Le non-respect de l’accord de la COP21 serait plus grave qu’un génocide

Un réchauffement de plus de 4°C pourrait, selon certains experts, causer plus de six milliards de morts sur la Planète. Il provoquera la mort de nations, et aucun pays, aucune ville ne sera à l’abri. Le climat provoque déjà des effets graves, cette année des inondations des terres agricoles du Midwest ont réduit la production de maïs américaine, et les records de chaleur ont provoqué une sécheresse dans le delta du Mékong, grand producteur de riz, qui l’exporte dans le monde entier.

Le retrait récent de Etats-Unis de la COP21 ouvre la voie à la destruction des conditions de vie des pays du Sud. Il entraînerait des génocides de plusieurs peuples particulièrement exposés au changement. Les dirigeants américains mettent aussi leur peuple en danger.

C’est même plus grave, il pourrait mener à la disparition de toute l’Humanité, de tous les peuples de la Planète, ou en tout cas d’une grande partie de leur population.

Pensent-ils à maîtriser le climat d’une manière autre que les recommandations actuelles des experts, qui pourrait être aussi dangereuse?

Lors de la COP21, les spécialistes ont insisté sur la nécessité de maintenir le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C, plutôt à 1,5°C. Ils supposent qu’au-dessus de ces températures, le climat terrestre deviendrait complètement instable, et des sauts de températures rapides et forts seraient possibles. Permettre un réchauffement de plus de 2°C, c’est foncer tête baissée vers les milliards de morts et  vers la fin de la vie sur Terre.

Cette évolution du climat, provoquée par les émissions de méthane du permafrost, commence en fait déjà.

Je suis convaincue qu’on peut trouver des moyens de la maîtriser, mais il faut en faire une priorité absolue. J’espère que  les dirigeants américains, qui sont maintenant souvent confrontés à plusieurs catastrophes naturelles simultanées ou proches, changeront vite d’avis, car le climat ne s’arrêtera pas. Hier ils devaient affronter les feux de forêt en Californie et la neige au Texas. Les feux de Californie provoquent de nombreuses coupures de courant. Les catastrophes causeront souvent une réduction spontanée de l’activité économique.

Il faut peut-être aussi inventer une façon d’inciter les Etats-Unis à respecter l’accord de la COP21, ou de réduire leurs émissions de carbone d’autant.  Il en va de la survie de nos populations.

NB: Les émissions massive de méthane du permafrost pourraient provoquer d’immenses explosions, qui pourraient ressembler à la photo.

Edité le 30 octobre 2019

L’importance de six milliards de vies humaines

Un réchauffement de 4°C aurait des conséquences dévastatrices

Dans mon blog précédent j’ai discuté l’effet d’un réchauffement de 4°C. Il serait apocalyptique, et certains scientifiques ont calculé qu’il pourrait tuer environ six milliards d’humains, et que seule une petite minorité pourrait y survivre.

Les commentaires m’ont alors accusé de considérations purement émotionnelles. Je ne comprends pas très bien, je crois que je suis restée technique et factuelle.  Estiment-ils que mentionner la mort de six milliards d’humains appartient au domaine de l’émotionnel? Au nom de quelles considérations supérieures? Le cours de l’action des compagnies pétrolières?

Ou considèrent-ils ce chiffre comme exagéré? Je dois insister qu’un réchauffement de 4°C serait d’une gravité extrême, des vagues de chaleur avoisinant les 50°C en Bourgogne et en Suisse, les conséquences seraient très graves partout sur la Planète et que déjà maintenant, le climat cause des nombreuses catastrophes.

Il y a plus d’inondations, plus de vagues de chaleur et de sécheresses, d’ouragans forts,  les coraux meurent déjà, et de nouveaux dangers causés par la foudre, la grêle, les tornades semblent émerger maintenant.  A +2°C plusieurs pays vont subir de graves désastres, et de nombreux écosystèmes s’effondreront.

Pourquoi n’avons nous pas agi plus tôt?

Il y a quelques dizaines d’années, nos autorités ont décidé de ne pas éviter totalement le réchauffement et de privilégier la croissance économique. Maintenant, nous en subirons les conséquences.

