Les revues médicales demandent l’aide pour l’Afrique face au climat

 Une grave famine se déclare en Afrique de l’Est. Après quatre saisons des pluies ratées consécutives, les récoltes en Afrique de l’Est sont devenues si stériles qu’une personne risque de mourir de faim toutes les 36 secondes. Les conditions se détériorent si rapidement en Somalie, en Éthiopie et au Kenya que les experts des droits de l’homme affirment qu’il s’agit de la pire crise de la faim de l’histoire de la région – avec peu de soulagement en vue. La situation est extrême (Article yahoo news).

L’accélération des effets du réchauffement climatique rend malade et tue des centaines de milliers de personnes chaque année sur le continent africain, ont averti mercredi des centaines de revues médicales.

L’appel, rédigé par 16 rédacteurs en chef de revues biomédicales de premier plan de toute l’Afrique, déclare que les dommages déjà causés à travers le continent “devraient être une préoccupation suprême pour toutes les nations”.

“Il est très injuste que les nations les plus touchées aient le moins contribué aux émissions mondiales cumulées, qui sont à l’origine de la crise climatique et de ses effets de plus en plus graves”, déclare l’éditorial.

Il a été publié dans quelque 250 revues scientifiques, dont 50 titres africains et des revues médicales internationales comme The BMJ, The Lancet, le New England Journal of Medicine et le National Medical Journal of India.

Les auteurs ont critiqué l’échec de la communauté internationale à tenir sa promesse de fournir 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 aux pays en développement pour stimuler une transition énergétique verte et aider les nations à se préparer aux futurs impacts climatiques.

Le réchauffement climatique pèse lourdement sur les économies africaines et la santé de leurs populations, affirment les auteurs, appelant à un financement spécifique pour faire face aux coûts des dommages déjà ressentis.

Les sécheresses en Afrique subsaharienne ont triplé entre 1970–79 et 2010–19.  En 2018, des cyclones dévastateurs ont touché 2,2 millions de personnes au Malawi, au Mozambique et au Zimbabwe.  En Afrique occidentale et centrale, de graves inondations ont entraîné la mortalité et la migration forcée, la perte d’abris, de terres cultivées et de bétail. (actuellement inondations au Nigéria et au Tchad).

Les changements dans l’écologie des vecteurs provoqués par les inondations et les dommages à l’hygiène environnementale ont entraîné une augmentation des maladies dans toute l’Afrique subsaharienne, avec une augmentation du paludisme, de la dengue, de la fièvre de Lassa, de la vallée du Rift la fièvre, la maladie de Lyme, la maladie à virus Ebola, le virus du Nil occidental et d’autres infections.

 

L’élévation du niveau de la mer réduit la qualité de l’eau, entraînant des maladies d’origine hydrique, notamment les maladies diarrhéiques, l’une des principales causes de mortalité en Afrique.

Les catastrophes climatiques perturbent l’approvisionnement en eau et en nourriture, augmentant l’insécurité alimentaire et la malnutrition, qui cause 1,7 million de décès par an en Afrique. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, la malnutrition a augmenté de près de 50 % depuis 2012, en raison du rôle central de l’agriculture dans les économies africaines. Les chocs environnementaux et leurs effets d’entraînement causent également de graves dommages à la santé mentale. Au total, on estime que la crise climatique a détruit un cinquième du produit intérieur brut des pays les plus vulnérables aux chocs climatiques.

Certains progrès ont été réalisés, notamment sur les systèmes d’alerte précoce et les infrastructures de défense contre l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes.

Mais l’appel estime que les pays les plus riches, historiquement responsables des émissions de combustibles fossiles à l’origine du réchauffement, ont la responsabilité d’agir, à la fois moralement et dans leur propre intérêt.

“Il est temps que la communauté mondiale reconnaisse que la crise climatique, tout en affectant le continent de manière disproportionnée, est une crise mondiale”, a déclaré Lukoye Atwoli, professeur et doyen du Medical College East Africa.

“L’action doit commencer maintenant, et commencer là où elle fait le plus mal, en Afrique. Si nous n’agissons pas, la crise deviendra très bientôt le problème de tous.”

Les auteurs proviennent de revues telles que African Health Sciences, l’African Journal of Primary Health Care and Family Medicine et l’East African Medical Journal.

Lien sur l’éditorial: https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(22)01986-9/fulltext

Blog Famine Afrique 2020: https://blogs.letemps.ch/dorota-retelska/2020/01/29/nous-sommes-responsables-de-la-plus-grande-famine-de-lhistoire-qui-frappe-actuellement-lafrique-australe-et-des-drames-a-venir/

Les prochaines années doivent être un nouveau départ pour le monde (conférence UNCTAD)

Je participe à une conférence UNCTAD/CNUCED par internet.  Je cite rapidement quelques déclarations que j’ai relevé, un peu approximativement, excusez-moi.

