’insectes nouvelles, les séquoïas millénaires de Californie succombent déjà au changement.

La fonte des glaciers et la sécheresse menacent l’Europe et l’Inde, le débit des rivières baisse déjà. Des vagues de chaleur jusqu’à 50°C devraient toucher nos régions.  Quel sera l’effet sur nos écosystèmes?

J’ai pensé à prendre une carte du monde et à biffer les régions mentionnées au fur et à mesure que je les présente.  Que restera-t-il?

 

Conclusions

Le climat détruit déjà les écosystèmes les plus riches du monde, il en menace d’autres et constitue la plus grande menace pour la biodiversité mondiale.

Les événements actuels et proches sont d’une gravité inouïe. Il est possible que les écosystèmes tropicaux succombent au changement climatique, C’est une raison de plus d’investir dans la sauvegarde de la nature dans les régions tempérées, et de passer à l’agriculture biologique, qui arrêterait l’hécatombe d’insectes actuelle, et peut-être celle d’oiseaux et d’hérissons.

Les forêts tropicales sont très menacées par le changement climatique. Il faut tout faire pour les sauver, sans elles le climat se déréglera dangereusement. Il faut reforester les régions proches des forêts tropicales. J’espère ne pas trop faire l’apprenti-sorcier, mais peut-être serait-il possible de provoquer artificiellement des pluies au dessus de ces forêts en périodes de sécheresse.  Savez-vous si un tel projet est étudié quelque part avec la participation d’écologistes? Je crois qu’il devrait l’être.

Le cycle hydrique sera probablement plus actif, avec plus de pluies et d’évaporation d’eau. Il serait peut-être possible d’immenses systèmes de réservoirs et de canaux et de bien gérer les pluies, mais le climat pourrait changer de plus en plus vite.

Il faut peut-être créer des grands aquaria et parcs animaliers où nous conserverons artificiellement quelques représentants des espèces menacées.

Nous ne savons pas encore à quel point nous avons besoin de la Nature. La disparition des abeilles nuirait probablement à 5 milliards de personnes (IPBES), et celle des forêts tropicales serait tout aussi grave.  Le réchauffement lui-même provoque des vagues de chaleur, des sécheresses et des pluies soudaines et torrentielles, mais  la disparition des forêts pourrait amplifier énormément cette alternance de sécheresses et des déluges.

Les insectes, les bactéries du sol, les champignons et les plantes assurent le cycle de la vie sur Terre. Peut-il même continuer sans eux?

Informations supplémentaires: Une courte vidéo en anglais avec Gisèle Bündchen sur la forêt Amazonienne (vidéo) et un article détaillé en anglais (article).

En janvier, il a fait 25°C de trop en Norvège

Records de chaleur en Scandinavie et autour de la Baltique

La Norvège et la Scandinavie ont battu des records de chaleur en janvier. La Norvège a atteint des températures au dessus de 19°C. C’est du jamais vu dans ces pays où l’hiver est rude, fait de neige et de gel, et où, il y a peu, le printemps apportait peut-être 5°C et l’été atteignait à peine 19°C.

L’écosystème boréal, qui est adapté à plusieurs mois de gel interrompu, pourrait être très perturbé par ces changements. En Sibérie, les vagues de chaleur du printemps et de l’été causent des sécheresses et des feux de forêt. A certains endroits, la végétation succombe aussi à des maladies nouvelles.  Cet hiver, les cerisiers ont fleuri à Stockholm, comme ils fleurissent chez nous, les animaux en hibernation pourraient se réveiller, les insectes pourraient éclore et leur cycle annuel pourrait être bouleversé. Espérons que les arbres fruitiers produiront encore des fruits en été. Mais pour combien de temps?

Nombreuses vagues de chaleur à deux dizaines de degrés de trop

Le changement climatique est incontestable dans les régions boréales, et les changements sont énormes, avec des vagues de chaleur de plus de 20°C au dessus de la normale, qui se sont produites aussi ces dernières années.  Elles sont frappé aussi l’Alaska, la Scandinavie l’été passé, en février 2019 il faisait 21°C en Angleterre.  Ces températures sont tout à fait inhabituelles,  de nombreux épisodes de ce type se produisent ces dernières années, et s’intensifient. Ces vagues de chaleur accélèrent la fonte de la glace sur la mer Arctique, du permafrost et celle du Groenland. Elles vont donc précipiter le réchauffement et la montée du niveau de la mer.

L’hiver est chaud en Suisse aussi

Même chez nous, il a fait trop chaud au début du mois de janvier, mois qui apportait généralement des températures négatives. Il a fait chaud en décembre aussi, et certainement en été.  Il me semble d’ailleurs, que depuis deux ou trois ans, le climat a changé.  Plusieurs fois par année, nous vivons des semaines à environ dix degrés au-dessus des moyennes du vingtième siècle, au point que la moyenne annuelle pourrait bien être de plus que 2°C de réchauffement.  Il faut bien sûr faire de calculs pour toute la Planète, des moyennes sur des mesures prises à plus de cent lieux et sur toute l’année, Je me demande si c’est un effet régional ou le symptôme d’une accélération planétaire. J’allais écrire ‘profitez de cette  dernière journée froide’, mais après vérification elle est autour de +5°C, pas de -5°C, comme avant.