Ont -ils pensé que cela n’arrivera qu’aux autres, très loin ou très tard?

Ont -ils alors délibérément décidé la mort de populations entières des pays tropicaux? A +2°C, certains pays courent de très grands risques,  il fera en moyenne 4°C de plus sur la plupart des continents (selon le rapport du GIEC 1,5°C), mais les vagues de chaleur culmineront plus haut.

L’extrême-droite nie-t-elle sciemment le problème du climat en espérant éliminer les populations des pays chauds de la surface de la Terre?

Certains estiment qu’il vaut mieux laisser la Nature se débarrasser du cancer humain et se reconstituer elle-même.  Là, je ne suis pas d’accord, pour moi l’important est de sauver les vies humaines.  D’autre part la bêtise portée à l’extrême pourrait mener à d’immenses bunkers climatisés et des avions privés par lesquels une minorité continuerait à polluer une Planète brûlante et déjà déserte.

Permettre un réchauffement de plus de 2°C, ou plus probablement de plus de 1,5°C,  équivaut à permettre un génocide.  Il deviendrait difficile de tenir le compte des morts dans le chaos généralisé, des pays entiers seraient rayés de la carte.

Nous avons tout intérêt à contenir le réchauffement

La décision de privilégier la croissance se révèle aujourd’hui néfaste, et lourde de conséquences. Le réchauffement climatique touche tous les pays. La Suisse, qui semblait tout d’abord peu exposée, sera frappée par de fortes vagues de chaleur, des glissements de terrain, des foudres et des grêles inconnues jusqu’à peu. Les conséquences s’aggraveront, ce que décris est encore en dessous de la réalité. Des petits ouragans se sont récemment aventurés au-dessus de l’Espagne, de la Grèce, et ou de l’Angleterre, mais si, à des températures supérieures, ils atteignent la taille de l’immense typhon Hagibis qui a frappé le Japon, ils couvriront toute l’Europe.

Un réchauffement de 4°C causerait d’immenses tempêtes. Chaque ville subirait des destructions et compterait des morts et des blessés.  La survie à cette hécatombe tiendrait de la chance, la civilisation succomberait vite, et nos enfants ou nos petits-enfants se battraient pour l’existence entre l’effondrement économique et le déchaînement de la Nature, se cacheraient des vagues de chaleur dans les décombres, défendraient leur potager cultivé sur les décombres de l’école actuelle, fuiraient les inondations.

C’est une mauvaise décision pour l’économie mondiale car le degré et demi ou deux degrés acceptés pour entretenir la croissance économique signifient déjà que les petites mains de cette croissance, les travailleurs du Bangladesh ou d’Inde mourront ou devront se réfugier ailleurs et ne pourront plus être les rouages de cette machine mondiale.

Les transports seront perturbés, les entrepôts inondés ou emportés par les flots et les vents et l’économie en ressentira de nombreux effets. Nous n’aurons pas les moyens de reconstruire notre civilisation de plus en plus souvent. Il coûtera toujours moins cher d’éviter l’aggravation (Lord Stern).

Nous n’avons pas le droit de détruire les conditions de vie de peuples entiers, leur Histoire, leurs cultures. Dans des nombreux pays, la température atteindra ou dépassera cinquante degrés, le sol s’effritera, l’agriculture et le travail physique seront souvent impossibles. Dans plusieurs pays d’Asie, il sera dangereux de sortir une grande partie de l’année. Le climat de plusieurs pays ne permettrait plus de cultiver des aliments. Nous en sommes responsables. Les émissions de carbone mettent en danger de nombreux pays, et les citoyens des pays émetteurs mêmes.

Nos autorités doivent absolument éviter la dégradation des conditions de vie des Humains, de tous les Humains, sur Terre. Le réchauffement climatique a déjà causé les famines du Sahel des années 1980 et ainsi que des nombreuses autres, et les pays émetteurs ou les entreprises responsables doivent en prendre la responsabilité. Au final, cela nous sauvera aussi, car le Futur climatique sera dangereux pour tout le monde.