Le secrétaire-général de l’ONU a dit qu’il y a quelques jours il a sonné l’alarme face à la situation actuelle: pauvreté, catastrophes, méfiance et division, épidémie de coronavirus. Cette année, 120 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté à cause de l’épidémie de coronavirus.

Il a ensuite déclaré que nous devons réduire le blanchiment d’argent, trouver des règles globales (a global framework) pour taxer les entreprises,  et établir des règles ouvertes et honnêtes de commerce mondial.

Mme Mottley, la première ministre de la Barbade, a mentionné que le GDP n’est plus une bonne mesure. Elle a aussi relevé que la dette et les catastrophes climatiques ne laissent pas de marge de manœuvre aux pays les plus exposés, et que la crise de la dette pourrait devenir une crise financière.

Elle a aussi dit que la résistance aux antibiotiques a déjà fait des nombreux morts et que c’est une épidémie grave qui émerge lentement. Moi, il me semble qu’elle pourrait quasiment rendre la chirurgie impossible,  et indépendamment de la chirurgie, je serais certainement déjà morte de deux ou trois maladies que les antibiotiques ont soigné en quelques jours. Je crains que cela ne concerne la majorité de la population mondiale. C’est un problème à éviter absolument.

Elle relève aussi, avec d’autres, que l’économie digitale est un espoir, et qu’il y a énormément à faire pour instaurer des modes de vie sains.

Mme Grynspan, secrétaire-générale de l’UNCTAD a mentionné que l’économie a évolué de façon très différente.  Certains pays développés vivent un développement très rapide et varié.

Elle dit aussi que nous sommes face à une crise de transport, en particulier maritime, et que la prochaine décennie est cruciale pour mettre en place une économie durable. Elle a précisé qu’une décarbonisation rapide est nécessaire pour nous éviter les pires impacts du climat.

Le président du Costa-Rica Alvarado Quesada a déclaré que nous devrions rendre les leaders responsables des conséquences de leurs actions au niveau mondial.

Mme Okonzjo -Iveala directrice de l’OMC: a entre autres dit que le commerce est parfois vu comme un problème alors qu’il peut être la solution. Elle considère que nous devons maintenant , ces prochains cinq ans, investir et nous préparer à affronter les prochaines pandémies.

Elle pense demander un fond intermédiaire pour permettre aux pays d’ investir ces prochaines cinq années pour se préparer aux prochaines pandémies et au changement climatique. D’après elle, il faut investir maintenant pour être prêts à affronter les problèmes plus tard. 

Plusieurs intervenants ont relevé que la prochaine décennie serait décisive et qu’un accord mondial est nécessaire.

Personnellement j’aimerais que nos sociétés ne soient pas si dépendantes du commerce, et que la production des pires produits, nocifs pour l’environnement, soit éliminée.  La part d’emplois dévolus à un fonctionnement harmonieux de la société devrait être plus élevée, et la part consacrée à la vente et au commerce devrait diminuer.

 

 

Les dommages infligés à la Terre par l’Humanité dépassent l’entendement

Etat de la Planète

Nous avons déjà détruit la moitié de la Planète. Nous avons déjà altéré plus de la moitié de la surface de la Terre, et des océans, de la végétation, des marécages, et des rivières.  Nous avons déjà éliminé plus de la moitié des grands poissons prédateurs, des coraux, des vertébrés, et des mammifères sauvages (voir figure ci-dessous).

Les écosystèmes affaiblis ne fonctionnent plus comme avant et n’accomplissent plus les services écosystémiques naturels. Ils n’absorbent plus aussi bien le carbone, la pollinisation par les insectes n’est plus assurée, et les sols se dégradent.

Nous élevons des quantités astronomiques de bétail. Si nous comptons en tonnes, le bétail représente 59% des tonnes d’animaux vivants sur Terre actuellement, les humains 36%, et les animaux sauvages 5% seulement. Nous avons éliminé la majorité d’animaux sauvages et les avons remplacé par le bétail que nous mangeons. Cette agriculture intensive massive est très destructrice pour la Planète, tout comme les énergies fossiles.

Proportion saccagée par l’Homme:

Les conséquences seront très graves

Un groupe de 18 scientifiques renommés a récemment publié un article, un manifeste pour attirer l’attention sur l’étendue des dégâts environnementaux. Ils font le catalogue des nombreux dommages que la Planète a déjà subi.  Selon eux, il est maintenant sûr que nous allons vers la  6ième extinction où les trois quarts d’espèces disparaîtront de la Planète.

Le changement climatique rend maintenant chaque journée différente de celles du passé (Beaucoup sont plus chaudes, d’autres très pluvieuses, etc. dr) Il se produit plus rapidement que prévu.

La population mondiale a doublé depuis 1970, dans certaines régions telles que l’Afrique Sub-saharienne, l’Afghanistan, le Yemen,  il y a encore en moyenne plus de 4 enfants par femme. L’Humanité avoisinera les 10 milliards de personnes en 2050. La moitié des habitants de la Planète font maintenant partie de la classe moyenne.

