La vraie vie : le rythme de vie normal de l’être humain

Nous vivons à la maison

Les écoles sont fermées depuis trois semaines, et nous sommes presque constamment à la maison.

Quand j’ai dû sortir, il faisait très beau. J’ai vu des familles déjeuner tranquillement sur leur terrasse, des enfants courraient dans le jardin, d’autres travaillaient la Terre.

Les oiseaux chantaient. La ville semblait paisible et harmonieuse.  La Nature tente déjà de reprendre les rues de certaines villes aux humains, des animaux sauvages s’y aventurent.  Ça fait plaisir à voir.

J’ai quitté mon emploi il y a 12 ans

Il y a douze ans, j’ai eu un bébé, et ce jour-là j’ai totalement bouleversé mon existence. J’ai quitté la recherche scientifique et une vie qui incluait la sortie de la maison vers sept heures du matin, le retour vers minuit, les fréquents weekends dans des capitales européennes, et les voyages lointains. J’ai voulu donner à mon enfant une vie saine. Nous nous couchons tôt dans une maison calme. Les journées paisibles incluaient des trajets à pied dans les alentours et l’air frais. Depuis que me déplace peu, je ressens la fatigue que causent les journées de voyages dans les transports motorisés, rapides et bruyants. J’ai établi que je me réveille spontanément après huit heures de sommeil, ainsi que la quantité de nourriture saine qu’il me fallait. J’ai essayé de trouver le rythme naturel de mon enfant, pour les repas, les sommeil, ses activités. Les journées étaient souvent vraiment calmes, et  j’ai trouvé une école qui respectait vraiment l’enfant, la Ferme des Enfants. Jusqu’aux années soixante à peu près, ce rythme de vie tranquille, avec une maman toujours présente à la maison, était quasiment universel.

J’ai fait du bénévolat dans une association de commerce équitable. Ensuite, j’ai lu le rapport du GIEC et j’ai pris conscience que le climat allait bouleverser les vies de toute l’Humanité et qu’il fallait s’en occuper.

Après quelques années, j’étais très surprise de voir les autres courir sans cesse, nous seulement pour le travail, mais dans leur vie privée. Aujourd’hui, nous remettons mille choses en place, nous allons à cent endroits dans la journée, nous vivons vraiment une vraiment l’inflation d’activités. Les déplacements varient du simple au centuple.  Il est parfois plus simple de recoudre un bouton, de faire une béchamel (de soja, du reste), de cueillir sa salade que d’aller en acheter.

Dans les villages la vie s’écoule tranquillement

Je me souviens de mes voyages, des couleurs et des odeurs intenses, des villages traditionnels, de huttes ne contenant que quelques objets, dans le calme de la campagne. J’ai vu la marche lente de paysans portant des fardeaux, des femmes douces entourées d’enfants, et le travail des champs. Avant, l’Humain vivait ainsi, dans des petites communautés au coeur de la nature et après le dur travail physique, se reposait dans le soir paisible, entouré d’une jungle vivante, palpitante d’une myriade d’animaux.

Un intérieur traditionnel ne contient que quelques objets: lit, casseroles

Je crois que l’être humain est fait pour vivre ainsi, lentement, dans le calme et la richesse de la Nature, tout au moins dans la verdure, avec des activités physiques et sans se dépêcher. Quelles que soient les problèmes de ces différentes sociétés, leurs membres ne sont pas pressés,  J’ai l’impression que cet aspect de nos existences n’est pas du tout normal, et que notre rythme de vie actuel n’est pas correct.

Nous devrions être capable de juste être là, dans un endroit paisible, confortable, et de nous sentir bien dans l’instant présent, sans devoir courir quelque part. Nous avons besoin d’un moment calme dans la journée, il nous permet de prendre conscience de nous-mêmes, de notre état physique entre autres.

Selon Edgar Morin, le confinement peut permettre de nous retrouver nous-mêmes, et de réaliser nos besoins essentiels, et de détoxifier nos vies (des activités inutiles qui les encombraient récemment). En se respectant, il et possible d’être à la fois heureux, calme, et efficace.

Nous devons repenser notre société d’une façon plus calme, mais libre et heureuse. Travaillons moins. Ne nous déplaçons pas sans nécessité, restons plus là où nous nous trouvons. Cultivons notre jardin. Limitons et entretenons nos possessions.

 

 

 

Le monde change aujourd’hui

Certaines mesures actuelles pourraient sauver le climat

Les écoles sont fermées depuis deux semaines, et nous réduisons nos déplacements au minimum.

De nombreuses personnes ont modifié leur planning pour travailler de chez eux, les enfants sont à la maison toute la journée. Nous ne sortons pas le soir ou le weekend, et ne voyageons pas. De nombreux lieux de travail sont à l’arrêt. Les frontières sont fermées. L’Italie a interrompu l’activité de ses usines et seules les biens de premières nécessité sont y fabriqués actuellement. Ce pays produira moins de d’objets superflus pendant un certain temps.

L’épidémie est survenue au moment même où le président du GIEC annonçait en décembre 2019 que les conséquences du réchauffement sont plus sévères que prévu, et que nous pourrions bientôt voir des événements auxquels nous ne pourrons pas nous adapter.

Il conseillait de réduire immédiatement les émissions de carbone pour nous permettre de nous adapter au changement climatique de façon durable (traduction de son discours ).

Le Secrétaire-Général de l’ONU avertissait que nous étions en train de perdre la course. Nous allions droit à la fin de l’Humanité.

Certains changements actuels sont bénéfiques dans ce contexte et devraient être encouragés dans le Futur.