Les bases du débat climatique: Le climat pourrait causer la mort de 6 milliards de personnes

Un jeune homme a récemment exprimé dans les colonnes du Temps l‘opinion que dans le domaine du climat, l’émotionnel a pris le pas sur le rationnel. Il appelle à l’esprit critique et au débat rationnel, mais simultanément, il ignore lui-même les informations scientifiques qui devraient former les bases du débat.

Le fondateur d’Extinction Rebellion a récemment déclaré que si nous ne prenons pas de mesures strictes, le climat pourrait causer la mort de six milliards d’humains. Cette déclaration repose justement sur des bases scientifiques.

Nous savons depuis longtemps que les bombes nucléaires pourraient effacer l’Humanité de la Planète. Le changement climatique comporte les mêmes risques, nous devons le désamorcer.
Un degré de réchauffement nous a déjà apporté plus de vagues de chaleur, plus d’inondations, plus d’ouragans forts et de feux de forêt. En 2019, la production agricole intensive du Midwest américain a été fortement perturbée par les inondations, celle de l’Iran anéantie quand 90% (la quasi-totalité) de la surface du pays ont été inondés. Le delta du Mékong, le plus grand producteur de riz de la Planète a subi des sécheresses et des chaleurs record, inédites au printemps, et sa production de riz en a souffert. L’Australie est frappée par des chaleurs record chaque année depuis quatre ans et sa production alimentaire a aussi diminué. Le Nord de l’Europe a également subi des sécheresses. Cette année déjà, les catastrophes climatiques diminuent les ressources alimentaires de la Planète. L’Index Mondial de faim relève déjà des niveaux alarmants de famine causés par le réchauffement climatique dans plusieurs pays africains (selon the Guardian).


Les vagues de chaleur et les sécheresses provoquent également des catastrophes écologiques: des feux de forêts, récemment des hécatombes de kangourous en Australie, d’hippopotames au Botswana, la mort de la Grande Barrière de corail australienne.

Cela va empirer, des vagues de chaleur plus fortes causeront des sécheresses importantes, les inondations s’aggraveront beaucoup, elles deviendront plusieurs fois plus grandes, des ouragans plus forts, des tornades et des grêles immenses frapperont les terres.

Selon le rapport du GIEC 2018, la production alimentaire de la Planète courra des risques sérieux à environ 2 degrés et demi de réchauffement.

Plusieurs scientifiques estiment que si nous laissons le réchauffement continuer jusqu’à 4°C, moins d’un milliard de personnes survivraient et donc six milliards disparaîtraient. D’autres parlent de 10% de survivants, d’autres d’un demi-milliard. The Tyee, un journal canadien, a trouvé des déclarations de nombreux scientifiques qui vont dans ce sens. Les profs Shellnhuber, Rockström, Anderson, Spratt, Dunlop ont fourni ces estimations. Le professeur d’écologie Guy McPherson prévoit des événements très dangereux avant même 2050. Imaginez qu’à +4°C, il fera en moyenne +8°C au milieu des continents, et les vagues de chaleur monteront plus haut, plus de dix degrés au dessus des maxima actuels. Une étude a spécifiquement établi que dans notre région, les vagues de chaleur pourraient atteindre 50°C et seraient directement mortelles, mais elles anéantiraient aussi  notre production agricole. Les vaches y succomberont vite.

Ces faits scientifiques doivent constituer les bases du débat sur le climat, et ils ont provoqué l’accord de la COP21 en 2015.

Le danger est immense. Les solutions existent, et nous devons maintenant ouvrir les yeux et les appliquer de façon responsable.

Débranchons le système, ou mettons-le sur des bons rails

Injections de réanimation

Le 17 septembre, le gouvernement américain a injecté des sommes importantes dans le système financier. Les gouvernements européens le font depuis des années. Selon certains, c’est une tentative de masquer la crise qui perdure depuis 2008. Si je comprends bien, de nombreuses entreprises prennent des crédits, se lancent dans la production ou dans la vente du millionième gadget, et ne vendent pas assez de leurs produits.