La surpopulation provoque des problèmes d’alimentation massifs. Un ou deux milliards d’humains sont sous-alimentés ou mal nourris au point de ne pas pouvoir fonctionner normalement.

Selon les auteurs, nous atteignons les limites de la capacité de la Terre, et l’Humanité verra s’accroître les problèmes de pollution, d’insécurité alimentaire, de conflits armés.  Une augmentation de la consommation dans le Futur proche semble inévitable. Comme je l’ai souvent écrit, changement climatique, lui, apporte des inondations, (inondations2) des tempêtes destructrices, (cyclones) et des vagues de chaleur.

Les auteurs de la publication considèrent que notre augmentation de qualité de vie est malheureusement porteuse de problèmes pour les générations futures.

Changements à apporter

Même le Forum Economique Mondial reconnait maintenant que la perte de biodiversité est un des pires problèmes pour l’économie globale, comme en témoigne la pandémie.

Aujourd’hui, le dilemme ne consiste pas à privilégier l’environnement  ou l’économie, il est entre la modération et le désastre planétaire, dont tous souffriraient. 

La gravité de la situation exige des changements fondamentaux au niveau du capitalisme mondial, de l’éducation, et de l’égalité, tels que:

  • l’abolition de la croissance économique perpétuelle
  • montrer le vrai coût des produits en forçant ceux qui détruisent l’environnement à payer la restauration
  • éliminer rapidement les énergies fossiles
  • réguler les marchés et éviter leur influence sur la gouvernance
  • éduquer et donner plus de pouvoir de décision aux femmes dans le monde, y compris le pouvoir de décision sur le planning familial.

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Version grand public dans The Conversation: https://theconversation.com/worried-about-earths-future-well-the-outlook-is-worse-than-even-scientists-can-grasp-153091

Article scientifique dans Frontiers in Conservation Science; ce journal sis à Lausanne publie des articles scientifiques en accès libre ce qui permet à tout le monde de consulter et de partager leur contenu, une belle initiative qui favorise l’information du public:

Article de Corey J. A. Bradshaw1,2*, Paul R. Ehrlich3*, Andrew Beattie4, Gerardo Ceballos5, Eileen Crist6, Joan Diamond7, Rodolfo Dirzo3, Anne H. Ehrlich3, John Harte8,9, Mary Ellen Harte9, Graham Pyke4, Peter H. Raven10, William J. Ripple11, Frédérik Saltré1,2, Christine Turnbull4, Mathis Wackernagel12 and Daniel T. Blumstein13,14*

https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fcosc.2020.615419/full

Image de la Terre par Colin Behrens de Pixabay

Addendum le 17 janvier: Une expérience a montré que les embryons de requin se développent moins bien dans de l’eau chaude (article)

Addendum le 17 mars: Une autre expérience montre que la chaîne alimentaire marine pourrait être vite compromise par le réchauffement (article)

21 avril 2021:

Interview de Paul Ehrlich dans le Temps

Mon blog: Les femmes ont le droit d’avoir moins d’enfants qui seront mieux traités

Comment réduire immédiatement les émissions de carbone de 7.6% par année sans causer de famine

Le confinement a provoqué un réduction d’émissions de carbone

En février et mars 2020 la moitié des habitants de la Terre était confinée à la maison, pour limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus (vidéo Paris désert). Cette décision a été prise en quelques semaines à l’échelle de la Planète, je suis encore impressionnée de ce qui s’est soudainement avéré possible. Elle a provoqué une diminution des émissions de carbone, des avions, des transports terrestres, ainsi que des usines même si certaines ont compensé par une activité accrue ensuite. De nombreux restaurants et entreprises étaient fermés, et leur chauffage ou leur climatisation ne fonctionnaient pas.

Il y a eu aussi des pertes, je me souviens des images des tulipes hollandaises jetées au sol, d’autres cultures d’exportation ont été perdues, d’autres sciemment détruites par manque d’organisation. Au niveau climatique, cependant, le confinement a peut-être évité des catastrophes plus graves.

La diminution d’émissions de carbone s’est avérée juste suffisante pour cette année. Sans cela, l’enfer se serait peut-être déchainé sur Terre, il aurait pu se présenter sous forme de tornades de feux, d’inondations furieuses, et de chaleur mortelle.

Le confinement s’est accompagné des problèmes économiques

Cependant, le confinement a aggravé la faim dans les pays pauvres. Il y a plusieurs raisons à cela, les sécheresses et les catastrophes climatiques sont aussi un facteur. Cette année est marquée par plusieurs désastres : sécheresse en Afrique, plaie des sauterelles, sécheresse et vagues de chaleur dans le delta du Mékong, mauvaise année pour le blé dans le Midwest américain suite au ‘bomb cyclone’ de l’année passée, mauvaise année dans l’Iowa dévasté par un vent inouï, mauvaise année par le blé en Europe, au Canada, en Australie à cause des vagues de chaleur et des sécheresses.