Le climat devient dangereux

Ces températures inhabituelles seront certainement suivies d’autres phénomènes inhabituels, inondations, vagues de chaleurs au printemps et en été, tempêtes, dont l’intensité augmentera aussi beaucoup.  Les événements météo seront nouveaux, différents de ceux que nous avons connus jusqu’à maintenant. Et si en été, les températures montaient de 25°C au dessus-de la moyenne? Cela pourrait se produire au cours de cette décennie.  Les autorités se basent souvent sur une inondation passée pour bien organiser l’évacuation lors de la suivante.  Il faut maintenant faire des modèles nouveaux, et anticiper des catastrophes de plus en plus grandes. Au niveau mondial, dans de nombreux endroits, il faut maintenant construire les abris dans lesquels les habitants seront de plus en plus souvent confinés par la suite.

Addendum: l’Est des Etats-Unis a subi un mois de janvier inhabituellement chaud, et la germination des  céréales dans les champs a commencé, ce qui pourrait provoquer une mauvaise récolte cette année (Accuweather).

L’action pour le climat est justifiée par le danger et par l’urgence climatique

Activistes du Crédit Suisse

Toute la Suisse romande sait-elle déjà  que les activistes de LAC, Lausanne Action Climat, qui ont pastiché la pub du Crédit Suisse mettant en scène le joueur de tennis Roger Federer et qui ont occupé la banque  en y jouant un match de tennis ont été innocentés par le tribunal (article du Temps)?

Ils ont bénéficié de l’aide d’avocats et des témoignages de plusieurs experts du climat, membres du GIEC ainsi que du professeur Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie.  Le canton de Vaud est en état d’urgence climatique depuis l’année passée.

Extraits du jugement:

Je reprends là une citation du jugement fournie par un ami: “La cour estime que la réalité et l’imminence du danger représenté par le changement climatique, la faiblesse et la lenteur des mesures politiques/juridiques, justifiaient l’acte incriminé”
“Seule la façon de procéder choisie (par les prévenus) pouvait avoir le retentissement nécessaire”, à savoir “attirer l’attention des médias” et “faire un lien clair avec la banque incriminée et la figure populaire de Roger Federer”, a poursuivi la cour.
Et le tribunal de conclure que les prévenus ont agi “de manière licite”. Mais il a souligné que le jugement résulte de la non-violence des manifestants et du fait que la manifestation a été courte et de faible ampleur, avec peu de risques de débordements.”

Le problème du CO2

Le tribunal a reconnu le problème climatique. Le climat est dangereux, les investissements dans les énergies fossiles sont nocifs pour toute la terre et pour toute l’Humanité.  Les lois actuelles permettent le fonctionnement d’entreprises polluantes et d’organismes financiers qui les encouragent alors même que leurs projets mènent aux pénuries alimentaires, à la destructions des bâtiments par les intempéries, aux vagues de chaleurs mortelles, aux catastrophes climatiques dangereuses, au chaos climatique. Le système actuel n’assure pas la sécurité des citoyens.   La désobéissance civile actée aussi par Extinction Rebellion (XR Lausanne) a pour but de démontrer l’absurdité de nos lois actuelles qui mettent nos vies en danger et empêchent un fonctionnement correct de nos sociétés futures.

La résistance

Dans des nombreux pays, les citoyens et les organisations écologiques portent cette affaire devant les tribunaux pour prouver que l’Etat ne protège pas efficacement les citoyens et pour l’obliger à le faire. Ce problème n’a peut-être pas été prévu dans les constitutions nationales. Précisent-elles explicitement que les gouvernements ne doivent pas détruire les conditions de vie des habitants du pays?  A-t-on même pensé à un tel danger?  Aujourd’hui, il nous guette et différentes stratégies inventives sont employées pour porter cette question devant les tribunaux et pour obtenir un jugement garantissant la sécurité des citoyens. Ainsi, les Pays-Bas ont déjà été condamnés à améliorer leurs mesures climatiques pour la sécurité de leurs citoyens.

J’espère que bientôt, les blocages de routes d’Extinction Rebellion, le blocage du port de charbon de bâle par Greenpeace etc,  les actions de la Grève du Climat , qui fait descendre massivement les jeunes dans la rue pour le climat depuis un an, et qui célébrera un an d’existence le 17 janvier (Lausanne), ou des grèves dans les entreprises polluantes, seront jugés comme les réponses correctes et justifiées face à trafic ou des industries polluantes dangereux pour nos vies. J’espère que les lois progresseront vite et que ces activités polluantes seront interdites. Le temps presse!