Le trafic aérien est un des secteurs les plus polluants. Il se développait depuis quelques années d’une façon incompatible avec la survie de l’Humanité.

Aujourd’hui, les avions se sont posés, la pollution diminue en Chine, en Lombardie, à Paris. Les mesures actuelles sauvent autant de vies par la diminution de la pollution que par la maîtrise de l’épidémie, et peut-être plus encore parce qu’elles évitent d’immenses catastrophes climatiques.

Le télétravail, une réduction des déplacements, des voyages, de l’activité industrielle et de la consommation constituent d’excellentes solutions. Le télétravail devrait être généralisé et les vols en avion fortement limités.

Pourquoi travailler?

Actuellement, plusieurs initiatives dans le monde demandent le versement d’un revenu minimum à la population plutôt que des investissements dans des entreprises polluantes et inutiles.

Il faut changer le système qui encourage les citoyens à ouvrir un magasin d’électronique ou de jouets pour chien et à les vendre à des personnes crédules en utilisant la psychologie, le mensonge, des publicités omniprésentes, bref des procédés nuisibles.

Une grande part de la population affirme vouloir du travail, est prête à faire des nombreux sacrifices (études, déménagement, invitation de son patron à dîner, etc, etc) pour y parvenir. En conséquence, nous nous conditionnons nous-mêmes à aimer l’économie, l’informatique, les graphiques excel.  Autant dire qu’un chien aime sa laisse. Sans la nécessité de trouver du travail et la l’existence de postes dans la banque ou la vente, nous aimerions moins le commerce, les partis de droite, les cravates…  Nous croyons à tort qu’ils nous sont bénéfiques.  J’essaie d’exprimer l’idée que les demandes mêmes d’une grande partie de la population sont issues du système existant et de son discours dominant. Si nous changeons les règles du jeu, les souhaits de la population évolueront aussi.

Vouloir travailler nous a été inculqué, et défini comme une vertu. Aujourd’hui, nous devons cesser de nous employer à la vente d’objets polluants. Nous pouvons avoir des activités bénéfiques et utiles dans le bénévolat, dans le jardinage, dans le bricolage, dans les relations humaines.

Le monde change aujourd’hui

La Terre a subi un bouleversement radical en mars 2020. La moitié de sa population a simultanément modifié son mode de vie.  Nous pouvons le faire, puisque nous l’avons fait hier. Nous devrons changer aussi pour le climat.

Un monde sans pollution mortelle dans les villes, où les citadins marchent dans les rues calmes, et où le nécessaire prime sur le superflu serait un monde meilleur.

Actuellement, de nombreuses frontières sont fermées, l’aviation et les voyages pourraient subir des restrictions pendant un an au moins.  Les activités industrielles sont aussi perturbées.  Le géant de la vente en ligne Amazon limite les entrées de ses entrepôts aux biens essentiels.

La consommation de pétrole et les investissements dans ce domaine ont été immédiatement réduits (blog). Aujourd’hui des nombreuses institutions très influentes, y compris Goldman-Sachs, supposent que certains changements comme le travail à domicile pourraient s’installer de façon permanente, que la consommation de pétrole baissera de façon permanente et que nous vivrons de façon plus écologique.

Le Forum Economique Mondial relève qu’il est possible de changer de modèle du jour au lendemain, qu’il n’y a plus aucune raison de subventionner le pétrole et que que nous devrions développer l’agriculture régénérative.

Plusieurs initiatives demandent le revenu minimum pour la population, soit pour la situation d’urgence actuelle, dans laquelle il est impossible de sortir pour chercher du travail,  et où de nombreuses entreprises sont fermées, soit de façon permanente (WeMove, les Jeunes Verts). Signez-les!

Le soutien de l’Etat devrait être réservé aux entreprises durables (pétition Greenpeace signez-là aussi).  La fermeture des compagnies les plus polluantes devrait être favorisée.

De nombreux emplois devraient être créés dans des domaines utiles à la population. Nous devrions mieux assurer une production locale de biens de première nécessité, tels que l’alimentation, le matériel médical et l’énergie. Tous ces changements sont à notre portée. Nous pouvons les accomplir bientôt et assurer un Futur durable.

 

Le climat, comme la pandémie, doit être maîtrisé le plus vite possible

Un monde déstabilisé

Enfant, j’ai appris le monde qui m’entourait. Les mois se succédaient, attendus, des hivers blancs, des printemps fleuris, des étés aux nombreux jours frais et pluvieux. Je croyais vivre sur une Planète où le cycle des saisons était immuable, mais ces dernières années j’ai vu des températures de presque vingt degrés en hiver, des pluies tropicales, des chaleurs sans précédent, des automnes qui d’attardent jusqu’à Noël.

Je ne veux pas de cette Terre-là, je veux de la neige en hiver comme par le passé. Je ne veux pas de ce film de science-fiction où une phalange en combinaison étanche répand un nuage de désinfectant dans la rue.

J’aimerais surtout que le monde soit constant et prévisible comme il semblait l’être auparavant.

J’aimerais pouvoir planifier mes prochaines vacances et sorties sans prendre en compte les épidémies, les catastrophes climatiques, les frontières fermées.

Malheureusement, cela deviendra de plus en plus rare, puis quasiment impossible. Nous avons atteint plusieurs limites du système planétaire: la disparition d’écosystèmes, la déforestation, la pollution des sols, le réchauffement climatique (Stockholm Resilience Center) empêcheront désormais la vie sur Terre de se dérouler comme elle l’a fait jusqu’à présent. Des catastrophes et des états d’urgence de plus en plus fréquents nous attendent, et pourraient devenir extrêmement graves.

