Disparition d’insectes
Ces dernières années, nous avons pris conscience d’une disparition inquiétante de la faune européenne: les abeilles et les insectes en général disparaissent de nos paysages.
Le nombre d’insectes a diminué de 70%, un tiers d’espèces se sont probablement éteintes.
Oiseaux et hérissons
Les oiseaux et les hérissons se font rares en Europe. Un phénomène similaire se produit aux Etats-Unis. Les pesticides néonicotinoïdes sent probablement responsables, mais dans la forêt vierge du Costa Rica, les insectes disparaissent aussi aujourd’hui, probablement pour des raisons climatiques, parce qu’il y fait plus chaud et plus sec.
Grenouilles
Une hécatombe frappe les grenouilles et les autres amphibiens, touchés par un champignon toxique.
Sous la surface du sols, les vers de terre se raréfient. Certains de ces minuscules animaux sont très importants pour nous. Une étude de l’IPBES estimait que la pollinisation réalisée par les abeilles contribue à l’alimentation de 5 milliards de personnes, qui souffriraient la faim sans ces insectes (article).
Le climat s’attaque aux écosystèmes les plus riches du monde
Selon Anthony Barnosky, (vu dans le film Demain), nous avons pris à la Nature les trois quarts des Terre de la Planète, et les avons transformé pour notre usage en champs, routes ou villes.Le changement climatique complique les choses, il est dix fois plus rapide que les changements précédemment supportés par les espèces vivantes. En 2100 les conditions de vie sur Terre seront inconnues de la plupart d’espèces actuelles. Même si ces espèces pourraient se déplacer très vite, il n’y aura peut-être nul part où aller. Le changement climatique fera probablement disparaître les habitats actuels les plus riches. Actuellement, les deux tiers d’espèces terrestres vivent dans les forêts tropicales et subtropicales et mais selon les modèles climatiques, le climat tropical qui fait vivre ces forêts disparaîtra et n’existera nul part sur terre.
Récifs coralliens
Les récifs coralliens et la forêt tropicale abritent les écosystèmes les plus riches du monde, la plupart des espèces vivantes. Ces zones sont très menacées par le réchauffement climatique.
Récemment, des vagues de chaleur successives ont touché l’hémisphère Austral en 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019. L’océan a atteint des températures exceptionnelles une grande partie de la barrière de corail Australienne a blanchi, et ne récupérera probablement pas. Ailleurs, les coraux avaient déjà beaucoup souffert de la surpêche et de la pollution.
Le récif Australien, le plus grand du monde, abritant l’écosystème le plus riche de la Planète, était encore bien préservé, mais comme prévu par le GIEC, il a largement succombé à la chaleur. Nous vivons peut-être là, déjà aujourd’hui, un des événements d’extinction les plus importants de la Planète.
Forêts Australiennes
Cette année l’Australie a été touchée par des vagues de chaleur et par la sécheresse dès le printemps (en octobre). La météo exceptionnelle a provoqué d’immenses incendies, que le GIEC avait prévu et que l’Académie Australienne des Sciences lie clairement au climat (communiqué).
Un tiers des koalas est mort en un mois et plusieurs espèces uniques, datant de temps très éloignés, ont probablement disparu.
L’Australie sera exposée à des feux plus importants, des chaleurs plus importantes encore que leurs 48°C récents, et ces forêts et leurs habitants pourraient disparaître totalement au cours de cette décennie. Selon le GIEC, il pourrait un jour pleuvoir plus en Australie, mais ne sera-ce pas trop tard? Les feux pourraient tout emporter avant cela, et les pluies torrentielles actuelles, où l’équivalent d’une année de pluie se déverse en un jour après une longue sécheresse,, ne sont pas exactement ce qu’il faut aux animaux.
Forêts tropicales
La forêt Amazonienne,une des plus riches du monde (WWF), est menacée par la chaleur, la sécheresse et les activités humaines. Elle est très menacée par le réchauffement. Il y fers plus chaud et plus sec et elle pourrait disparaître. Elle ressent déjà les effets du climat. Au cours des dernières années, les arbres ont cessé de grandir. Lors de l’année la plus chaude jusqu’à présent, en 2016, elle subi d’importants feux. la forêt souffre maintenant des sécheresses, les arbres perdent leurs feuilles.