Dans l’industrie américaine, la production et l’utilisation des capacités sont en baisse depuis fin 2018 (the Economist).  Une très grande partie d’objets acquis aux Etats-Unis sont fabriqués en Chine. Ce pays prête de grandes sommes aux Etats-Unis pour que les Américains leur achètent leurs produits et creusent leur dette. Ce système étonnant existe depuis des années, et ils sont maintenant très endettés.

Surproduction d’objets inutiles

La production et le transport de ces objets provoquent des émissions de CO2 qui augmentent les inondations, les ouragans, les vagues de chaleur, les grêles, la foudre, les glissements de terrain…  Ainsi, ils mènent à la destruction de nos villes et de nos récoltes et mettent nos vies en danger.

Les Etats-Unis ne semblent pas du tout favoriser une production nationale ces dernières années.  Mais le problème climatique est la surproduction au niveau planétaire.

Il serait plus écologique et plus intelligent de donner un revenu minimum aux employés des usines inutiles que d’investir pour maintenir une production inutile. Un salaire pour services écologiques, plantation d’arbres ou isolation de bâtiments, tel que proposé par le Green New Deal ou le Pacte Finance-Climat, est aussi une excellente idée.

En réalité l’Etat d’urgence planétaire devrait inclure la fermeture de la plupart d’usines et de magasins, du 90% qui produisent des biens autres que l’alimentation. Les magasins pourraient être ouverts en alternance un jour par semaine, le lundi dans un quartier, le mardi dans un autre, cela suffirait encore à satisfaire presque toutes nos envies et les stocks actuels d’objets existant sur Terre suffiraient pour des années. Les constructions, très polluantes, devraient être très fortement limitées. 

Nous pourrions aussi interdire l’importation de biens causant une émission de CO2 lors de leur production ou de leur transport.

Plus délicatement, les gouvernements pourraient cesser d’injecter de l’argent dans un système basé sur l’objectif de croissance, de produire et d’acheter toujours plus d’objets polluants, qui ne fonctionne plus.

Ils pourraient aussi maintenir à flot les banques et les entreprises à condition expresse qu’ils participent au développement des produits non polluants et ne nuisant pas à nos conditions de vie. Actuellement, ils financent activement la destruction de la Planète et mettent la vie de leur citoyens en danger pour garder la façade.

Il est minuit moins cinq et il nous reste peu de temps pour sauver le Monde.  Cela doit devenir la priorité absolue de nos gouvernements.

 

Nous ne nous adapterons pas au réchauffement. Arrêtons – le!

Graves menaces pour les Etats insulaires

J’ai assisté à une conférence de l’ONU sur le climat,  le ‘UN Trade forum’ axé sur les objectifs de développement durable et au changement climatique.

Les représentants de nombreux états insulaires ont affirmé les dangers du climat.

Le weekend précédent, l’ouragan Dorian a dévasté les Bahamas, et deux typhons ont touché le Japon et la Chine.
Le représentant de Wuanatu a déclaré que la Planète est en danger et a demandé un secrétaire spécial et un rapporteur spécial sur le changement climatique, ce qui semble une très bonne idée de nos jours.
Les représentants de Sainte-Lucie, des Maldives, des Bahamas ont évoqué les catastrophes actuelles et les dangers qui les menacent. Ils sont exposés à des ouragans, à la sécheresse et à la montée du niveau de la mer, les transports pourraient être interrompus et selon les diplomates concernées, les scénarios prédictifs sont terribles.

Image parWikiImages de Pixabay

Les représentants des Bahamas ont évoqué la possibilité que les ouragans actuels constituent leur nouvelle réalité. De nombreux Etats insulaires demandent des moyens financiers pour s’adapter au changement climatique.

Je ne suis pas d’accord avec cette analyse de la situation climatique. Je crois que n’est pas la nouvelle norme, ce n’est qu’un début.