Les organisation humanitaires avertissaient qu’une grave famine se préparait en hiver, avant le début de l’épidémie.

Les restrictions ont aussi eu des conséquences graves. De nombreuses personnes se sont retrouvées sans revenu du jour au lendemain. En Europe, elles ont souvent un délai de congé de quelques mois, puis elles ont droit aux allocations chômage pendant une année environ. Ce système évite la plupart de drames humains. Seuls les plus précaires, comme les immigrants illégaux ou les femmes de ménage ont affronté un lendemain sans aucun revenu.

Aux Etats-Unis, un nombre important de citoyens a perdu leur travail du jour au lendemain. C’est aussi le cas dans les pays du Tiers-Monde, ou de nombreuses personnes ne gagnaient plus rien. Selon Action contre la Faim, cela a provoqué une augmentation inquiétante de la malnutrition. Dans certains pays, les citoyens ont reçu un versement unique qui leur a permis d’acheter à manger, parfois les loyers ont été annulés. Je me demande si dans le cas des plus démunis, le confinement sauve des vies, puisque la famine en emporte.

La solution suisse a été de continuer le travail, si possible en télétravail, tout en fermant les restaurants, les magasins non-essentiels et les lieux publics, et malheureusement les lieux de culture. L’Etat a aidé de nombreuses entreprises en difficulté.

Comment réduire les émissions de carbone sans causer la famine?

Pour sauver le climat, nous avons besoin de réduire les émissions de carbone, donc certains secteurs de l’activité économique, chaque année autant qu’en 2020. Une réduction immédiate de l’effet de serre serait une excellente idée. Il faudrait donc imposer chaque année des restrictions comparables, sans causer de famine ni de crise économique.

Je me demande à quel point les pays pauvres ont été touchés par l’arrêt de leur économie locale ou, au contraire par l’arrêt des exportations et du tourisme international.

Comment l’économie mondiale évoluerait -elle si elle était immédiatement réduite aux biens indispensables? Les conséquences climatiques seraient très bénéfiques. Comment assurer que les personnes les plus pauvres aient encore des moyens de subsistance ? Les villes devraient s’équiper de camions ou de bus pour s’approvisionner directement chez les paysans.

Peut-être les pays les plus pauvres se seraient -ils mieux portés s’ils avaient pu continuer leur économie locale, vendant des aliments, et se limitant aux bien indispensables, un peu comme la Suisse l’a fait. Ils auraient bien sûr mangé beaucoup de chocolat et de sucre, mais ils pourraient s’organiser pour fonctionner en mode local, indépendamment des pays développés. Ont-ils vraiment besoin du commerce international? J’ai l’impression que l’économie repose largement sur la consommation des pauvres et des classes moyennes, et que l’appauvrissement de ceux-ci, où la moitié de la population achèterait beaucoup moins, créerait un contre-coup important pour l’économie du pays. D’où l’intérêt d’un revenu minimum universel.

En Suisse, les compagnies aériennes, les magasins d’habits, les hôtels, les restaurants, la culture ont essuyé des grosses pertes. J’ai déjà relayé le fait que la quantité de vols et de vêtements est excessive pour la Planète (vols vêtements), et que  leur consommation augmentait très vite. Donc, une diminution de ces activités est une bonne nouvelle pour le climat et s’est immédiatement traduite par une diminution des émissions de carbone.

Alors, je crois qu’il faut trouver des solutions pour les personnes qui travaillent dans ces domaines sans sauver l’aviation par des vols gratuits ou des habits gratuits. La crise de ces secteurs a peut-être été précipitée par des prix déjà irréalistes.

Sauver les compagnies d’aviation constitue une fuite en avant. Il faudrait plutôt donner un revenu minimum ou inventer des emplois différents, écologiques pour les personnes qui étaient employées dans ces secteurs. Les hôtesses Easyjet ont par exemple été employées dans un hôpital d’urgence londonien.

Nous devons réinventer l’économie maintenant. Une des ces prochaines années, nous pourrions bien vivre un confinement d’urgence pour raisons climatiques.

Comment l’économie mondiale évoluerait -elle si la réduisait immédiatement aux biens indispensables ? Comment assurer que les personnes les plus pauvres aient encore des moyens de subsistance ?

Nous avons besoin d’un plan d’économie de base durable, où les émissions de carbone seraient immédiatement diminuées sans famine et en limitant les conséquences économiques. Il faudrait peut-être commencer par la reconversion immédiate de personnes employées actuellement dans les secteurs inutiles et nuisibles, réduire rapidement le temps de travail ou, troisième possibilité, adopter le revenu minimum universel.

Il faut un plan de réduction immédiate des émissions de carbone, qui assurerait la subsistance des plus pauvres, l’alimentation, les services de santé et le logement.