De nombreux feux sont causés par l’Homme et pourraient encore être arrêtés (lien), mais le réchauffement menace sérieusement ces régions. Ces forêts maintiennent un climat modéré par leur masse, et la déforestation d’une partie d’entres elles pourrait signifier leur mort.
La forêt vierge du Congo, deuxième plus riche du monde, est aussi très menacée par les activités humaines et par le climat. Elle souffre aussi de la sécheresse et de la chaleur croissante, et cède place par endroits à une savane sèche.
Si ces forêts tropicales, disparaissent, nous perdrons les écosystèmes terrestres les plus riches.
Nous en entendons moins parler parce que cette région est dangereuse et difficile à étudier.
La sécheresse de cette année en Afrique a porté atteinte aux espèces menacées de girafes, aux hippopotames et aux éléphants des savanes Afrique.
Les experts prévoient aussi qu’il fera beaucoup plus chaud au Proche -Orient et en Inde, ce qui pourrait provoquer une désertification totale de ces régions.
Si les glaciers Antarctiques fondent et que le niveau des mers monte de plus d’un mètre, les deltas et les mangroves seront inondés, comme cela s’est déjà produit pour le delta de l’Ebre lors de la tempête Gloria en janvier 2020. Nous perdrons probablement les deltas et les mangroves, les Sunderbans, le Bangladesh, et leurs écosystèmes. Les infiltrations d’eau de mer transformeront le désert et dunes de sable les plateaux côtiers.
Les écosystèmes polaires seront bouleversés par le dégel, les vagues de chaleur inconnues jusqu’à présent, la disparition de la glace et des maladies nouvelles.
Les forêts américaines subissent des infestations d’insectes nouvelles, les séquoïas millénaires de Californie succombent déjà au changement.
La fonte des glaciers et la sécheresse menacent l’Europe et l’Inde, le débit des rivières baisse déjà. Des vagues de chaleur jusqu’à 50°C devraient toucher nos régions. Quel sera l’effet sur nos écosystèmes?
J’ai pensé à prendre une carte du monde et à biffer les régions mentionnées au fur et à mesure que je les présente. Que restera-t-il?
Conclusions
Le climat détruit déjà les écosystèmes les plus riches du monde, il en menace d’autres et constitue la plus grande menace pour la biodiversité mondiale.
Les événements actuels et proches sont d’une gravité inouïe. Il est possible que les écosystèmes tropicaux succombent au changement climatique, C’est une raison de plus d’investir dans la sauvegarde de la nature dans les régions tempérées, et de passer à l’agriculture biologique, qui arrêterait l’hécatombe d’insectes actuelle, et peut-être celle d’oiseaux et d’hérissons.
Les forêts tropicales sont très menacées par le changement climatique. Il faut tout faire pour les sauver, sans elles le climat se déréglera dangereusement. Il faut reforester les régions proches des forêts tropicales. J’espère ne pas trop faire l’apprenti-sorcier, mais peut-être serait-il possible de provoquer artificiellement des pluies au dessus de ces forêts en périodes de sécheresse. Savez-vous si un tel projet est étudié quelque part avec la participation d’écologistes? Je crois qu’il devrait l’être.
Le cycle hydrique sera probablement plus actif, avec plus de pluies et d’évaporation d’eau. Il serait peut-être possible d’immenses systèmes de réservoirs et de canaux et de bien gérer les pluies, mais le climat pourrait changer de plus en plus vite.
Il faut peut-être créer des grands aquaria et parcs animaliers où nous conserverons artificiellement quelques représentants des espèces menacées.
Nous ne savons pas encore à quel point nous avons besoin de la Nature. La disparition des abeilles nuirait probablement à 5 milliards de personnes (IPBES), et celle des forêts tropicales serait tout aussi grave. Le réchauffement lui-même provoque des vagues de chaleur, des sécheresses et des pluies soudaines et torrentielles, mais la disparition des forêts pourrait amplifier énormément cette alternance de sécheresses et des déluges.
Les insectes, les bactéries du sol, les champignons et les plantes assurent le cycle de la vie sur Terre. Peut-il même continuer sans eux?
Informations supplémentaires: Une courte vidéo en anglais avec Gisèle Bündchen sur la forêt Amazonienne (vidéo) et un article détaillé en anglais (article).