Tout le monde sous-estime le climat. Selon un nouveau rapport de la Commission Globale pour l’Adaptation (Ban Ki-Moon, Bill Gates, Banque Mondiale, divisions climat et environnement de l’ONU), la préparation aux catastrophes climatiques est gravement insuffisante.  Les actions les plus urgentes recommandées par cette commission incluent des systèmes d’avertissement rapides, et le développement de cultures alimentaires qui peuvent supporter les sécheresses (d’après Carrington, The Guardian).

Ouragans cent fois plus destructeurs

Les catastrophes augmentent quasiment chaque année, et elles pourraient s’aggraver au même rythme.

Le rapport du GIEC sur les océans qui sera publié le 25 septembre estime que les dégâts causés les ouragans augmenteront au centuple.

L’OMM a qualifié d’avertissement les ouragans terribles qui ont frappé le Mozambique. Les tempêtes destructrices sont de plus en plus nombreuses et des plus terribles pourraient survenir. Nous n’avons, de loin, pas tout prévu.

Actuellement, les tempêtes sont plus fortes, il semble y avoir plus de pluies intenses, d’inondations, de grêle, de tornades, de foudre, même en Europe. Ces phénomènes doivent déjà être surveillés, car si l’augmentation continue, la météo deviendra dangereuse partout.

Menaces pour la Terre entière

Les fortes tempêtes pourraient bien être la réalité avec laquelle nous devrons vivre en Europe et à laquelle nous devrons nous adapter. Je doute que nous puissions sauver les états insulaires de catastrophes répétées et croissantes. Les ouragans enflent, la fonte du Groenland atteint déjà des seuils attendus pour 2100, les vagues deviennent de plus en plus grandes.
Ils pourraient être frappés par des tempêtes plus fortes, puis par la montée du niveau de la mer.
Ces états ont maintenant besoin d’abris anti-catastrophe, de bateaux d’évacuation, et de lieux d’accueil.

C’est ici, en Europe, que nous devons nous concentrer sur l’adaptation aux graves catastrophes. Nous devons préparer des canaux pour évacuer les inondations,  rendre nos maisons résistantes aux tempêtes, vents, grêles et vagues de chaleur, isoler les bâtiments et passer aux énergies renouvelables. Nous pouvons encore nous calfeutrer pendant que d’autres pays seront rayés de la carte.

Mais nous ne devons pas faire cela! Nous devons arrêter les émissions de carbone immédiatement, et éviter ce Futur de destruction de la Terre, et de vie dans des abris pour les plus chanceux.
Nous devons arrêter le réchauffement climatique au plus vite, avant qu’il n’inflige de dégâts irrémédiables.
Nous entrevoyons maintenant quels risques nous prenons en chauffant la Planète, ils pourraient bien nous heurter de plein fouet, sous forme de tornades, de grêles, de foudres ou de vents destructeurs.

Nous devons déclarer un Etat d’urgence planétaire, où seule la production et le transport de biens indispensables seront permis. Nous devons arrêter les usines sur la Planète Terre et employer une grande partie de la population à capter du carbone dans des forêts et les sols. Nous devons le faire vite,  pendant qu’il est encore temps de sauver nos villes et notre civilisation.

Le 17 juin 2020, je note que ma demande adressée à l’UNCTAD d’arrêter les usines et les avions s’est étonnement réalisée ce printemps , lors de l’épidémie de coronavirus. En fait c’était assez facile :-).

La foudre frappera mille millions de fois

La foudre est un événement assez imprévisible. Elle se produit lors d’orages, certains lieux, tels la Suisse, et le lac de Côme, y sont particulièrement propices.  Nous sommes assez bien protégés des foudres du vingtième siècle.  Pourtant, ces dernières années, des grands orages ont fait leur apparition. Ils s’étendent au-dessus de plusieurs pays.  Parfois, ils provoquent un nombre record d’éclairs. Des records de ‘coups de foudre’ ont ainsi été battus récemment dans plusieurs régions, en Europe, en Afrique et en Asie entre autres.  Ce phénomène pourrait aussi changer et véhiculer plus, ou beaucoup plus d’énergie. Il faudrait étudier si des  ‘super-foudres’ ou ‘méga-foudres’ font leur apparition.