Nous entrons dans une période de turbulences. L’Etat doit organiser l’alimentation, la santé, la sécurité face aux différents dangers qui nous menacent. Il doit mieux les anticiper et préparer des plans d’urgence pour toutes les catastrophes prévues par les experts.

Au niveau personnel, nous devons peut-être aussi inventer un nouveau mode de vie adapté à ces circonstances. Il faudra désormais nous focaliser sur la survie et sur l’essentiel.

Pas ce monde-là                                             Ce monde

Mieux vaut prévenir que guérir

Lors de l’épidémie actuelle, nous voyons défiler en accéléré quarante ans de politique climatique. Les experts ont prévu le changement climatique, mais très peu a été fait jusqu’à ce que ses effets se fassent réellement sentir.

Les scientifiques chinois ont prédit la pandémie et son évolution.  Le gouvernement a peut-être sous-estimé tout d’abord la gravité de la situation, puis, confronté à la multiplication rapide du nombre de cas, a pris des mesures pour l’arrêter. Dans l’allocution du vendredi treize par exemple, le Conseil Fédéral avait annoncé qu’il agirait en fonction de l’évolution de la situation, à mesure que des nouveau cas se présenteraient.

Pourtant, la suite des événements était déjà prévue et annoncée par certains experts, je l’ai lu dans les journaux.  Au tout début, il aurait probablement été possible d’isoler seulement les personnes qui sont entrées en contact avec les malades. Une semaine plus tard, le virus a contaminé bien fois plus de Suisses, et tout le pays finit en semi-isolation. Les hôpitaux se remplissent actuellement de patients contaminés avant l’instauration des mesures actuelles (écoles fermées, télétravail généralisé, interdiction de réunion de plus de cinq personnes). Espérons que celles-ci portent leur fruits et que la contagion s’arrête bientôt.  Elles devraient éviter qu’il n’y dix fois plus de malades à la fin de la semaine prochaine, et cent fois plus dans deux semaines.

Et encore, la prise de conscience de l’épidémie de covid-10 a été incomparablement plus rapide que celle du climat, qui est attendue depuis quarante ans.  Comme pour le coronavirus, la situation doit être maîtrisée très vite car elle deviendra de plus en plus difficile à contrôler. Plus les mesures tardent, plus l’action devra être énergique. Récemment, nous avons déjà perdu quelques personnes dans des rivières en crue, dans des forts orages et dans des grandes avalanches. Que ferons-nous quand il y aura plus de victimes du climat? Selon l’ONU, il nous reste environ un an pour mettre en place des solutions efficaces pour la réduction des émissions de carbone.  Si nous tergiversons quelques années encore, le problème deviendra si grave qu’il faudra alors par exemple recourir à l’arrêt de toutes les voitures et du chauffage des appartements pour rester en vie.

Nous devons tout de suite mettre en place plusieurs solutions pour réduire l’effet de serre et pour maîtriser le réchauffement climatique. Il nous reste peu de temps, mais nous pouvons encore y parvenir.

 

 

 

 

 

Vite, une économie durable sans émissions de carbone

De nombreux pays ferment leurs frontières, leurs entreprises et leurs lieux de villégiature pour éviter la transmission de l’épidémie de coronavirus.

Dimanche un article de journal annonçait qu’aucune compagnie aérienne ne résistera à la crise. C’est à priori une merveilleuse nouvelle,  car elles constituent actuellement un grand danger pour notre existence.

Les vols de plus en plus nombreux consomment énormément d’essence, émettent du CO2, et augmentent l’effet de serre.  Des graves catastrophes climatiques en découlent. Ces dernières années, nous avons connu des records de chaleur, des sécheresses, des inondations (Lausanne, Genève, Sion, Nyon, des milliers d’autres partout ailleurs) et des nombreux glissements de terrain.

Un jour prochain, nous verrons probablement des vagues de chaleur à 45°C, des rivières d’eau dans les rues, des tornades, et la mort de nos forêts ( décrits dans mes blogs précédents).
J’espère que ce jour-là l’épidémie sera passée et que nous pourrons nous réfugier dans des abris communs sans nous fuir les uns les autres et sans risque de contagion.  J’espère que ce jour-là, il y aura encore de la nourriture.

Nous devons agir rapidement pour  éviter ce Futur catastrophique.  Il est essentiel de réduire rapidement les émissions de carbone de l’aviation pour notre sécurité.

Dans ces circonstances, le directeur de Swiss demande à l’Etat Suisse d’entretenir cette compagnie nocive. C’est un réel scandale.  Les activités destructrices de l’aviation sont encore autorisées au nom de la liberté du consommateur. C’est  à mon avis une faille de notre législation, et les activités polluantes devraient être réglementées beaucoup plus sévèrement.

Aujourd’hui, partout sur Terre, les habitants sont confrontés à un danger, et leurs choix s’orientent vers l’achat de nourriture plutôt que vers  l’avion. L’humain a réellement besoin d’aliments plus que de vols long courrier, et aujourd’hui il en prend conscience. Et ce jour-là, on nous demande d’aider artificiellement à maintenir en vie une entreprise dangereuse pour nous. Non!

L’aviation doit être complètement reformée et ne devrait être soutenue que si elle permet une vie durable sur la Terre. Il y a plusieurs façons d’aborder ce problème. Des prototypes d’avions plus écologiques sont en développement. Les vols pour Madrid ne devraient pas inclure de changement à Londres; l’aviation pourrait être limitée aux vols sans escale, les vols ridicules Genève-Paris ou Genève -Zurich, devraient disparaître, remplacés par des trains ultra-rapides, et la compensation des dommages causés à la Planète devrait être inclue dans le prix du billet d’avion. Si le développement actuel de l’aviation continuait, nos enfants prendraient l’avion à 5 frs pour aller faire leurs courses chez Aldi Allemagne. Le vrai coût de ce trajet serait probablement la destruction de leur maison, ou des champs qui les nourrissent pendant un an.  Mais le changement climatique rendrait cela impossible avant, il est prévisible et prévu.