Lien sur ma courte présentation d’un plan pour le climat de The Climate Mobilization

Le coronavirus et le climat sont banalisés par les mêmes organes de propagande

Le coronavirus, ce n’est rien du tout? Mais qui vous dit ça?

L’organisation Desmog, qui enquête sur la désinformation organisée en matière du climat, a identifié 70 personnes et groupes qui mettent en doute le danger du coronavirus.  Ils citent Alex Jones, le Heartland Institute,  James Delingpole.  Le Heartland Institute est vraiment un grand organisme de désinformation qui propage des fausses découvertes sur le climat depuis des années.  Desmog montre qu’à un point surprenant, les mêmes personnes nient les dangers du climat,  refusent le confinement et mettent en doute la gravité du virus.

Le confinement est réellement difficile à accepter. Il a eu un effet énorme sur l’économie, le prix du pétrole est tombé sous 0 dollars. Aux Etats-Unis, une proportion importante de la population a perdu leur travail du jour au lendemain, et ils ont peu de filet social. Ils se retrouvent sans ressources. Plusieurs experts nous alertaient depuis des mois qu’un effondrement économique était inéluctable, mais l’épidémie l’a précipité. Certaines personnes perdent des sommes faramineuses, un responsable d’une compagnie d’aviation disait qu’il perd un million par jour. Il aurait un grand intérêt financier à payer des articles, un journal, un Heartland Institute entier pour répandre l’idée que le virus est inoffensif.

Il faut en être conscient. Malheureusement, de nombreuses personnes qui ne sont pas payées pour répandre des fausses informations le font aussi.

Je vois que des particuliers ou des penseurs qui souhaitent la continuité de l’économie choisissent et répercutent souvent les articles disant que le virus est sans gravité. Certains de mes amis personnels ne sont probablement pas payés pour désinformer, mais choisissent des faits faux car ils constituent des arguments dans leur sens, pour sauver l’économie.

Nous devons tous nous surveiller et faire attention à ne pas choisir les nouvelles qui nous conviennent.  La presse a un grand travail d’information à faire, et devrait inclure des scientifiques et pouvoir communiquer des informations complexes au public.

Qu’en est -il vraiment?

Je reprends ce que je sais sur le coronavirus le 10 mai 2020. Il s’agit bien sûr d’une épidémie nouvelle qui est étudiée en direct, sa connaissance est fragmentaire et évolue encore. Une pneumonie causée par un nouveau virus a été formellement identifiée en janvier à Wuhan. Elle cause environ 3% de mortalité chez les personnes infectées (3,4% données de l’OMS en mars). L’épidémie a explosé sur certains bateaux de croisière où la présence du virus a été testée pour tout le bateau. Elle a causé des symptômes de maladie chez la moitié des personnes infectées, et les décès d’environ 3% d’entre elles. (mon article dans LinkedIn).
Dans d’autres situations, sur un bateau militaire, un lycée en France, il y a eu beaucoup moins de décès. Dans ces deux derniers cas, il n’y avait pas de personnes âgées. Celles-ci sont beaucoup plus à risque, la mortalité est de 8% entre 70 et 79 ans, et de 15% après 80 ans, de 1% chez les quinquagénaires et de 0,3% chez les quadragénaires (Lancet, cité par Temps). La pollution, l’obésité aggravent aussi la maladie.  Elle prend parfois la forme d’une inflammation vasculaire et cause des accidents vasculaires.

La présence du virus est détectée par des tests PCR. D’autres tests, immunologiques, détectent des anticorps contre le virus qui se forment dans le corps d’une personne infectée quelques jours après infection et persistent plusieurs mois après infection. Ces derniers ont parfois détecté plus de personnes positives que la recherche du virus par PCR.

Une étude de l’Institut Pasteur estimait que 5% de personnes seront infectées en France le 11 mai, un chiffre similaire de 5% a été publié suite à une étude immunologique à Genève. J’ai signalé à l’Institut Pasteur deux sources d’erreurs possibles dans leur étude, qui pourraient mener à une sous-estimation de la maladie. Leurs anticorps détectaient parfois la maladie chez des personnes non-infectées, et ils ont choisi un bateau de croisière où peu de décès ont été observés. Je me demande si leur test avait été formellement accepté avant l’étude.  Les critères d’acceptation sont généralement plus stricts.  Il est aussi possible que le test immunologique détecte une infection antérieure par le coronavirus.

Alors quand l’épidémie a-t-elle vraiment commencé?

Le virus évolue assez vite. En étudiant l’évolution des séquences du virus prélevées chez les patients, Forster a établi sa généalogie, Il trouve que le virus humain est très proche de celui de chauve-souris, qu’il a probablement infecté l’homme quelques mois avant janvier 2020, qu’il était d’abord présent au Sud de la Chine sous une forme moins dangereuse qui se retrouve en Californie et en Australie, puis a muté pour donner forme plus sévère de la maladie, responsable de l’épidémie de Wuhan, d’Europe et de New York. Une étude chinoise donne des résultats similaires (lien).