Les scientifiques savent que l’eau s’évapore plus du sol et des océans quand il fait chaud. Cela se produit plus souvent à cause du réchauffement climatique. Il génère plus de nuages, de pluies et la possibilité d’orages accompagnés d’éclairs. L’humidité peut être précisément prévue en fonction de la température.

Une étude récente, publiée en décembre 2018, estime que le réchauffement climatique provoquera plus d’orages accompagnés d’éclairs, qu’ils augmenteront d’environ 20% par degré.

Certains spécialistes pensent que le réchauffement apportera des événements de foudre plus explosifs, plutôt qu’une augmentation continue (Reuters).

La semaine passée, en Pologne et en Slovaquie voisine, la foudre a frappé une croix en métal au sommet d’une montagne, et les chaînes permettant de gravir la montagne se sont chargées d’électricité, ce qui a empêché l’arrivée des secours. Il a eu des morts et des nombreux blessés ce jour-là. Les événements météo semblent devenir plus graves.

En cas d’orage accompagné de foudre, il faut s’éloigner des plans d’eau, des terrains de football, des arbres, des hautes montagnes, et rejoindre un bâtiment équipé d’un paratonnerre. Il ne faut pas toucher l’eau, et, dehors, s’éloigner de tout objet métallique, même ses clés, à trois mètres (tcs).

Cette année les orages ont aussi apporté d’immenses grêles dans plusieurs pays voisins, desquels il faut s’abriter sous un toit solide.  Et il serait bon d’étudier l’éventualité de méga-grêles, de méga-foudres et de méga-paratonnerres adaptés.

Trois jours après cet article, un éclair étonnamment fort frappait la Suisse, à proximité de Cossonay (Association suisse des risques naturels).

 

 

 

En Angleterre: démesure, inconscience, et anachronisme dans la construction

Constructions hasardeuses

Londres semble édifier une colonie de tours de Babel, une forêt de grues s’affaire autour de gratte-ciel étincelants de verre. La capitale britannique construit actuellement plus de cinq cent bâtiments hauts de plus de vingt étages.  C’est le nombre de gratte-ciel le plus élevé jamais construit dans cette ville.

Mais ils sont inconscients!  Les intempéries s’attaquent déjà aux premiers gratte-ciel. Cette année,  des ouragans et une tornade en Asie, et une forte tempête en Roumanie en ont endommagé plusieurs. Les tempêtes s’aggravent très vite. Il est possible que les ouragans et les tornades se généralisent sur la Planète. De nombreux pays sont martelés de grêles monstrueuses.  Les vitres devraient disposer aux moins de volets solides, l’électricité sera coupée, des inondations se produiront au sol, sans parler de l’avenir de l’économie qui règne sur ces sommets. Ces constructions devraient être arrêtées d’urgence.

Londres sous d’épais nuages. Des nouveaux types de nuages apparaissent ces dernières années et apportent des nouveaux événements météorologiques.

Actuellement, les prévisions du GIEC incluent le fait que 74% d’européens seront exposés à des inondations tous les 5 ans.  L’Angleterre est particulièrement à risque, et subit déjà des nombreux déferlements. A New York, les architectes s’adaptent outre-mesure et proposent des passerelles entre tours aux premiers étages pour circuler au dessus-des inondations.

Le réchauffement climatique pourrait être plus rapide que prévu par le GIEC, ses conséquences sont plus graves (Michael Mann, OMM). Ces nouveaux bâtiments seront exposés à des graves intempéries, je me demande si leur résistance  a même été correctement étudiée.

 

Les estimations de risque sont bien en dessous-de la réalité. Toutes les prévisions doivent être confrontées à la réalité, à la réalité de tornades, d’inondations, de vagues de chaleur et d’ouragans qui se produisent aujourd’hui.  Les prévisions doivent être corrigées rapidement selon les nouveaux événements réels.

Les constructions ont un fort coût écologique et aggravent le réchauffement et les catastrophes qui en découlent. Selon le Professeur Schellnhuber de Potsdam, la construction, si on y inclut l’extraction et la production des matériaux et leur transport, est l’activité économique la plus polluante au monde, qui génère la majorité de la pollution sur la Planète. De plus, la construction est allée trop loin dans bien de pays, d’immenses projets sont totalement inutiles, et de nombreuses bâtisses, comme de nombreux T-shirts, ne serviront jamais.