De nombreux domaines de l’économie devraient d’ailleurs être restructurés afin de permettre à la vie sur Terre de continuer. Les transports, la construction, la production de la viande et du plastique doivent diminuer. Le système ne pourrait pas continuer longtemps sans provoquer sa propre destruction catastrophique. Nous devons le dépoussiérer et le rendre viable et raisonnable.

Des branches entières de l’économie sont absurdes et devraient disparaître. De nombreuses personnes travaillent dans la publicité pour nous donner envie d’acheter des objets inutiles que d’autres produisent, transportent, pour lesquels sont construits des nombreux bâtiments.

Je propose que l’Etat n’aide que les entreprises à basses émissions de carbone, en privilégiant celles qui sont les plus utiles pour les citoyens. De nombreuses compagnies trouveront un moyen de s’adapter à ces exigences si elles y sont confrontées.

L’Etat devrait créer des emplois dans les secteurs cruciaux pour notre survie, l’alimentation, la médecine, l’énergie, la capture de carbone. dans le sol et dans la végétation.

Le temps de travail pourrait être sérieusement réduit, à une époque je proposais un temps de travail de base à environ vingt heures par semaine, avec éventuellement la possibilité d’en avoir deux.

Un revenu de base inconditionnel pourrait libérer certains de contrats précaires, de déménagements fréquents, de garde d’enfant compliquée, et repeupler des villages et des petites villes qui se vident faute de travail.

Il est bien possible que’à notre sortie de cette grippe nous trouvions le monde un peu différent. J’espère qu’il sera meilleur, organisé d’une façon plus durable. Nous devons maintenant mettre en place une nouvelle économie qui permettra notre survie sur la Planète.

 

Le réchauffement menace notre civilisation et la vie sur Terre (GIEC) et l’économie l’entrevoit

Le changement climatique est grave et les réductions d’émissions sont urgentes

A l’ouverture de la COP25 en décembre 2019, le président du GIEC a évoqué la gravité de la situation climatique. Il a rappelé que pour pouvoir stabiliser le climat, nous devons atteindre le maximum d’émissions de carbone en 2020 et les diminuer dès 2021. Pour le moment, elles augmentent toujours et ne semblent pas se stabiliser.

Selon lui, nous sommes clairement dans une crise. Les trois derniers rapports du GIEC indiquent que les impacts du réchauffement sont beaucoup plus sévères que les prévisions ne le supposaient. Par exemple, l’augmentation du niveau de la mer s’accélère, des écosystèmes clés deviennent beaucoup plus vulnérables, et le risque d’atteindre les limites de l’adaptation augmente. Ces limites incluent la production alimentaire, la disponibilité de l’eau, ainsi que la fonte des glaces au Groenland et en Antarctique qui inonderait les côtes de nombreux pays (rapport GIEC).   Nous pourrions voir bientôt des événements météo auxquels nous ne pourrons pas nous adapter, qui apporteront des graves dangers.  Nous avons besoin de réduire immédiatement les émissions de carbone. Si nous le faisons tout de suite, nous pourrons encore nous adapter au changement climatique de façon durable, sans coûts excessifs.

Le changement climatique menace la vie sur la Planète

Le changement climatique menace notre civilisation et la vie sur la Planète, il compromet donc aussi  les objectifs de développement durable de l’ONU. Nous risquons une augmentation brusque des températures (qui décuplerait l’intensité des catastrophes climatiques selon de nombreuses études dr), nous devons réduire immédiatement les émissions de carbone pour notre survie (en gras discours du président du GIEC accessible en anglais ici: YxNNE-5mmek).

Les aléas climatiques deviendront de plus en plus graves, le fonctionnement de notre civilisation sera de plus en plus perturbé et la vie sur Terre est menacée à moyen terme,

Les catastrophes climatiques pourraient provoquer à l’effondrement économique

Les analystes économiques commencent à prendre  en compte les risques climatiques, heureusement, car les prévisions qui ne les incluent pas sont totalement irréalistes.  Certains analystes sont un peu informés sur le changement climatique qui doit être pris en compte dans toute prévision d’avenir.  Ainsi, un rapport de la BIS (Bank for International Settlements, rapport) attire l’attention sur les risques climatiques  et un autre, de l’Université de Massachusetts, informe qu’une succession de catastrophes climatiques comme nous en voyons déjà maintenant pourrait bien provoquer un effondrement mondial (communiqué).

Leurs prévisions restent en deçà de la réalité.  Nous savons que les catastrophes climatiques vont augmenter, c’est une certitude. Nous ne pouvons prévoir où elles vont frapper, mais leur nombre peut être estimé. Il a été sous-estimé. Nous devons aussi rapidement réduire les émissions de carbone pour éviter que ces catastrophes ne deviennent extrêmement graves et qu’elles ne transforment la Terre en un désert invivable.

 

Réduisons les émissions de CO2 immédiatement

Actuellement, l’épidémie de coronavirus a provoqué la fermeture d’usines, une réduction de la consommation de pétrole, probablement une baisse de la consommation en Chine et, déjà, un problème d’approvisionnement en pièces détachées pour l’horlogerie suisse. Nous aurons bientôt des millions de ces petits problèmes d’approvisionnement. Gardons peut-être notre vieux téléphone, ordi, ou nos chaussures défraîchies dans un coin au cas où. Nous aurons aussi des ouragans, des tornades, des inondations et des vagues de chaleur dangereuses pour notre vie.