La Dépêche française rapporte que des athlètes militaires, jeunes et d’une exceptionnelle constitution (champions de sport), ont attrapé une grosse grippe – pneumonie en Octobre à Wuhan, où la municipalité désinfectait déjà les rues. C’est un article isolé, qui pourrait être un bavardage d’une seule personne, mais il est cohérent avec l’étude phylogénétique, j’ y crois.  L’identification d’une nouvelle maladie est difficile et aurait pu prendre du temps.

Le virus a été retrouvé dans un échantillon du 27 décembre à Paris. C’est la preuve formelle qu’il y était déjà. Des nombreuses pneumonies ont été constatées dans le Nord de l’Italie et en France en novembre 2019, les médecins français disent maintenant qu’il circulait déjà dans le Grand Est.

Si c’est le cas, les tests immunologiques détectent des personnes qui ont été malades il y a quelques mois, et sous-estiment les décès de cette période et la gravité de la maladie. La détection du virus par PCR, possible pendant l’infection seulement, est plus fiable.

Par contre, si les malades ont été touchés par des virus qui se trouvaient là un peu plus tôt, la maladie est probablement un peu moins contagieuse et plus facile à éviter.

Les gouvernements suisse, suédois, et anglais le savaient-ils déjà? Cela expliquerait pourquoi ils ont dit qu’ils ne pourraient pas éviter l’épidémie.

Aux Etats-Unis les différences sont plus grandes. Des tests immunologiques auraient montré que, par exemple dans une prison, la plupart des personnes ont des anticorps, ont été exposées au virus mais seraient en parfaite santé, sans aucun symptôme. Là, c’est très bizarre. Les drones ont montré des fosses communes à New York, des camions des corps, des morgues surchargées. Les anticorps détectent peut-être une infection antérieure, ou certains endroits seraient touchés par un virus muté vers une forme inoffensive, mais il pourrait justement s’agir de fausses études, de fausses informations, de désinformation pure.

Addendum le 11 mai: Une étude dans le Lancet pourrait être une bonne base pour des statistiques: Les contacts des personnes arrivant de Wuhan ont tous été testés pour le virus. Env 1280 contacts . Là c’est bien planifié, tous les contacts sont testés sans idée préconçue, on peut calculer combien deviennent des cas graves. 291 étaient positifs pour le virus. Quasiment tous ont eu des symptômes de mal de gorge et vomissements, du mal à respirer, conjonctivite, la moitié toussaient, 28 (10%) sont décrits comme cas sévères, mais le nombre de décès manque. Est-ce cohérent avec ce que nous voyons en Europe? Plus de 99% ont les mêmes symptômes. Détails dans l’information supplémentaire de l’article : https://www.thelancet.com/cms/10.1016/S1473-3099(20)30287-5/attachment/ea5a8f0b-2b26-442b-bc1e-f1af145c5806/mmc2.pdf

Addendum le 12 mai: Un excès clair de mortalité est visible en Europe au printemps dans le graphique en lien, cela malgré les mesures de confinement qui ont réduit la mortalité de plusieurs fois. Je me demande même s’il y a un peu plus de mortalité en novembre 2019 Mortalité en Europe

Enfin, aujourd’hui, les nouvelles infections en Suisse se raréfient, il se pourrait que le problème appartienne déjà au passé, à condition de prendre les mesures hygiéniques conseillées.

 

 

Le climat, comme la pandémie, doit être maîtrisé le plus vite possible

Un monde déstabilisé

Enfant, j’ai appris le monde qui m’entourait. Les mois se succédaient, attendus, des hivers blancs, des printemps fleuris, des étés aux nombreux jours frais et pluvieux. Je croyais vivre sur une Planète où le cycle des saisons était immuable, mais ces dernières années j’ai vu des températures de presque vingt degrés en hiver, des pluies tropicales, des chaleurs sans précédent, des automnes qui d’attardent jusqu’à Noël.

Je ne veux pas de cette Terre-là, je veux de la neige en hiver comme par le passé. Je ne veux pas de ce film de science-fiction où une phalange en combinaison étanche répand un nuage de désinfectant dans la rue.

J’aimerais surtout que le monde soit constant et prévisible comme il semblait l’être auparavant.

J’aimerais pouvoir planifier mes prochaines vacances et sorties sans prendre en compte les épidémies, les catastrophes climatiques, les frontières fermées.

Malheureusement, cela deviendra de plus en plus rare, puis quasiment impossible. Nous avons atteint plusieurs limites du système planétaire: la disparition d’écosystèmes, la déforestation, la pollution des sols, le réchauffement climatique (Stockholm Resilience Center) empêcheront désormais la vie sur Terre de se dérouler comme elle l’a fait jusqu’à présent. Des catastrophes et des états d’urgence de plus en plus fréquents nous attendent, et pourraient devenir extrêmement graves.