Londres construit-elle les derniers gratte-ciel du monde alors que la Planète sombre déjà dans le chaos climatique? Des graves inondations et tempêtes déferlent sur tous les pays, des routes sont de plus en plus souvent coupées, les villes déclarent l’état d’urgence climatique l’une après l’autre.  Aujourd’hui, il faut arrêter les constructions et diriger tous nos efforts dans la plantation d’arbres et la restauration du climat.

 

 

Orages violents et cinq cent tornades aux Etats-Unis

Les Etats -Unis subissent d’impressionnantes intempéries. Il y a deux mois, l’agence météo américaine NOAA avertissait que plus de la moitié du territoire de ce pays est menacée d’inondations. Depuis, les tempêtes se succèdent.

D’immenses orages frappent l’Amérique. Plusieurs orages super-cellulaires (photo David Mayhew ci-dessus) se sont déversés sur ce continent. Ils sont généralement très violents. Ils proviennent de nuages très épais qui dépassent parfois quinze kilomètres de hauteur. Plus le sommet du nuage est élevé, plus l’orage est grand et les phénomènes météo sont intenses.

Ces tempêtes amènent en général de la grêle et des tornades.

A des nombreux endroits, la grosse grêle, les vents forts, les tornades et les nombreuses inondations provoquent de graves dégâts: destructions de maisons, de routes, de récoltes, de stocks, des morts.


En un mois, du 27 avril au 27 mai, les Etats-Unis ont été frappés par 500 tornades. Les plus fortes ont détruit des pâtés de maisons.

Une telle épidémie de tornades c’est déjà produite, mais seulement au 21ème siècle, au cours de ces derniers quinze ans.

Les tornades sont des tourbillons de vents très violents qui se forment à la base de nuages d’orages. Certaines sont très petites, mais les plus fortes sont très destructrices, et peuvent réduire en miettes des bâtiments en pierre.

Elles surviennent surtout lorsque des masses d’air chaud et humide rencontrent l’air froid.

Le réchauffement climatique rend l’air plus chaud et plus humide, et l’affaiblissement du jet-stream amène des masses d’air arctique au Sud, au contact de cet air chaud et humide, alors que le Sud américain souffre d’une vague de chaleur sans précédent. Cela pourrait favoriser les tornades. Le changement climatique bouleverse les courants atmosphériques et pourrait causer un brassage plus intense et plus dramatique des masses d’air froid et chaud.

De nombreuses tornades se produisent ce mois-ci. J’ai entendu que six ont frappé la Pologne, d’autres la Roumanie, d’autres l’Italie. Elles semblent plus nombreuses que par le passé.

Il est très important d’avoir un compte exact de ces phénomènes météo au niveau mondial: grêles, tornades, pluies intenses et vents violents, et de suivre leur progression.

Les spécialistes doivent essayer d’établir rapidement s’ils vont encore augmenter, et à quel rythme.
Verrons-nous bientôt dix fois plus de tornades et d’inondations? Ou cent fois plus?

Le GIEC a prévu des très nombreuses inondations à 2°C de réchauffement. La quasi-totalité de l’Europe serait à risque d’inondation, et une augmentation d’événements météo extrêmes est prévue par les experts.

Ce printemps américain est-il un début du nouveau monde que nous avons créé sur Terre?

Il neige? C’est la faute du réchauffement climatique!

Nous avons vécu une vague de froid exceptionnelle en mai. Le froid s’est soudainement engouffré en Suisse, créant une différence de température de 15°C . Le weekend prochain sera probablement aussi inhabituellement froid.

Comme tous les phénomènes étranges et effrayants qui se produisent en ce moment, les immenses inondations, les ouragans dévastateurs, les vagues de chaleur, les grêles et les vents,  cette vague de froid est due au réchauffement climatique. Le Vietnam a subi des températures de 15 degrés trop élevées la semaine passée.