Nous devons repenser l’économie dans son ensemble pour qu’elle émette beaucoup moins de carbone, vingt ou vingt-cinq fois moins. La plupart des usines sur Terre devraient être arrêtées pour le climat,  qui est au moins aussi dangereux que le virus. Il faut aussi prévoir que la météo interrompra leur activité. Il faut peut-être faire une liste de produits nécessaires ou au moins vraiment utiles et assurer leur production. Les pièces détachées d’objets essentiels pourraient être produites à plusieurs endroits sachant qu’aucun n’est vraiment à l’abri du climat, ce qui augmenterait la résilience et réduirait la panique. L’économie devrait être planifiée sobrement pour les vingt ans d’urgence qui nous attendent. La Chine produit en fait l’essentiel d’objets pour toute la Terre et peut elle-même totalement changer sa production pour faire face au changement climatique.  Elle peut la concevoir écologique et résiliente. Nous pourrions aussi assurer une fabrication nationale d’objets de première nécessité.

 

L’action pour le climat est justifiée par le danger et par l’urgence climatique

Activistes du Crédit Suisse

Toute la Suisse romande sait-elle déjà  que les activistes de LAC, Lausanne Action Climat, qui ont pastiché la pub du Crédit Suisse mettant en scène le joueur de tennis Roger Federer et qui ont occupé la banque  en y jouant un match de tennis ont été innocentés par le tribunal (article du Temps)?

Ils ont bénéficié de l’aide d’avocats et des témoignages de plusieurs experts du climat, membres du GIEC ainsi que du professeur Jacques Dubochet, prix Nobel de chimie.  Le canton de Vaud est en état d’urgence climatique depuis l’année passée.

Extraits du jugement:

Je reprends là une citation du jugement fournie par un ami: “La cour estime que la réalité et l’imminence du danger représenté par le changement climatique, la faiblesse et la lenteur des mesures politiques/juridiques, justifiaient l’acte incriminé”
“Seule la façon de procéder choisie (par les prévenus) pouvait avoir le retentissement nécessaire”, à savoir “attirer l’attention des médias” et “faire un lien clair avec la banque incriminée et la figure populaire de Roger Federer”, a poursuivi la cour.
Et le tribunal de conclure que les prévenus ont agi “de manière licite”. Mais il a souligné que le jugement résulte de la non-violence des manifestants et du fait que la manifestation a été courte et de faible ampleur, avec peu de risques de débordements.”

Le problème du CO2

Le tribunal a reconnu le problème climatique. Le climat est dangereux, les investissements dans les énergies fossiles sont nocifs pour toute la terre et pour toute l’Humanité.  Les lois actuelles permettent le fonctionnement d’entreprises polluantes et d’organismes financiers qui les encouragent alors même que leurs projets mènent aux pénuries alimentaires, à la destructions des bâtiments par les intempéries, aux vagues de chaleurs mortelles, aux catastrophes climatiques dangereuses, au chaos climatique. Le système actuel n’assure pas la sécurité des citoyens.   La désobéissance civile actée aussi par Extinction Rebellion (XR Lausanne) a pour but de démontrer l’absurdité de nos lois actuelles qui mettent nos vies en danger et empêchent un fonctionnement correct de nos sociétés futures.

La résistance

Dans des nombreux pays, les citoyens et les organisations écologiques portent cette affaire devant les tribunaux pour prouver que l’Etat ne protège pas efficacement les citoyens et pour l’obliger à le faire. Ce problème n’a peut-être pas été prévu dans les constitutions nationales. Précisent-elles explicitement que les gouvernements ne doivent pas détruire les conditions de vie des habitants du pays?  A-t-on même pensé à un tel danger?  Aujourd’hui, il nous guette et différentes stratégies inventives sont employées pour porter cette question devant les tribunaux et pour obtenir un jugement garantissant la sécurité des citoyens. Ainsi, les Pays-Bas ont déjà été condamnés à améliorer leurs mesures climatiques pour la sécurité de leurs citoyens.

J’espère que bientôt, les blocages de routes d’Extinction Rebellion, le blocage du port de charbon de bâle par Greenpeace etc,  les actions de la Grève du Climat , qui fait descendre massivement les jeunes dans la rue pour le climat depuis un an, et qui célébrera un an d’existence le 17 janvier (Lausanne), ou des grèves dans les entreprises polluantes, seront jugés comme les réponses correctes et justifiées face à trafic ou des industries polluantes dangereux pour nos vies. J’espère que les lois progresseront vite et que ces activités polluantes seront interdites. Le temps presse!

 

Achetons mieux mais achetons moins

Chaque bien matériel provoque des émissions de carbone

Presque chaque achat provoque des émissions de carbone.  La culture du bois ou du coton occupe les champs et utilise de l’eau, des engrais chimiques et des machines agricoles.  L’extraction de matières premières consomme de l’énergie, leur transformation produit des rejets.  Toutes ces usines sont alimentées par des énergies fossiles, le transport produit des gaz à effet de serre, et les innombrables objets provoquent la construction d’entrepôts, de magasins et de routes.

Même leur consommation provoque des émissions de carbone, par exemple l’usage d’appareils électriques, le lavage des habits, la cuisson des aliments.

Une étude établit que les consommateurs, ou la consommation sont responsables de 60% des émissions de carbone et de 80% d’usage d’eau. Une grande majorité de ces émissions  est indirecte, causée non pas par le gaz carbonique émis par notre voiture, mais  par les biens de consommation.