Nous entrons dans une période de turbulences. L’Etat doit organiser l’alimentation, la santé, la sécurité face aux différents dangers qui nous menacent. Il doit mieux les anticiper et préparer des plans d’urgence pour toutes les catastrophes prévues par les experts.

Au niveau personnel, nous devons peut-être aussi inventer un nouveau mode de vie adapté à ces circonstances. Il faudra désormais nous focaliser sur la survie et sur l’essentiel.

Pas ce monde-là                                             Ce monde

Mieux vaut prévenir que guérir

Lors de l’épidémie actuelle, nous voyons défiler en accéléré quarante ans de politique climatique. Les experts ont prévu le changement climatique, mais très peu a été fait jusqu’à ce que ses effets se fassent réellement sentir.

Les scientifiques chinois ont prédit la pandémie et son évolution.  Le gouvernement a peut-être sous-estimé tout d’abord la gravité de la situation, puis, confronté à la multiplication rapide du nombre de cas, a pris des mesures pour l’arrêter. Dans l’allocution du vendredi treize par exemple, le Conseil Fédéral avait annoncé qu’il agirait en fonction de l’évolution de la situation, à mesure que des nouveau cas se présenteraient.

Pourtant, la suite des événements était déjà prévue et annoncée par certains experts, je l’ai lu dans les journaux.  Au tout début, il aurait probablement été possible d’isoler seulement les personnes qui sont entrées en contact avec les malades. Une semaine plus tard, le virus a contaminé bien fois plus de Suisses, et tout le pays finit en semi-isolation. Les hôpitaux se remplissent actuellement de patients contaminés avant l’instauration des mesures actuelles (écoles fermées, télétravail généralisé, interdiction de réunion de plus de cinq personnes). Espérons que celles-ci portent leur fruits et que la contagion s’arrête bientôt.  Elles devraient éviter qu’il n’y dix fois plus de malades à la fin de la semaine prochaine, et cent fois plus dans deux semaines.

Et encore, la prise de conscience de l’épidémie de covid-10 a été incomparablement plus rapide que celle du climat, qui est attendue depuis quarante ans.  Comme pour le coronavirus, la situation doit être maîtrisée très vite car elle deviendra de plus en plus difficile à contrôler. Plus les mesures tardent, plus l’action devra être énergique. Récemment, nous avons déjà perdu quelques personnes dans des rivières en crue, dans des forts orages et dans des grandes avalanches. Que ferons-nous quand il y aura plus de victimes du climat? Selon l’ONU, il nous reste environ un an pour mettre en place des solutions efficaces pour la réduction des émissions de carbone.  Si nous tergiversons quelques années encore, le problème deviendra si grave qu’il faudra alors par exemple recourir à l’arrêt de toutes les voitures et du chauffage des appartements pour rester en vie.

Nous devons tout de suite mettre en place plusieurs solutions pour réduire l’effet de serre et pour maîtriser le réchauffement climatique. Il nous reste peu de temps, mais nous pouvons encore y parvenir.

 

 

 

 

 

L’épidémie de coronavirus exige des mesures plus énergiques

Un million de malades dans trois ou quatre semaines?

Le coronavirus s’installe très vite en Suisse. Milan, un des foyers de l’épidémie, est très proche, et l’infection s’est rapidement répandue dans plusieurs villes de Suisse. Le nombre de malades  augmente rapidement, exponentiellement, comme en Italie (rts info,  Prof Mark Handley, UCL (lien).  Selon son graphique, le nombre d’infectés serait multiplié par dix tous les huit jours, et la Suisse suivrait le destin de l’Italie avec treize jours de retard.  Si cette transmission exponentielle se poursuit de la même façon, le virus touchera un million de personnes dans quatre semaines. Aujourd’hui, Franziska Meinherz mentionne même que le nombre de malades doublerait tous les deux jours, ce qui rendrait la progression de la maladie plus rapide encore.

Les mesures actuelles sont insuffisantes

La Suisse a pris deux décisions différemment des autres pays: d’une part, elle permet aux frontaliers italiens venant des zones en quarantaine de venir travailler tous les jours en Suisse, ce qui pourrait favoriser la transmission de la maladie de la zone touchée en Italie à la Suisse.

D’autre part, nous autorités ont considéré que seuls des malades présentant des symptômes visibles, de la toux et de la fièvre, sont contagieux, et doivent s’isoler. Or aujourd’hui, un article du Guardian rapporte des nouvelles études qui indiquent la majorité (les deux-tiers ou les trois-quarts) de malades ont été infectés par des personnes qui ne présentaient pas encore de symptômes et qui paraissaient en bonne santé.

Un autre article du Guardian explique que l’augmentation rapide, exponentielle des infections a seulement été arrêtée par le confinement de toute la ville de Wuhan. Les nouveaux cas ont diminué peu après, et la Chine célèbre aujourd’hui la victoire sur le virus.

