Je participe à une conférence UNCTAD/CNUCED par internet. Je cite rapidement quelques déclarations que j’ai relevé, un peu approximativement, excusez-moi.
Le secrétaire-général de l’ONU a dit qu’il y a quelques jours il a sonné l’alarme face à la situation actuelle: pauvreté, catastrophes, méfiance et division, épidémie de coronavirus. Cette année, 120 millions de personnes sont tombées dans la pauvreté à cause de l’épidémie de coronavirus.
Il a ensuite déclaré que nous devons réduire le blanchiment d’argent, trouver des règles globales (a global framework) pour taxer les entreprises, et établir des règles ouvertes et honnêtes de commerce mondial.
Mme Mottley, la première ministre de la Barbade, a mentionné que le GDP n’est plus une bonne mesure. Elle a aussi relevé que la dette et les catastrophes climatiques ne laissent pas de marge de manœuvre aux pays les plus exposés, et que la crise de la dette pourrait devenir une crise financière.
Elle a aussi dit que la résistance aux antibiotiques a déjà fait des nombreux morts et que c’est une épidémie grave qui émerge lentement. Moi, il me semble qu’elle pourrait quasiment rendre la chirurgie impossible, et indépendamment de la chirurgie, je serais certainement déjà morte de deux ou trois maladies que les antibiotiques ont soigné en quelques jours. Je crains que cela ne concerne la majorité de la population mondiale. C’est un problème à éviter absolument.
Elle relève aussi, avec d’autres, que l’économie digitale est un espoir, et qu’il y a énormément à faire pour instaurer des modes de vie sains.
Mme Grynspan, secrétaire-générale de l’UNCTAD a mentionné que l’économie a évolué de façon très différente. Certains pays développés vivent un développement très rapide et varié.
Elle dit aussi que nous sommes face à une crise de transport, en particulier maritime, et que la prochaine décennie est cruciale pour mettre en place une économie durable. Elle a précisé qu’une décarbonisation rapide est nécessaire pour nous éviter les pires impacts du climat.
Le président du Costa-Rica Alvarado Quesada a déclaré que nous devrions rendre les leaders responsables des conséquences de leurs actions au niveau mondial.
Mme Okonzjo -Iveala directrice de l’OMC: a entre autres dit que le commerce est parfois vu comme un problème alors qu’il peut être la solution. Elle considère que nous devons maintenant , ces prochains cinq ans, investir et nous préparer à affronter les prochaines pandémies.
Elle pense demander un fond intermédiaire pour permettre aux pays d’ investir ces prochaines cinq années pour se préparer aux prochaines pandémies et au changement climatique. D’après elle, il faut investir maintenant pour être prêts à affronter les problèmes plus tard.
Plusieurs intervenants ont relevé que la prochaine décennie serait décisive et qu’un accord mondial est nécessaire.
Personnellement j’aimerais que nos sociétés ne soient pas si dépendantes du commerce, et que la production des pires produits, nocifs pour l’environnement, soit éliminée. La part d’emplois dévolus à un fonctionnement harmonieux de la société devrait être plus élevée, et la part consacrée à la vente et au commerce devrait diminuer.
C’est une bonne idée de nous avoir fait part des discussions de cette conférence. Merci
Si l’air brassé par l’UNCTAD pouvait générer de l’électricité, nous n’aurions plus aucun problème d’énergie.
Dans les couloirs de l’ONU, il y a un joke bien connu: l’acronyme de l’UNCTAD est: Under No Condition Take Decisive Action (sous aucun prétexte, ne prendre une action décisive).
Que proposez-vous ?
Qu’est ce qu’on attend pour fermer l’ONU ? Cette organisation, est une nuisance.
Bonjour Dorota,
Merci pour ces infos.
Concernant votre dernier paragraphe, pourriez-vous svp préciser la définition de “commerce” que vous utilisez ?
Je me réfère au commerce international, avec ses règles actuels. Les intervenants ont dit que nos sociétés sont largement façonnées par le commerce international et ça pose de nombreux problèmes, les travailleurs du Bangladesh exploités, la production d’objets bon marché et polluants. Une grande partie de notre société travaille dans la vente, et la publicité d’objets fabriqués en Chine. Ces emplois sont très dépendants de la croissance ou de la récession, et génèrent la consommation et la pollution excessive.