La fabrication, le stockage et la distribution de ces objets sont sources de pollution. Les émissions de carbone, de matières premières et la consommation  d’eau sont généralement très proches. Les plus gros consommateurs de la Planète le sont pour ces trois ressources.  En général, toute  consommation d’objets matériels provoque des émissions de carbone et utilise de l’eau, selon Exiobase, une base de données européenne qui recense la consommation de ressources (Exiobase).

Le mode de vie occidental provoque le réchauffement

Une étude portant sur le mode de vie des Chinois a montré que leurs émissions de carbone augmentent rapidement à cause du développement des villes. Les habitants des campagnes utilisent des sources d’énergie polluantes, par exemple des vieux fours à charbon dans des maisons mal isolées,  mais achètent peu d’objets et d’habits. Les habitants des villes disposent de sources d’énergie plus performantes. Par contre, en s’enrichissant, ils achètent des habits neufs, des objets en plastique, de la nourriture en barquette plastique, des aspirateurs, etc.  Leur mode de vie plus aisé, et le nombre d’objets plus important qu’ils achètent provoque plus d’émissions de carbone, qui augmentent vite.

La taille de l’appartement limite aussi les achats, nos envies et nos idées s’adaptent à l’espace disponible. Une étude américaine a montré que les banlieues aisées émettent le plus de CO2 par habitant, et que ces émissions sont prévisibles selon le revenu, le nombre de voitures et la taille de la maison.   Il semblerait donc que de nos jours,  l’humain achète et pollue dès qu’il en a les moyens et la place.

Cette société de consommation a engendré le changement climatique, qui  devient rapidement dangereux, et dont les conséquences s’amplifieront jusqu’à menacer nos vies.  Nous devons donc changer, vite.

Des cadeaux écologiques

Nous pouvons choisir des achats plus écologiques, en bois, en tissu bio, sans piles.  Cependant leur fabrication, leur transport, les divers lieux par lesquels l’objet transite, nos transports, les emballages, la pièce supplémentaire, l’étagère, le produit de nettoyage spécifique et son meuble de rangement produisent maintes émissions de carbone.

Il semble bien plus écologique d’offrir un service, un massage, un concert qu’un objet, ainsi que de la nourriture. J’avais trouvé des calissons, des objets artisanaux, des marrons glacés, j’avais pensé à faire des beaux emballages en tissus qui dureraient des années, j’achète parfois des jouets de deuxième main.

J’aurais tendance à choisir un magasin responsable et à lui faire confiance sans tout vérifier personnellement. J’essaierai d’aller chez Helvetas qui a produit le premier T-shirt Bio et éthique du monde. Un guide de shopping éthique en Suisse Romande est compilé chaque année par Nicefuture.   Je connais aussi une famille chrétienne qui à Noël priait sans offrir de jouets, ce qui rappelle bien les véritables valeurs de Noël.   A l’opposé, il est possible d’offrir par oubli le même cadeau que l’année passée, recevoir le même objets à plusieurs exemplaires, de recevoir ce que  nous donnons, etc, etc.

Une étude américaine a proposé à ses participants d’acheter moins, ou de passer aux achats écologiques bio. La réduction du shopping, décidée en connaissance de cause, a rendu les participants plus heureux, et cela plus que d’acheter bio.  Ils achetaient peut-être  trop auparavant, pour leur budget, leur temps ou leur espace. Il semblerait que nous ayons besoin de beaucoup moins, et qu’au fond de nous, nous le savons,

 

 

 

Climat, la croissance ou la vie?

La croissance, encore?

La Chine été récemment félicitée de ses efforts pour réduire ses émissions de carbone.

Actuellement, ce pays est confronté à un ralentissement de la croissance et il chercherait à la maintenir en lançant des nouveaux investissements et des nouvelles constructions. Cela provoquera malheureusement des émissions accrues de CO2.  Les incitations à la croissance se traduiront par un effet de serre plus dangereux.

C’est un très mauvais calcul. La construction de nouveaux entrepôts, des transports additionnels nous rapprochera dangereusement de catastrophes qui détruiront ces mêmes usines, entrepôts et routes. Lles nouvelles usines, aéroports, ports et routes accéléreront l’effet de serre et précipiteront leur propre destruction par les ouragans, les tornades ou les inondations.

Cela ne fonctionnera même pas à court terme. La politique de la croissance vise à nous faire acheter toujours plus,  et les pays développés sont  déjà inondés d’objets bon marché pour lesquels nous n’avons ni le temps ni l’envie.  Les pays en développement, eux, sont déjà touchés par des catastrophes climatiques qui s’aggraveront vite.

De nombreux experts, dont Pablo Servigne, estiment que nous nous trouvons dans une voie sans issue qui mène à l’effondrement.  Les signes de ralentissement économique sont soigneusement masqués. Depuis des années, l’Europe imprime de l’argent et l’injecte dans l’économie pour créer une illusion d’opulence, des emplois et nous pousser à acheter plus. Cet automne, les Etats -Unis ont aussi injecté de l’argent dans le système économique pour pallier au ralentissement de la production dans leur pays et aux demandes pressantes de leurs banques.

A se demander pourquoi les Chinois ne s’impriment pas de l’argent eux-mêmes, sans empoisonner leur air et leur sol, au lieu de vendre leurs produits aux américains pour les sommes que ceux viennent d’injecter dans le marché.

La Chine a déjà réalisé récemment des constructions pharaoniques telles qu’une aéroport inutile qui n’accueille que cinq vols par jour, et a déjà trop présumé de la croissance. De nombreux pays sont assez développés, ont assez construit, et pourraient bien s’en satisfaire.