Par contre, si la ville de Wuhan tout entière n’avait pas été mise  en quarantaine, le pays aurait été confronté à 67 fois plus de cas, près de sept millions de malades, à 67 fois plus de cas graves, et au moins autant de décès.

Des problèmes subséquents d’approvisionnement, de congestion d’hôpitaux pourraient provoquer plus de morts encore.

En Suisse également, les mesures actuelles ne suffisent pas à empêcher la propagation du virus, il se répandra probablement de plus en plus vite et pourrait toucher une grande partie de la population.

Je m’en sortirai probablement, j’espère que ce ne sera pas trop grave, mais cette politique sacrifie de nombreuses vies.  Des personnes âgées ou de santé fragile pourraient y laisser leur peau.

La moitié des professionnels de la santé au moins sera bientôt malade, et tous les autres problèmes de santé, parfois très graves, devront attendre.

Pourquoi?

Cette approche me rend perplexe.  Pourquoi sacrifier nos aînés? La Chine a annoncé publiquement comment se transmet cette épidémie, c’était dans la presse,  nous disposions de leur expérience et nous pouvions en profiter.

Notre gouvernement pense-t-il que les virus se transmettent différemment en Suisse qu’en Chine?

Ou la politique actuelle est-elle causée par l’envie de maintenir le fonctionnement de l’économie qui s’écroule de toute façon de toutes parts?

Je ne sais pas si c’est un bon calcul. Au niveau financier, le salaire moyen journalier est probablement inférieur au coût d’une journée d’hospitalisation, donc financièrement ça vaudrait la peine d’éviter ces coûts. Les assurances maladies pourraient, auraient pu y contribuer. Il aurait été encore plus rentable de contenir le virus dès le début, là chaque personne isolée éviterait plusieurs hospitalisations.

Je suis aussi surprise que l’école ne soit pas considérée comme un lieu de contagion. Il me semble qu’elle en est un foyer important, et que les enfants se passent énormément de maladies à l’école.

Des mesures plus efficaces

Pour arrêter l’épidémie, il faudrait isoler toutes les personnes ayant eu un contact avec un contaminé identifié pour une ou deux semaines. Si un enfant dans une école est positif, ou un employé dans une entreprise,  il faut renvoyer à la maison tous les enfants, tous les employés de l’étage, et leurs familles.

La Corée du Sud annonce la maîtrise de l’épidémie grâce à des très nombreux tests gratuits, y compris en drive-in. Je crois qu’ils ont justement consigné à domicile tous ceux qui ont eu un contact avec des personnes infectées.

Avant-hier il a été annoncé que la Suisse ne testera plus systématiquement et ne suivra pas la progression du virus dans la  population, pour laisser la place à l’hôpital aux cas graves. Cela me fait penser qu’il y a beaucoup de personnes infectées. Là, pour endiguer la maladie, il faudrait peut-être, comme à Wuhan, consigner des villes entières à domicile.

Pendant ce temps chez les voisins

Les pays voisins prennent pêle-mêle des décisions amusantes et somme toute plus responsables.

L’Italie interdit les baisers, ferme les écoles et les restaurants, et les italiens sont limités au déplacements nécessaires.  Elle soulage la crise économique en suspendant provisoirement les hypothèques, des loyers ainsi que d’autres factures.

L’Allemagne interdit et arrête immédiatement l’exportation de matériel médical, elle a retenu hier un bateau de matériel médical commandé par la Suisse, et crée des postes dans la santé pour éviter la surcharge des hôpitaux et la crise économique à la fois.   Le matériel médical, ainsi que le personnel, seront certainement très utiles bientôt.

Sérieusement,  cela ressemble furieusement au problème du climat. Nous sommes prévenus, nous savons ce qui va se produire, nous savons comment l’éviter et nous décidons trop tard des mesures, qui, prises à temps, auraient résolu le problème.

Addendum le 20 mars: Dans les jours suivant ce blog, la Suisse a pris de nombreuses mesures pour réduire les contacts humains et l’ampleur de l’épidémie: dès le 16 mars, les écoles et les restaurants sont fermés, une grande partie des Suisses travaillent à domicile. Le nombre des malades augmente rapidement, aujourd’hui plus de 5000 pour la Suisse dont plus de 1000 dans le canton de Vaud, mais les mesures de confinement devraient bientôt porter leurs fruits. L’épidémie touchera donc beaucoup moins de personnes que je ne l’ai craint initialement.

Addendum le 17 mars: Une nouvelle étude publiée dans Science sur la propagation de l’épidémie en Chine établit que 86% des personnes infectées n’avaient pas été identifiées (elles n’avaient probablement pas de symptômes graves), et qu’elles sont responsables de la plupart des contaminations et de la transmission de l’épidémie (article).

Une autre étude semble établir que le virus infecte surtout par voie nasale (article).