Avant, il faisait très froid en Arctique. Cette différence de température maintenait l’air Arctique séparé du climat tempéré.  Actuellement,  le pôle se réchauffe vite et la séparation entre les zones climatiques s’affaiblit.

Le courant-jet (jet-stream) est un courant aérien qui tournait rapidement entre l’Arctique et les latitudes tempérées. Il maintenait une séparation entre les zones climatiques.

Depuis que l’Arctique se réchauffe, le courant-jet faiblit, ralentit, et forme des méandres. Ces vagues amènent de l’air froid au Sud ou de l’air chaud au Nord, jusqu’au Groenland et au pôle Nord. Nous subissons actuellement une de ces vagues du jet-stream qui descend sur la Suisse et amène de l’air froid.  Ce type de méandres stagnants de l’atmosphère pourrait durer d’une semaine à un mois. Dans l’ensemble, le climat devient imprévisible.

Le professeur Jennifer Francis étudie ce phénomène depuis des années, elle y attribue les chutes de neige très abondantes qui ont touché la côté Est des Etats-Unis ces dernières années. Il a aussi amené des chutes de neige au Sahara, et des vagues de chaleur au Groenland et au Pôle Nord.

Cela me fait prendre conscience que la température pourrait tout autant monter de 15°C soudainement, nous exposant à des températures inhabituellement élevées.

Sources: Page Facebook de l’Association Suisse des risques naturels; Prof. Jennifer Francis, Woods Hole Research Center

Puis, une étude publiée le 28 mai 2019 a démontré que les vagues de froid causées par les déformations du jet-stream sont directement dues au réchauffement climatique:

https://phys.org/news/2019-05-arctic-weather-extremes-latitudes.html

 

Plus chaud, plus vite? Que signifie l’état du climat en 2018?

Le rapport ‘L’Etat du Climat en 2018’ de l’Organisation Météorologique Mondiale fait le point sur les changements climatiques en 2018. Il relève des nombreuses catastrophes, et une accélération des conséquences du réchauffement.

Les 4 dernières années, 2015 à 2018, ont été les années les plus chaudes sur Terre depuis le début des mesures.

L’année dernière était une année La Nina. Ce phénomène cyclique amène de l’eau froide à la surface du Pacifique. Il se produit tous les 4 à 5 ans. Les années La Nina sont généralement froides et sèches. Cependant, en 2018 les températures n’ont que peu baissé. Ce fut l’année la plus chaude pour la France , la Suisse et l’Allemagne, et des nombreuses inondations se sont produites en Californie, en Afghanistan,  en Afrique, sur la péninsule arabique, en Asie centrale et du Sud-Est, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, au Sud de l’Europe, et en Amérique du Sud (OMM).

La légère baisse de températures qui s’est produite en 2018 s’explique probablement par la Nina qui amène de l’eau froide à la surface des océans.
Cependant, les températures n’ont pas baissé autant qu’elles le font habituellement lors de ce courant froid. James Hansen, un des grands experts mondiaux du climat, considère que les températures lors de la Nina sont très prévisibles, et que les valeurs de 2018 prouvent que le réchauffement climatique s’est accéléré.

Dans ce cas, les températures pourraient monter plus vite que les prévisions du GIEC (qui supposent 1,5°C de réchauffement dès 2030). L’Organisation Météorologique Mondiale parle actuellement d’une accélération des conséquences.

Depuis, la surface des océans s’est très vite réchauffée, sa température monte très vite, dépasse tous les records. Je crois que cela présage des catastrophes météorologiques sans précédent en 2019. Par exemple, la moitié des Etats-Unis est menacée d’inondation (NOAA), ce qui causera certainement la catastrophe la plus coûteuse jusqu’à présent. Et le déluge déferle bien actuellement sur les Etats-Unis.

Une accélération du réchauffement signifierait que cette année ne sera pas une exception. Le climat changera quasiment chaque année, et apportera des catastrophes toujours plus graves. Nos vies sont en danger, et nous avons besoin d’une réponse mondiale sans précédent.

Cliquer pour accéder à Climate_Statement_2018.pdf