 

Une économie écologique, des objets durables

Finalement de nombreux économistes sont conscients que nous devons résoudre le problème du climat pour survivre.  Plus de 630 investisseurs, dont Michael Bloomberg, qui gèrent ensemble 37 trillions ont appelé à des solutions hier à la COP25,

Le mieux serait de réduire la production d’objets plastiques à bas prix et à courte durée de vie.   Cela vaudrait mieux que de réduire la consommation d’énergie d’usines d’objets jetables, qui génèrent des nombreux transports et la constructions d’entrepôts et finissent vite à la poubelle, ou que d’en construire plus.

Je me demande ce qu’il adviendrait des émissions des Etats-Unis si l’Asie de produisait que des objets durables, écologiques, et  à longue durée de vie. Les émissions de carbone des pays producteurs, mais aussi des pays consommateurs seraient réduites. Les transports et la construction d’entrepôts, ainsi que les déchets du pays diminueraient beaucoup.

Maintenant que l’addiction au shopping est créée, les consommateurs achèteraient peut-être même toujours des T-shirts à cent dollars au lieu d’un dollar pièce.

A l’épreuve des ouragans

Nous vivrons bientôt des événements impressionnants, pour certains totalement inconnus de l’Homme. De nombreuses usines, routes ou entrepôts seront détruits par les tornades, les inondations, les glissements de terrain, la grêle, la foudre ou les ouragans.

Les nouvelles constructions ne dureront peut-être pas très longtemps. Avant tout investissement, il faudrait vérifier la viabilité climatique du projet, et ne construire plus que des  bâtiments à l’épreuve des ouragans.

Identifier les régions sûres

C’est certainement le moment aussi d’établir quelles zones sont en danger de catastrophe climatique. On pourrait réaliser par exemple une carte des zones exposées en rouge et en jaune.  Les zones le plus en danger apparaîtraient en rouge, les zones moyennes exposées en jaune. Il est trop risqué et trop coûteux de lancer des nouveaux projets dans les régions rouges, et les évacuations doivent déjà être prévues.   L’expérience de ces dernières années suggère que les destructions pourraient rapidement s’étendre aux régions moyennement exposées.

La Chine doit, d’urgence, protéger sa population des catastrophes climatiques et de la pollution.

Il serait prudent de destiner les usines les moins exposées au destructions climatiques  à la production de bien utiles de qualité, de façon écologique et les autres seraient peut-être graduellement abandonnées. Cela éviterait des pénuries graves à l’avenir.

Une production écologique, et des emplois utiles

L’Europe vient de déclarer l’état d’urgence climatique. Elle pourrait donner une impulsion en exigeant la durabilité des produits, en limitant le coût CO2 d’un produit par année d’utilisation. La location -vente où le consommateur payerait un aspirateur 10 ou 20 frs (euros) par année devrait être généralisée. Elle pourrait rapidement attirer les consommateurs à budget serré, et le vendeur mis face à l’obligation de remplacer un produit défectueux s’orienterait rapidement vers la qualité.  Le consommateur ne peut pas forcément se documenter sur la qualité de tous les produits avant de les acheter.  En Suisse, un objet défectueux est généralement immédiatement ramené au vendeur et remboursé. Des journaux et émissions d’information de consommateurs permettent parfois un choix éclairé. Le vendeur choisit la qualité pour éviter des problèmes incessants.

L’Europe ne devrait pas injecter de l’argent dans la publicité d’entreprises qui auront des conséquences nocives pour la population, mais créer des emplois utiles, dans la santé, l’éducation, l’agriculture écologique, la récupération, le recyclage. L’aide aux banques pourrait-elle être assortie d’une condition  de non-nocivité pour la population, par émissions de CO2 ou la pollution occasionné, des crédits offerts par ces banques? Nous devrions tout simplement interdire les activités et produits dangereux pour la vie sur Terre.

J’espère que les investisseurs, informés et de plus en plus conscients de la gravité de la situation climatique,  privilégieront aussi les objets et les modes de production durables et écologiques.

La Banque Mondiale qui publie des rapports éclairés sur le danger du climat devrait aussi abandonner le dogme de la croissance, impossible sur une Planète finie, et proposer une autre économie durable et assurant la survie de l’Humanité.

 

Les incendies des forêts tropicales sont criminels. Nous pouvons encore les sauver.

Une lettre ouverte de plusieurs chercheurs publiée dans le journal Science cette semaine attire l’attention sur la disparition rapide de la  forêt de Chiquitano en Bolivie. Celle-ci s’étend vers l’Est de Santa Cruz, jouit d’un climat assez sec, et abrite une flore et un faune variées.

Elle est consumée par des incendies qui embrasent essentiellement sa lisière, mitée par la déforestation. De nombreuses preuves indiquent que ces incendies sont causés par l’Homme.  Le gouvernement bolivien actuel de Morales désire étendre la surface consacrée à l’agriculture, et la production des biofuels et légalise la déforestation. A ce rythme, la Bolivie pourrait perdre ses forêts vers la moitié du siècle, ce qui compromettrait le climat, le cycle hydrique, et l’agriculture du pays. Des chercheurs de plusieurs universités appellent à protéger la forêt et les écosystèmes et à privilégier l’agriculture durable.

Ailleurs aussi, les feux de forêts sont le fait de l’Homme. En Indonésie, d’immenses incendies sont provoqués par la déforestation pour la création de plantations d’huile de palme, en Amazonie ils coïncident avec la prise du pouvoir par Jaïr Bolsonaro, qui veut clairement privilégier le développement économique au dépens de la forêt. Les brasiers se multiplient, le fonctionnaire chargé de la protection des Indiens a été assassiné, l’Amazonie et ses habitants semblent très menacés.

La jeune Vanessa Nakate qui manifeste pour la sauvegarde de la forêt du Congo en Afrique, une des plus grandes du monde, communique que celle-ci est aussi la proie d’incendies d’origine humaine. En RDC, la déforestation a doublé au cours des cinq dernières années (Climate Focus, rapporté par le Guardian). Ce pays est déjà frappé par le réchauffement climatique et subit justement de graves et mortelles inondations.

 Si les feux de forêt sont allumés par l’Homme, ils ne sont pas une fatalité. Nous pouvons cesser demain.  Ils pourraient être arrêtés par une politique efficace, par des lois adéquates ou des encouragements financiers. Les forêts pourraient même être étendues par la reforestation des zones défrichées récemment et succombant ainsi rapidement à l’aridité.

Les forêts captent le gaz carbonique, adoucissent le climat local, abritent une incomparable biodiversité, attirent les pluies, et protègent les sols. Sans elles, le sol s’appauvrit rapidement, le dégagement de CO2 et le réchauffement pourraient s’accroître. Aujourd’hui, nous en avons besoin pour sauver l’Humanité. Nous pouvons le faire.

Les catastrophes climatiques frappent les cultures. Préparons-nous aux années à venir!

Le climat menace les cultures

Le climat change et nous ne pouvons plus escompter les conditions de culture habituelles.  Les vagues de chaleur, à des périodes inhabituelles, les sécheresses et les inondations nuisent à la production agricole.

En 2019, un cyclone a causé des inondations dans le Midwest américain,  le delta du Mékong et l’Australie ont souffert de  sécheresse. Ces régions sont de grands producteurs alimentaires mondiaux. Les récoltes conservées dans les entrepôts du Midwest ont été détruites et en octobre 2019, une vague de froid a précocement mis fin aux cultures. Les atteintes aux récoltes dans plusieurs états prennent les proportions d’une catastrophe naturelle aux Etats-Unis cette année. Ce type d’événements va s’aggraver, la météorologie suggère par exemple qu’il y a des risques de sécheresse simultanée en Europe et en Amérique du Nord qui causeraient des dommages aux récoltes de ces deux régions. La mer s’infiltre déjà dans le delta du Mékong et du Nil.

Les cultures ressentent les effets du changement climatique, à des nombreux endroits les printemps deviennent trop chauds pour le blé, les tomates prolifèrent en Suisse, et il est tout à fait raisonnable d’introduire des cultures de pays chauds ici.  Les récoltes habituelles par contre, ne sont plus assurées.

Le GIEC considère que le climat créera un risque sérieux pour la production alimentaire dans la deuxième moitié du siècle, mais les effets se sont déjà sentir aujourd’hui. Et le réchauffement pourrait progresser rapidement.

Le manque d’eau et la chaleur ont causé la plus grande famine de l’Histoire en Afrique en 2015-2016. Actuellement, une importante sécheresse affecte 11 millions de personnes dans le Sud de l’Afrique, et pourrait perdurer ces prochains mois. Une sécheresse sévère qui nuira aux cultures est aussi annoncée en Thaïlande, au Cambodge, au Laos et au Vietnam pour prochains trois mois.   La production alimentaire devient imprévisible et aléatoire et le sera de plus en plus.  Les transports seront plus difficiles, et la chaleur rendra le travail pénible.

 

Réserves et fin du gaspillage

Nous devons nous organiser pour cette période de changement. Il faut nous inspirer des  périodes de guerre pour les catastrophes à venir. Nous devons créer des stocks alimentaires  pour assurer l’alimentation d’urgence pendant plusieurs années, dans la mesure du possible de légumineuses qui cumulent plusieurs bienfaits: l’enrichissement naturel des sols en azote, l’apport de protéines pour les humains, et peu d’émissions de CO2. Le gouvernement devrait commander aux agriculteurs la production écologique de réserves.

Nous devons récupérer et conserver les surplus, et si possible créer des stocks alimentaires planétaires pour dix ans.

Nous pouvons optimiser la consommation de notre production alimentaire.

Je crois que le gaspillage alimentaire est largement sous-estimé. Une partie des récoltes reste dans les champs, une partie est perdue dans le stockage et le transport, d’autres périment sans trouver d’acheteur, d’autres encore sont gaspillés dans nos restaurants ou notre frigo, ou mangés uniquement pour éviter le gaspillage.

Maintenant, la production alimentaire diminue sur Terre et les perturbations vont aller croissant. Nous devons nous adapter maintenant, et mettre en place de nombreuses solutions pour éviter le gaspillage et optimiser l’utilisation des aliments existant.

 Plus de produits végan

La production de viande est aussi un gaspillage énorme, qui permettrait de nourrir plusieurs personnes. Les aliments végétariens ou végan sont plus répandus mais toujours produits à petite échelle. Je suis choquée d’acheter mes saucisses ou burgers de tofu à 5 frs les deux pièces, alors que le poulet et les saucisses de porc sont bien moins chers. Le contraire est correct, la production et la conservation de la viande consomment plus d’énergie, de ressources, et de travail humain. L’alimentation végétalienne pourrait nourrir l’Humanité, et elle pourrait être bon marché. Il faut mettre en place des systèmes de production en masse de produits végétaux qui concurrencent efficacement la viande.

Pour faire face aux pénuries alimentaires à venir, il faudrait à la fois que les vaches suisses soient nourries localement, sans pour cela défricher l’Amazonie, et au niveau international il faudrait inscrire dans les lois que les champs servent à nourrir les humains et à assurer les conditions de base permettant leur survie. La production de céréales devrait être prioritairement réservée aux humains, et non pas au bétail.